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Bon, ça va aller vite :

- Hawkeye : quand David Aja réussit à produire ses 20 pages, c'est sans nul doute ce qui se lit de mieux chez Marvel. Et puis Matt Fraction est vraiment inspiré sur ce titre qui, mine de rien, a permis grâce à son succès une flopée de séries atypiques chez son éditeur.

- Daredevil : le tandem Mark Waid-Chris Samnee (qui devient un trio non moins fabuleux avec Javier Rodriguez) a littéralement redonné des couleurs à l'homme sans peur (même si Marvel aurait pu se dispenser de quelques crossovers).

- All-New X-Men : je vais me répéter mais une bd réussi est le fruit d'une complicité éprouvée entre un scénariste et un dessinateur, chacun rivalisant avec l'autre : de ce point de vue, Bendis et Immonen forment un couple parfait et leur production est un régal. J'espère que les premiers X-Men resteront longtemps dans notre époque, avec ces deux auteurs aux commandes.

- The Sixth Gun : il y a des séries qu'il faut défendre à tout prix, même si son scénariste est moins en verve chez les majors et que son dessinateur n'est pas (pas encore) une star, et parce que ça change des super-héros. Ce western fantastique (dans tous les sens du terme) est un passionnant feuilleton.

(J'aurai aimé ajouté Fables de Bill Willingham et Mark Buckingham, mais j'ai de plus en plus de mal avec ce que la série devient. J'aimerai pourtant aller jusqu'à sa fin, mais il va falloir que je me fasse violence. Après, il y a plein de trucs que j'ai lâché, faute de moyens, de motivation, de temps, même s'il y a des gens que j'aime bien aux manettes : Lazarus, Saga... Mais j'attends les recueils de Flash Gordon, The Wicked + The Divine, Moon Knight, Ms Marvel par exemple.)

Cependant, à la vérité, en ce moment, je passe plus de temps en compagnie de Spirou et Fantasio ou Jérôme K. Jérôme Bloche qu'avec nos amis en collant.

CEPENDANT, je tiens à préciser que si je lis peu de super-héros (et même de bd US) en ce moment, ce n'est pas parce que je considère que DC, Marvel ou les autres ne font que de la m... Pour moi, ce genre de jugement à l'emporte-pièce (tout comme la nostalgie d'un "âge d'or" où tous les comics auraient été géniaux) ne veut rien dire. Ce qui me gave surtout, c'est la succession d'events, les équipes artistiques qui changent trop souvent (même si parfois, 6 excellents épisodes sont préférables à 50 moyens). Et puis je ne suis pas du tout attiré par les grandes sagas, le fameux "sense of wonder" : je préfère quand les auteurs s'amusent avec le genre, ne se contentent pas de respecter les traditions - trop de sérieux et une continuité trop pesante, voilà ce qui tuera les comics.