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Vieux 03/07/2013, 17h42
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super Pépette
Dernières critiques avant les vacances (la suite surement à la rentrée)

SUPERMAN ORIGINES SECRETES

Geoff Johns / Gary Frank / Jon Sibal
Superman Secret Origin 1 à 6

Le pitch :
Les origines de Superman, vu par Geoff Johns et Gary Frank, découpées en 6 épisodes correspondant à des moments précis de sa vie.

Ce que j’en pense :
Johns décide de faire un récit assez classique et ne chamboule pas tout dans l’univers du big blue. Il y a déjà 2 histoires sur les origines qui courent (la LS Man of Steel de John Byrne écrite juste après COIE et la plus récente Birthright par Waid et Yu). On peut même éventuellement rajouter Superman For all saison de Loeb et Sale. Je laisse chacun juger celle qui semble la plus appropriée tout en sachant que New 52 a balayé ces versions.

On peut distinguer 2 parties dans ce récit : les épisodes 1 à 3 qui ne se suivent et présentes 3 moment clé de Superman et les épisodes 4 à 6 qui peuvent se lire comme une histoire complète.

Episode 1 à 3
1) Clark ado et découverte de la navette. Johns ne commence pas par la destruction de Krypton immédiatement. D’ailleurs il choisi de center son récit sur la Terre et boucle la relation de Clark avec ses parents Kriptonien assez rapidement. On parle de Clark Kent et non pas de Kal-El. Premier émoi avec Lana et peur des changements (ici les pouvoirs) comme les adolescents. La puberté est habilement traitée par le scénariste (premier baiser et panique qui engendre la vision infra rouge de Clark). Johns décide d’introduire immédiatement Lex Luthor et définit son personnage vis à vis de son intelligence et de sa relation avec son père.
Ici aussi on a une tornade et j’ai trouvé cela mieux traité que dans MOS, le film.
2) Clark devient Superboy (donc pour Johns Superboy a existé en tant que Superman plus jeune) et membre de la légion des Super héros. Johns comme Byrne inscrit dans les origines de Superman des évènements fondateurs (relation Superman/Batman pour Byrne par exemple). Un vrai numéro de fan boy avec l’apparition de Krypto et le plaisir de voir Superboy vivre une véritable aventure. Sa relation avec des êtres comme lui est développé par Johns. Il est assez subtile dans son approche car à travers la légion il ne place pas Superman comme un véritable étranger sur Terre. La légion devient le véritable élément intégrateur de Clark sur Terre (le thème de la différence est traité à travers la Terre dans le futur). Pour contrebalancer cet épisode assez joyeux Johns le termine par l’accomplissement de la némésis de Clark Kent: Lex Luthor. Le parallèle est saisissant. Tous les deux sont enfin sur la voie du monde adulte et de l’intégration dans le monde tel qui le souhaite. L’un a trouver une nouvelle famille (la légion) pour s’accomplir l’autre l’a éliminé de façon retord.
3) Le daily planet, Lois Lane, Jimmy Olsen, Rudy Jones, première apparition de Superman. Un épisode centré sur la relation Clark/Lois/Superman. Il définit également sa vision de Lois Lane (femme accompli, forte mais sensible aux attentions de Clark) et place Metropolis au centre de cette histoire. Johns très intelligent ne montre pas directement Lex Luthor mais son ombre plane.
La partie que j’ai préférée. Pas de véritable histoire mais comme dans Man Of Steel Johns essaye de redéfinir des éléments clés de la mythologie de Superman.

Episodes 4 à 6
Premier vrai combat contre un super vilain : le parasite (petit bémol sur les origines à base de donuts radioactif), relation Superman/Jimmy Olsen. Superman soulève une voiture (comme sur la couverture de Action Comics 1). Johns aborde la perception de Superman par les habitants de Métropolis qui passe par l’image (rôle du Daly Planet) et le poids des mots (discourt de Lex Luthor). C’est assez ambigu car traité sous forme politicienne par Johns. Il semble hésiter entre une Métropolis qui adulerait Superman ou qui au contraire aurait peur de ce qu’elle ne comprend pas. C’est dommage je trouve.
Johns poursuit son récit avec les apparitions de John Corben, de Metallo (sous 2 formes) et de la Kriptonite. Il place aussi l’armée (et Sam Lane, le père de Lois, encore une relation au père au passage) comme contre pouvoir de Superman vis-à-vis de la population. Une armée au final manipulée par Lex Luthor qui apparaît au grand jour en tant que scientifique de génie, industriel, manipulateur.
Cette « seconde » partie ma semblée un peu fourre tout mais propose par contre une véritable trame narrative.

Gary Frank est un artiste que j’apprécie particulièrement et son association avec Johns fonctionne. On sent l’osmose entre les artistes. Vous savez quand on se dit parfois que l’on ne voit pas d’autre artiste pour faire ce travail. Et bien là c’est pareil. L’histoire de Johns ne pouvait qu’être illustrée par Frank. Sa représentation du Kansas est très belle. Mais, car il y un mais, je ferais le même reproche que pour le récit de John (ou le film de Brian Singer, Superman Returns) le personnage de Superman/Clark est parfois limite à force de vouloir tellement imiter, en hommage, le visage de Christopher Reeve. C’est encore plus dérangeant quand Clark est jeune. Trop d’hommage tue l’hommage….
J’ai trouvé qu’il y avait du Curt Swan dans le Superman de Gary Frank ce qui renforce le thème de Superman.

Bilan :
Johns a construit au final un récit assez décousu. Il donne l’impression de ne pas avoir de véritable fil directeur et hésite à donner sa propre vision de Superman en voulant être trop respectueux de ces prédécesseurs. Lex Luthor qui apparaît dans tous les épisodes (son ombre plane dans le 3) est le double maléfique de Superman et semble provoquer le moteur dramatique en arrière plan. Mais on peut là aussi regretter que cela ne soit pas plus évident.
Pour conclure je dirais que ce récit des origines est moins ambitieux et novateur qu’ont pu l’être Man of Steel, For All Seasons ou bien Birthright. Mais il est très accessible et très bien dessiné. C’est donc un récit très agréable à lire que je conseille à tout le monde.

Ma note : 3/5


DAREDEVIL : LA CHUTE DU CAID


D.G. CHICHESTER / LEE WEEKS / AL WILLIAMSON
Daredevil 297 à 300

Le pitch :
Après avoir été déchu du barreau, erré dans une partie de l’Amérique et avoir vu sa vie détruite Matt Murdock décide de se venger de son bourreau : le Caid. Plus dure sera la chute pour ce dernier.

Ce que j’en pense :
Chichester clôt le long cycle entamé par Miller dans Born Again. Il apporte des éléments de conclusion en se servant des runs de Miller et Nocentie (guerre contre le caid, relation avec Karen, perte de la licence d’avocat de Matt, le meurtre du chauffeur de taxi dans Born Again…). La chute du Caid doit se lire comme une suite logique des runs de Miller et Nocentie. C’était une époque où dans les comics un scénariste savait reprendre une série dans la continuité de ces prédécesseurs.
Même si le traitement n’est pas aussi majestueux, la chute du Caid est le pendant de Born Again. On assiste à la déchéance de Wilson Fisk organisé sournoisement par Daredevil alors que chez Miller on avait la déchéance de Matt Murdock orchestrée par le Caid.

Dans cette histoire, Daredevil passe à l’offensive. Mais l’intelligence du scénario de Chichester c’est de ne pas nous décrire des phases de combats incessants mais de faire agir Daredevil sur un niveau psychologique en le plaçant parfois sur le fil du rasoir. Les méthodes employées sont à la limite d’être les mêmes que celles de son ennemi : il se débarrasse des principaux contacts et membres du conseil d'administration, porte atteinte à la réputation du Caid, détruits ses biens et lui assène des coups psychologiques. Les méthodes employées par Daredevil (et non Matt Murdock car la reconstruction passe par la vengeance du héros sur l’identité civile du Caid en premier lieu) sont la manipulation (du procureur, de Typhoid, de Nick Fury qui lui rend bien d’ailleurs , de l’Hydra), le vice (les dialogues avec le Caid mais aussi le procureur) et l’intimidation.
Chichester introduit également les premiers pierres de la reconstruction de Matt Murdock, l’homme. Matt renoue le contact avec Karen, la justice (via le procureur et une scène de procès parfaitement introduite par Chichester) et les amis via Foggy.
La chute du Caid est aussi l’occasion de développer un peu plus le personnage du Caid. Chichester nous décrit des passages sur l’enfance de Wilson Fisk nous faisant comprendre les origines du mal (belles images des mains maculé de sang trempées dans l’eau sale de d’Amérique corrompue pour tenter de laver/purifier le mal)

Chichester se démarque de ses 2 illustres prédécesseurs en introduisant un casting que l’on avait pas forcément l’habitude de voir sur la série : Nick Fury (également scénarisé à l’époque par Chichester), le S.H.I.E.L.D., l’Hydra , le Baron Von Strucker. Et puis pour bien encrer son récit dans l’univers Marvel et celui de Daredevil, Chichester n’oublie pas le Daily Bugle et son illustre photographe, Peter Parker (aka Spiderman). Ce n’est pas gratuit et tous seront utilisés à nouveau dans la suite du run de Chichester. Le personnage du procureur Kathy Malper apparaît pour la première fois. Chichester n'est pas Frank Miller ou Ann Nocentie, mais il écrit bien et à sa propre narration (entendez pas là qu’il ne copie pas).

Des éléments de cette saga seront repris plus tard par Chichester dans Fall From Grace (Daredevil 319 à 325) : le dessin en forme de cœur coupé en deux (Karen et Matt), les hachures des persiennes des fenêtres sur le visage de Matt.

Le dessin de Lee Weeks évoque celui de JRJR période Nocentie. D’ailleurs c’est le même encreur, le grand et regretté Al Williamson. Hachure dans le ciel. Morphologie de DD, aspect massif et épuré du Caid. Personnellement j’arrive à remarquer les légères faiblesses de Weeks mais je suis tellement subjugué par le travail qu’il accompli et l’atmosphère qu’il distille que j’ai passé outre. Que dire de Williamson à l’encrage à part que c’est parfait pour une telle histoire. Tout comme avec JRJR il subjugue tête à corne.

Bilan :
C’est une orientation espionnage que prend Chichester. A chacun de juger mais j’ai trouvé que cette période de l’histoire de Daredevil tranche avec les autres et reste très intéressante et innovante. Cette saga reste un must have de l’histoire de Daredevil et propose une conclusion très intéressante à l’œuvre de Miller et Nocentie.

Ma note : 4/5


LOCKE&KEY T4 : LES CLÉS DU ROYAUME


Joe Hill / Gabriel Rodriguez

Ce que j’en pense
C’est pour l’instant le tome le plus étrange que j’ai pu lire. Autant je suis arrivé à trouver un angle narratif sur les précédents autant ici Joe Hill part, à priori, dans tous les sens. Et c’est le à priori qui est important dans la phrase.
Du coup j’adapte ma critique en conséquence, à lire en SPOILER au cas où :



Un très bon tome encore une fois que j’ai trouvé légèrement en dessous des précédents à cause des parties pris dans la narration (mais à relire quand le tout sera bouclé). Les dessins de Rodriguez sont à la fois extraordinaires (de multiples hommages) et parfois moins bons (certains visages sont un peu disproportionnés)
Enfin Les références se multiplient et celles aux X Men sont ici plus qu’évidente (swipe de Kitty, l’intolérance et la discrimination).
Encore un pur moment de lecture.

Ma note : 4/5


ARCHER&ARMSTRONG (Valiant) : The Michelangelo Code


Fred Van Lente/Clayton Henry/Matt Milla à la couleur
Archer&Armstrong 1à 4

Le pitch :
Après des années de méditation et de la formation, le jeune Obadiah Archer est envoyé à New York pour mettre fin à la menace de l'immortelle Armstrong. De complot en trahison, Archer et Armstrong vont finalement unir leur force pour déjouer les plans machiavélique d'une quête ancestrale menaçant le monde entier

Ce que j'en pense :
A&A c'est l'association entre Archer, un jeune guerrier, naïf, respectueux des règles et d'Armstrong, un guerrier immortel, irrespectueux, épicurien et porté sur la bouteille. La force de la série c'est de traiter le sujet assez classiquement mais avec beaucoup d'humour.

La trame narrative lorgne vers Indiana Jones (bien que le titre a surement comme inspiration le Da Vinci Code de Dan Brown) et Fred Van Lente réussi le tour de force (en ces temps de décompression du récit à outrance) de nous proposer une histoire assez dense en 4 épisodes uniquement. En 96 pages nous visitons un parc d'attraction (le lieu de retraite de la secte !!!) puis un bar miteux et mal famé puis un petit tour d'avion et nous voilà dans un monastère en Italie pour finir sur les sommets de l'Himalaya.Autre points commun avec ce cher Indiana cette première saga est construite comme une quête (le Boon intimement lié à Armstrong) passant par la recherche d'artefacts sacrés et anciens (les pièces du Boon). Et cela s'enchaine très bien. Esotérisme, religion, sectes secrètes gardiennes du secret, religion, milices et objet mythique (voir mythologique) au pouvoir divin sont donc au rendez vous.

Une autre particularité du récit c'est de nous donner les éléments de compréhension de certains évènements dans l'épisode suivant !!! Autant cela m'a déranger au début car j'avais l'impression de na pas comprendre ce que je lisais, autant ensuite je suis parfaitement rentré dans le jeu. Cela renforce la complexité du récit et surtout cela me rappelle les comics que nous lisions lors d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Chaque épisode se termine par un cliffhanger ou bien entraine nos héros sur dans une nouvelle situation.

J'ai également bien aimé comment Fred Van Lente arrive à ne pas trop densifier l'histoire des 2 personnages principaux. Il adopte le ton juste et délivre des informations à juste escient. La naïveté et la jeunesse de Archer sont bien exploités mais sans en rajouter. De même le scénariste agrémente son portrait d'éléments lié à son passé dans la secte avec parcimonie (relation avec Mary et ses anciens mentor, lien avec Ivar). Enfin il trouve une très bonne idée pour symboliser les dons d'Archer (c'est un copycat des techniques de combat) : avec humour il distille des petits pavés de texte sur les techniques de combat copiées. De même le passé de d'Armstrong est fouillé par petites touches (flashback ou dialogues) ce qui permet au scénariste de nous donner juste ce qu'il nous faut pour nous permettre de mieux appréhender le récit mais également pour nous appâter et nous donner envie de lire la suite.

Enfin, le gros plus c'est l'humour. Pas gras comme dans Deadpool mais décalé. Dès le début, se déroulant dans un parc d'attraction, on se demande où on a mis les pieds. Le reste de la quête d'Archer&Armstrong suit une trame qui parait complètement ridicule. Et portant plus on approche du dénouement plus on se rend compte que Fred Van Lente a finalement, joué sur ce côté ridicule pour nous proposer une histoire et une menace crédibles (on est dans du comics quand même). C'est à la fois hilarant (la cabale des 1% tournée vers Wall Street !) et irrévérencieux (les Sisters of Darkness Perpetual). Fred Van Lente joue sur le comique d'opposition (Archer et Armstrong avec des dialogues savoureux) mais beaucoup de situation (Armstrong ne pensant qu'à trouver du bon vin, des femmes et poussant la chansonnette à l'occasion). Et puis comment ne pas sourire à la vue D'armstrong se baladant avec 2 flèches plantées dans sa corps d'immortel pendant plusieurs pages avec les situations que cela entrainent où bien le swipe de Colossus lançant Wolverine pour le boulet spécial. Le tout est traité comme dans un buddy movie (on pense à Bud Spencer et Terence Hill). Fred Van Lente se permet même d'encrer son récit sur la crise économique actuelle (je vous laisse découvrir ce qu'il prévoit sur la situation de la Grèce, plan qu'aurait pu éventuellement adopter DSK).

La partie graphique est assurée par Clayton Henry (qui avait déjà travaille avec Fred Van Lente sur Hercules chez Marvel). J'avais un souvenir d'un dessin sans fioriture mais sans plus d'originalité que cela. Et bien je dois avouer que j'ai révisé tout mes jugements sur lui. C'est véritablement le monsieur plus de cet album. Son dessin est épuré, efficace et peuplé de détails. Les décors sont nombreux et bien représentatifs de la situation. Henry s'adapte véritablement. Les personnages sont très bien représentés (essentiellement morphologiquement), bien dessinés et sont clairement identifiables et reconnaissables. Les scènes d'action sont dynamiques. Enfin il s'approprie véritablement les 2 personnages principaux et caricature parfaitement le duo (petit/grand ; ado/adulte ; mince / enveloppé..). Pour finir il faut également souligner le très bon travail de Matt Milla à la colorisation parfaitement en adéquation avec le ton de la série haute en couleur.

Les plus :
- le premier TPB est vendu pour 10€ seulement et propose comme bonus (12 pages) des couvertures variantes, des designs des personnages par David Aja, et des pages en noir et blanc par Clayton Henry.
- Le lien avec XO MANOWAR à travers une case. Ces 2 séries pourront donc éventuellement évoluer dans un univers partagé.

Bilan :
Après un premier numéro (lu en VO pour l’opération 1€) qui ne m'avait pas complètement convaincu je suis rentré dedans au point d'être frustré de ne pas avoir à lire immédiatement la suite. C'est véritablement du très bon comics. Valiant est en train de fournir des comics comme on en fait plus. A la lecture de Archer&Armstrong j'ai eu l'impression de me retrouver dans les années 80 à lire des histoire solides, non décompressés et proposant de l'action, de l'humour et du soap. Une très grande réussite.

Ma note : 4/5


THE MASSIVE TOME 1: PACIFIQUE NOIR


Brian Wood/Kristian Donaldson/Garry Brown

Le pitch : (copié je l'avoue)
The Massive décrit notre monde, après que l’écosystème ait définitivement périclité, provoquant la montée des eaux et la fin de notre civilisation. L’équipage du navire Kapital, des spécialistes de l’environnement, cherchent à limiter la catastrophe et à retrouver un autre bateau, porté disparu : le Massive

Ce que j'en pense :

The Massive 1 à 3 (Brian Wood/Kristian Donaldson)
Premier arc narratif de la série, ces 3 premiers épisodes sont là pour poser le contexte. Il faut les lire comme un long prologue. Mis à part sur le commandant Callum Israel et des faits sur les catastrophes écologique mondiales Wood est volontairement avare dans ses descriptions et éléments narratifs.
Wood bien connu pour dépeindre des mondes tombés dans le chaos (DMZ) place ici son action au delà du monde telle que pouvons l’envisager. Il le choisi dans son ensemble et nous rappelle que la surface de la terre est composé à 71% d’eau. Les mers et océans sont donc les principaux protagonistes de cette série. Mais pour aller plus loin et renforcer le côté fin du monde et claustrophobe il choisi un cargo, Le Kapital, comme personnage secondaire.
Il faut également noter que mis à part quelques pirates des temps modernes le casting de l’espèce humaine est peu étoffé dans ces 3 épisodes : le capitaine Callum Israel (fondateur de Neuvième Vague, version éloignée de Greenpeace) et son équipe rapprochée et c’est tout. Comme si l’espèce humaine n’était plus digne d’être montré. Le scénariste par contre en quelques phrases et cases commencent à nous décrire cet équipage. Personne n’est tout blanc ni tout noir. Enfin pour ne pas assommer son lecteur mais aussi pour ne pas l’induire en erreur Wood nous fait comprendre (et cela renforcé par l’arc suivant) que nous ne sommes pas sur une série écologiste. Ici pas d’apologie de Greenpeace ou de Noel Mamere (c’est mon maire je peux donc le citer, non ?). Le désastre écologique est le prétexte. La survie est l’enjeu.
Pour illustrer ces épisodes Wood ne c’est pas trompé et a choisi, à juste escient, son compère de DMZ Kristian Donaldson. Le rendu est volontairement froid, aseptisé et transcrit bien la description d’un monde à l’agonie sans espoir sur des océans et mer bien silencieux et étouffants.
Une belle entrée en la matière qui, je peux le comprendre, peut en refroidir certains. Wood décompresse volontairement son histoire. Il adresse un message à ses lecteurs : si tu n’as pas aimé ce que tu viens de lire, passe ton chemin, le monde de The Massive n’est pas fait pour toi. Je trouve cela assez culoté de la part d’un auteur. Il faut également noter que comme pour The Walking Dead, on comprend vite que les origines de ces catastrophes n’intéressent pas Brian Wood. Et rien que pour cela j’ai attaqué la suite.

The Massive 4 à 6 (Brian Wood/Garry Brown)
Changement de structure narrative. Wood a posé le contexte. Désormais on s’attaque à l’histoire et au fil rouge : la recherche par Callum Israel du second navire de la Neuvième vague, Le Massive, qui ne donne plus signe de vie depuis plusieurs mois. Pour cela Brian Wood décide de consacrer Chaque épisode à un personnage (ou deux). Cela va lui permettre à la fois de creuser les personnages tout en nous présentant ce monde à la dérive (au contraire des mers et océans qui l’air d’avoir repris leur droits).

Dans le #4 nous suivons donc Callum Israel à Mogadiscio. On en apprend plus sur son passé et ses motivations et nous rencontrons une de ses vieilles connaissances, Arkady. L’échange entre les deux anciens coéquipiers est assez savoureux et révèle toute l’intelligence du survivant Callum Israel. Il s’est adapté. Pas Arkady. En parallèle nous découvrons les nouvelles bases du commerce mondial. Et puis pour trancher avec le premier arc il n’y a jamais eu autant d’humain dans un épisode. Rien d’innocent dans la narration de Brian Wood.
Dans l’épisode #5 nous savons désormais comment obtenir de l’eau potable. J’ai trouvé cette hypothèse assez crédible surtout que le procédé s’applique finalement pour le Kapital mais pas pour le reste du monde. Je pense que cette histoire d’eau potable refera surface ultérieurement. Les 2 protagonistes de cette histoire sont Mary et Ryan. Tout comme l’épisode précédent nous découvrons des bribes du passé et les motivations de la première. Par contre le traitement de Mary est bien plus intéressant. Son rôle sur le bateau et ses relations avec les autres membres de l’équipage sont exploités. Pour la première fois depuis le début de la série Wood fait évoluer un personnage. Ce qui ne tue pas rend plus fort dit l’adage. Et bien là on peut l’appliquer à Ryan (au sens propre et figuré). Et puis à travers ce personnage Wood livre une critique de l’Amérique et nous dévoile peu à peu son sort dans ce monde cruel.
Enfin l’épisode #6 narre une des façons pour l’équipage du Kapital de s’approvisionner en vivre. Un épisode qui met en lumière (plutôt sombre, comme les couleurs appliquées à cet épisode d’ailleurs) le second de Callum : Mag Nagendra. Lui aussi a sa conception de la survie mais elle est opposée à celle de son commandant et néanmoins ami : la fin justifie les moyens. Toute l’ambiguïté de la mission de la Neuvième Vague est parfaitement exprimée dans cet épisode. Rien n’est simple et aucune décision n’est facile à prendre. La Kapital navigue en haut trouble et les décisions et leurs conséquences sont nombreuses comme sur l’immensité de l’Océan.

Pour illustrer ces 3 épisodes Brian Wood a choisi Garry Brown dont le style convient bien. Il s’adapte à toutes les situations proposées. J’ai bien aimé son découpage et les différents rendus de l’épisode 5 (Sur neige, dans le luxe, dans les profondeurs).

Bilan :
Un bilan très positif. Je me suis laissé porter par cette histoire que l’on peut prendre comme l’envers de DMZ. Dans cette dernière on ne sort pas de New York. Dans The Massive on navigue sur le monde entier et on ne rentre pas dans New York (représentant les Etats Unis au sens large). L’ambiance pesante et lourde est bien retranscrite pas le dessin. En tout cas ces 6 premiers épisodes m’ont donné envie de découvrir le reste de ce monde à la dérive.

Les plus :
Il faut souligner l’excellent travail de PANINI qui, en plus d’une couverture cartonnée, à traduit tout les articles factices et autres documents essentielles et complémentaires à la compréhension du comics. De véritables sources d’information.
Les couvertures de Jean Paul LEON et Rafael GRAMPA sont aussi présentes.
Une édition à la hauteur d’une telle série.

Ma note : 4/5

Et bien voilà. Je clos un premier semestre de critique. J'espère que les réctions seront nombreuses et que vous n'hésiterez pas à en discuter ici même.....
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“Our dreams make us large.” Jack Kirby

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Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 29/08/2013 à 15h22.
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