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Vieux 27/08/2016, 16h01
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Hellblazer #23 à 33 parus dans le TPB : The Family Man par Jamie Delano, Dick Forman & Ron Tiner, Sean Phillips, Steve Pugh, Dean Motter, Kevin Walker, Mark Buckingham, Mark Pennington



Plot : John affronte une menace inédite, non pas un démon ou un occulte mais un homme, un meurtrier simple mais contre lequel le con-man est désamparé


Suite de Fear Machine et de son final épiquement magique pour un retour à la normale pour John.. ou presque bien sûr. Delano fait comme les français aux élections présidentielles, il joue l'alternance, nous proposant ici une histoire bien moins grandiose et surnaturelle qu'auparavant mais très très bien placée.
En effet, n'oublions pas que cela commence à l'épisode #23 à peine, John n'a à priori pas encore croisé du démon majeur, tutoyer Satan et foutu le bordel en Enfer. Il sort d'une terrible (et fameuse) histoire à Newcastle, d'un face à face avec Nergal (certes), de quelques prouesses contre les Langues de Feu (si si) et d'un bel exploit contre la Fear Machine.. pas mal, mais le C.V. N'en reste pas moins peu impressionnant. Ici, point de démons, point de magiciens, point de menaces diaboliques mais un «*simple*» serial killer, certes complètement hardcore, à la poursuite de notre pauvre John qui en sait trop, et qui pour une fois, n'y est pour rien.
Hélas, le bas blesse immédiatement car même ce n'est pas encore le magus le plus réputé du monde occidental, il maîtrise suffisamment les arcanes magiques pour faire appel à leur aide au besoin contre un «*simple*» humain. Ici, Delano prends le chemin inverse, créant volontairement un contre pied dans le ton magique de la série pour confronter John à quelque chose de simplement humain, le montrant faible et désarmé face à un de ces compatriotes mortels. On peut aussi se dire pour adoucir un peu la pilule, qu'il n'est pas encore le fameux bastard que l'on voit notamment chez Milligan, qu'il est juste un petit exorciste qui n'a pas encore passé certaine limite. Cela aurait été franchement puissant de le présenter comme cela mais bien évidemment Delano ne pouvait anticiper une série de 300 numéros qui aurait le temps de faire évoluer le personnage. Cela dit, bonne idée que de le montrer sous un jour nouveau, même si encore une fois, l'accroche est trop facile.

Bref bref, après une visite de semi courtoisie à un ami à lui, John se retrouve dans le collimateur du serial killer The Family Man connu pour assassiner sans retenu femmes et enfants. 5 numéros donc pour un face à face avec Constantine, désemparé, tentant de s'échapper des griffes du taré d'en face qui se rapproche inexorablement de lui. Un face à face donc entre deux personnages que Delano rends particulièrement puissant en approfondissant les motivations, états d'esprit et sentiments de chacun. Depuis le début de son run, il fait un travail impressionnant sur les personnages, même secondaires, bien en profondeur, et il continue ici avec pourtant un character pas facile, un tueur d'enfant. Il multiplie les scènes tendues, le tueur face à Chas, face au propre père de John, cauchemars, flashback de sa jeunesse, John poussé dans ses derniers retranchements, obligé de se munir d'une arme à feu pour se rassurer. Sa terreur face à un simple mortel est particulièrement bien amenée et bien ressentie et l’histoire avance inexorablement avec un climax à la fois simple mais profondément dramatique. John en sort anéanti, à la fois en étant obligé de passer une limite, et devant la mort d'un être proche. Il pourrait s'agir d'un arc fondateur pour la mythologie du personnage, un premier pas vers plus de détachement, plus de cynisme, plus de «*Aï focking dont care, mate*!*» qui marquera Constantine par la suite. Hélas... de mémoire, il est rarement fait allusion à cette histoire qui pourtant apporte beaucoup à la compréhension du comportement de bastard par la suite*! Hélas aussi, Delano manque l'enchainement. Malgré un épilogue touchant avec sa nièce Gemma, véritable fil rouge de la série mine rien, et son père, le TPB se termine par 2 one shots parfaitement anodins, sans aucun lien avec la violente claque émotionnelle que vient de prendre le héros. Un peu dommage après un travail très honnête et une vraie prise de risque que de montrer un arc sans aucune magie*!
Delano reste Delano, beaucoup de dialogues, beaucoup de détails, mais il parvient ici à inspirer suffisamment d'inquiétude et de stress dans la lecture pour que cela ne pèse pas trop dans la balance. 5 numéros c'est parfait, l'auteur raconte ce qu'il a à dire, sans fioriture, sans raccourcis, sans noyer le poisson. Les 2 one shots sont sympathiques sans plus, et surtout donc plutôt mal amenés hélas.
Coté dessineux, Ron Tiner et quelques potes s'occupent de la série principale, un trait dur, agressif, soutenu par un encrage puissant et sombre et un découpage rapide permet d'installer une ambiance malsaine, noire et sans espoir. Manque quelques détails ici et là mais le style old school très fin 80/ début 90 apporte un cachet à l'ensemble. Sean Philips pour l'épilogue avec son style très reconnaissable, intéressant pour cette histoire plus inquiétante qu'effrayante, tout en restant très forte émotionnellement. Peut être un peu statique mais assez travaillé et porté par un choix de couleurs quasi parfait de Tom Ziuko, qui colore aussi avec brio le reste du TPB. Steve Pugh et Mark Pennington enfin sur les 2 one shors, le premier très bon pour un une histoire de chien possédé, très organique et visuellement assez violent, le deuxième moins bon pour une histoire assez hors du temps et hors contexte, trop lisse et propre pour du Hellblazer*!
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