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Vieux 24/03/2013, 18h59
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Wildcats 1 et 2 (Panini)

Parfois, on travaille essentiellement pour manger. Ces deux tomes relatant la reprise en mains des wildcats par Alan Moore et une foule d’illustrateurs maison (Les épisodes de Travis Charvest remportent la palme des plus beaux haut la main) à la fin des années 90 reflètent bien ce fait.

Disons le tout haut : je n’ai jamais lu les wildcats de Jim Lee et je ne m’en suis jamais porté mal. Déjà à l’époque, les designs des costumes me laissaient froids et ne m’attiraient pas. Je ne lisais d’Image que Spawn (période Mc Farlane) et je regardais le DA des wildcats mais lui préférait celui des X men, c’est dire.

Alors que valent ces deux tomes d’une équipe dont je me contrefiche et que je n’ai emprunté que parceque le fond comics de ma bibliothèque non lu par ma pomme approche dangereusement de 0 ?

Le tome 1 est vraiment prenant, franchement. Ce n‘est pas du grand Moore mais c’est de la bonne BD, clairement.

Les wildcats d’origine sont présumés mort sur terre. Majestic (le superman local) rassemble, avec sa sœur Savant( elle aussi une ET) une deuxieme equipe, comprenant une cyborg complètement azimutée et graphiquement super réussie (génial, le coup de la mâchoire mécanique couplée à la coupe iroquoise !), Ladytron, qui bouffe tout le reste de l’équipe par son charisme. Mais les wildcats d’origine approchent en fait de la planète dont ils tirent leurs pouvoirs et découvrent qu’ils possèdent individuellement les caractéristiques de chacune des factions de cette apparente utopie.

Le chef d’equipe et l’amazone en rouge s’avèrent attendus par les deux partis politiques locaux comme des messies et le reste de l’équipe développe ses pouvoirs et...découvre la terrible vérité.

C’est du bon Moore qui brode un vrai background à cette équipe essentiellement crée graphiquement mais sans véritable histoire développée derrière eux. Les personnages sont bien brossés et la découverte de la planète est passionnante.

Vous vous demandez pourquoi je ne me souviens d’aucun nom ? Le manque criant de charisme et d’originalité des persos. Sérieusement, le wildstormverse ne m’attire pas du tout (à part le savage dragon, va savoir pourquoi) mais il n’empêche que Moore arrive à intéresser le lecteur pas motivé comme moi.

D’ailleurs, je voulais qu’ils restent sur la planète, moi ! Rien à péter de leurs aventures terriennes alors que c’est un si beau terrain de jeux.

Malheureusement, le tome 2 conte leur retour sur Terre. L’équipe de réservistes montée par Majestic a géré comme des manches et abouti à une super guerre des gangs qu’il convient de circonvenir en unissant les forces.

Et c’est plutôt bateau, à peine relevé par la trahison finale (assez prévisible vu le personnage impliqué et son caractère) et surtout par le très bon épisode final, qui relate la veillée funèbre d’un des héros…mais lequel ?

Dans cet excellent épisode, Moore nous balade avec une construction du récit vraiment superbe, multipliant les victimes potentielles et nous baladant avec talent.

Et au final, notons que ces deux volumes sont aussi desservis par la valse des dessinateurs sans aucune unité graphique ou presque. Même Jim Lee est en petite forme.

15/20 pour le tome 1

13/20 pour le tome 2




Concrete 1 et 2 (Semic)

Je sais. Tout fan de comics ou presque a lu ces deux volumes qui n’ont jamais eu de suite VF. Je ne connaissais pas du tout Chadwick. Quelle découverte ! C’est vraiment un excellent conteur, surtout dans le tome 1, qui m’a épaté !

Impossible de ne pas faire le lien avec Ben Grimm, la chose des quatre fantastiques. Un homme coincé dans une gangue de pierre qui le rend lourd, puisant et hyper endurant mais aussi laid et inhumain.

Et si cette transformation arrivait non à un aventurier dans l’âme, mais à un homme effacé et sans histoire? Et s’il était le seul surhomme de ce monde ?

C’est tout le génie de ce comic que de présenter, au moyen de la science fiction, les dilemmes d’un grand timide dans l’âme, d’une timidité presque maladive.

Extrêmement bien raconté, le tome 1 est aussi une leçon de dessin, tant tout y fait sens et y’est à sa place. La nouvelle laideur de notre héros le complexe mais il parvient peu à peu, comme Ben Grimm, à comprendre qu’il a aussi hérité de dons qui lui permettent d’aider les autres et par là même de se trouver lui-même et de se développer.

Chadwick montre très bien comment ce choix d’aider s’impose à lui comme étant totalement naturel et humain, pas du tout « super-héroïque ».

C’est une des meilleures descriptions de la timidité que j’ai pu lire.

Concrete reste avant tout un homme normal doué de capacités surhumaines (comme le fait de pouvoir faire de prodigieux sauts de puce).

Le tome 1 est juste grand.

Avec le tome 2, Chadwick prend une direction qui ne m’a pas passionné. Concrete renonce à sa célébrité et veut vivre sa passion de l’alpinisme mais est confronté à des problèmes d’argent.

Un studio lui propose de participer aux effets speciaux d’un genre de maitres de l’univers (avec un sosie de Dolph Lundgren !) ? Concrete va se prendre de passion pour ce tournage forcément mouvementé, mais simplement comme un homme normal, pas comme un super-héros.

Et Chadwick de développer une histoire autour de ce thème en utilisant sa connaissance manifeste de cet univers…

Mais perso, j’ai trouvé ce tome en dessous du précédent, jamais ennuyeux mais jamais aussi passionnant que le premier. Les couleurs de ce tome, qui m’ont fait penser à du Moebius, sont de sa femme mais j’ai trouvé qu’elles étaient bien moins adaptées aux dessins de Chadwick que celles du premier coloriste, qui ajoutaient une vraie profondeur à ceux-ci.

On sent clairement qu’il y’a une suite jamais publiée par Semic, les volumes étant parus peu avant la faillite de la boîte.

Est ce que ça vaut le coup de chercher les éventuels TPB américains ?

En tout cas, j’ai vraiment apprécié les aventures de ce cousin de la chose et bien regretté de ne pas les avoir empruntés plus tôt à la bibli !

Tome 1 : 18/20

Tome 2 : 15/20




The last days of american crime 1 à 3 (EP Editions)

Un scénar de Remender taillé pour le cinéma et pensé pour être adapté comme tel, c’est évident à la lecture.

C’est un trait d’écriture que je trouve plutôt chez Millar (son Millarverse dans la collection Icon de marvel, dont je suis un fidèle lecteur est typique de cet état de faits) et qui m’agace car ça fait un peu « la BD, c’est bien gentil mais je compte faire du chiffre avec le cinéma, ça rapporte bien plus ».

On peut pas le lui reprocher, certes, faut qu’il paye ses factures et tout le monde aime avoir un peu d’argent devant lui, c’est humain.

Bon, j’ai pas grand chose à dire de ces 3 volumes qui viennent encore de la bibli, si ce n’est que l’idée de base est très bonne : dans un futur proche, afin d’enrayer la violence de plus en plus délirante des rues des Etats-Unis, le gouvernement américain développe en secret un projet consistant à priver tous les citoyens américains de l’envie même de commettre un acte délictueux au moyen d’une onde agissant sur le cerveau.

Un journal révèle l’affaire peu avant la date d’exécution du plan, ce qui provoque une flambée de criminalité générale des citoyens qui veulent user de leur libre arbitre au moins une fois avant d’en être privés…

Nous suivons la préparation d’un casse par un flic qui veut soigner l’Alzeimer de sa mère et a besoin d’argent. Il s’accoquine avec un couple d’anarchistes dont l’un est un psychopathe et l’autre une allumeuse au passé trouble mais qui l’a blessée.

C’est bien fichu mais sans génie, malgré des dessins souvent réussis de Tocchino (le volume 3 est cependant bien moins beau, avec des couleurs moins réussies, comme si il avait été pris par le temps).

Il manque un truc pourtant ; c’est trop froid, trop clinique comme récit. Jamais on ne s’attache aux personnages.

On a vraiment l’impression d’être très loin de tout ça et c’est bien dommage, surtout avec une aussi bonne idée de départ.

J’imagine très bien ce qu’en aurait fait Steve gerber ou encore Roger Stern, par exemple dans un Captain America. Reste un trio de BD honnête pour qui veut un polar bien troussé mais sans excessive originalité.

Note finale : 13/20




Showcase presents : Weird war tales volume 1 (DC comics)

Si vous saviez le temps que j'ai attendu ce showcase! J'ai toujours voulu lire les épisodes de Weird war tales dont le concept (des soldats appartenant à différentes époques sont confrontés à un évènement surnaturel) était fait pour moi (Histoire+fantastique= profit!)

Il s'avère, ces 21 épisodes terminés aujourd'hui, que c'est tout de même TRES répétitif! Chaque comic est découpé en une à 3 histoires (parfois 4) qui s'intéressent à des protagonistes crées pour l'occasion et auxquels ont aura donc jamais le temps de s'attacher.

Ils sont confrontés majoritairement à des fantômes ou des phénomènes liés aux ectoplasmes (avec parfois des pouvoirs comme de transporter des gens dans le temps, de réaliser des souhaits...). Parfois, il s'agit de vampires façon Hammer, méchants et gloutons.

Sorti de ces deux monstres, ils peuvent tout simplement être confrontés à l'avatar de la faucheuse (il suffit de voir 80% des couvs qui représentent des squelettes). On a aussi droit à des récits se déroulant dans le futur à base de guerres atomiques ou d'invasions extraterrestres.

La grande majorité des histoires tournent autour du point de vue d'un GI ou d'un officier allemand pendant la Seconde guerre Mondiale (amusant cette différence de statut pour les protagonistes selon son camp) mais nous avons aussi plus curieusement des protagonistes français (épisodes pendant la Première guerre Mondiale, en Algérie au début du 20ème siècle, à Haïti pendant la Révolution...).

Encore plus rares, les épisodes consacrés à des vikings ou des romains... Mais ils sont présents dans ces 21 volumes qui offrent un peu de variété faut pas croire!

Les récits sont souvent composés autour d'un surprise finale façon Tales from the crypt (en plus policé, c'est du DC) et sont plus ou moins réussis. Ils comportent également une morale ("la guerre c'est mal mais quand faut y aller...", "la lâcheté, c'est pire" ou encore "les méchants sont toujours punis à la fin"). Aucun n'est si marquant que j'ai envie de le décrire ici. En revanche question dessin, y'a du beau monde et en premier lieu pour moi les immenses artistes philippins Alfredo Alacala (Conan, Man-thing...), Gerry Talaoc, Tony dezuniga (Punisher...). On a aussi du Joe Kubert sur les premiers numéros et sur les derniers du Alex Toth, du Frank Robbins (Invaders...). Que du beau monde et rien que pour eux (et leur art sublimé par le noir et blanc), ce volume certes répétitif mais terriblement représentatif de l'époque dont ces histoires sont tirées (début des années 70) vaut l'achat.

Et puis bon, 571 pages (21 numéros) pour 15 euros, c'est un peu genre une super affaire, hein!

15/20

Dernière modification par Man-Thing ; 24/03/2013 à 19h24.
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