Afficher un message
  #481  
Vieux 26/11/2016, 18h27
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
Jedi du coté obsc... DOH!
 
Date d'inscription: août 2003
Localisation: On a Highway to Hell....
Messages: 7 316
Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Suite et fin, double volume et vlan

DMZ #60 - 66 parus dans le volume Free states rising par Brian Wood & Richard Burchielli et Shawn Martinbrough



Plot : Suite à l'explosion nucléaire, l'armée des USA envahit DMZ et Matty se retrouve encore au milieu du chaos, entre la ville, Zee, Wilson, Delgado et le curieux commandants de la Free States Army.

Dernière ligne droite pour DMZ qui semble marquer une 3ème phase dans la série en terme de style. Premièrement, il y a eu une longue période où le cadre était simplement l’élément principal du récit. Découverte de DMZ, son historique, les enjeux, les personnages... puis au volume 7, Matty devient l’élément central, actif, volant de ses propres ailes dans son pays d'adoption, se crashant en flamme avant de ressusciter. Ce volume peut donc marquer le début d'une 3ème phase où ce sont cette fois ci les évènements qui deviennent l’élément central. Et c'est de bonne guerre*! Alors que la Nation Delgado a explosé en champignon atomique, que les USA ont finalement fait le premier pas, devançant ses ennemis indépendantistes curieusement sans réactions, les enjeux et la situation dépassent maintenant et de très loin les acteurs restants sur DMZ, ce qui donne immédiatement un intense souffle épique au récit. D'autant plus que Wood gère son uchronie a un niveau de réalisme suffisant pour rendre son histoire d'annexion du territoire par l'armée US avec l'aval de la communauté internationale pleinement crédible. Une maladresse, une faiblesse scénaristique ici, et tout aurait pu s'écrouler comme château de paille. Hors là, nous avons l'impression d'être devant CNN*! Il pousse même l'allégorie avec notre monde en faisant suivre l'avancée de la toute puissante armée US par Matty Roth lors de son arrivée en Irak.. euh sur DMZ.. Et il ne s’arrête pas là, jetant dans la foulée une bombe dans son récit sous la forme d'intel qui pourrait réduire à néant l'image de saints libérateurs des USA, semant encore plus le trouble sur un conflit tout sauf manichéen et bourrés de manœuvres obscures, loin du sauvetage de la veuve et de l'orphelin, un écho puissant au monde réel. Il pousse le vice au delà encore, ajoutant chantage, rencontres secrètes et accords dangereux qui ont pour objectif d'écrire une belle histoire aux yeux extérieurs de monde entier, cachant des vérités moins nobles. Mais c'est bien connu que ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire.
C'est donc avec un volume d'un réalisme glacial, où règne une tension insupportable que Wood nous prépare à une fin pleine de promesses. L'auteur n'en oublie pas ses personnages, pris dans la tourmente, Roth en tête au prise avec un dilemme qui aurait pu le rendre fou et/ou le tuer, et qui cristallise la tension autour de DMZ vers laquelle tous les regards du monde sont tournés, la respiration bloquée. A noter, entre autres, une scène incroyable vu du côté d'un Matty impuissant alors qu'un événement primordial se déroule à des kilomètres de lui, réglé en deux minutes et autant de coup de fil, avec là aussi la froideur du militaire sur la corde raide.
Pas grand chose à dire sur Burchielli qui déroule parfaitement, il est chez lui, à l'aise et ça se sent. Shawn Martinbrough s'occupe du fill-in bonus sur le premier fait d'arme du fameux commandant des F.S.A. Avec un style sec et sombre, utilisant peu de grandes cases pour un récit très pragmatique, laissant peu de place à l'imagination donc efficace en l'état. On y apprends d'ailleurs beaucoup sur les F.S.A. Ce qui en fait un peu qui fait plais'.

DMZ #67 - 72 parus dans le volume The five nations of New York par Brian Wood & Richard Burchielli et Shawn Martinbrough



Plot : Fin de la crise DMZ pour les habitants, les USA et l'armée libre et Matty y joue un grand rôle, même si il en paye le prix fort.

Le voilà donc l'ultime volet de la saga DMZ.. snif, chtite larme quand même.. Et bien, après les premières pages tournées, un sentiment étrange commence à émerger de la lecture... quelque chose de déplaisant pour parler franc, comme si il manquait quelque chose. Au bout du premier numéro, alors que nous comprenons bien qu'il s'agit là de l'épilogue de la série, cela frappe enfin... c'est tout bête mais.. pas un mot sur les ennemis des USA, ceux par qui tout se bazar arriva, les Free States Army, ces fameux indépendantistes qui par ailleurs sont une foutue d'excellente bonne idée. Et oui, DMZ coincée entre les U.S.A. et F.S.A. et pour le coup, pas un mot de ces derniers au cours des 3 voir 4 derniers volumes. Aïe aïe aïe, rien de pire après autant de TPB avalé que de sentir poindre alors que la lecture avance le spectre de la déception, la fin foirée qui va se répercuter sur tout le reste et va transformer un série potentiellement formidable en un gros bouef.. Car, les pages se tournent et toujours pas de F.S.A. à l'horizon... et alors*? Certes un cessez le feu à la page 1 semble régler le problème mais.. c'est tout*?
A la moitié du volume force est de constater que Wood n'apportera rien de plus, et au lecteur donc de cogiter un peu à une explication. Ouf, sauvé, en ce qui me concerne, car explication j'ai pu m'auto-fournir. Après la «*révélation*» dans le #50 sur la puissance militaire des F.S.A. et leurs plans à venir, force est de constater qu'il s'agissait d'une grosse intox et qu'au final, ils ne sont juste qu'un simple ramassis de milices mal équipées, mal montées, mal organisées qui a juste de quoi foutre le bordel, aidé par l'absence totale d'informations à leur sujet, jouant ainsi un mega bluff. Est-ce la vraie explication*? Est ce cela que nous devons comprendre M. Wood*? Et bien, si cela fini enfin par me satisfaire, que c'était un jeu dangereux que de ne pas en toucher mot.
Vous l'avez compris, il y a un vide assez lourd dans ce volume ultime qui heureusement se rempli par la qualité d'écriture de Wood.. un peu paradoxal non*? Certes mais il faut admettre à l'auteur un réalisme certain et profond sur son récit. Donc, au lecteur de combler ce qui lui manque a adoptant le ton de la série et avec les quelques informations disséminées dans les derniers TPBs, l'explication ci-dessus semble plausible non*?... l'exercice reste franchement dangereux et une partie de moi penche vers une grosse maladresse de Wood rattrapée presque sans faire exprès par son propre comics ^^
Bref, au delà de cette petite frayeur, The Five Nations of New York porte bien son nom. Épilogue donc suite à la fin de DMZ et au renouveau de New York, vision de ce que la ville sera, tour des quartiers, anciens et nouveaux personnages se croisent pour dresser une trame du futur. Sans être génial, ça fait le boulot. La technique est connue, ne pas proposer une fin abrupte au lecteur mais ouvrir vers le reste, montrer que l'univers continuera de tourner après la dernière page. Et avouons le, nous aurions peut être été déçu de lire autre chose et de quitter DMZ sans aucune perspective pour ces personnages qui nous ont quand même fait vibrer depuis tout ce temps. Wood finit par bétonner sa fin en deux actes pour le coup particulièrement puissants*: Ce qui advient de Matty Roth, plutôt brutal et fort, que je ne spoilerais pas mais qui est clairement la fin d'une ère, celle de DMZ, et l'épilogue suivant qui au contraire participe à l'ouverture de l'univers de la série vers le futur. Ce dernier joue la corde sensible pour le lecteur, jouant la nostalgie à fond et tempère celui de Roth, humanise encore plus la récit et finit de replacer New York, ex-DMZ, au centre du comics.
Car comme il est dit par ailleurs, DMZ est juste une lettre d'amour de Wood à New York, montrant au cours de 12 volumes la résilience, le caractère, la force et l'humanité d'une cité pourtant gigantesque, où l'humain aurait vite fait de disparaître. Il invite les lecteurs à découvrir ainsi son amour de ville ce que j'ai pu faire.. à mon niveau... lisant DMZ devant mon ordi et google map pour visualiser à chaque fois les quartiers et rues dépeint par Burchielli et ses potes, une expérience plutôt originale en fait.

Bref bref, passé une chtite frayeur, Wood nous fait plaisir, et se fait plaisir aussi tout simplement avec une fin peut être attendue mais que c'est bon de dire au revoir de cette manière à Matty, Zee, Wilson, Amina, Angel, Parco, Kelly, Soames, Random fire, Decade later et les autres...
__________________
Bad to ze Bone!

Ne cliquez pas, c'est une pub!
Réponse avec citation