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Vieux 15/07/2016, 15h04
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Eddy Vanleffe Eddy Vanleffe est déconnecté
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Eddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour Stark
Secret wars 2015 le bilan d'eddy van leffe

De manière un peu tardive, je vais tenter de livrer mon bilan lecture à peu près exhaustif sur la gigantesque fresque Marvel qui a frappé en cette fin d’année 2015 et début 2016 en France à savoir : SECRET WARS
1- Pour des raisons de commodités, je vais prendre les magazines français en référence par ordre alphabétique, un article par série.
2- Il faut différencier la série mère des autres. En effet, si la première fut certes ambitieuse mais n’a pu tenir toutes ses promesses en raison d’une conclusion brouillonne à souhait, les secondes furent de vraies récréations parfois lumineuses, parfois stupides mais toutes rafraichissantes. Ce projet fut une sorte d’ovni surtout dans le paysage actuel. Jouant bien entendu sur l’homonymie avec des arcs ou des univers parallèles cultes de la maison des idées, ces séries sont tout SAUF des portes d’entrées faciles d’accès. Ne pensons pas non plus trouver LA série qui révolutionnera le genre, Marvel veut du calibré et ne tolère plus ma moindre expérience vraiment intéressante pour faire avancer le 9 eme art…. néanmoins ne boudons pas un plaisir même coupable et relisons ensemble ce grand moment de n’importe quoi :
Je vais donc commencer par : SECRET WARS AVENGERS dont je vais classer les séries par ordre de préférence…

1-THORS
Voilà une excellente e série en 4 parties. L’idée de départ est absurde, limite « silver age ». Dans ce nouvel univers crée par Fatalis, ce dernier s’est entouré d’une police personnelle, qui aurait pu être les Nova corps, les hommes multiples, les gars de Hydra, du shield, mais non, ils ont décidé d’utiliser tous les avatars possibles et imaginables que Thor a eu à travers les ages. Cela va de Beta ray Bill, ou l’Ororo d’ « Asgardian wars » en passant par le crapaud… Le but est donc d’emblée, purement ludique. Jason Aaron en profite pour faire son histoire une sorte d’épisode de série policière de type « Experts ». Là encore tout y passe, découverte de cadavre, passage à la médecine légale, interrogatoire musclé, filcs ripoux, et complot sordide, rien n’est épargné. Jason Aaron a également la bonne idée de donner une lumière inédite et bienvenue sur l’Ultimate Thor, même s’il s’est éloigné de son côté « militant écolo du début ». Pour mette en image ce récit, nous avons droit à l’élégant Chris Sprouse épaulé par Goran Sudzuka qui tente de faire illusion mais sans vraiment trop y parvenir. En tout cas, c’est joli dans l’ensemble. Le défaut de cette histoire, et qu’elle est intrinsèquement liée à la série mère, au point d’en devenir une partie non négligeable dans sa résolution finale. En effet, l’enquête amène Ultimate Thor à découvrir ce qui se cache derrière ces meurtres en série ainsi qu’au sombre secret derrière la fondation de l’armée des Thors… Récréatif, bien écrit, empli de bonnes intentions et de clins d’œil bien vus. J’ai passé un bon moment à lire THORS.


2-ARMOR WARS
Ici, on change de registre. Ça n’a rien à voir avec les célèbres arcs du même nom. Non on est plutôt dans une sorte de dystopie où Tony Stark parviens à sauver l’intégralité de son territoire grâce à ses armures. Malheureusement ces dernières ne peuvent plus être enlevées, à la fois remède et prison tel leur créateur à la fois sauveur et geôlier. Comme dans Thor, c’est un meurtre crapuleux qui démarre les hostilités. Le mort a peut-être téléchargé des informations dans son armure qui compromettraient des puissants. Autour de cette intrigue se greffent les affaires de familles entre les frères Stark rivaux et pourtant tellement plus et une étrange OPA sur la société d’une petite protégée de Tony, elle-même fiancée du mort. Vous voyez comment c’est touffu ? Je dois dire que James Robinson installe une ambiance cyber-punk cradingue assez réussie, un truc à mi-chemin entre le polar pluvieux Blade-Runner et la décharge de Gunnm. Graphiquement Marcio Takara n’est pas ma tasse de thé mais je dois avouer que son coté « gras » et « pataud » inélégant convient bien à ces armures-prisons coincés entre haute technologie et bricolage de garage. Le seul vrai problème ici est une fin un peu trop précipitée et des enjeux pas si surprenants. Il manque une idée un peu « barge » pour rendre le truc vraiment emballant.


3-FUTURE IMPERFECT
Auréolé de sa réussite sur la première série du même nom, Peter David reprend un peu cet univers sans faire ni dans la suite, ni dans le remake. Non c’est un peu ça mais pas trop… Résultat, ce n’est pas trop mauvais mais pas assez bien non plus. Peter David semble nous dire qu’il n’a inventé finalement qu’un seul future sombre pour Marvel, puisqu’il fait le pont entre celui-ci et celui inventé dans X-FACTOR. C’est donc avec un immense plaisir que nous revoyons surgir des sables brulants Ruby, la future fille de Cyclope et Emma. Elle fait donc parti de la fameuse résistance contre le Maestro. Durant ses patrouilles elle tombe sur un étrange vieillard qui prétend être Odin et savoir beaucoup de choses sur ce monde… seul me premier épisode possède une structure à suspens qui fonctionne, pour le reste c’est un vrai pétard mouillé. Bien sûr Peter David sait écrire et pond quelque chose de potable à lire, mais cela aurait pu être tellement plus au vu du premier épisode. Je ne comprends pas trop de que vient faire le gros flashback (à l’ambiance très rétro, vraiment cool en soi) sur l’origine de la Chose là-dedans mais bon… Greg Land propose un boulot honnête, La Maestro est massif, fort en gueule et violent comme il faut… la couleur est peut-être un peu trop flashy. En tout cas voilà ce qui arrive quand Peter David livre un boulot de commande vite fait, bien fait à défaut d’être super bien fait. Je crois que ma déception vient du fait, qu’il s’était fait justement une spécialité de pouvoir intégrer n’importe quelle contrainte éditoriale sans que son plot en pâtisse…


4-A-FORCE
J’ai longuement parlé de ce titre dans le topic sur « les femmes dans le comics etc… ». Nous sommes actuellement en pleine période de transition au sein de certaines cultures populaires jusqu’ici trustés par un public masculin. Les femmes depuis un certain temps déjà reprennent une position de plus en plus importante et légitime. La question de la représentativité s’invite alors partout et dans chaque motivation éditoriale soucieuse de répondre aux besoins d’un public de plus en plus vocal, et à cet impératif de rester moderne et pertinent vis-à-vis des jeunes générations. Dans un tel contexte, chaque effort va soit, trouver sa voie ou se planter magistralement. J’ai donc relu une troisième fois la mini et oui : Il faut savoir se détendre.
Les intentions affichées ne sont pas celles de Bitch Planet et comics féminin ne veut pas dire comics féministe. Là où Marvel échoue ici à mon sens, c’est qu’à force de vouloir produire un comics pour un public hyper-méga-calibré, avec des auteurs féminins, des personnages féminins et pour un public féminin, on obtient un résultat contraint qui n’est pas hyper-qualitatif. Rien à dire sur le dessin, qui est élégant, joli, parfois sexy et bien mis en scène avec décors et tout ce qu’il faut. L’histoire commence d’ailleurs tout en douceur sur cette ile magnifique et paradisiaque où le mal semble être absent, le texte fait même mention de briques roses etc.. On est dans un truc à la « My litte Pony » et j’apprécie aussi délicieusement l’ironie de voir les rares figurants masculins dans des postures souvent données aux personnages féminins auparavant… BLackBolt se fait embrasser le front avant que sa femme part au boulot et Luke Cage promène sa gosse en poussette. Malheureusement, l’histoire commence : cette île féérique est protégée par une escouade dont rien ne vient nous expliquer pourquoi elle est entièrement féminine : L’A-FORCE, celle-ci est donc appelée en urgence parce qu’un intrus en forme de requin mutant s’est introduit sur Arcadia. La mission se termine de manière dramatique et sous un prétexte que j’ai du mal à m’expliquer, oblige Miss America à s’exiler sur le mur. Ce qui amorce une scission entre les principaux personnages de la série à savoir Miss Hulk la patronne, Medusa sa seconde, Sister Grimm (la meilleure amie de Miss America) et Loki. Tous les autres personnages font de la figuration. Besoin de brouillard? Tornade a deux bulles. Combat bad-ass ? Elektra vient faire un commentaire entre deux coups de sabres. Toutes les actrices de ce drame vont donc trouver un exutoire dans les larmes et les scènes de mouchoirs vont pleuvoir à partir de là, surtout pour Sister Grimm qui pourrait à elle seule renflouer la mer Morte. Mais un mystérieux nouveau personnage va bientôt apparaitre et faire éclater la vérité au grand jour. Quand je compare ce comics à My Little Pony, ce n’est pas injurieux, d’abord parce que j’aime bien cette série, et surtout parce que les thèmes et la structure y font vraiment penser. D’abord le paradis décrit ressemble à Equestria : monde fantastique mais tendance plus princesse que chevalier. Ensuite la motivation des personnages même l’antagoniste, ben c’est l’amour et l’amitié. Enfin cette espèce de magie de l’union fait la force qui parvient à triompher de tout représenté par ce nouveau personnage dont on ne s’abime pas la santé à nous expliquer le pourquoi du comment de son apparition. Ça a un peu le cul entre deux chaises parce que mal dosé, la douce ironie devient cliché et l’emphase devient guimauve.
Honnêtement la série est agréable mais je conserve néanmoins l’impression d’avoir lu un produit tellement calibré féminin et ce de manière maladroite que je doute que cela puisse finalement intéresser qui que ce soit. Finalement aucun un brin d’humour, ou d’esprit canaille ni même de thème original ou encore d'engagement explicite, ne vient rajouter un chouïa d’audace dan ce comics très bateau mais avec des filles.

Dernière modification par Eddy Vanleffe ; 15/07/2016 à 15h12.
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