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Vieux 29/03/2014, 13h22
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Rising stars(3 tomes lus sur 3 existants)

J’avais revendu mes volumes Semic après leur faillite et n’avait jamais pu lire la fin. Ma bibli ayant le dernier tome et la conclusion de cette histoire que j’avais adorée à l’époque, je me suis relu l‘intégrale. Et c’est du lourd !

En 1969, une boule de feu s’écrase à Peterson, dans l’Illinois. Quelques années après, 113 enfants manifestent des super pouvoirs, qui vont du vol à la super force en passant par la beauté enchanteresse.

Le gouvernement charge le docteur Welles de les étudier et de les aider et ils vont être tout d’abord élevés ensemble, nouant de solides liens d’amitié.

A leur sortie de fac, les « spéciaux » vont être intégrés dans la société américain, l’un devenant un flic haut en couleur, l’autre littéralement le porte étendard d’une grande entreprise…

Un jour un spécial est assassiné. Poète découvre que sa mort a renforcé les pouvoirs des autres spéciaux et qu’à chaque nouvelle mort, leurs pouvoirs sont de plus en plus importants.

Que va t’il se passer quand l’un d’eux décide de devenir président des Etats-Unis d’Amérique ?

Rising stars est une maxi série ambitieuse et puissamment évocatrice de l’Histoire de l’Amérique, notamment depuis la mort de Kennedy. Straz met en scène des individus à superpouvoirs qui n’ont pour la plupart rien de super-héros, tentant juste de vivre leur vie au mieux en exploitant leurs pouvoirs, parfois pour des fins personnelles.

L’histoire est racontée par Poète qui semble décrire un passé lointain. La clé de cette narration est livrée dans l’excellente conclusion de la série.

Rising stars est selon moi une des plus grandes œuvres de Straz, peuplée de personnages attachants qui sortent des archétypes, dans l’ensemble.
Il a particulièrement soigné sa fin, très « destinée manifeste ».

Scénario : 17/20 Une histoire magistralement construite.
Dialogues : 17/20 La narration par le spécial Poète est vraiment superbe et réussie.
Dessins, encrage, couleur : 14/20 Je trouve qu’il y’a trop de dessinateurs successifs sur cette série et que tous ne se valent pas, malheureusement. De façon générale, je ne trouve pas le dessin très adapté au propos. J’aurais préféré un style un peu moins musclé et archétypal pour le coup.
Note finale : 17/20 Une série maîtrisée, aux personnages forts et attachants. La fin est très belle.





Wizzywig : portrait d’un hacker en série

Portrait d’un hacker imaginaire, synthèse de la vie de divers hackers réels, mais pas de n’importe lequel : un des premiers, avant l’internet, à la fin des années 70 !
De l’enfance à la sortie de prison, nous saurons tous de la vie de Kevin Phenicle, un enfant solitaire vivant dans une ville pourrie, entouré de débiles qui soutiennent les murs et le frappent pour s’amuser.

Sa carrière de pirate commence en achetant une poinçonneuse et en falsifiant un billet de bus après un couteux voyage en ville, lui permettant de ne pas rentrer dans son patelin à pieds.

Curieux de nature, passionné par l’idée de comprendre le fonctionnement des choses, Phenicle possède l’oreille absolue, une qualité très rare qui lui permet de distinguer parfaitement les sons et de les imiter en sifflant. Celui-ci va lui permettre de gruger les compagnies téléphoniques et de passer des appels à l’étranger gratuitement.

Son seul ami est Winston Smith, qui n’a pas son génie mais est fasciné par l’audace et les idées de son hacker de pote. C’est avec lui qu’il tente un de ses premiers gros coups, en se faisant passer pour un ingénieur d’une compagnie télécom et en pénétrant le saint des saints de nuit, de façon à créer un réseau entre les ordinateurs de la ville et avoir la mainmise dessus.
Sous le nom de Boingflop, acquiert en effet très vite un des premiers ordinateurs personnels et pirate pour s’amuser les comptes d’autres hackers, rendant certains téléphones publics gratuits et détournant le système à son profit mais aussi à celui de l’homme de la rue,.

Phenicle est passionné par l’idée de contourner le système, d’en trouver les failles. Ses frasques vont vite attirer sur lui l’attention du FBI et il va devoir devenir un fugitif, vivant d’expédients et de petits boulots, tout en continuant à utiliser ses dons pour la gruge afin d’améliorer son ordinaire, trouvant par exemple le moyen de faire gagner des gens aux jeux radio afin de se partager les gains et de rester anonyme.

L’auteur, Ed Piskor, excelle avec son dessin simple et parfois volontairement caricatural, à montrer la mesquinerie humaine, le sensationnalisme des médias, qui érigent Kevin Phenicle en ennemi public numéro 1.
Il nous dresse un portrait sans concessions et assez déprimant de l’humanité avec ses portraits de hackers et de monsieur tout le monde moches et cradingues, donneurs de leçons et incapables de se remettre en cause. Ça fait beaucoup penser à ce qu’on peut lire dans les commentaires des sites d’info…

Pour autant, il montre aussi les fidèles de Kevin, qui le défendent contre vents et marées, comme son indéfectible ami Winston Smith, dont l’émission radio dont le but est de défendre sa réputation connaît un succès croissant.

Wizzywig portrait d’un hacker en série est une très bonne BD, qui parviendra à convaincre même les moins scientifiques d’entre nous, tant il est passionnant de se plonger dans ces débuts du hacking et tant le personnage de nerd touche à tout qu’est le protagoniste est attachant et humain.


Scénario : 16/20 Un scénario dense et documenté, très intéressant.
Dialogues : 17/20 Un travail très intéressant sur l’Amérique très moyenne. C’est extrêmement convaincant et réaliste, ces dialogues.
Dessins, encrage, couleur : 14/20 Le dessin est simple mais efficace. Quelques très bonnes idées de mise en page et de narration.
Note finale : 16/20 Un comic passionnant pour quiconque est doué d’un peu de curiosité.

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