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Vieux 04/07/2005, 22h03
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Niglo change la caisse du Fauve


Astro City : the Dark Age #1
(DC/Wildstorm, 2.99$)

Book One : Thicker than Water
(Kurt Busiek & Brent E. Anderson)

Retour d’Astro City avec cette maxi-série (elle comptera au final 16 numéros, soit 4 arcs de 4 numéros chacun) qui démarre au début des années 70. Ses deux personnages principaux sont Royal et Charles Williams (déjà rencontrés, alors qu’ils étaient encore enfants, dans le Arrowsmith/Astro City Flip Book). Le premier est un petit truand (rien de très grave jusqu’à présent, seulement quelques menus larcins), le second est policier. Chacun à une vision radicalement différente du monde qui les entoure : Charles se sent investi d’une mission, Royal ne souhaite que tirer profit de la moindre opportunité.

Comme souvent dans la série, les hauts faits et méfaits des héros et vilains costumés constituent l’arrière-plan de l’histoire plutôt que l’action principale. L’épisode démarre peu après la fin d’un conflit cosmique dont les effets ont été terribles pour la population (mutations délirantes, objets inanimés prenant soudainement vie, etc.). Kurt Busiek donne à voir dans ces premières pages les vies brisées, les traumatismes de gens ordinaires. Les super-héros n’apparaissent qu’à la télévision, pour tenter de rassurer la population, sans grand succès.

Cet événement renforce les convictions opposées de Charles et Royal. Charles ne fait pas confiance aux héros et estime de son devoir – et de celui de ses semblables – de ne pas laisser les super-héros seuls maîtres de la destinée de l’humanité, quelles que soient leurs bonnes intentions. Royal quant à lui ne voit dans le chaos qui l’entoure qu’un moyen de s’enrichir, et saute sur chaque occasion qui se présente.

L’épisode se poursuit dans le même registre, enchaînant évènements super-héroïques et historiques (nous sommes en pleine guerre du Vietnam), voire mêle les deux. Les deux frères auront l’occasion d’opposer leurs points de vue, sans que l’un ne parvienne à convaincre l’autre.

Le début d’Astro City : the Dark Age ne déçoit pas. Kurt Busiek est toujours aussi à l’aise dans son univers, son approche du genre toujours aussi singulière et intéressante. Et Brent Anderson est au diapason, aussi inspiré dans les scènes les plus ordinaires que lorsqu’il met en scène Jack-in-the-Box ou quelque extraterrestre en voyage touristique sur Terre.




Catwoman #44
(DC, 2.50$)

The One you love, part 1
(Will Pfeifer & Pete Woods)

Après le départ d'Ed Brubaker et six mois d’errements, Catwoman retrouve enfin une équipe artistique régulière. Pas les plus mauvais d’ailleurs, puisqu’il s’agit de Will ‘HERO’ Pfeifer et Pete ‘Detective Comics’ Woods. Plus Adam Hugues aux covers, ce qui ne gâche évidemment rien.

Les premières pages de cet épisode laissent entrevoir un ton plus léger que précédemment. Catwoman y affronte un vilain en armure tellement quelconque qu’il n’est pas nommé, puis Scarface, toujours aussi ridicule. La suite du récit amène Catwoman à rencontrer Hush, et à accepter de réaliser un travail pour lui. Les motivations de la miss ne sont pas très claires dans cette deuxième partie, sinon de permettre à Pfeifer de boucler son épisode sur une situation assez périlleuse.

Aux dessins, Pete Woods est comme toujours très bon. Ses planches sont en outre merveilleusement mises en valeur par les couleurs de Brad Anderson.

Ceux qui ont abandonné la série ces derniers mois sont donc invités à revenir y jeter un œil, à première vue ça s’annonce pas mal du tout.


Legion of Super-Heroes #7
(DC, 2.99$)

(Mark Waid, Barry Kitson, Art Thibert & James Pascoe)

Ce mois-ci, Legion of Super-Heroes accorde davantage d’espace à sa tête pensante, Brainiac 5, et nous conduit sur sa planète d’origine, Colu, laquelle est la nouvelle cible des forces qui menacent les Planètes Unies. Brainiac 5 continue d’apparaître un personnage antipathique, froid et calculateur, et c’est à peine si les évènements qu’il vit dans cet épisode vont l’humaniser ne serait-ce qu’un peu.

Les Légionnaires continuent donc d’avoir un train de retard sur leurs adversaires, et de subir l’une après l’autre des attaques qu’ils semblent incapables d’anticiper. La situation risque de ne pas s’arranger dans les mois à venir, tant les tensions internes ne font qu’augmenter.

Mark Waid met en scène dans cet épisode une menace planétaire d’autant plus terrible qu’elle s’attaque à la force première des habitants de Colu : leur intellect. Les effets sont dramatiques à souhait.

Je continue de trouver Barry Kitson assez moyen sur ce titre, comparé à d’autres séries sur lesquelles il a travaillé. Garder le rythme de 30 pages mensuelles est une chose, mais si cela doit se faire au détriment de la qualité…


Robin #139
(DC, 2.50$)

Meaner than a Junkyard Dog
(Bill Willingham, Scott McDaniel & Andy Owens)

Arrivée de Scott McDaniel et Andy Owens sur la série. Les dessins de McDaniel n’ont jamais été d’une grande finesse, mais leur simplicité et leur dynamisme m’ont généralement plutôt attiré. C’est encore le cas ici, voir la scène contre le vilain du mois et sa meute de chiens affamés.

De son côté, Bill Willingham poursuit les intrigues lancées ces derniers mois. Le cas d’Eddie Drake, l’oncle de Tim sorti de nulle part, semble définitivement réglé, pas de la façon à laquelle on pouvait s’attendre à priori d’ailleurs, et on en apprend plus sur le bon samaritain rencontré par Robin dans le précédent épisode.

Robin continue d’être une lecture fort agréable, rythmée et imaginative.
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