Tiens, je me suis lancé dans Caprica ce weekend (après avoir laborieusement terminé BSG : The plan) et après 3 épisodes (le pilote + les deux épisodes suivants), j'aime plutôt bien.
Certes, la série prend son temps à s'installer mais pour l'instant, ça ne me gêne pas.
De manière un peu paradoxale, ce que j'aime dans la série est aussi ce que je lui reproche.
J'aime bien le parti pris de faire quelque chose qui reprend le goût de BSG pour l'anticipation sociale (sous leurs oripeaux de science-fiction, BSG et Caprica laissent largement part à des commentaires sur le monde dans lequel nous vivons) mais dans un cadre très différent. Le drame familial remplace le space-opéra, le rythme est beaucoup plus posé (voire inerte pour certains :) ), les intrigues se développent sans micro-cellules auto-conclusives (problème de payoff chez certains).
J'aime bien cette volonté de sonner différemment, mais malheureusement je trouve que c'est cela qui constitue le problème de Caprica parce que que cette volonté de se différencier et d'affirmer son unicité face à l'encombrant héritage de BSG est appliqué de manière trop voyante et manifeste.
On a trop souvent l'impression en regardant Caprica que les scénaristes nous glissent à l'oreille "eh, regardez comme ce que l'on fait est différent de BSG !" et paradoxalement cette volonté trop clairement affichée conduit plutôt à nuire à l'affirmation d'une réelle identité pour la série.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
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