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Vieux 17/04/2015, 19h04
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Hawkguy
 
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Comeback, par Richard Stark.

Précisons tout de suite que Richard Stark n'est autre qu'un des nombreux pseudos du génial Donald Westlake : sous cette identité, il a signé la série des aventures de Parker, voleur aussi méticuleux que redoutable.
Comeback marquait avec un titre fort à propos le retour de ce personnage dans l'oeuvre de son auteur après une longue absence.

L'intrigue raconte comment Parker s'engage dans un audacieux braquage dont la victime est un prédicateur. Le butin s'élève à un demi-million de dollars, à partager avec ses complices Mackey, sa fiancée Brenda et Liss. C'est un des disciples du télévangéliste, Carmody, qui les met sur ce coup - c'est aussi à cause de lui que l'opération va se compliquer très sérieusement une fois accomplie : il en a effectivement aussi parlé à sa copine, qui en parlé à son jeune frère, qui en a parlé à deux amis.
Entre ceux qui veulent récupérer le magot, ceux qui ne veulent pas le partager, ceux qui veulent voler les voleurs, ceux qui veulent arrêter les voleurs, Parker aura fort à faire.

Stark expliquait qu'en créant Parker il voulait écrire une série noire sans émotion : son héros est donc un bandit aussi efficace qu'implacable. Il n'aime pas tuer mais le fait quand il n'a pas le choix. Le trahir, c'est avoir à ses trousses un ennemi inépuisable. Vouloir l'appréhender est décrit comme impossible car il prépare ses braquages à la perfection et s'enfuit sans laisser de traces. L'affronter exige une bonne dose d'inconscience.

J'avais lu Comeback il y a déjà plusieurs années et j'en avais gardé une sensation fulgurante, un roman coup-de-poing, au rythme très soutenu, avec une intrigue très dense. En le relisant, tous ces sentiments ont resurgi, intacts. Le personnage de Parker est fascinant, la narration est imparable. Découpé en quatre parties, le livre conserve une tension constante, et le dernier acte, dans une maison abandonnée, est un modèle du genre.
Un autre aspect remarquable, et que j'avais par contre un peu oublié, réside dans le personnage féminin principal, Brenda, la fiancée de Mackey, qui est formidablement dépeint, non pas comme un cliché de polar (ni vamp, ni pauvre fille victime, ni amoureuse transie du héros) mais comme un femme intelligente, au caractère bien trempé, subtilement développé.

Tout ça m'a remis en appétit avec la série noire, que j'avais depuis longtemps délaissé (après en avoir lu en quantité). Du coup, j'ai enchaîné avec Faux en écritures, de James Cain.

Dernière modification par wildcard ; 19/04/2015 à 18h38.
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