Discussion: La SF sans peine
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Vieux 10/07/2005, 00h19
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Niglo change la caisse du Fauve
J'ai donc lu



et c'est un bouquin tout à fait intéressant.

Petite précision avant tout : je n'ai plus ouvert un bouquin de Dick depuis au moins une demi-douzaine d'années, et je n'ai pas lu la moitié de ses romans. Donc ma connaissance de l'oeuvre reste incomplète et plus toute fraiche (et bien évidemment j'ai lu Dick dans le plus grand désordre ). Ceci pouvant servir à excuser les conneries que je suis susceptible de dire ensuite.

Donc...

Commençons par les quelques défauts de ce livre.

D'abord, il s'agit à la base d'un travail universitaire, donc un peu guindé dans l'écriture et la construction. Il y manque un certain enthousiasme lorsque l'auteur aborde les meilleurs bouquins de Dick, on reste toujours à distance dans l'analyse.

Quelques passages ne m'ont pas vraiment paru pertinents, notamment le chapitre recensant les thèmes s-f utilisés par Dick (intéressant en soi mais dans ce chapitre l'auteur se contente somme toute de dresser un catalogue sans creuser beaucoup plus loin)

Le fait que Robinson fasse totalement l'impasse sur les nouvelles de Dick. Je sais bien que le sujet du bouquin ce sont ses romans, mais quand même, revenir sur telle ou telle nouvelle pour analyser tel roman aurait pu être intéressant.

Ceci dit, cet essai est globalement très bon. Robinson analyse l'oeuvre de Dick chronologiquement, et donc son évolution est très clairement perceptible. De même il replace certaines oeuvres dans le contexte de leur parution, et montre là aussi de façon très pertinante en quoi Dick a révolutionné le genre.

L'analyse des techniques de Dick est aussi intéressante, le système des personnages notamment qu'on retrouve dans pas mal de ses bouquins.

L'article de Laurent Queyssi en postface est assez complémentaire, consacré aux personnages dickiens.

Donc oui, l'ensemble m'a paru vraiment pertinent. Et oui, là tout de suite j'ai assez envie de relire du Dick. Et de ressortir ensuite ce bouquin pour comparer ma lecture à celle de Robinson.

250 pages s'est finalement très court pour parler de l'oeuvre de Dick. Mais la vue d'ensemble qui en est donnée ici offre des bases très solides pour l'aborder dans sa globalité.
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