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Vieux 15/06/2013, 17h11
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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COMEBACK

Ed Brisson/Michael Walsh/Jordie Bellaire à la couleur
Comeback 1 à 5

Le pitch :
Reconnect n’est pas une entreprise « normal ». elle travaille pour retrouver le bonheur perdu : elle peut modifier une tragédie en envoyant des agents dans le passé pour sauver vos proches en les ramenant dans le présent. Mark est l'un de ces agents. Mais agit il réellement pour le bien des ses clients ?

ce que j’en pense :
Nous suivons une course poursuite dans le temps, alternant des passages au présent et au passé, suite à la mission de Mark d’aller récupérer une femme qui doit mourir dans un accident de voiture. Mais à partir de là tout va se dérégler : un autre membre de l’entreprise est également associé à cette affaire, Seth le coéquipier de Mark part en live, le FBI se penche sur cette affaire de manipulation du temps.

Je suis plutôt friand des récits tournant autour des voyages dans le temps et des conséquences de ceux-ci (la trilogie Retour vers le Futur fait partie des mes meilleures expériences cinématographiques). Vu les bon échos que rencontre cette LS (en 5 partie) sur le forum et que l’on peut la trouver pour un prix plus que raisonnable (moins de 10€) sur le net je me suis lancé.

Ce que j’ai aimé c’est que Ed Brisson tente de se démarquer des sempiternelles histoires sur la manipulation dans le temps. Son écriture est une combinaison d’un scénario de science fiction et de d’un roman. Du coup on est emporté par une histoire non linéaire avec des prises de tête qui trouvent leur justification et un dosage équilibré de fantastique et d’explication scientifique. C’est réellement le gros plus de COMEBACK : son écriture.

Ce qu’il faut comprendre c’est que tous ces éléments perturbateurs forment un large tout et nous passons notre temps à lire les actions de chacun dans le présent et dans le passé. Ce qui au départ n’est qu’une simple affaire de routine se transforme en road movie et polart mais aussi en enquête sur les agissements réels de l’agence. A la lecture de COMEBACK on se rend compte que le récit construit n’est pas linéaire (je ne parle pas des retours entre passé et présent) mais que c’est une histoire à multiples tiroirs que l’on découvre au fur et à mesure. C’est très bien joué de la part de Ed Brisson. On est surpris à chaque numéro de la tournure prise. La palme revenant au cliffhanger du numéro 4 qui comme parfois au cinéma ré-invente l’histoire pour nous entrainer dans une dernière partie très équilibrée qui propose une bonne conclusion au récit.
L’ensemble des personnages est assez bien caractérisé et là encore, malgré la complexité narrative, ils sont exposés à leur juste valeur.
D’ailleurs c’est pratiquement le seul reproche que je ferais à la narration. Cette histoire en appelait d’autre. On est en manque à la fin du récit. On s’est attaché à certains personnages et le champ des possibles à explorer semblait infini. De même on ressent du coup une certaine frustration de voir que certains éléments clé du récit n’ont pas pu être creusé. On se dit que cela sera plus tard mais au final clap de fin après 5 épisodes. Néanmoins l’aspect confus du récit n’est pas à mettre dans le peu de pages à disposition de l’auteur pour exposer ses concepts mais plutôt par une volonté propre de nous troubler à bon escient car je trouve que au final les pièces du puzzle s’emboite pas si mal que cela.

Au dessin on retrouve Michael Walsh qui rend une bonne copie mais qui, à mes yeux, souffre du syndrome Image, c'est-à-dire des personnages pas parfaitement reconnaissables. On s’emmêle parfois les pinceaux à la lecture pour savoir qui est qui graphiquement. Par contre son trait qui semble parfois inabouti où on a parfois l’impression plus de lire des esquisses convient bien au récit de Brisson. Les éléments science fiction étant peu présent (et ce n’est pas le but de les mettre en avant), le dessin de Walsh, associé à une bonne colorisation de Jordie Bellaire, convient parfaitement à cette course poursuite sur différentes strates dans des décors du quotidien. Peut être un trait un peu plus dans le type polart (style Lark ou Phillips) aurait apporté un plus ?

le plus :
Le TPB comporte des bonus très intéressant : essai de couverture, storyboard, études de personnages commentées, retour de l’auteur sur l’aventure.

Bilan :
Un bon récit solide et complet. La lecture peut sembler complexe ou approximative et les dessins ne sont pas du Jim LEE mais au final on lit une histoire solide et qui renouvelle assez le genre. De plus le TPB se trouve pour pas cher dans le commerce et les bonus sont très intéressants. Une histoire que je recommande surtout que le niveau d’Anglais est très accessible.

ma note : 4/5


LOCKE&KEY T3 (La couronne des ombres)

Joe Hill / Gabriel Rodriguez
Crown of Shadows

Ce que j’en pense
Troisième tome de la série Locke&Key celui-ci diffère légèrement des précédents car il appelle indirectement à une suite. Même si c’est assez autocontenu on est bien désormais dans une série et non dans une suite d’album.

Joe Hill souhaite désormais accélérer récit mais sans se précipiter. Du coup il prend à la fois son temps pour approfondir des éléments clés mais aussi pour en présenter d’autre. On est donc dans un tome sans réel fil conducteur (un peu comme le précédent) mais qui comporte cette fois ci au mois 4 histoires distinctes. Le rythme s’en trouve affecté. Par exemple le premier épisode voit l’affrontement entre l’être du puits et l’esprit de Sam. C’est presque un one shot.
L’écriture est juste et le talent de Joe Hill pour la caractérisation des ses personnages est parfait. Il décide enfin d’approfondir le personnage de la mère, Nina. Il en fait un personnage dépressif mal dans sa peau suite au drame vécu (mort de son mari et les violences subits), en conflit avec Kinsey et qui se repose sur le désormais père de famille en la présence de son fils ainé Tyler. La découverte de la clé des soins par Nina va changer la donne et risque bien de l’entrainer vers l’abyme. On entraperçoit également le policier chargé de l’enquête. Un traitement dans la foulé des série américaine (proche de la mère, possible père de substituions, sous une menace permanente). C’est une écriture qui nous parle et qui facilite donc l’appropriation du récit. Enfin comment ne pas parler de Kinsey. Joe Hill, en plus des relations mère-fille, en fait le protagoniste principal de 2 épisodes. On la voie évoluer dans un environnement hostile mais on observe également son comportement en société (ses nouveaux amis et peut être flirt qu’introduit le scénariste) face au danger. Une véritable évolution du personnage très bien menée.

Enfin la quête des clés, les mystères de Keyhouse et l’approfondissement du principal ressort dramatique (la mort du père lié à son passé) ne sont évidemment pas oubliés par Joe Hill. Mais cette fois ci il inclut ces éléments tous le long de son récit avec une accélération sur la fin. J’adore ce que fait Joe Hill des nouvelles clés et de celles déjà connus. Leurs utilisations sont réellement bien trouvées. Il y a un côté fantastique qui est encore plus présent dans ce troisième tome (le premier épisode est criant la dessus).
Joe Hill n’oublie pas non plus l’univers si chère à son père : un mélange de fantastique et horreur caractérisé pas séquences distinctes et marquantes : le combat des esprits, l’exploration de la grotte (enfants disparu, secte…) et la couronne des ombres.
La fin de ce tome se termine par la découverte d’une nouvelle clé et nous met devant les ravages provoqués dans la famille Locke par une autre. On reste impressionné par la maitrise narrative de Joe Hill pour nous avoir entrainé à la fois dans un combat entre esprits éthérés puis sur une histoire d’adolescents coincés dans une grotte, d’une bataille fantastique entre la famille Locke et la couronne des ombres pour finir sur un conflit familiale. La couronne des ombres c’est tout cela et bien plus encore.

Graphiquement je n’ai pas pu m’empêcher de penser que Gabriel Rodriguez franchit ici un véritable palier. Non seulement on sent qu’il c’est désormais approprié totalement les personnages et l’environnement de Locke&Key mais ses mises en pages sont désormais plus audacieuses et gagne en dynamisme visuelle. Le quatrième épisode est un pur exercice de style exceptionnellement bien maitrisé par le dessinateur : une case unique par page. C’est grandiose et totalement approprié à la confrontation entre Tyler et un monstre issu de la couronne des ombres.
Encore plus que dans les 2 tomes précédents son dessin fourmille de détails et utilise pleinement l’environnement proposés (contre plongé, perceptives, graphisme de clés dans les décors, les jeu de miroir et les reflets….)

bilan :
Encore un tome excellent qui cette fois ci nous frustre car là on reste complètement sur sa faim mais en ayant été ébloui tout le long de la lecture. Passionnant. La série du moment.

ma note : 5/5


X O MANOWAR (Valiant) By the Sword

Robert Venditti/Cary Nord/Stefano Gaudiano/Moose Baumann
X O Manowar 1 à 4

Le pitch
Nous suivons l’épopée de Aric Dacia, un guerrier Wisigoth en pleine guerre contre les Romains, enlevé en l'an 402 après JC par une race extraterrestre appelée la Vigne (The Vine). Aric et d’autres Wisigoth sont désormais des esclaves et sont utilisés pour aider à alimenter et maintenir les vaisseaux extraterrestres. Aric va tenter de se rebeller et va être confronté à la légendaire armure extraterrestre X O Manowar. C’est le débit d’une aventure fantastique.


Ce que j’en pense
En quatre épisodes on voyage en Italie, à Manhattan, dans l’espace et le tout sur au moins 2 époques différentes.
Cela commence comme une bataille historique entre Romain et Wisigoth et cela se termine aux états Unis où un complot se trame. Entre temps nous aurons découvert l’espace et les vaisseau de The Vine.

Valiant Comics revit depuis l’an dernier et X O Manowar est des leur série fer de lance. Je me suis lancé ne connaissant pas (à mon grand malheur) les précédents titres. C’ets donc en novice que je me suis lancé dans cette aventure.
Ce premier tome de XO Manowar rassemble les quatre premiers numéros du titre.
Nous suivons donc les aventures d’Aric le Wisigoth en guerre contre Les Romains puis les extraterrestres de The Vine puis à nouveau contre des Romains.
Pour pourvoir lutter il devra revêtir l’armure du peuple extraterrestre, Shanhara, considérée comme une relique sacrée et semblant être l’arme la puis puissante de l’univers.

Le scénariste, Robert Vendetti, conduit son récit à tombeau ouvert laissant peu de place à de l’introspection. En 4 épisodes il nous fait voyager et nous assistons à des batailles toutes plus épiques et différentes les une que les autres. Dès le premier épisode il caractérise bien son héros, Aric, nous démontrant parfaitement la rage qui l’habite mais aussi sa noblesse. Alors oui le personnage est certes assez caricatural mais il colle parfaitement au ton du récit : une histoire de vengeance et de rebellion.
Après tout le peuple d’Aric est massacré par les Romains, ses amis sont exploité et tué par The Vine et lui même doit payer un lourd tribu (éloignement de sa famille et mutilation physique). Vendetti a crée un héros fort et il l’assume.
C’est un récit concentré sur Aric et sa perception du monde qui l’entoure (ses ennemis, son milieu, sa famille). Je pense que c’est un parti pris de Vendetti qui n’a pas souhaité installer son récit comme une histoire sur Spiderman par exemple où le casting est très important. D’ailleurs le titre de la série est X O Manowar qui symbolise une arme unique. A prendre comme un récit du Punisher (qui me semble être la meilleure comparaison). De même comme pour Franck Castle, Vendetti ne cherche pas à idéaliser son héros. Il nous confronte à la réalité d’un homme en colère et qui cherche à survivre. C’est le destin d’un personnage qui lutte dans un milieu hostile et étranger. Le héros n’est pas un surhomme. Il est accompagné de des forces mais aussi de ses faiblesses.
On peut par contre rapprocher au récit de Vendetti d’aller parfois un peu trop vite. Ici peu de place aux personnages secondaires
L'écriture de Vendetti est donc efficace, sans fioriture et nous livre une histoire où côtoient à parts égales l’action, l'histoire et la science-fiction.

Pour la partie graphique c’est Cary North qui s’y colle. Dessinateur apprécié pour ses passages sur Daredevil et Conan j’aime son style assez épuré mais surtout dynamique, style que l’on retrouve ici. Il semble à l’aise sur l’ensemble de l’univers qu’il dessine (bataille rangée, espace, extraterrestre, technologies, ville..). Les scènes d’action sont magnifiques. Il est accompagné de Stephano Gaudiano à l’encrage, qui si il rend une copie honnête, à tendance à surcharger son coup de crayon ou à de pas assez appuyé là où il faut et efface parfois le style de Cary North. Du coup certaines planches sont moins convaincantes Il est plus à l’aise lors de scène se déroulant en milieu sombre (les cachots par exemple). Gaudiano est plus adapté à Lark par exemple dans des ambiances urbaines.

Bilan :
Pour 7€ j'ai passé un très bon moment avec une VO très accessible. Cela fait du bien de s'éloigner des big two. Il y a une fraicheur évidente dans ce titre : un vent de renouveau d'un univers qui ne demande aucune connaissance sur les précédentes incarnations. C’est du comics dynamique qui nous donne ce que l’on attend : une aventure fantastique rondement bien mené sans réel temps mort et sans fioriture.
Cary Nord est tout simplement excellent et marque déjà de son empreinte le titre (il pourra plus tard dire j'y étais).

Ma note : 4/5
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 16/06/2013 à 01h14.
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