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Vieux 23/05/2013, 15h28
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super Pépette
GREAT PACIFIC (IMAGE)
tome 1 : Trashed !



Joe HARRIS / Martin MORAZZO

Pitch : Chas Worthington, 21 ans, est un riche héritier à la tête d’un empire pétrolier. Aspirant à laisser son empreinte sur Terre, aspirant à résoudre des problèmes plus important qui son confort matériel, il décide de devenir le souverain d’une nation composé d’ordure dérivée de produit pétroliers : le vortex de déchets du Pacifique nord (ou Grande zone d'ordures du Pacifique). Entre l’appât du gain de sa fortune et les multiples prétendants à cette nouvelle nation rien ne va se passer comme prévu pour Chas et son ami Alex.

Joe HARRIS nous narre un récit de science fiction écologique sans tomber dans les clichés du genre. Chas, petit génie, est habité par ces doutes (que Harris arrive à bien faire comprendre en peu de page) mais est clairement motivé pour réussir. Il souhaite fuir le monde cruel des affaires pour montrer au monde entier que l’on peut repartir de zéro et reconstruire à partir des dérives de l’humanité (la pollution).
Et pour ceux qui veulent en savoir plus : la Grande zone d'ordures du Pacifique (GPGP pour Great Pacific Garbage Patch) existe réellement. Harris construit donc son histoire à partir de fait réel. Cela renforce encore plus force du récit encré dans un futur probable.

En six épisodes les enjeux sont clairement posés et le casting bien posé. Chas sera confronté à l’armée, à des pirates maritimes, une tribu indigène et à un monstre marin. Harris arrive à poser à travers ce premier tome des points d’étapes qui marqueront à cours sur la suite (le drame de la première rencontre avec un membre de la tribu indigène, sa relation et les probables origines avec le monstre marin, sa relation avec une pirate française Zoe). En parallèle Harris nous initie aux pratiques des rapaces de la finance qui lorgnent vers l’empire de Chas et en profite pour développer la famille de Chas. Le rapport à son père est particulièrement exploité et plus généralement le sujet de la filiation (Chas et son père, Chas et son Oncle mais aussi le Pack avec les indigènes, le Pack avec Chas, le monstre marin avec Chas) est un élément important du récit
Chas Worthington va découvrir que c’est une chose de prendre possession d’un territoire « vierge » mais c’est tout autant compliquer de le conserver. Il n’y a pas de temps mort dans le récit et Harris arrive à bien alterner les scènes d’introspection, d’action et de mise en place.

Enfin je n’ai pas eu l’impression de lire un plaidoyer écologique. Personne n’est tout blanc ou tout noir parmi les protagonistes. Chacun à son rôle à jouer dans le récit.


Pour la partie graphique Martin MORAZZO dessine des planches dans un style simple, sans fioriture, avec dynamisme et proche de la ligne claire. Il pèche un peu sur les visages et leurs expressions. Par contre il rend très bien l’impression de territoire immense et inexploré que l’on peut ressentir sur New Texas (ou Pack). Les décors sont peu fouillés (mais aussi peu nombreux quand on parle d’une ile artificiel au milieu du Pacific) mais dessiné comme il faut et sans surenchère de détails qui surchargerait le dessin. A sa « décharge » le défi que relève MORAZZO est d’inventer ce nouveau territoire, véritable continent poubelle, comme il le dit lui-même dans une interview. Je suis persuadé qu’il va continuer à s’améliorer et donner de plus en plus vie à cet univers dans les numéros qui vont suivre. Enfin il donne vie au Pack et en fait un protagoniste à l’instar des personnages humains ou animaux. Et cela on le ressent à la lecture. Comme ce New Texas le champs des possibles semble infini pour Morazzo.
A la couleur TIZA STUDIO applique une palette assez simple elle aussi en adéquation avec le dessin de Morazzo. Pas de folie mais de l’efficacité. On comprend ce que l’on regarde.
Il manque peut être un peu de folie sur la partie graphique et j’aurais aimé que l’on ressente un peu plus la dureté (au sens propre et figuré) de vivre sur cet atol.

Bilan : si on passe outre un dessin efficace mais pas tant attractif que cela on passe un très bon moment sur un fond écologique assez original. Une série qui mérite d’être suivi et qui, si elle continue sur le même rythme, pourrait devenir une série sur laquelle compter.

Le plus : le premier TPB est à 10€. A ce prix là il serait dommage de ne pas essayer.
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