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Vieux 29/10/2015, 10h01
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Zuvembie
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1985 : Mattel sort une ligne de jouets « Princess of power » (POP) accompagnée d'un dessin-animé. Présentée comme un spin-off de la gamme à succès des Masters the Universe (MOTU), "Princess of Power" est l'aboutissement d’une idée simple : créer un alter-ego féminin à He-Man pour toucher le marché des filles.

Ce concept connaît plusieurs phases le long de son processus créatif et commercial. Peut-être par précipitation ou par manque d'une certaine considération pour ce type de licence, la déclinaison du jouet, des comics et du dessin animé proposera des versions différentes de She-ra et de son univers




Déesses, princesses guerrières et amazones

A son échelle, She-ra se situe dans la longue lignée des femmes guerrières réelles ou imaginaires.

Le concept d'un groupe de combattantes exclusivement féminines la relie évidemment aux Amazones, aux furies romaines, ou aux Walkyries pour ne citer qu'elles. Les petits boucliers des POP sont aussi très proches des Pelta, le bouclier des amazones.

La tiare et les dorures du look de She-ra évoquent plus ou moins les divinités greco-romaines comme Athena ou Artemis. Vraisemblablement ces casques ailés servent surtout pour l'apparat ou les représentations divines dans la culture gréco-romaines (comme celui de Mercure/Hermès) et non pour le combat.

Mais selon les versions la tiare de She-ra se rapproche du casque à ailettes dont on affuble les walkyries depuis le 19ème siècle dans la mouvance du romantisme allemand.

Le nouvel attrait pour l'antiquité en général au cours du 19ème siècle tend à fusionner les codes et les références (pseudo-)historiques de différentes cultures et époques.



Des premières représentations des valkyries connues jusqu'à la célèbre chevauchée de valkyries de Wagner

Ainsi les Valkyries se voient rapidement dotées d'armures complexes, de casques ailées (et parfois à cornes) et de chevaux volants. Fin 19ème, l'opéra de Wagner, L'Anneau du Nibelung, popularisera cette image de la walkyrie qui au fil des décennies aura une tendance à la surenchère dans la taille des ailes et des cantatrices "Castafioresques" proches du ridicule.


L’expression « It Ain’t Over ‘til the fat lady sings » vient de la prestation finale de Brunehild dans l’opéra de Wagner

Selon les mythes et représentations nordiques, elles montent des loups et non des chevaux. L'erreur vient surement des termes employés pour désigner les loups des valkyries présentés comme des « chevaux qui trouvent leur nourriture sur les champs de bataille ».


Ces femmes sont chargées de désigner les morts sur les champs de bataille pour les emmener au Valhalla en prévision du Ragnarok. Les valkyries sont donc étroitement liées à la mort aussi il n’est pas incohérence qu’on ait fini par lui associer le cheval souvent désigné comme un psychopompe soit un conducteur des âmes de mort vers le ciel.

La mythologie nordique les décrit également comme ailées ce qui les lient aux anges (et donc encore une fois à la mort) ainsi qu’à Nike la déesse de la victoire. Elles peuvent également prendre la forme d’un cygne ou d’un corbeau (charognard)


L'Ultimate Walkyrie (et involontairement Angela) de Marvel reprennent les attributs des valkyries ailées post-19ème

Tour à tour, déesses de la vie, de la mort et de la destinée, métamorphes, anges gardiennes, magiciennes, princesses et guerrières, les valkyries sont les reflets d'une certaine représentation de la femme au cours du premier millénaire.

Pour finir, contrairement à ce que l'on peut penser l'image de la valkyrie chevauchant un destrier ailé (et pas simplement volant) est assez récente. La représentation même d'une femme sur un cheval ailé n'est pas très courante.


Au 19ème siècle, on trouve des figures allégoriques de renommée menant des chevaux ailés.


En 1909, une toile d'Edward Robert Hughes dépeint une walkyrie (assez proche d'une nymphe ou d'une muse) sur un cheval ailée.


En 1930, une nouvelle de Robert E. Howard "The grey god passes" décrit des walkyries à casques et chevaux ailés. (mises en image 40 ans plus tard dans Conan the barbarian #3 – 1971 par Barry Windsor Smith - mais sans les casques)


Wonder-Woman rencontre des Valkyries à ailettes sur des chevaux ailés dans Wonder-Woman #184 (1969). Auparavant, apparaitront d'autres Walkyries ailées dans les pages de Wonder-Woman #23 en 1947.


Wonder-Woman elle-même chevauchera Pegasus dans la zone de son royaume magique. Ce dernier se transformant en jet invisible dès la frontière franchie. (Wonder-Woman #128 – 1962)

Passé à la trappe des retcons, ce Pégase a fait récemment un retour dans l'univers de l'amazone.


Il faut attendre les années 1970/80 pour que l'image de la Walkyrie finisse par être indissociable de ces attributs ailés pour son casque et son cheval notamment grâce à la Walkyrie de Marvel, certains dessins de Boris Vajello


Mirage / Gundra / The Valkyrie / Valkyries Futuristes (FF#273)


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Le personnage canadien de Nelvana est amusant (Triumph-Adventure Comics #1 - Aug. 1941). En effet, cette super-héroïne, inspirée par une légende Inuit, est présentée comme la déesse des lumières du Nord. Elle peut également changer de forme.


Elle tire sa force des aurores boréales. Elle est capable de voler sur un rayon de lumière. Même si elle capable de voler, elle chevauche parfois un Danois. Ces voiles ou plumes autour de sa tête ne sont pas sans évoquer des ailettes.

Bref, elle possède beaucoup d'attributs (issus du comics ou de la légende) qu'on prêtent aux Walkyries. (Les aurores boréales étaient considères comme les reflets des armures de valkyries ou les traces de leur passage dans le ciel).

C'est comme si une partie du mythe de la valkyrie avait été véhiculée par les peuples de l'Artique des Lapons aux Inuits en passant par la Sibérie pour au final être "Européanisé" de la même façon que les valkyries du 19ème/20ème siècle en héritant d'une jupette et d'un couvre chef ailé. (c'est mon délire perso)

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Un personnage mythique, décrite dans le coran, présente également un grand nombre d'aspect des walkyries : Al Bouraq : une femme/cheval ailé chargée, avec l'ange Gabriel, d'accompagner Mahomet lors de son voyage au paradis.



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La licorne ailée de She-ra est une création assez peu courante.


On en trouve une représentation sur un bas relief assyrien au 13ème siècle avant JC puis sur un blason Airborne Units britaniques et "Whisper, the Winged Unicorn", un livre pour enfants de 1983.

Mais nous verrons plus tard que She-ra n'est pas la première à chevaucher une licorne volante.



Mistress of the Girls Departement, le Jeu du pouvoir chez Mattel

Vu de l’extérieur, tout est clair, Mattel a créé un spin-off féminin aux Masters of Universe pour élargir son public et ses profits.
Mais la genèse de la « Princess of Power » n’a pas suivi un chemin aussi évident que l’on pourrait le croire.

Selon Chris McAdam, le Design Manager de la ligne « Princess of Power », She-ra a d'abord été conçue par le département du « new Business Concept » chez Mattel. Une première version de la figurine fut créée par Justine Dantzer, une designer de Mattel.

Selon elle, She-ra était initialement prévue pour faire partie de la ligne des Masters of the Universe qui manquait de personnages féminins.


Prototype de She-Ra assez éloigné de la version définitive qui laisse à penser qu'il s'agit de la version du département "Boys"

Cette proto-She-ra était proche de l'esprit des MOTU c'est à dire avec une approche plus brute et masculine. La ligne des MOTU était gérée par le département des jouets pour garçons.

Dans une récente interview, une ancienne directrice marketing du département «Filles» chez Mattel, Janice Varney-Hamlin apporte un éclairage différent.
Selon elle, quelques années auparavant, le département « Filles » avait déjà testé sans succès une ligne de poupées « fashion action ». Profitant du succès d' He-Man, elle tenta donc de relancer ce projet en le reliant aux Masters of Universe.

Il est fort probable que la ligne de poupées auquel fait allusion Janice Varney-Hamlin soit les "Guardian Goddess".


Ces deux poupées étaient la réponse au succès de la figurine de Wonder-Woman dont la série télé cartonnait à l'époque.


1976-1977 Wonder Woman doll

Ces "test market dolls" n'auraient été produites qu'à 10 000 exemplaires entre 1979 et 1980. Ces déesses protectrices de la Terre proposaient un mix entre l'aspect super-héroïque et la poupée Barbie en proposant des tenues différentes leur attribuant des pouvoirs liés : au feu "Blazing Fire", au froid "Ice Empress" et aux animaux "Lion Queen" et "Soaring Eagle".


(Les Guardian Goddess ne sont pas les premières "female action dolls" car des poupées comme "Honey West" et "Derry Daring" les ont précédées.)

La description sur l'emballage est la suivante "In another galaxy far away, there are beautiful goddesses who have unusual powers to guard people from danger in the universe. Two of these GUARDIAN GODDESSES, SUNSPELL and MOONMYSTIC , help people on Earth. To fight trouble or danger, they step into action. SUNSPELL is propelled to Earth spinning down a sun ray while MOONMYSTIC whirls on a moonbeam."

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Le département « Garcons » qui s’occupait des MOTU demanda à récupérer le projet mais devant le prototype peu engageant, le projet fut reconfié au département « Filles ». Le personnage subit de profonds changements capables de plaire à un public féminin.
Au fur à mesure de l'évolution du concept du personnage, Mattel décida d'en faire une ligne à part entière prise en charge par le département des jouets pour filles.


Larry Ditillio, scénariste chez Filmation, a également apporté sa part à la création du personnage. Si son apport n'est pas évident à déterminer exactement, on lui doit au moins le nom de « She-ra ». C'est le nom de He-ra ou Hera qui avait été préalablement choisi. Il avait le double avantage de faire écho à 'He-man' et tout en donnant le nom d'une déesse : Hera la sœur et la femme de Zeus.
Mais le nom était déjà déposé et Ditillio a opté pour « She-Ra » en référence au Dieu égyptien Ra (ou Ré). 'She-ra' signifiant alors 'déesse'. D'autres sources affirment que la déesse juive 'Ashera' est aussi une inspiration.


Dans la famille Power, je vous présente
Shaya Queen of Power, Compagne d'Adam
(1982 - Gamme des très méconnus PowerLords)


La première pub commence par un petit dessin animé produit par Filmation


Les personnages crées pour la gamme Princess of Power sont tous, à une exception près, féminins. On aurait pu penser que le moule de Teela serve de base pour cette ligne mais il n'en est rien. Même le seul personnage masculin a droit à un moulage spécifique.



L'esprit barbare des Masters of the Universe fait place à un esprit Barbie avec des poupées avec des vêtements en tissus et des cheveux à brosser. Certaines rumeurs font entendre que Mattel avait des stocks de nylon à écouler qui expliquerait ce choix esthétique. Les peignes et brosses des chevaux étaient à l'origine utilisés par "Barbie".

Les tigres menaçants et autres monstres font place à des licornes, chevaux ailés et cygnes majestueux et l'homologue du Castle Grayskull se transforme en bonbonnière géante.


Le magnifique Crystal Castle de She-Ra


Beaucoup de ressemblance entre Pegasus de "Clash of Titans" et les chevaux ailées des POP

Les noms des personnages sont également très marqués :Angella, Castaspella, Flutterina, Perfuma ...
Rien ne semble lier les Princess of Power avec l'univers de Masters of Universe. L'idée même d'un conflit ou de ses enjeux est réduite à sa plus simple expression.


D'ailleurs un seul personnage est présenté comme l'ennemi de She-ra sur les emballages: il s'agit de Catra dont la principale motivation est « sa jalousie envers la beauté de She-ra ».

La double identité de She-ra : Adora ne figure pas dans le descriptif du jouet. Ce qui est curieux car She-ra (présentée comme la femme la plus puissante de l'univers) possède une tiare qui peut se transformer en masque.


Adora et Catra mé-co-nais-sables

Sa Némésis, Catra porte le même type d'équipement ce qui laisse à penser que les deux femmes cherchent à cacher leur identité.
Seuls les mini-comics vendus avec les jouets (comme pour les MOTU) donneront un début d'explication ...


A la même époque, un concurrent de Mattel, Galoob, lance également une gamme de « princesses guerrières » destinée au marché des filles.


« Golden Girl and the Guardians of the Gemstones » sort un mois à peine après « She-ra ». Les deux marques ont été déposées 6 mois plus tôt avec 15 jours d'avance pour She-ra.

She-Ra Princess of Power (Mattel)
• © November 20, 1984
• ® May 21, 1985

Golden Girl and the Guardians of the Gemstones (Galoob/Leisure Concepts, Inc.)
• © December 4, 1984
• ® July 30, 1985

Coïncidence ou espionnage commercial, personne n'a encore tranché à l'heure actuelle. Il n'en demeure pas moins que Galoob mise de grands espoirs sur cette gamme à grands renforts de publicité. (Pour l'anecdote, les accessoires pour les deux gammes seraient fournis par le même sous-traitant : Imperial Toy.)




Moi aussi je serais Golden Girl !



Chez nous l'ambassadrice de la marque sera Karen « mais qu’est-ce que je fais là ? » Sheryl ! ^^

Paradoxalement l'univers de Golden Girl est bien plus proche des MOTU que celui de She-ra. Mais malgré ses qualités, Golden Girl and the Guardians of the Gemstones sera un échec commercial. Difficile de lutter contre la machine de guerre de Mattel et notamment au duo Jouets/Dessin animé.



Vol et recel de pierres précieuses ?

Une autre source d'inspiration pour la création de She-ra est également souvent citée : Amethyst.

Amethyst : Co-création de Gary Cohn et Dan Mishkin - Ernie Colón aux dessins
Ce comics sorti chez DC Comics en avril 1983 (avec une preview en février 1983 dans "Legion of Super-Hero v2 #298) raconte l'histoire jeune fille nommée Amy Winston, qui découvre qu'elle est la princesse orpheline du monde magique de Gemworld où les principaux royaumes et personnages ont des noms de pierres précieuses.


Le Battleworld d'Amethyst ^^

Pour son co-createur Gary Cohn, qui a écrit les mini-comics des Masters of Universe de 1982, il est évident que Mattel s'est fortement inspiré d'Amethyst pour créer She-Ra.


Dans cette interview,(censurée depuis), il explique que le succès d'Amethyst les avait conduit à réfléchir à une gamme de jouets tant le concept lui paraissait porteur. Mais quand la gamme de "Princess of power" est sortie en 1985, tout s'est arrêté tant les similitudes étaient grandes. DC n'aurait pas osé attaquer le géant Mattel.


Toujours selon Cohn, son concept d'héroïnes symbolisées par des pierres précieuses (elles-mêmes reliées à un signe zodiacal) a été repris par les jouets de She-Ra. On peut en effet remarquer que les poupées ont presque toutes une pierre précieuse de couleurs différentes sur le torse. Certaines armes et l’épée de She-Ra sont elles-mêmes ornées de gemmes. Son château s'appelle également le Crystal Castle.

La ressemblance de She-ra et Amethyst sur leur licorne ailée porte aussi à réflexion. Néanmoins que cela soit par leurs noms ou leurs pouvoirs, les différents personnages de Mattel ne font pas écho à cette thématique de pierres précieuses.

Ce qui n'est pas le cas de " Golden Girl and the Guardians of the Gemstones" qui joue complétement la carte de la gemmologie avec leurs personnages féminins (Onyx, Rubee, Saphire, Jade, Coral, Dymondia, Pearl et Turquoise). On remarquera que Golden Girl chevauche également une licorne aux sabots ailés et protège le « Palace of the Gemstone ».


Cette double ressemblance avec Amethyst est assez troublante …



HOP, POP et FLOP

Malgré la grande popularité d'He-Man, le support du dessin animé et une campagne de publicité particulièrement bien rodée, les ventes des jouets ne décollèrent pas.


Selon un ex-employé de Mattel. She-ra ne récolta qu'à peine 60 millions de dollar loin derrière les 400 millions des Masters of Universe.

La difficulté de positionnement du produit dont les magasins ne savaient pas où le placer entre le rayon filles ou garçon, l'usure du concept et l'arrivée de concurrent(e)s sont sans doute à l'origine de ce succès trop modeste pour durer.
D'autres jouets seront prévus en 1987 pour renouveler la gamme mais ne dépasseront pas le stade de prototypes.

C'est le cas des Star Sisters, héroïnes protectrices emprisonnées sur la planète de She-ra par leur ennemie jalouse de leur beauté et de leur jeunesse. Des siècles plus tard, elles finiront par se réveiller pour devenir de nouvelle protectrices de leur planète d'adoption.


Elles ont comme symbole les étoiles dont elles tirent leurs pouvoirs et leurs noms : TallStar, JewelStar et Starla.



Qui perd gagne.

Le lancement de la gamme Princess of Power n'a pas eu que des effets négatifs pour Mattel. Dès le début, She-ra était envisagé comme un "flanker", une déclinaison d'un jouet de base qui permet d'attirer de nouveau l'attention des acheteurs.

En l'occurrence, le jouet de base était Barbie, le léger coup de boost de She-ra lui aura permis de résister, entre autre à l'ouragan ,"Jem et les Holograms". Sortie encore plus forte de cette concurrence, la poupée se vendit pour 350 million de dollar en 1986.



Barbie, la super copine qui vous pique votre cheval, votre château et votre nom ^^


Et plastique, tu retourneras au plastique.

Mais si She-ra disparait des écrans et des étals, son esprit, son concept et ses pièces restent bien présents.

En 1992, sept ans après l'arrêt de She-ra, DC Comics cherche à lancer une licence globale comprenant une ligne de jouets accompagné d'un comics soutenu par un dessin-animé basée autour Wonder-Woman.

Ils contactent Mattel pour travailler sur le jouet. 15 ans après avoir tenté de concurrencer la poupée Wonder-Woman de Mego avec les Guardians Goddess, Mattel a l'occasion de lancer sa propre version de l'amazone : « Wonder-Woman and the Star Riders. »

Les Star Riders reprennent en partie le concept des POP, des Star Sisters mixé avec une approche écolo en vogue (Captain Planet fonctionnant bien à l’époque), l’univers DC apporte une touche super héroïque connue et légitime.

Ah oui ! et des licornes ailées et des gemmes magiques aussi !

Selon Andy Mangels dans son article de Back Issue #16, Ice et Dolphin seraient inspirées de leurs homologues papier ainsi que Solara (basée sur Fire de la JLA). Le traitement que va leur faire subir Mattel n’en gardera qu’une vague idée.
Dr. Light, Arisia (the Green Lantern), et Bumblebee seront envisagées au premier stade du projet puis abandonnées.

Comme She-ra, la nemesis de Wonder-Woman est une femme-chat, Purssia, qui fait écho à l'ennemi de l'amazone : Cheetah.

La pauvre Amethyst perd donc une chance d'être enfin déclinée en jouet alors que cette gamme est faite pour elle.


Les concepts art seront dessinés par le vétéran Jose Luis Garcia-Lopez à partir des modèles des poupées.


Un concept

Selon les versions, les Star Riders sont des humaines à qui ont a confiés des pouvoirs pour protéger la Terre ou des déesses venues protéger notre planète qui prennent une identité civile (comme les Guardians Goddess )
Elles possèdent toutes une pierre précieuse ("StarGem") qui leur donnent leurs pouvoirs

Des poupées

Si les moules utilisés pour les poupées ne sont pas ceux des POP, la conception est très proche. Certains gadgets prévus pour les Star Sisters comme une mollette pour produire des étincelles sont recyclés pour la gamme. En 1993, Mattel renouvelle d'ailleurs les trademarks pour "TallStar" et "JewelStar". Doit-on y voir l'intention de les réutiliser dans ce projet ?


La ligne se compose de 6 poupées ainsi que de 2 destriers ailés et une panthère :
-Wonder-Woman, Ice, Dolphin, Starlily ,Solara et Purrshia.


Les licornes ailées et panthère, la queue de Purrsia et certains mécanismes reprennent par contre les mêmes moules que ceux des POP. Le château est apparemment créé pour l'occasion n’est pas particulièrement original.


Chaque figurine possède une ceinture étoilée que les fillettes peuvent porter en bague. En creusant cette idée, DC aurait pu développer le concept des power-rings avec des Lantern Corps féminins reliés à une couleur de StarGem ...


Il semble que Supergirl ait été envisagée pour une « phase 2 » qui n'aura jamais lieu


Des mini-comics

Une série de mini-comics est élaborée (un par figurine). Louise Simonson, Mike Vosburg, Steve Mitchell, Ron Randall et Kark Kesel en seraient les auteurs.
Louise Simonson écrira même la bible pour les personnages du dessin animé.


Les comics existeraient bel et bien mais un seul sera diffusé dans un paquet de céréales pour faire la promo des personnages. José-Luis Garcia-Lopez et Rick Taylor dessinent ce comics promotionnel de 16 pages.


Planche pour le comics de LilyStar par Mike Vosburg


Un dessin animé

Présentés en grande pompe au Comic-Con de San Diego en 1993, les prototypes et un mini-film de 30 secondes pour teaser le dessin animé ne feront pas mouche.





Personne ne semble vraiment intéressé par les Star Riders. Sentant le projet mort-né, DC et Mattel n’iront pas plus loin.


Il faudra alors attendre 20 ans avant que Mattel et DC concrétise un projet autour de Wonder-Woman et des héroines DC.



Le plastique c'est fantastique

Suite à l’abandon du projet de Wonder-Woman et des Star Riders, Mattel décide de recycler les moules des poupées, des chevaux et panthère pour un nouveau concept : « Tenko and the Guardians of the Magic ».
En 1995/1996, une nouvelle ligne de jouets et un dessin animé décrivent les aventures de la princesse Tenko et de ses alliés tirant leurs pouvoirs de pierres précieuses (les Starfire Gems) entourés d’un cheval volant et d’une panthère.


Le personnage de Princess Tenko existe réellement et cette magicienne Japonaise est également chanteuse. Mais ce mix de She-Ra/Amethyst teinté de Jem et de Sailor Moon fera pschit et ne durera qu’une saison.



(Plus tard, les moules des Star Riders serviront également de base aux poupées « Disney Princess ».)



Quand y’en plus, y’en a encore

Toujours en 1995, Hasbro débarque avec un nouveau concept novateur « Princess Gwenevere and the Jewel Riders ».


Basée sur la mythologie Arthurienne, les jouets comme le DA ont comme protagonistes une princesse Guenièvre sur une licorne ailée, des guerrières à casques à ailettes sur des chevaux magiques. Tout ce petit monde tire ses pouvoirs de 7 pierres précieuses et vit dans le Crystal Palace.


« Allez les filles, on fait coucou à Mattel et n’oubliez pas Gary Cohn et Dan Mishkin ! »

Renommée « Starla et les Joyaux magiques » en France, la série connaît deux saisons et un petit succès.




NEXT : on va parler de She-ra, promis. :oups: