#9 Corps de pierre
Les auteurs :
Joe Casey au scénar' et Charlie Adlard aux dessins
Pourquoi je l'ai acheté ?
La promesse d'un récit super-héroïque réaliste m'intriguait et puis le macaron rouge intégré à la couverture "Par le dessinateur de Walking Dead" m'a fait dégainé mon larfeuille.
(Je déconne hein M. Delcourt, poisson d'avril tout ça, tout ça, faut arrêter avec les pubs racoleuses à la limite du mensonge, tellement Adlard adopte un style différent pour ce récit).
Le pitch :
Thomas Dare, trentenaire fraîchement divorcé après avoir trompé sa femme, se réveille un beau matin avec un doigt engourdi (Non, il n'y a pas de lien entre ces deux propositions, petits coquinous). Le lendemain, la sensation de lourdeur se généralise à l'ensemble de son corps. Le diagnostic des médecins est sans appel, ses cellules se minéralisent et son corps se fige progressivement.
Mon avis :
La force et l'originalité de Corps de pierre vient de l'angle d'attaque réaliste et intimiste choisi par Casey. Point de super-héros, de lutte contre le crime, ni même de défense de veuves et d'orphelins ici. On ne cherche pas non plus à nous expliquer le comment du pourquoi scientifique des causes de la maladie, non au contraire, le cœur du récit se concentre sur le quotidien banal de Thomas chamboulé par la maladie : Quels sont les impacts sur sa vie de musicien ? Quelles influences sa mort-annoncée a t elle sur sa relation avec ses proches ? Comment les médecins et les médias appréhendent-ils la situation ?
Malgré une fin annoncée et un manque de rebondissements, l'histoire se suit avec plaisir et émotion grâce à la crédibilité du comportement de Tom (colère, abattement, remise en cause de ce qu'il juge avoir raté dans sa vie...), mais aussi de l'environnement qui l'entoure : la réaction de ses amis, la cupidité de certains médecins, le statut de bête de foire auprès de médias sont d'une grande cohérence. On ne saurait finalement pas choqué d'apprendre que cette histoire est tirée d'un fait réel.
Mon avis est moins tranché sur les dessins d'Adlard en mode ligne claire. J'ai eu un peu de mal à me faire à cette sensation de vide. Le style est extrêmement épuré avec un trait uniforme fin sans trame (excepté pour la maladie). Du coup, certaines cases manquent de profondeur, de volume et j'ai parfois du mal à distinguer les différents plans (Par exemple, les quelques traits pour simuler l'ombre sur les visages peuvent rendre l'ensemble confus). Et en même temps, à l'opposé, je dois reconnaitre que d'autres cases transpirent la classe, et sont très bien servies par cette simplicité. Bref, mon cœur balance.
L'édition :
Une édition softcover classique, avec 2 pages de sketch et 3 de pubs pour Walking Dead. Normal, hum ...
Le détail en plus :
Codeflesh des mêmes auteurs et chez le même éditeur sort le 03/04 (aujourd'hui quoi) en VF. Leur coopération est-elle aussi fructueuse cette fois ?
Ma note (Et si c'était vrai ?) :
