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Vieux 09/01/2018, 11h32
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Ah oui, j'avais pas fini...

100 Bullets #31 - 36 parus dans le TPB The counterfifth detective par Brian Azzarello & Eduardo Risso





Plot*: Milo Garrett est un détective privé sale et violent, alcoolique et agressif, qui se retrouve mêlé à une affaire de trafic de tableau de maître. Il a subit un accident et Graves lui donne la mallette et le commanditaire mais ce dernier est retrouvé mort. Remontant la piste qui passe par un certain tableau, il semble se souvenir d'une vie avant celle-ci.

Suite du formidable « A foregone tomorrow » où Azza et Risso apportait la première pierre à leur édifice, ce « The counterfifth detective » a la lourde charge d’enchaîner et de continuer de porter la série. Entre donc Milo Garrett, détective privé violent, sale, alcoolique et agressif victime d'un accident et qui reçoit la visite de l'agent Graves. Récit plus intimiste donc, centré sur un seul personnage mais que Azza enrichit avec parcimonie ça et là de têtes connues, Graves, Lono et Dietrich notamment. Moins de densité donc autour du plot principal mais ceci n'implique pas une histoire simpliste. Deux mots ici pour caractériser cet arc : Sin et City ! Ça fleure (bon) le comics de Frank Miller avec un Garrett aux relents de Marv (bandages, comportement asocial, tendance à se parler tout seul et trous de mémoires inclus) se trouvant malgré lui dans une histoire compliquée le dépassant allègrement, croisant dans des endroits glauques genre strip club, femmes fatales, ripoux, canailles et autres allumés de la gâchette. Mais, c'est plus un hommage qu'un vrai pompage en règle du chef d’œuvre de Miller. Après tout, le ton convient tout à fait au style du comics et si ce style se voit, visuellement, l'empreinte de Risso suffit quand même à apporter à l'arc son identité 100 bullets. L'inspiration est donc plus subtile, un écho à une histoire dure au dénouement forcément dramatique. Pour le reste les grands classiques sont là, les flashbacks qui s'expliquent peu à peu, les trahisons entre alliés, le pognon qui change de main, les retournement de situations compliqués entre personnages peu recommandables, jusqu'au face à face mortel et final... toute la panoplie du Noir sous nos yeux mais avec les crayons de Risso et intégré à la mythologie 100 bullets, c'est foutrement efficace.

Le hold up est quasi parfait. Autant une paire de TPB avant, Azza la jouait trop classique, trop déjà vu, autant il signe ici le parfait contre exemple prenant le meilleur du monde qu'il a crée pour en faire une histoire classique, toujours, mais agrémentée de ce qu'il faut pour qu'elle marque. Ces petits détails qui font décoller l'intérêt d'un récit et qui sont difficiles à nommer. Une parfaite intégration dans le reste de l'oeuvre, un personnage de mauvais garçon foncièrement charismatique et pourri, une brochette de personnages hauts en couleurs qui effleurent néanmoins le cliché, et peut être tout simplement une bonne réalisation, un fil conducteur, une enquête autour d'un tableau sur laquelle se greffe Graves et sa mallette, des souvenirs refoulés, des scènes d'action, de picole, de sexe et de face à face percutant. Un bon chtit polar jusqu'à la fin qui ne pouvait être autre, sous peine de décevoir les promesses accumulées au cours de la lecture.

Pour le coup, Risso est dans son élément, jouant avec les ombres et les noirs comme jamais, mettant en valeur la violence et le manque total d'espoir dans la vie de Milo Garrett.
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