What A Fill-In!!
Sans blague, Christopher Priest fait souffler ses ouailles sur un plan graphique et amène le duo Denys Cowan/Bil Siekiewicz pour un stand-alone faisant froidement écho à l'actualité made In USA quant aux fusillades et traitement des noirs. Même si l'auteur ne veut pas écrire un comic sur les noirs (et il a bien raison afin de ne pas se laisser enfermer dans une case), il profite néanmoins de ce numéro pour mettre les points sur les I.
Déjà, il y a une certaine symétrie avec
Love Is Love avec le passage consacré à Deathstroke où l'anti-héros ne voulait plus utiliser d'armes à feu pour tuer : sans être maladroit, ce n'était pas raccord avec le personnage. OK, c'était sur 2 pages et cela ne pouvait être développé et le message en filigrane était là.
Ici, les 20 pages ont un but et l'auteur aborde beaucoup de points de vue et la "morale" assez abrupte. D'ailleurs, j'ai refeuilleté dans la foulée.
C'est fort, c'est puissant et ça fait mal surtout vu l'autre guignol au pouvoir désormais....
Et il va sans dire que le duo d'artistes colle parfaitement à l'atmosphère.
Ah tiens oui, la couverture indique le retour du (vrai) Creeper, ça pourrait presque passer in aperçu devant les événements relatés mais Christopher Priest en profite pour apporter sa pierre à l'édifice Rebirth et c'est aussi parfaitement amené.
Ce titre continue d'être un sleeper, ça tranche méchamment avec les précédentes séries
Deathstroke mais c'est vraiment le haut du panier que personne ne lit.