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Vieux 19/02/2017, 22h41
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
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Lucifer (2015) #1 - 6 parus dans le volume Cold heaven par Holly Black & Lee Garbett, Stephanie Hans



Plot : Dieu est mort, et Lucifer qui réapparaît blessé semble le suspect numéro 1. Le metatron envoie donc Gabriel, archange déchu qui possède des griefs contre le Morningstar, pour le confondre. Mais L'ex-Maître des Enfers est innocent, est compte bien ne pas se laisser faire, voir régler des comptes.

11 ans après la fin de la machiavélique série de Mike Carey et Peter Gross, Vertigo post-Karen Berger et post Shelly Bond nous fait le coup du revival de Lucifer, peut être que le succès (semble t'il) de la version télé ait décidé l'éditeur à redonner une vie comics au plus célèbre des Anges. Holly Black aux manettes, écrivaines pour jeunes adultes, notamment les Chronique de Spiderwick mais pas une habituée des comics et cela se sent. La narration est assez inhabituelle, sans prise de risque, assez linéaire et les transitions parfois abruptes font effectivement penser à des fin de chapitres ou de paragraphes. Le récit est assez dense, parfois inutilement trop et peut être que le manque d'habitude de l'auteure (une telle richesse passerait mieux en roman) y est pour quelque chose car il est assez difficile au final de trouver un style à son travail sur ce volume.
Ce dernier reste globalement efficace, inhabituel sans être trop délétère pour la lecture et nous offre une histoire dans la ligne directe du travail de Carey. Pour le coup, le fait de situer le tout juste après une série de 11 TPBs n'était pas facile mais Holly s'en sort très honorablement, avec une intro basique mais efficace et parsemant le récit suivant de points d'informations, bien amalgamé à son plot, permettant au nouveau lecteur (ou au vieux qui a oublié) de découvrir le statut quo démonico-angélique dans lequel baigne l'histoire. De même, elle introduit petit à petit de nouveaux personnages, nouvelle intrigue et nous fait au final un The Force Awakens très honnête, une transition solide vers d'autres cieux.
L'histoire en quelques mots, Dieu est mort, Lucifer est bien sûr accusé par les archanges et Gabriel, banni à cause de Morningstar, l'accuse, avant de le rejoindre dans son enquête. Le lecteur croise donc des têtes connues, ce qui est toujours un plaisir, de Dream à Mazikeen, en passant par Lilith et le royaume de Yomi no Kuni que Lucifer avait grandement «*apprécié*» du temps de Carey et Gross. Rien à dire, Holly Black a fait ses devoirs et c'est même étonnamment risqué de proposer autant de choses d'entrée de jeu au lecteur, sans doute, néophyte de l'univers. D'où cette richesse pointé en intro de critique qui peut en rebuter plus d'un. Heureusement, fan de la série précédente, j'étais moi même aux anges (humour!).
Un peu trop riche donc pour le commun des mortels, difficile aussi de rentrer dans le récit peut être par manque de point d'ancrage pour les lecteurs. Pas de personnages faciles à s'identifier, pas de porte d'entrée confortable... de terribles événements d'une dimension biblique se passent sous nos yeux, tellement que cela en fait perdre un peu de sa superbe au genre. Après tout, être le témoin des présences de Metatron, le Lightbringer, Azazel, Gabriel, Lilith, fouler le sol du Dreaming ou des Enfers, se trouver à proximité du Trône... a de quoi faire dresser les quelques poils cul bénis du lecteur. Mais ici, cet aspect grandiose est tellement présent qu'il en perds de sa superbe, reléguant au final ces personnages exceptionnels au rang de simples personnages qui vivent des aventures... sauf que Dieu est mort.
Moins épique et biblique que le travail de Carey et Gross donc mais il ne faut pas être trop dur avec ce premier TPB, il fait avant tout office de transition, présentant l'univers et lançant dans la foulée ces propres personnages, ses propres fils rouges notamment lors du dernier numéro où le rejeton bâtard de Lucifer compte bien prendre ce qu'il lui est dû. Un volume d'une saveur étrange donc, assez indéfinissable dans la narration et le style mais qui lance efficacement ses histoires autour de la mort de Dieu, qui attisent une curiosité. On pourrait regretter un traitement de ces personnages un peu «*facile*», loin des imageries cultes et puissantes mais le contrat est globalement rempli car l'envie de lire la suite est bien présente à la fermeture de ce volume.
Lee Garbett aux crayons ne partait pas gagnant à mes yeux après l'avoir découvert dans le crossover inutile DreamWar et surtout le Ghost Rider mort né de Rob Williams en 2011. Le britannique semble bien plus à l'aise dans l'univers de Lucifer avec un trait assez simple mais fluide. Et même si on peut pointer une trop grande homogénéité de style qui ne met pas trop en valeur les passages plus «*infernal*», le travail sur la mise en page est plutôt intéressant, jouant suffisamment avec les cases pour apporter une lecture très agréable. La très dark et stylisée Stephanie Hans termine l'album en beauté... peut être même trop car ces pages donnent envie d'en faire la dessinatrice régulière.
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