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Vieux 15/06/2008, 04h22
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Bashung/Olympia

J'avais très peur de voir le sieur Bashung suite à l'annonce de sa maladie.
J'avais tort. Il nous a offert une prestation exceptionnelle et une playlist efficace qui tricotait les succès avec les aventures exigeantes qui ont jalonné sa carrière.
Un chapeau mou pour dissimuler sa nouvelle coupe chimio, un costume noir sur une liquette blanche, des lunettes noires et très couvrantes, un teint de cire impavide. Le fruit des amours d'un sphinx avec un blues brother. Un assistant l'aide à enfiler une sèche et le concert débute avec Comme un lego, l'un des (trois) bons morceaux de son dernier album.
Pour moi, la magie commence à opérer à partir du troisième titre et un Volontaire qui envoie du bois. Sa voix est claire, puissante même. Ses gestes commencent à se délier, très rock, dans une grâce immobile et économe. Parfois, il sourit, et c'est très beau.
Pas mal de moments puissants: Légère éclaircie sous un orage de larsens, un morceau de "L'imprudence", Osez Joséphine. Il joue bien sûr beaucoup de morceaux du dernier, bon, je m'y préparais, tant pis, mais omet le meilleur, à mon goût, Tant de nuits. Lui et ses musiciens jouent avec nos attentes, balancent la sauce une strophe trop loin, tandis que son harmonica égraine des notes rares mais superbes.
Après une bonne heure de concert, vient le temps du premier rappel. Classique, avec tous ses musiciens (ils sont 4, guitare, basse, batterie, violoncelle, excellents, des requins tigre) dont on retiendra un Vertige de l'amour qui laisse de marbre le groupe de jeunettes à côté de moi tandis que je saute partout comme un zébulon sous ecstasy.
Deuxième et dernier rappel, lui, tout seul, avec son acoustique et deux titres. Sur Angora, il modifie légèrement les paroles "je ne crains plus la mandragore" devient "je ne crains plus la mort", un frisson me parcourt, le public capte le message et l'acclame à tout rompre.
Il finit de nous achever avec la reprise de Nights In White Satin. Lumière.
A l'écrire, tiens, j'en ai encore les pili pili qui se dressent.


NB: accoudés au comptoir de l'olympia avec mon pote, on sirotait une bière, en attendant la première partie. Beaucoup de monde sur les marches dans le hall central. On pensait que la première partie avait du retard. Erreur, celle-ci avait bel et bien débuté. Elle était assurée par sa compagne, Chloé, seule, avec une guitare électrique. On est rentré dans la salle et on a tenu 20 secondes, montre en main. Proprement abominable. Une voix atroce et fausse, ta grand-mère catarrheuse, c'est la Callas à côté. C'était assez rigolo d'observer les gens entrer dans la salle et en ressortir aussi sec avec des mines déconfites...
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