[Brother Ray]

VO : Supernatural Thrillers # 3 (04/1973)
Titre : The Valley of the Worm
Editeur : Marvel Comics
Crédits : (Roy Thomas – Gerry Conway/ Gil Kane/ Ernie Chan)



Cover : (Gil Kane/ Ralph Reese)

VF : Dracula # 3 (04/1975)
Editeur : Arédit/Artima
Collection : Comics Pocket



Adaptation de la nouvelle de Robert E. Howard, The Valley of the Worm.

James Allison se meurt. Cet homme infirme a eu plusieurs incarnations durant sa vie dont celle de Niord. Je dirais même, surtout celle de l’héroïque Niord. Vous pourrez en juger vous-mêmes…



Niord conduit son peuple vers le sud. Ces guerriers nomades espèrent ainsi pouvoir trouver un milieu de vie prospère et accueillant. Chemin faisant et sans le savoir, ils vont être contraints de traverser la redoutable contrée du Ver. De multiples dangers foisonnent dans ces lieux oubliés de la civilisation. Le premier de ces dangers est représenté par les Picts, un peuple de sauvages arriérés vivant dans la jungle toute proche.



Après une sanglante confrontation, les Picts perdront le combat et peu de survivants pourront se vanter d’avoir affronté les géants venus du nord. En effet, Niord et les siens ne font pas de prisonniers. Pourtant Gorm, un guerrier Pict particulièrement brave, aura la vie sauve et deviendra l’ami de Niord. C’est d’ailleurs lui qui permettra aux deux peuples de trouver le chemin de la paix.



Niord écoute avec attention les récits de Gorm. Ils décrivent un environnement menaçant, peuplé de démons et de bêtes malfaisantes : les tigres aux longues dents, Satha le serpent gigantesque et surtout la créature infâme qui hante la vallée ou se dressent les hautes pierres.

Une tribu, du peuple de Niord, faisant fi des racontars et des superstitions décide même de s’installer dans cette vallée luxuriante mais maudite. Ils y seront, peu de temps après, massacrés. Niord décide alors de venger ses amis. Sur place, il trouve la trace d’un monstre gigantesque responsable de la tuerie. Cette empreinte l’amène tout droit vers le temple en ruine des hautes pierres.



Niord sait très bien que son épée et ses flèches ne pourront venir à bout d’un tel démon. Il sait également que les crocs de Satha, le serpent géant, sont remplis d’un venin foudroyant. Il va donc enduire ses armes du précieux poison pour affronter la créature impie responsable de la mort de ses compagnons. Niord arrive à tuer, par la ruse, le Dieu-Serpent. Arrivé aux vieilles ruines il avertit de sa présence.



Le propriétaire du lieu apparaît alors dans toute sa splendeur.



Le Ver empoisonné par le venin, après une farouche bataille, retournera mourir dans son domaine souterrain. Niord, victorieux, succombera peu de temps après de ses blessures. James Allison ne tardera pas à le rejoindre dans la mort…



Mon avis : Un récit sombre inspiré et haletant proche, dans son adaptation, de la nouvelle de Howard. Gil Kane, encré par un époustouflant Ernie Chan (Chua), y fait une prestation remarquable. Il est vrai que le dessinateur n’est pas à son coup d’essai sur ce style de récit (Ka-Zar, Zabu Tales, Conan the Barbarian). Une grande qualité graphique pour ce conte qui reste une référence du genre.
… C’est un de mes préférés.



Commentaires :
- Réédition de ce récit dans Kull and the Barbarians #1 (Mai 1975) également chez Marvel.
- Cette nouvelle de Howard dans le pur style « Heroic Fantasy » a été publiée pour la première fois dans le Weird Tales de février 1934.
- L’époque du récit sans être réellement précisée permet au lecteur de faire un parallèle évident avec les ages Hyboriens chers à Robert E. Howard.
- James Allison est un personnage récurrent chez Howard, on peut le retrouver dans plusieurs nouvelles dont : Brachan the Kelt, The Garden of Fear … Chacune, traitant d’une de ses diverses incarnations. - Ce Texan (comme Howard), infirme, a la particularité exceptionnelle de se souvenir de ses vies passées. Quel est son secret ? Accrochez-vous car l’explication peut surprendre…

« Autrefois j’ai été Brachan le Celte... Si vous me demandez comment je le sais, je peux seulement rétorquer en vous demandant à mon tour comment vous savez qui vous étiez hier ou le mois dernier ou l’année dernière. Et si vous êtes incapable de me dire comment vous le savez, pourquoi vous vous en souvenez le fait demeure inchangé, et ce n’est pas parce que je ne puis vous dire comment je me souviens des myriades de formes qui ont contenu mon esprit, tout du long de la chaîne immense de mes réincarnations, que ce souvenir devrait être mis en doute. Il existe et est tout aussi vital. Je suis James Allison et j’ai été Brachan le Celte. Cela suffit. »