Quelques gouttes salées encore accrochées aux coins des yeux après le final beau et digne de sa première saison, j'entame avec hâte la deuxième saison de Friday Night Lights. Un léger frisson me parcourt la peau, rappelant à mon souvenir les critiques peu élogieuses lues sur cette funeste seconde. L'évidence m'étreint bientôt: les deux premiers épisodes sont atroces: à vouloir coûte que coûte développer un personnage aussi intéressant qu'une carotte, on sombre dans le douteux et le macabre; quant aux autres personnages, certains sont dépeints d'une façon totalement autre que celle présentée dans la première saison (on me dirait que Matt va se laisser pousser la moustache et les poils du torse, porter des chemises Armani ouvertes et tomber toutes les filles en s'exprimant parfaitement que je ne serais pas étonné) - quand ils n'ont pas disparu dans l'interstice estival (remember Waverly, anyone?).
J'en suis à la moitié. J'essaie de la passer très vite. Les scènes de foot sont trop rares, les situations de marivaudage et de puritanisme-pour-rigoler ne le sont pas assez, il n'y a guère qu'un personnage dont je suis la trajectoire avec intérêt (et pourtant, Scott Porter n'est pas transcendant comme interprète). Je crois me rappeler avoir lu que la troisième saison a le bon goût d'être aussi réussie que sa sœur aînée. Dites-moi que j'ai bonne mémoire.
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