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Vieux 02/04/2017, 21h05
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
vieux truc

Faker #1 -5 par Mike Carey & Jock



Plot : Dans une fac US classique, entre drogues, sexe et arrogance, un groupe d'amis réalisent un jour que l'un d'eux n'existe que depuis quelques instants

De temps en temps Vertigo, et c'est pour ça qu'on kiffe, nous sort un comics d'outremonde, quelque chose de barré à un tel point que l'on hésite entre du grand n'importe quoi ou du génie.
Faker de Mike Carey est à ranger dans cette case, on commence doucement comme dans l'excellent film «*Les lois de l'attraction*» de Roger Avary (basé sur un bouquin de Bret Easton Ellis) avec un campus de fac US humainement glauque, où les liens entre étudiants ne sont que sexuels, qu'irrespects et parfaitement je-m-en-foutisteje-pense-à-ma-gueule. Dans ce contexte, nous rencontrons quelques «*amis*» qui se tolèrent plus qu'autre chose, qui glandent ensemble presque par obligation car colloc mais Carey nous fait bien sentir l'illusion de sentiments factices, sans doute déjà un rapport avec le nom de son comics. Bon, ça part plutôt pas mal même et Carey ne nous laisse pas vraiment le temps de souffler car très vite les événements étranges commencent à s'accumuler, au sommet de ceux-ci, l'apparition d'un jeune homme, leur meilleur ami, dont absolument personne ne se souvient. Le comics vire alors au surnaturel dans un premier temps, puis vers encore plus de mensonges, de faux alors que la vérité leur apparaît. Difficile d'en dire plus sans gâcher la surprise du pourquoi du comment, disons que Carey travaille son thème de la faussitude (merci Ségo) au mieux qu'il peut, partant des rapports humains, puis l'humain lui même, et enfin la manière dont la société humaine est gérée. Du Faux de partout, l'idée n'est pas mal mais plusieurs points viennent gâcher l'affaire.
Un scen bien alambiqué quand même, un peu trop, avec quelques raccourcis scénaristiques pas toujours habiles pour pousser les protagonistes vers certaines situations, des petites ficelles qui s'accumulent et qui au final déverse un récit qui pourtant avait commencé sur un ton très très terre à terre. Les personnages en eux mêmes aussi, parfaitement plats et inintéressant au début (sans doute volontairement) et qui «*semble*» évoluer vers plus d'humanité à mesure que les maux s'abattent sur le groupe. «*Semble*» car ce n'est pas non particulièrement clair. On a plutôt l'impression de personnages sans relief, qui réagissent de manière très basique, ou alors complètement décalée. Curieux de la part de Carey qui travaille bien ses perso justement. Ici, nous pouvons avoir la sensation qu'il a voulu nous faire passer quelque chose par eux mais... difficile de mettre le doigt dessus... troublant.
Un déroulement parfois bancal et des perso un peu plats tirent donc vers le bas une histoire étrange, trop pour être honnête. Carey utilise son histoire pour nous parler d'autre chose... mais de quoi*? Difficile de s'y retrouver, les faux liens que nous tissons par principe*? Que nos vrais émotions reviennent dés que nous nous donnons la peine de nous souder*? Que l'avenir est en marche et que nous allons être émotionnellement emporté dans un tourbillon de données au point de perdre notre humanité*? Il manque quelque chose de fort, de puissant dans cette histoire pour nous mettre sur la voie. Reste hélas une (sans doute) bonne idée, mais qui manque de force, de consistance, de matière pour nous parler comme elle aurait du.
Jock aux dessins est honnête, un style homogène selon les situations même les plus opposées ce qui donne un ton intéressant, nous empêchant justement de savoir quoi ressentir, nous forçant à chercher un peu plus... même si pour le coup, c'est Carey qui nous perds un peu.
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