Que lisez vous en ce moment? (part II)

[leocomix]

J'ai décidé de relire les Bedlam de Nick Spencer à la suite l'un de l'autre. C'est beaucoup mieux ainsi. Pour la décrire, c'est un croisement entre Dexter et Batman.

[DevilPoulet]

Bedlam, j'ai trouvé que c'était un pétard mouillé. Le premier numéro était plutôt bon, le côté Joker / psychopathe étaient bien foutu, mais dans les numéros suivant ça partait dans le confus et le brouillon, j'ai pas trop apprécié au final.

[michel]

	Citation:			Posté par SJ
	Tu le lis en bloc? Car toutes les semaines c'est d'un long, honnêtement je trouve qu'il ne se passe rien jusqu'à X-Men #6. Ce crossover n'a rien des actions et grands combats qui font la tradition des rencontres X.

Je le lis par petits bouts, là je viens juste de lire les #6-8 et honnêtement aussi, je trouve toujours ça plutôt bon, ça s'insère parfaitement dans ce qui a été fait depuis Marvel Now (surtout pour All New X-Men), tous les titres impliqués sont bien représentés, il se passe pas mal de trucs, soit en terme d'action, soit en terme de développements, ce qu'on voit du futur est plutôt intéressant, bref je suis vraiment agréablement surpris, je ne pensais plus Bendis capable d'être aussi solide !

[leocomix]

Pour poursuivre avec l'univers de Sherlock Holmes (j'ai lu Moriarty il y a une semaine), je lis Watson & Holmes et c'est très bon.

[Fletcher Arrowsmith]

	Citation:			Posté par leocomix
	je lis Watson & Holmes et c'est très bon.

On avait prévenu . Excellente série. Et pas un blanc à l'horizon mais un Rick Leonardi qui fait plaisir

[wildcard]

Comme promis, je reviens là-dessus.

WINTER SOLDIER : BLACK WIDOW HUNT regroupe les épisodes 1à à 14 de la série écrite par Ed Brubaker et dessinée par Butch Guice, publiés en 2013 par Marvel.

Le Winter Soldier n'est-il pas en vérité l'apport le plus conséquent et le plus personnel d'Ed Brubaker à l'univers de Captain America et de Marvel ? Malgré la brièveté de son run sur ce titre (qui n'a jamais connu le succès auprès des lecteurs américains et n'a survécu que cinq épisodes au départ de son scénariste), cet arc offre une sorte de conclusion au passage de l'auteur chez l'éditeur avec un vrai brio.

Un peu d'Histoire : Bucky Barnes apparaît dans les années 40 quand il intègre l'armée et devient rapidement le sidekick de Steve Rogers alias Captain America. Il sera alors Bucky, une sorte d'enfant soldat, aux méthodes déjà plus expéditives que son compère, membre des Invaders (avec Namor, Human Torch, Toro et quelques autres membres de passage). Puis il trouvera la mort en voulant arrêter le Baron Zemo.

Pendant longtemps, la mort de Bucky restera un tabou, une de ces "morts sacrées" auxquelles on ne touche pas pour ne pas se mettre les fans à dos. Il y aura bien des doublures, des remplaçants, des robots, des clones occasionnels, mais rien de durable. Le décès de Bucky "sert" en fait le mythe de Captain America qui ne se pardonne pas la perte de son partenaire : son chagrin humanise le héros en même temps qu'il n'anoblit.

Et puis Ed Brubaker a osé l'impensable : faire revenir Bucky, le vrai. Et il l'a fait avec subtilité, en étant malin, et ambitieux aussi puisque ce retour allait soutenir l'essentiel de son run de huit ans sur Captain America. Récupéré par les russes, conditionné mentalement, Bucky était devenu le Soldat de l'Hiver, un tueur sans pitié, employé régulièrement pour des missions secrètes, puis mis en hibernation ensuite. Inévitablement, il allait croiser la route du Captain, résolu à lui rendre la raison et regagner son amitié. Ce qui s'effectuera progressivement mais ponctué par de nouvelles tragédies.
Au terme de la saga Civil War, Bucky entreprend d'empêcher Tony Stark comme les ennemis du Captain à ne pas exploiter sa mort. Il acceptera pour cela de devenir à son tour Captain America jusqu'à ce qu'il ramène à son tour son mentor parmi les vivants (et même un peu encore après puisque Steve Rogers est alors convaincu que s'il reprend son bouclier, de grands malheurs s'abattront sur le monde).

Le passé rattrape toujours les personnages qu'anime Ed Brubaker et comme pour boucler la boucle, Bucky est réclamé alors par la justice russe après que sa carrière de tueur ait été publiquement dévoilée par la fille du Crâne Rouge. Il s'évade du goulag et meurt durant l'event Fear Itself. Fin ?

Non, évidemment. Car Matt Fraction (le scénariste aux commandes de Fear Itself) a préparé la sortie de Bucky avec Brubaker et se servent de l'occasion pour rendre le personnage à la condition d'agent opérant dans l'ombre qui convient le mieux au Winter Soldier. Une série lui est enfin consacrée, dans laquelle il opére aux côtés de figures familières comme Black Widow (son amante) mais aussi Nick Fury (le vrai, pas son fiston aux airs de Samuel L. Jackson - une des idées les plus stupides de Marvel) ou encore Jasper Sitwell.

Avec le recul, les 14 épisodes qu'écrira Brubaker forment un ensemble très cohérent, une sorte d'arc narratif géant découpé en trois actes mais une ligne commune : celle des agents dormants formés par Bucky quand il était "piloté" par les russes et qui sont réactivés par Lucia Von Barda (l'ex-ministre du Dr Fatalis dont elle veut se venger). Puis ensuite il faut gérer le cas de Leo Novokov, l'électron libre qui est le méchant du 2ème récit, Broken Arrow, et de celui-ci, Black Widow Hunt.

Novokov a mis la main sur la Veuve Noire à qui il a fait subir un lavage de cerveau avant de la relâcher pour s'enfuir. Mais son plan est plus pervers car Natasha Romanov est encore sous son emprise et va causer des dégâts. Bucky doit alors arrêter Novokov tout en sauvant sa bien-aimée... Cela finira mal, tristement.

Pour cette aventure, Brubaker s'adjoint quelques guest-stars comme Captain America, Hawkeye, Wolverine et Daredevil, tous les hommes de la Veuve Noire. A chacun il sait réserver son "moment", sa grande scène, ce ne sont pas des ajouts artificiels pour tenter de sauver commercialement une série qui était déjà, sans doute, condamnée. A posteriori, on peut même se demander si, avec ces personnages-là (plus quelques autres comme le Faucon et Sharon Carter), le scénariste ne tenait pas sa vraie équipe de Secret Avengers (plus personnelle en tout cas que celle qu'il a animée quelque temps auparavant, sans grande conviction).

L'histoire est très efficace, riche en rebondissements (même si certains éléments, comme le fait que Bucky se programme pour tuer à nouveau, sont un peu "too much"), en action, mais aussi en émotion

(la conclusion de la traque est cruelle et poignante, ce sera intéressant de voir ce qu'en feront les auteurs qui utiliseront Bucky dans le futur, à commencer par James Robinson qui prépare le retour contemporain des Invaders)

.

Jackson "Butch" Guice reprend les rênes graphiques du titre, après les quatre épisodes précédents réalisés par Michael Lark, et livre une prestation de haut vol, sur laquelle les influences de Jim Holdaway, Jim Steranko et Gene Colan (particulièrement remarquable dans la séquence avec Daredevil) planent. Ses planches sont d'un dynamisme percutant, avec parfois des audaces formelles (soutenues par la colorisation de Bettie Breitweiser et Jordie Bellaire) épatantes.

Belle sortie.

[snoopy]

J'ai commencé à lire le comic strip des aventures de Spider man paru à la fin des années 70.


J'en ai lu un gros tiers. Et ma foi je suis très partagé sur la qualité du truc. Ca se lit. Mais ce n'est pas spécialement excitant. Je ressens une espèce de "malaise" avec les dialogues. Je suis loin, très loin d'être un connaisseur de l'univers Spidey, mais là je trouve souvent que ça sonne faux. Les histoires en elles-mêmes ne sont pas passionnantes. Le dénouement des histoires (jusqu'à présent en tout cas) sont ridicules. Reste les dessins qui sont très réussis. Bref, j'en suis à un tiers du livre et pour le moment je trouve cela assez dispensable. Je suis un peu déçu.

[scarletneedle]

Vu que mon dernier Gourvy colis contenait 4 Morning Glories, je me projette de nouveau dans cette fantastique série Lost-like où Nick Spencer continue de tisser sa toile.
Ces aller-retours incessants peuvent être perturbants et nécessitent de parfois replonger dans les précédents numéros. Au moins depuis quelques uns, Image a compris le "souci" en s'inspirant du très bon site Multiversity qui décrypte la série avec des annotations en fin d'épisode.
Bon, c'est parfois très lent (surtout avec le rythme de parution) mais ce jeu de détective me convient parfaitement.
Et quelle bande de psychopathes!

[Fletcher Arrowsmith]

Ton billet me motive. Je viens de recevoir le quatrième TP et il me tarde de l'attaquer. C'est vrai que c'est une série au final assez exigeante au niveau de la narration mais on ne va pas se plaindre.
Tu as le lien pour le décryptage par Multiversity ?

[scarletneedle]

http://multiversitycomics.com/tag/mga-study-hall/

A ne lire qu'une fois l'épisode lu à chaque fois sinon gare aux spoilers mais que c'est intéressant!
(et de se rendre compte que je rate des trucs gros comme des maisons parfois )

[Fletcher Arrowsmith]

Merci

[CYRIL]

	Citation:			Posté par snoopy
	J'ai commencé à lire le comic strip des aventures de Spider man paru à la fin des années 70. J'en ai lu un gros tiers. Et ma foi je suis très partagé sur la qualité du truc. Ca se lit. Mais ce n'est pas spécialement excitant. Je ressens une espèce de "malaise" avec les dialogues. Je suis loin, très loin d'être un connaisseur de l'univers Spidey, mais là je trouve souvent que ça sonne faux. Les histoires en elles-mêmes ne sont pas passionnantes. Le dénouement des histoires (jusqu'à présent en tout cas) sont ridicules. Reste les dessins qui sont très réussis. Bref, j'en suis à un tiers du livre et pour le moment je trouve cela assez dispensable. Je suis un peu déçu.

Certes pas plus passionnant qu'un soap de fin d'après-midi à la télé mais bon sang que les dessins de Romita sont à tomber!!!!
Rien que pour ça, moi, je le recommande chaudement

J'ai les 2 albums sortis chez Panini mais aussi tous les strips parus dans Télé Poche et on perd en qualité graphique au départ de Romita, mais en même temps, ça se comprend, ce mec est un dieu du crayon.

C.

[FredGri]

C'est vrai que ces strips tiennent avant tout sur la beauté du graphisme de Romita sr, clairement. Après les scripts de Lee ne sont pas indigestes, juste un peu fades et banals sur la longueur. Mais quand on les lit retrospectivement on peut aisément se dire que ça fleure bon les soaps des années 60, début 70's. C'est une lecture qui ne laisse pas forcément de grands souvenirs, mais ça m'a assez plu à la finale, même si je reconnais en effet que c'est davantage du à Romita sr.
En tout cas je me procurerais bien le deuxième volume, pas de soucis !

[FrancoisG]

	Citation:			Posté par FredGri
	J'ai lu hier les Marineman chez Glénat. C'est sympa, du bon comics qui tourne bien, y a de l'action, de l'humour, une intrigue assez prenante... Ça n'est pas super super original, mais je ne crois pas non plus que ça soit le but. Là, on a un auteur qui veut se faire plaisir et raconter une histoire sans prétention, mais suffisamment efficace. Pari gagné ! Graphiquement on a donc un Ian Churchill bien différent de ce qu'on connaissait de lui auparavant, c'est assez agréable globalement, même si les tics graphiques qu'il se rajoutent finissent par me faire tiquer... Trois expressions maxi pour Marineman et une seule pour toutes les femmes, avec leur bouche en cul de poule tout le long et le même gabarie pour toutes... En plus c'est bourré d'effets de style qui font vraiment trop forcés... Donc un graphisme qui mériterait d'être affiné, même si c'est semble-t il son style naturel comme il l'a affirmé partout, hum hum !

Je viens de lire et j'ai du m'y reprendre à 3 fois, tellement j'ai trouvé ça chiant...
Je m'attendais juste à un truc qui corresponde à l'annonce éditoriale : "Ian Churchill propose ici une grande aventure pour lecteurs de tous âges et amoureux de la mer. Il livre une histoire passionnante, magnifiquement dessinée, qui met en scène le destin d’un homme et son combat pour l’environnement. Marineman est un comics responsable qui sensibilise avec intelligence à la beauté et à la fragilité des océans. Un message simple mais nécessaire, fondé sur des valeurs humanistes, pour une grande histoire pleine d’action, d’humour et d’aventure, prévue en deux volumes !"

J'ai du mal à voir où se trouve la fragilité des océans et que qui pourrait attirer les amoureux de la mer

[doop]

J'avais trouvé ca pas si mal aussi :

	Citation:
	IAN CHURCHILL : MARINEMAN 1. UNE QUESTION DE VIE OU DE MER. (Ian Churchill) [/CENTER] Ce Marineman peut être tout ce que je déteste. Pourtant, l'idée de voir Ian Churchill changer se style me paraissait une bonne idée, et puis après tout, pourquoi pas ? Le format est agréable, y'a des bonus, donc je me suis laissé tenter sans souci. Steve Ocean est un océanologue star, il fait des émissions de télé et est une célébrité. Pourtant, il cache un secret: il peut respirer sous l'eau. Qui est t'il , d'où vient-il ? C'est ce qu'on nous propose de découvrir dans ce volume. Et ca commence plutôt mal. Une blague de prout. Vous savez à quel point je déteste les blagues de prout. Je trouve ca débile et nullissime. Pourtant, je dois vous avouer que ca se lit plutôt bien. En effet, Churchill reste dans un scénario hyper classique, nous introduisant le copain looser, l'organisation secrète, des nazis, des expériences et l'intérêt amoureux aux gros seins. Classique ? Ressemblant un peu à une série Image où la caractérisation des personnages est facile. Oui, un peu comme dans la moitié des séries estampillées New 52 (je n'ai pas pu m'en empêcher). Fondamentalement, ce Marineman n'a rien à envier à disons…Superboy de Lobdell ou à Hawkman de Daniel. Les péripéties s'enchaînent sans que cela semble forcé, donc finalement, c'est une excellente petite lecture, facile, mais plutôt pas mal. Après, quand je vois que ca a été nominé aux Eisner , je reste dubitatif, mais bon. Niveaux dessins, si c'estinterressant, je trouve que CHURCHILL reste trop coincé dans son style et parfois c'est vraiment moche. Utiliser des aplats de noir pour les ombres des visages (enfin, je ne sais pas si c'est le terme technique) m'a franchement gêné. On a l'impression que son stylo a goutté parfois et que ca a fait une tâche. Ca manque un peu de relief. Je vais en étonner certains, mais finalement, c'est pas si mauvais que ça, j'ai passé un bon moment et les dessins, s'ils sont un peu trop stylisés, sont très agréables. De plus, j'ai trouvé la colo assez adaptée. peut être un peu exagéré, mais quand même , bonne surprise ! [CENTER]