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Vieux 31/08/2016, 13h14
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SECRET WARS OLD MAN LOGAN

Le maitre mot de ce magazine, c’est « extinction » déjà dans deux titres sur quatre. En effet, chaque série présente une vision sombre et pessimiste de l’avenir mutant, où ils sont tour à tour, massacrés, survivants dans un monde moribond, ou carrément malades…
Soulignons encore une fois la cohérence des sommaires d’un éditeur qui a bien du mal à satisfaire son public exigeant.

1-OLD MAN LOGAN
Oui, je l’avoue votre honneur et persiste sous l’œil lourd et inquisiteur du greffier. Je pense en mon âme et conscience que l’association Bendis/Sorrentino est une combinaison « win/win ». Bien loin de s’annuler l’un l’autre, ils vont au contraire trouver un équilibre dans l’épanouissement de leurs styles. Brian va pourvoir décompresser le temps et Andrea donner libre court à son découpage étrange et ses paysages aérés. Il peut ainsi surcharger ou alléger ses planches à loisir. Brian fait également l’effort de couler dans les pas de Mark Millar pour ainsi dire reprendre Logan au lendemain de la dernière case de la saga originale. Nous sommes donc bel et bien dans une suite, le vieux griffu ignorant tout de Battleworld. Sur cinq épisodes, le scénariste a la clairvoyance de réaliser qu’avec son rythme, il ne pourra pas raconter grand-chose. Il choisit donc de structurer son récit comme une sorte de voyage fantastique à la « Gulliver » en envoyant littéralement valser le mutant à travers tout le monde de Fatalis (c’est une marotte de Bendis ça, de faire faire des sauts de l’ange et des cloches à Wolvie). Il croisera ainsi l’ère d’Apocalypse, les zombis des Terres mortes, Technopolis d’Armor Wars et le restant de l’univers Ultimate, réalisant qu’après toutes les conneries qu’il lui est arrivé dans sa vie de malchanceux, il aurait bien droit à une seconde chance… C’est un comics d’ambiance et d’atmosphère où les talents de dialoguiste de Bendis refont surface d’une manière assez récréative. Une pause et une vraie réussite à mes yeux.



2-YEARS OF THE FUTURE PAST
Nous sommes ici dans un exercice très réussi d’hommage. C’est n’est pas une suite, c’est une extrapolation de la saga originelle. Reprenant à son compte les bases de cet univers, Marguerite Bennett imagine la progéniture qu’auraient eu Kate Pryde et Colossus en captivité. La jeune Chrissie reprend d’ailleurs le rôle de sa maman, bouffée d’optimisme et de sincérité militante et courageuse, elle n’a connu que ce monde et par réaction ne se décourage de rien. Enjeu d’un drôle de complot, elle permet par son œil neuf de ne pas se sentir perdu dans un nœud d’intrigues assez touffu, car sans forcer, la scénariste étoffe pas mal cette partie du Battleworld. D’abord ces tigres qu’on revoit sans cesse un peu comme ceux de « Pride of Baghdad » viennent donner une certaine profondeur en se posant comme de vraies sentinelles muettes, à la fois compagnons et témoins ironiques du destin des mutants. Ensuite, intellgement elle rajoute cette notion d’une nouvelle forme de politiquement correct qui voudrait faire des réserves des Mutants survivant fleurant bon la culpabilité envers les Amérindiens… Et oui les séries mutantes seront des toujours des métaphores et c’est cool ! Enfin un vrai drame shakespearien se joue également. Le tout est verbeux mais sans être trop lourds (à part le monologue de Colossus digne des meilleurs déclarations d’amour de Peter à MJ dans les films de Raimi). La mise en image est efficace et sans esbroufe, se contentant de servir une histoire assez touffue malgré le peu d’épisodes. J’ai vraiment bien aimé, j’ai lu une vraie histoire de X-Men assez classique, sans faute de goût, le seul regret que j’aurais c’est cette fin en queue de poisson mais cela concerne la plupart des mini Secret wars…



3-X-TINCTION AGENDA
Sur le modèle de Civil War, X-tinction Agenda se veut comme une sorte de suite alternative à l’originale se contentant de modifier la fin sous forme d’une intro rapide où les mutants décident de se séparer en deux camps disticnts : les X-Men et ceux qui comme Havok ou Félina resteront surveiller Genosha. Malheureusement une étrange maladie attaque les mutants et l’ile est déclarée en quarantaine par Fatalis et la baronne Rachel Grey. Aux abois les mutants génoshéens vont donc mener une opération désespérée qui les mènera à combattre comme dans tout bon comic Marvel leurs alliés plutôt que leurs ennemis. Marc Gugghenheim est un scénariste assez orienté action et attitude proactive. Cela convient parfaitement ici. Mais la difficulté est de jongler subitement avec tout un univers aux règles définies ailleurs (le Battleworld) et toute une pléiade de personnages dont certains, bien, bien, postérieurs au crossover d’origine. De plus certains ont subi des altérations, des blessures ou des traumas qu’on ne prend même pas la peine d’expliquer une seconde. Le résultat est donc qu’un joyeux bordel s’installe dès l’épisode 2 et il faut avoir une sacrée volonté pour s’accrocher. C’est confus et assez cacophonique. Heureusement le dénouement donne une semblant d’ordre au tout et conclue l’histoire de manière assez satisfaisante et surtout typique des franchises X des années 90. De là à dire que c’est un hommage, il n’y a qu’un pas. En bref, ce n’est pas un échec mais pas une franche réussite non plus.



4-E FOR EXTINCTION
Je vais sous doute être un mauvais juge car je n’ai pas particulièrement apprécié le run de Grant Morrisson sur les X-Men, accumulant pour moi les effets de manches et les scènes provocatrices à défaut d’être novatrices. De plus j’ai trouvé ses mutants encore plus renfermés sur eux même et communautaires à mort. Ceci dit, j’attendais assez cette série, parce que sous ce format, si je ne pensais pas être renversé, j’allais au moins bien me marrer. Pourtant dès les premières séquences, quelque chose m’a gêné, car rien ne semble être raccord avec la parenthèse de l’écossais chauve. Réapparition des anciens costumes, l’identité de Xorn, ce qu’est devenu Jean Grey, il semble que seul les costumes, le ton et une certaines esthétique tout en rides, bourrelets et cheveux gras soient restés. Une fois de plus les mutants subissent les angoisses de la maladie et de la déchéance. Deux factions s’affrontent (et oui encore !) pour la récupération d’un œuf de Phénix qui pourrait donner l’espoir d’un avenir meilleur. Là on n’est tellement plus dans le délire de Morrisson qu’on est carrément dans celui de…X-MEN : LA FIN. Etrange! Bref, rien de semble s’assembler harmonieusement et faire un tout cohérent. Pourtant certaines répliques sont marrantes, le dessin est crade à souhait et le rythme assez soutenu. Ce n’est pas la seule série non plus qui prend un label sans le respecter à la lettre. Non le problème, c’est que c’est moyen avec un matériau d’origine qui ne laisse pas indifférent, c’est peut-être là que le bât blesse.



Le magazine n’est pas mauvais, loin s’en faut mais pourtant, on sent que les mutants ne font pas parti du crossover principal, celui-ci n’étant qu’un vague décor de fond et ces derniers n’ayant absolument aucun rôle au sein de l’Event. On peut donc se passer allégrement des lectures mutantes pendant Secret Wars ou au contraire lire ces mini sans se soucier de l’intrigue principale tant elles fonctionnent en autarcie.
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