Discussion: Le Bouffe-Univers
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Vieux 17/12/2011, 17h02
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Super Héros maitre du monde
 
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17.
Dissociation. C’est le premier mot qui vient à l’esprit de Mario, alors qu’il semble d’ailleurs ne plus être que ça : un esprit. Une volute. Il se sent fumée, se laisse couler dans le vent en oubliant vouloir diriger. Se diriger. Où est-il ?
De la lumière. Un royaume de lumière aux faux airs de paradis. Est-il devenu un ange ? Non. Il n'est sûrement pas au paradis : Jacques est juste à côté de lui. Et si il y a quelqu'un qui n'a aucune chance d'y foutre les pieds…

Jacques !!! Qu'est-ce qu'il fait là, lui ?

(T'emmerde, les lunettes. Te nettoie si trouve le corps !)

(Jacques !! Tu m'entends ! Est-ce que tu peux m'entendre ??)

(Oui, il t'entend. Et moi aussi je t'entends. Alors ferme-la un peu maintenant et réfléchis plutôt à où on est ?)

(Lina ! Tu es là aussi ? Je ne te sens pas. Qu'est-ce qui se passe ?)

(Ch'ais pas. On était avec ce monstre, là, et… quelque chose nous a attaqués. Après… Je ne sais pas. Je me suis réveillée ici. Enfin réveillée, façon de parler. Je ne vois rien, je ne sens rien, je n'entends rien. J'ai l'impression de simplement penser… et écouter penser.)

Il n'y a rien à quoi s'accrocher. Juste ce sentiment de flottement. Mario n'a aucune idée de ce qu'il se passe. Il se souvient seulement de ce qu'il a ressenti quand il était connecté avec le Dieu Extra-terrestre. Il était dans Lina, avec Lina, il savait ce qu'elle savait et éprouvait ce qu'elle éprouvait. Lina l'aime. Il en est sûr maintenant. Comme elle sait qu'il l'aime. Ils n’ont fait qu'un pendant un moment et cela a suffit à leur faire entendre leurs plus profonds sentiments.

(Je pense que nous avons été dissociés.)

(Ah ouais. Super… Qu'est-ce que tu entends au juste par "dissociés"?)

(Corps et esprit séparés. Nous ne somme plus qu'esprit.)

(Bravo, Einstein. Tu me troues le cul, là. T'as pas quelque chose de nouveau à me dire, plutôt ? Genre, comment on se casse d'ici.)

(Lina ? Tu vas bien ? Tu as l'air… Différente.)

(…)

(Faut nettoyer! C'est SALE ICI !! FAUT TOUT NETTOYER !!!!)

(Calme-toi, Jacques. Calme-toi ! Bon… Lina, dis-moi la toute dernière chose dont tu te souviennes.)

(Je ne pouvais plus contrôler mon corps. La panique globale des E.T. s'est répandue en moi en un instant et je me suis mise à cogner dans tous les sens. Puis, peu à peu, j'ai été immobilisée. Voilà. Le dernier truc que j'ai vu, c'est une sorte de ver de terre monstrueux et gigantesque qui m'a… qui m'a gobée !)

(Oui. J'ai vu une drôle de bestiole aussi. Elle me léchait. C'était… Je ne sais pas ce que c'était. A mon réveil, j'ai tout de suite senti Jacques. Mais pas toi, Lina…)

(Veut corps ! VEUT CORPS !!!)

Un picotement. Une très légère sensation de gêne. Et subitement, ils sont de nouveau là. Entiers. Aussi lourds que des éléphants, aussi réels qu'un coup de pied dans les parties. Ils sont de nouveau eux-mêmes. Dans la nuit.

— Lina ? Lina ! Tu es là ?

Le choc lui recasse le nez aussi sec et la douleur réapparaît, comme si elle n'était jamais partie.

— Tiens minable. Ça, c'est pour m'avoir rendue conne.

Et merde. La vraie Lina est de retour. Le petit voyage extracorporel semble avoir remis les choses à leur place.

— Ravi de te retrouver, Lina. C'est toujours un plaisir de s'en prendre une de ta part. Et Jacques ? Où est Jacques.
— Quoi… T'as pas récupéré son corps ?

Un bruit sourd sur la droite. Lina est déjà en position d'attaque, prête à bondir. Rectification : bondissant déjà. Une lutte inégale s'engage. Alors que la lumière revient, Mario découvre Lina à califourchon sur Jacques, lui bloquant les bras dans le dos. Jacques est à poils. Pas Lina. Malheureusement. Elle redresse la tête du psychotique : son visage ne ressemble à rien. A personne que Jacques n'ait déjà vu en tout cas. Un nez en patate, les cheveux roux, une balafre traverse son œil gauche, dont la cataracte lui donne un regard particulièrement flippant.

— Putain. C'est qui, ça ?
— C'est Jacques. Le vrai. Je veux dire : celui d'avant la transplantation de cerveau et la chirurgie esthétique.
— Ça devient un peu compliqué, là…

Mario regarde autour de lui. Rien. Tout est blanc, comme dans les films tout pourris, ceux qu'ont pas de budget ou d'imagination pour simuler un intérieur extra-terrestre. C'est super lumineux, sans repères de haut, de bas, d'horizon… Juste la lumière. Et un objet, qui brille un peu plus au milieu de ce qui brille déjà. Mario s'approche : un scalpel.

Un scalpel ?

Et puis un couteau. Un de ces grands couteaux de cuisine avec le manche noir et la marque gravée sur la lame. Marque qui est ici illisible. Maintenant une hache, et encore un couteau, à cran d'arrêt cette fois, un rasoir de barbier…
Cela ne semble pas vouloir finir. Une suite d'instruments tranchants qui apparaissent en tas. Là.

— Putain ! Arrête de gigoter !!!

Mario se retourne. Juste le temps de voir Jacques se libérer un bras et agripper le cou de Lina. Ça, c'est vraiment une idée à la con… Effectivement, la réponse de Lina est immédiate. Un superbe retourné-porté de la jambe gauche, incroyablement érotique, que se mange Jacques en plein dans la mâchoire. Il est assommé sur le coup.

— Quel abruti !
— Heu… Lina ? Y'a un truc biz...

Mario veut montrer à Lina l'endroit d'où surgissent les drôles d'objets, mais ils ont disparu !

— Ben merde ! Là ! Y'avait tout un attirail !
— … ?

Mario se tait et regarde Jacques. Regarde l'endroit où se trouvaient les couteaux. Puis Jacques à nouveau.

— Est-ce que… Heu, Lina ?… Est-ce que tu peux penser à un truc, s'il-te-plaît.
— Qu'est-ce que tu racontes, espèce de débile.
— Je te dis de penser à un truc, à un objet, n'importe quoi !
— …

Et là : Pouf !
Un superbe 44 Magnum apparaît, comme par magie, au milieu du néant.

Dernière modification par effixe ; 18/12/2011 à 10h21.
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