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Civil War : X-Men de David Hine, Yannick Paquette et Serge LaPointe.
Des bonnes et des mauvaises idées mais surtout un David Hine qui arrive au bout de sa prestation, au sans propre et figuré, sur les mutants.
Cette fois ci le scénariste a le droit de jouer avec tous les X-Men et il ne va pas s'en priver. Il choisi même (comme cerise sur le gateau ?) de prendre les premiers X-Men moins Strange Girl, un temps remplacée par Emma (quel coquin ce Hine).
Bon le terme civil War s'applique peu et n'est que prétexte à Hine de terminer ses intrigues sur Johnny Dee, le general Lazer, le camp de réfugié mutant et Bishop. A propos de ce dernier je ne sais pas si David Hine a eu des ordres éditoriaux ou si c'était sa vision depuis le début mais en tout cas le membre de l'XSE file un bien mauvais coton depuis cette LS. Cela va l'amener à prendre des décisions drastiques et assez incompréhensibles dans The Messiah Complex et pire encore cela va provoquer l'arrivée de Duane Swierczynski sur Cable. Tout cela pour dire que je trouve quand même le traitement de Bishop assez loin d'essence même du personnage tel qu'il a été crée au départ. Pas de professor X pour contrebalancer les évènements vu qu'il n'est ps encore mort (oups he did it again) mais surtout qu'il n'a pas plus de pouvoir. Cyclops avait pris l'ascendant sur son père spirituel et mentor et suivait déjà sa trajectoire dictatoriale qui le mènera sous la plume de Bendis (la déchéance totale pour ce personnage historique et iconique). Les scénaristes Marvel n'ont pas bien su gérer cette situation à l'époque. Comment est il possible d'écarter ainsi Xavier qui même sans pouvoir reste le porte parole naturel de la cause mutant.
Néanmoins David Hine, avec plus de coudée franche, s'en sort assez bien sur son utilisation des X-Men (et Kitty Pryde en remet une couche sur le parallèle sur les liberté individuel et le ficheache) et écrit un Cyclops plus nuancé et assez intéressant. Il ne fait pas d’impers avec la continuité et le passé des X-Men affichant même une certaines maitrises (les échantillons ADN suite à Tolerance Zero, Scalphunter en clone de Sinister, Caliban...) L'introduction des 2 membres de l'ex X-Force est une bonne idée (Domino et Shatterstar) et la fuite des 198 reste un bon ressort dramatique. Cela va donner un bon affrontement entre Bishop commandant un bataillon de l'O.N.E. (avec Micromax et Sabra en guest star judicieusement bien trouvés), les X-Men et les réfugiés au centre de la mêlée Iron Man et Captain Marvel rejoindront la boom sur la fin faisant le lien avec Civil War et l'univers intégré (encore à l'époque) qu'est Marvel.
Hine est assez fin dans son propos car bien que montrant les dissensions et les point de vue divergents existants il propose également un autre chemin avec la réconciliation et l'unité face à une menace commune. L'intrigue avec le général Lazer et Johnny Dee arrive également à son terme. Hine arrive à bien avoir en main le personnage de Valerie Cooper qui dans ce présent contexte se remet en cause.
Graphiquement j'ai toujours un peu de mal avec Yannick Paquette qui est capable de rendre de superbe planches très détaillées et dynamiques (les doubles surtout) mais parfois certains visages (Beast par exemple) sont ratés. Les sentinelles en mode transformers ne sont pas non plus une idée si brillante.
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