Justice League Of America #6 ou des questions (sans trop de réponses)
Pour un 2ème episode d’une histoire sensée narrer l’empoignade du siècle (oui, c’est une hyperbole), c’est plutôt soft car les personnages savent garder leurs esprits malgré la montée en mayonnaise du precedent chapitre de
Trinity War : si baston il doit y avoir, ce sera pas gratuit.
Aussi, une fois le calme revenu, c’est le temps des interrogations, des explications de texte (mange ça Steve Trevor), des intrigues (punaise, Waller amincie est toujours aussi salope) pour lancer diverses pistes, impliquer d’autres protagonistes et forger des alliances incongrues (mais spoilées par la prochaine preview,
Marvel Style).
Oh, dans tout ce fatras né sur les cendres d’un défunt, cela risque de finir en empoignade (perdue,
because Forever Evil) mais Geoff Johns et Jeff Lemire n’oublient pas de lâcher des informations sur la Boîte de Pandore (il était temps) mais c’est surtout l’occasion d’ajouter une nappe de mystère dessus (quoique c’est aussi la 1ère intrusion du monde de la série
Wonder Woman de Brian Azzarello dans un autre titre New 52!!!).
Néanmoins, Pandore elle-même n’est pas aperçue (ni le Phantom Stranger), c’est Question qui se taille la part du lion niveau Trinity Of Sin : à ce sujet, je ne comprends pas la volonté de DC d’avoir voulu lui donner une origine mystique chez les New 52 vu qu’il garde son comportement toujours barré d’avant (la dernière scène du numéro est gracieusement offerte par
Justice League Unlimited). Je ne doute pas que son cas sera développé par la suite (une fois son probable future titre sollicité?).
Du côté de l’autre Trinité, c’est là aussi qu’il faut chercher les meilleurs dialogues : ce n’est pas que le vernis commence à craquer mais des divergences d’opinion semblent apparaître et toujours au service de l’histoire pour former divers clans (bin oui, 3 équipes de héros passées au shaker puis on dispatchera).
Reste le cas du chef de la Secret Society qui risqué d’être une arlésienne, du moins une façon de jouer avec les nerfs de certains.
Voilà un numéro assez dense au niveau parlotte et la patte de Jeff Lemire se fait sentir non sans que celle de Geoff Johns soit éteinte.
Pour Doug Mahnke qui gratifie ce numéro de 25 pages (hé, c’est 3,99$ donc plus que 20 pages), c’est très joli et la repartition des encreurs selon les scènes assez marquée mais bien gérée : la baston du début a un rendu bien différent de la suite ce qui n’en donne que plus de puissance surtout pour montrer le désarroi d’un personage.
Trinity War Acte 2 confirme tout le bien du 1er : vivement la semaine prochaine (
again 
).