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Vieux 20/10/2016, 13h13
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2112
JOHN BYRNE

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Je viens de retomber sur ce petit graphic novel de 64 pages édité alors chez dark Horse, alors que John Byrne vient de claquer la porte de chez Marvel pour la première fois.
La petite histoire raconte que l’ami John avait commencé à bosser sur une ligne de comics Marvel se déroulant dans le futur. Mais cela n’aboutit pas et John Byrne s’en alla brutalement ce qui est étonnant quand on connaît le caractère doucereux et amical du canadien à la barbe rouge.
Marvel continua de son côté et la gamme 2099 sortit des rotatives. John Byrne quant à lui, se lança dans le Creator Owned et donna naissance à 2112.
Ce qui nous permet de conclure, que l’objet de désaccord fut certainement cette différence de trois ans entre les deux.

Mais revenons à 2112. John Byrne en 1992 est l’un des noms les plus respectés du milieu, une sorte de Midas et je ne vois même pas d’équivalent aujourd’hui. Il décide de tourner le dos à ce qu’il l’a nourri des années durant, le super-héroinat. Il s’adonne avec amour à de la grosse science-fiction :
Il imagine donc un monde futuriste évidement hyper technologique où les nations ont disparues au profit d’intérêts privés. Ils sont parvenus à enrayer la pollution grâce à de gigantesques turbines fabriquant de l’ozone pour protéger des rayonnements UV et l’oxygène remplaçant la forêt amazonienne. Certains organismes comme des mini dinosaures ont pu être recrées artificiellement de la main de l’homme tout comme toute une batterie d’androïdes qui servent à tout (à tout !). Thomas Kirkland vient d’être intronisé cadet à l’académie de sécurité et doit être soumis à l’autorité directe d’un vétéran, la tête brulée (au sens propre et figurée) Tannen qui semble partir parfois dans des missions mélangeant le personnel et le professionnel. Dans ce futur un incident a provoqué une mutation génétique se transmettant comme une MST sur des individus appelés Halflings (mutants) rejetés et mis dans une sorte de prison/camp de concentration.
Se débarrassant des collants, l’auteur en profite pour céder également à tout un tas de sous-entendus sur les mœurs sexuelles et développer une forme de violence expéditive assez inhabituelle pour l’auteur. Evidemment il laissera libre court à sa fascination pour la défiguration, les brulures et le vieillissement. S’il ne peut vraiment développer sur aussi peu de pages toutes les idées qu’il balance, on sent qu’il a bien réfléchi à son univers. C’est dense tirant vers l’horreur et lorgnant beaucoup sur le cinéma de l’époque du genre : Planète Hurlante-Starship Troopers ou ce genre de SF, militarisée et catastrophiste sans être clairement post-apo.
Byrne comme à son habitude parvient à contrôler son récit, rester clair et donner du mystère et de l’action dosant de manière discrète intrigue, personnage (où seuls Tannen et Kirkland sont développés), et univers (beaucoup de choses expliquées sans trop d’exposition) sur un format court avec un story-telling sans faille. Ce qui a peut-être un peu vieilli, pourrait donner toutefois un bon film dans la catégorie Young-adult tant à la mode actuellement.
Comme John Byrne savait qu’il pourrait encore écrire sur ce concept, il a embrayé sur la série Nextmen qui aborda en son temps tout un tas de thèmes bien plus intéressants et matures qu’à l’ordinaire.
Court et sympa !
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