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Vieux 13/10/2016, 13h30
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Eddy Vanleffe Eddy Vanleffe est déconnecté
Masog, crapaud sado/maso
 
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Eddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour StarkEddy Vanleffe pisse du haut de la Tour Stark
Pour le plaisir...de critiquer

Je vais inaugurer une nouvelle rubrique avec des critiques comics totalement déconnectée de toute actualité. Parfois ancienne, parfois neuve. Parfois VO, parfois VF.
Je vais commencer par une histoire qui m’interpelle depuis longtemps et que j’ai relue pour l’occasion pour toutes les questions qu’elle soulève.


SPOILER BLAST


SPIDER-MAN : PAST SINS

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Pourquoi cette histoire a-t-elle laissé une marque aussi négative dans les esprits ? La retcon de trop ? Pourquoi Gwen Stacy elle-elle malgré son statut de personnage secondaire à ce point intouchable ? La mémoire (d’une personne fictive) qu’il ne fait pas salir.
Pourtant cet arc est loin d’être torché à la va vite. Non John Michael Straczynski a potassé son sujet. Il a relu le run de Gerry Conway, cale son intrigue parfaitement dans les blancs et redonne un éclairage différents aux situations en allant jusqu’à reprendre les dialogues exactes d’origines. C’est bien fait, redoutable et diabolique. C’est même l’un des trucs fait après coups les plus étudiés que j’ai lu. Le problème, c’est le sujet et sa façon d’être mis en lumière.
Peter vient de renouer avec son épouse Mary-Jane, n’a plus de secret pour sa tante et coulent enfin des jours heureux. Jusqu’à ce qu’une lettre viennent faire voler en éclat ce bonheur finalement fragile. Cette lettre, c’est celle que Gwen avant sa mort à renoncer à envoyer. Elle lui avoue avoir un terrible secret qui changera leur relation à jamais…Une ennemi mystérieux donc veut remuer le passé non pas de Spider-Man mais bien Peter Parker. Une personne qui lui en veut pour la mort de Gwen. Le scénariste distille les indices de manière d’abord banal mais entretient d’une manière quasi sadique la tension malsaine qu’on sent poindre en vue de la révélation finale. La souffrance de Peter est palpable et les cicatrices explosent comme des sutures de la veille. Tout lui pète à la gueule. La trahison d’aborde de son amour virginal de jeunesse, puis celle de son épouse et enfin sa propre attitude. Comment en vouloir à quelqu’un de savoir garder des secrets quand on est le plus grand cachotier du monde (enfin après Matt Murdock^^). Oui parce que comble de tout, c’est Mary Jane qui porte l’estocade. Tous les flashbacks prennent une autre tournure et Petr comprend enfin pourquoi cette jeune fille si pure est morte ce soir-là, de cette main-là.
Straczynski joue de manière perverse avec la continuité pour salir de manière à la fois perverse mais vraisemblable (on est un comics hein !) l’image que le fan avait de son idole. C’est bien une des seule fois où le lecteur est secoué dans sa routine de lecteur. L’auteur vient même le violer. Et du coup ce n’est plus seulement Peter qui a envie de tout casser, c’est nous, avec lui. L’empathie fonctionne à donf’.
Gwen a donc eu des enfants pendant son voyage en Europe et ces derniers reviennent assoiffés de vengeance mais aussi en quête de réponses.
A partir de là, le scénario reprend une tournure plus traditionnelle, Peter parvient à dépasser ses démons et redevient cet homme responsable, ce héros qui se dépasse sans cesse. Il porte secours à ces être symboles de tous ses échecs. Il n’y parviendra qu’à moitié. Il parviendra à vaincre d’une manière complétement capillotractée , l’héritage Osborne pour la fille mais le garçon s’entête et s’évanouit dans la nature amnésique, clin d’œil final à la grande Saga des Bouffons entamée par Stan Lee qui aimait laisser la sécurité de son héros à la merci de la mémoire de son ennemi.

Cette histoire est un crève-cœur, affreux et ignoble, mais elle n’en a pas pour autant mauvaise. Elle démontre de plus que si le fan en tant que despote jaloux de ses droits, ne peut supporter la moindre contrariété quant à certains personnages figés dans l’ambre pour l’éternité.
Ais-je aimé ce changement ? Bien sûr que non, mais la tension et la montée en puissance du malaise partagé entre les protagonistes et le lecteur aussi désemparés les uns que les autres, sur les quatre premiers épisodes de cet arc en 6 parties est un véritable tour de force en même temps que d’être l’œuvre d’un auteur attentif et respectueux des détails.
Beaucoup de retcons sont bien plus moisies que celle-ci mêmes si plus inoffensives,
mais
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