Afficher un message
  #39  
Vieux 21/03/2014, 18h26
Avatar de Man-Thing
Man-Thing Man-Thing est déconnecté
Gardien du nexus
-Généalogiste Sénile--Sentinelle du Temple-
 
Date d'inscription: avril 2005
Localisation: Un marais des everglades
Messages: 3 918
Man-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de FatalisMan-Thing collectionne les photos dédicacées de Fatalis
Anthologie Creepy 2

Encore un excellent volume, avec beaucoup de Steve Ditko dedans.
Contrairement au premier, on trouve aussi deux histoires de Neal Adams et quelques dessinateurs un peu oubliés qui n’étaient pas présents dans le premier.

Personnellement, je trouve que les planches de Ditko sont parmi les plus belles qu’il ait produites dans sa carrière et on y sent des réminiscences de ses Doctor Strange. En plus beau, oserai-je dire.

Neal Adams est égal à lui-même, somptueux mais j’ai une préférence pour les travaux de Gray Morrow (premier dessinateur de Man-thing, ça explique beaucoup de mon intérêt) et Reed Crandall, qui a un style immédiatement reconnaissable.

Les scénariis sont pour l’essentiel d’un Archie Goodwin assez inspiré sauf les histoires dessinées par Johnny Craig qui illustre ses propres idées, qui sont très bateau (jeu de mot foireux qui est aussi une allusion à deux de ses histoires présentes dans ce volume).

Un volume d’intérêt égal au premier. J’espère tomber sur le Eerie 2 à l’occasion.

Scénario : 16/20 De bonnes petites histoires bien troussées
Dialogues : 16/20 Quand c’est du Archie Goodwin, très bons, mais quand c’est du Johnny Craig, assez bateau.
Dessins, encrage, couleur : 16/20 Une belle brochette de dessinateurs qui justifie à elle seule la lecture du bouquin.
Note finale : 16/20 Encore un très bon volume de Creepy !




Monsieur Personne (The nobody)

Un type couvert de bandelettes et portant des lunettes de soudeur se présentant sous le nom de John Gryffen (presque comme l’homme invisible d’H.G Wells, Griffin) et loue une chambrette de l’unique hotel d’une minuscule ville américaine.

Il suscite l’interrogation puis la méfiance des locaux car il ne quitte presque pas l’hôtel et ne parle que le minimum possible.
La jeune fille de l’unique restaurateur de la petite ville va peu à peu gagner sa confiance et son amitié. Mais les choses se précipitent quand l’associé de Gryffen veut le faire chanter pour récupérer la mystérieuse formule à laquelle il travaille d’arrache-pied et qui le rendrait invisible…

Lemire livre un récit en 3 chapitres tout à fait dans le ton et la qualité habituelles de la ligne Vertigo. Il travaille autour de deux thèmes : celui, classique, du rejet d’un étranger par une petite communauté et celui, plus étonnant, de la perception qu’on a de l’autre et des à priori que l’apparence extérieure génère chez autrui.

Tout le récit est construit de manière à nous faire attendre une histoire d’homme invisible : l’apparence du personnage, son nom d’emprunt, sa réclusion, ses formules de chimie…
Pourtant, rien ne nous prouve qu’il s’agit d’un homme invisible, comme le souligne la conclusion : Gryffen n’utilise sa mystérieuse formule qu’une fois sur autrui et sans témoin. Il est seulement aperçu en tarin de trainer une charge invisible par un ivrogne, ce qui fausse le témoignage. Il fait des rêves dans lesquels il est invisible, mais là encore, aucune preuve tangible pour le lecteur.
Il manque de révéler sa véritable apparence à son amie mais est arrêté en plein mouvement…

La description de la petite communauté est très habile et évite les écueils des stéréotypes dans l’ensemble. Le graphisme très simple et un peu abstrait de Lemire charrie pourtant une grande force de description et une certaine intensité par moments.

Un one shot (en VF) intriguant et réussi.

Scénario : 16/20 Une histoire banale qui dissimule beaucoup d’idées originales
Dialogues : 16/20 Très bons et réalistes. L’auteur joue justement sur ce réalisme et cette banalité.
Dessins, encrage, couleur : 15/20 ça ne séduit pas de prime abord mais le dessin est parfaitement adapté au récit.
Note finale : 16/20 Un très bon récit qui donne envie de lire du Lemire !

Réponse avec citation