Dark Maul
Star Wars Le Côté Obscur tome 2 (Delcourt)
Contient
Darth Maul (1-4) et
Visionaries: Darth Maul (Dark Horse)
(a) Ron Marz (d) Jan Duursema et (a)&(d) Aaron McBride
Pourquoi je l'ai acheté?
Je dois préciser ici que je suis un amateur de l'univers Star Wars. Pas le mordu inconditionnel, mais j'aime beaucoup. Or les comics de Dark Horse sont de qualité, et permettent d'approfondir les intrigues des films, ou d'en tisser de nouvelles.
L'épisode 1 m'avait un peu laissé sur ma faim s'agissant de Dark Maul: trois répliques, quatre apparitions, et puis s'en va. Je souhaitais donc avoir du rab', et ce volume était là pour ça.
Qu'est-ce que ça raconte?
Dark Sidious est en passe de mettre en marche ses manipulations du début de l'épisode 1. Mais la Fédération du Commerce est liée à Soleil Noir, un syndicat de crime galactique, qui pourrait faire obstacle, ou au moins perturber les plans du seigneur sith. Celui-ci charge donc son apprenti d'éliminer les cadres dirigeants de Soleil Noir, pour laisser l'organisation affaiblie et la détourner des affaires qui se préparent…
L'épisode de
Visionaries propose une hypothétique rencontre post-épisode 3 entre le sith ressuscité et Obi-Wan.
Pourquoi j'ai aimé?
L'histoire parle de Maul, et uniquement de lui. Après son apparition anecdotique dans l'épisode 1, il méritait bien une histoire rien qu'à lui. Le volume n'est d'ailleurs qu'une succession de démonstrations de la puissance du sith: aucune résistance n'est de taille.
S'en est aussi le défaut de l'histoire: ce n'est que ça, de l'action, et puis de l'action, pour terminer sur de l'action. La trame est du reste plus fine qu'une feuille de papier toilette: Sidious ordonne, Maul exécute. Vite et bien. Voilà. C'est le seul bémol.
On regrettera donc de se passer des origines du personnage et des conditions de son recrutement, qui resteront inexplorées dans le comics. Dommage. Et ses dialogues sont aussi riches et nombreux que dans le film. Certes, quand on bastonne, point n'est besoin de bavarder (sauf quand on s'appelle Spiderman), mais autant le savoir.
Restent les dessins de Duursema, à milles lieues au-dessus de sa prestation insipide dans un épisode de
X-Men où Bishop et Malicia rencontraient les phalanx pour la première fois. La dessinatrice a énormément progressé, et c'est un régal. Un vrai style immédiatement identifiable, un trait plus rigoureux. Pas d'une originalité surprenante, mais un travail comme il faut, qui convient très bien à l'univers SW.
Concernant
Visionaries, idem, sur l'histoire, avec des clins d'œil aux épisodes 2 et 3. Graphiquement c'est très beau, et la version de Maul améliorée est impressionnante.
Pourquoi je le conseillerais?
Soyons honnêtes, je n'irais pas jusqu'à conseiller cette lecture à tout le monde.
En revanche, ceux qui ont apprécié le personnage le retrouveront pour une bonne tranche d'action supplémentaire. Certes pas de révélations, mais l'équivalent d'un bon film d'action: facile à suivre et à regarder.
A noter:
(1) Jan Duursema se verra confier ensuite la série centrale
Republic, contemporaine de la prélogie, sur des histoires de John Ostrander. Cette saga reprend notamment les aventures devenues cultes du jedi Quilan Vos.
(2) Duursema continue d'officier, sur
Legacy, avec le même Ostrander au scénario: le futur de Star Wars, 140 ans après l'épisode 6.