Discussion: Le Bouffe-Univers
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Vieux 05/12/2011, 21h24
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Super Héros maitre du monde
 
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2.
Le billard, c’est bien relou. Mais y’a qu’à ça que Kader est bon. Très bon même. Kader, il adore le rap. Il adore baiser des filles. Il adore les émissions matinales sur TRASHTV. Il adore méfu des beuzes et bégo. Il adore le foot, l’Ultimate Fighting et les films joués par d'ex-champions d’Ultimate Fighting. Mais il est bon qu’au billard. Il aime même pas ça. Mais ça lui rapporte des thunes. Kader, il a 19 ans.
Mossi, il a 53 ans. Il a un pardessus bleu marine, et des lunettes en or qui lui couvrent la moitié du visage. Mossi est dans le bizz. Il a un mobile greffé et on sait jamais quand il vous parle. Certains, pas beaucoup, mais certains disent que Mossi, il travaille aussi pour des trucs genre ayatollah. Des trucs à base de bombes et d’armée secrète. Ceux qui disent ça, ils vivent pas vieux.
Kader, ça le branche bien. Il se voit bien agent secret de sa mère ou des trucs genre. Alors, quand Mossi lui envoie Nourdine, il sent bien que c’est pas pour lui faire jouer au yarbi. Nourdine, c’est un rabatteur. Il passe tout son temps à la salle, à moitié bourré, à tourner autour de la racaille. De temps en temps, il en prend un à part et il l’emmène voir Mossi. Le môme, après, il est blindé de thunes. Puis il disparaît. Quand il revient, trois-quatre ans après, c’est un dieu. Il a des cicatrices, faut pas le faire chier. Il se tape qui il veut. Il raconte rien, c’est comme effacé de sa mémoire, mais on sent qu’il est content. Et si il pète un plomb, genre Ali y’a deux ans avec son histoire de demi-putes massacrées, Mossi, il arrange le coup et personne n’est emmerdé.
Mossi le prend par les épaules, il l’embrasse à gros smacks sur les joues. Il le serre contre lui, met son bras autour de ses épaules et l’emmène au dehors. Il est comme son père. Mieux même. Comment va la vie, les amours ? T’as une fiancée, c’est génial, c’est de ton âge. Faut que tu t’amuses. Mais on peut pas toujours s’amuser, hein ? Ben non. Alors qu’est-ce qu’y veut faire plus tard ? Du pognon, hein ? Ben ouais. Forcément. Mossi, il peut lui en donner du pognon, un paquet. Mais ça se mérite. Il croit le mériter, hein ? Ben faut le prouver. Alors il va buter une meuf.
Là, Kader, il est un peu calmé, quand même. C’est pas vraiment le fait de buter une meuf. À priori, ça n’a rien de compliqué. Mais c’est plutôt que Mossi, il lui en parle comme ça, cash. Il s’imaginait, chais pas, des messages codés, des rendez-vous secrets dans des sous-terrains ou même une cérémonie genre secte. Pas que Mossi lui lâche ça dans la rue, presque devant tout le monde. Y’a même des Casques à dix mètres qui contrôlent une cloche, mais c’est comme si Mossi, y serait invisible. Il est un peu déçu, Kader.
Mossi lui décrit la meuf, lui dit où elle crèche. Merde, il a même pas une enveloppe kraft avec sa photo, que Kader devrait brûler après l’avoir mémorisée. C’est limite drôle. En plus, Mossi lui interdit d’utiliser son flingue. Il doit aller chercher un gun chez Nourdine. Merde ! Il a l’habitude de se servir de son gun. Il s’est entraîné vachement avec. Il est même toujours dans la course pour le prix des cloches. Il en a effacé quatre et Karim n’en a que deux de plus que lui. C’est quand même important, de bien connaître son gun ! Mais Mossi, il parle un peu comme une meuf, il dit que c’est plus prudent. Que Kader doit faire comme il dit et tout le monde sera content, que y’aura pas de bobos. Kader sent qu’il a pas trop le choix. Alors il va le faire à la manière de. Et puis on verra.
La meuf est trop bonne. Kader sait déjà qu’elle va y avoir droit avant de se faire buter. Elle crèche dans un quartier comme c’est pas permis, genre l’autre millénaire. C’est pas de la thune qui z’ont, ces gens, c’est des monceaux. Les voies privées sont bordées d’arbres, en plein Paris ! Les maisons (c’est des maisons !) sont immenses. C’est presque des immeubles. Kader a beau savoir qu’une seule ou deux personnes vivent là-dedans, il ne comprend pas. Quand la nuit tombe, le vert se transforme en rouge. Ici, pas de lampadaires. Les rues sont éclairées par les systèmes de sécurité. Tu passes un bras dans la boîte aux lettres, t’es mort. Y’a même pas de Casques dans le coin, que des ambulances qui patrouillent. La maison de la meuf a trois étages de briques jaunes et rouges. Un petit jardin d’hiver donne sur la rue. Vitres blindées. L’holo de l’entrée, genre animateur de la Star-Ac, lui souhaite la bienvenue tout en scannant le pass que Mossi lui a donné. La porte s’ouvre et Kader éprouve une nouvelle bouffée de respect pour Mossi, le type qui te fait entrer où tu veux.
Un buste de gonzesse avec des lauriers sur la tête. Des meubles dorés sous des vases translucides, avec des cailloux bleus dedans. Une collection de bouquins-papier qui puent la vieille peau. Des glaces partout et des lumières qui s’allument dans chaque pièce. La maison lui propose un apéritif. Kader lui demande où est la patronne. La maîtresse des lieux n’est pas encore rentrée. Veut-il s’asseoir et écouter de la musique en attendant ? L’accès de cette pièce n’est pas autorisé par son pass. Toute tentative déclenchera les systèmes de sécurité. Veut-il s’asseoir et écouter de la musique en attendant ?
La meuf doit déjà savoir qu’il l’attend chez elle. Enfin pas lui, mais ce Jean-Louis Machin qui doit n’être qu’un cadavre maintenant. Kader sort son flingue. Un beau gun en plastoque qui reflète bien la lumière. Il a eu raison d’écouter Mossi. La maison doit être truffée de capteurs. Son 9mm acier l’aurait déjà balancé aux Casques. Le bar se met en branle et prépare un gin-fizz. C’est que la meuf va pas tarder. Kader se met en position. Dans l’entrée, à côté du buste. Un plan simple. Bouge pas, salope ! Sur le canapé, magne toi ! Boum boum, pains sur la gueule. Déshabille toi, salope ! Il la baise et après, Bang Bang, tête et poitrine.
La porte s’ouvre. Merde, c’est un mec !
Kader, 19 ans, n’a même pas encore vu Lina que son ventre explose déjà.

Dernière modification par effixe ; 09/02/2012 à 21h22.
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