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G.E Good ending
Seij est amoureux de Sho, la populaire présidente du club de tennis du lycée mais se contente de l’observer de loin avec ses jumelles. Un jour, celles-ci sont détériorées par une balle lancée volontairement par la vice-présidente du club, Yuki, qui croit avoir affaire à un voyeur. Se rendant compte qu’elle a juste affaire à un timide empoté très naïf, elle décide de l’aider à concrétiser son rêve : sortir avec Sho. Et si vous avez déjà lu des shonen romantiques, vous savez déjà que vous aurez au moins un triangle amoureux ! En effet, G.E Good ending respecte en tous points les canons du genre : héros pur et timide, héroïne solaire qui ne voit rien autour d’elle et rivale compliquée. Sans oublier une dose de fan service, des sentiments et des personnages qui évoluent, des rivaux bien odieux…Ou pas ! Ou plutôt, ce manga va dans une toute autre direction tout en se servant de ces éléments comme colonne vertébrale pour ne pas perdre le lecteur… En effet, G.E Good ending fait le pari assez inédit pour le genre du réalisme à tout prix. Pas de situations gênantes découvertes au pire moment comme par hasard, pas de rival méchant simplement pour le plaisir de l’être et pas de fan service omniprésent ou presque, celui-ci étant presque seulement présent dans les fantasmes de Seiji et occupant au final une place assez marginale, ne prenant jamais le pas sur l’intrigue. Au lieu de ça, nous avons des passages obligés (la sortie en amoureux, le karaoké…) et des archétypes exploités avec intelligence et renouvelant avec brio le genre du shonen romantique. Ainsi, Sho parait de prime abord être une genki girl (une fille enjouée) archétypale, d’autant plus qu’elle est maladroite. On pourrait craindre un personnage insupportablement niais mais il n’en est rien car elle ne peut être seulement résumée à ces deux traits principaux. Elle a un passé, des espoirs, des regrets, des hésitations et une famille un peu envahissante ! Yuki parait être de prime abord l’archétype de la fille sûre d’elle, mystérieuse, charmante et inaccessible, un peu à la manière de la mythique Ayukawa Madoka mais elle dissimule un passé qu’on ne lui soupçonne pas. N’oublions pas Risa, équipière dans le fast food où travaille Seiji et qui flashe sur lui. Son physique nous fait croire à une femme fatale prête à tout pour parvenir à ses fins et peu de choses nous la rendront aussi attachante que quand nous découvrons son caractère réel. Evolution du caractère des personnages par l’accumulation d’expérience, voilà le maître mot ce manga. En l’espace de 16 volumes, vous ne reconnaîtrez pas vos ouailles, qu’il s’agisse du héros, de celles qui gravitent autour de lui ou même de la bande de copains qu’ils côtoient. Le tour de force de l’auteur est de nous faire passer cette évolution de caractère tellement naturellement que c’est d’une fluidité incroyable. Une fois la série terminée, replongez-vous dans les premiers tomes et vous aurez l’impression d’avoir affaire à des personnages différents de ceux que vous connaissez ! Le meilleur est que même les seconds couteaux ont eux aussi droit à ce traitement, certes moins en profondeur. Ainsi, les archétypes que sont tout d’abord les deux amis du héros (le dragueur à succès et le joueur de base-ball mal dégrossi) et la frivole gyaru vous feront eux aussi tirer votre chapeau tant ils deviennent pluridimensionnels et touchants. Je ne peux non plus oublier les parents des protagonistes, qui ont le bon goût de ne pas être en voyage perpétuel autour du monde, morts ou en tout cas absents. Ils les entourent et leur apportent leur expérience en divers domaines, ce qui change de la grande majorité du supporting cast parental habituel des shonen romantiques. Ils ont un autre point de vue sur leurs relations, ce qui permet également d’élargir le spectre des points de vue et d’enrichir encore une œuvre déjà très dense dans son genre. De ce point de vue, j’aime beaucoup la séquence du bar à hôtesses ou atterrissent nos personnages dans les derniers volumes et plus encore la bizarre et fantasque photographe dont Seiji fait la rencontre. Il faut également souligner la qualité phénoménale des dialogues. Il s’agit clairement de l’atout majeur de ce manga qui contribue à le rendre passionnant, ce qui fait qu’on enchaîne les volumes. Les conseils amoureux prodigués sonnent d’ailleurs tous très vrai. Petit plus très appréciable, les pages bonus dans lesquelles l’auteure nous fait part de ses réflexions sur la série, sur les relations humaines ou dessine tout simplement des pin ups qui obéissent à divers clichés. Celles-ci sont assez fréquentes et contribuent grandement à donner une identité unique à cette première œuvre. Oui, avec toutes ces qualités, il s’agit bien de la première création d’une jeune mangaka particulièrement prometteuse ! Pages récréatives dans lesquelles elle s’amuse en sortant des contraintes éditoriales, on peut y trouver les personnages en clichés de RPG, un courrier du cœur tenu par le dragueur de service, le processus créatif ou encore les animaux dont se rapprochent les personnages Cela me fait beaucoup penser aux pages dans lesquelles les auteures de shojo mangas aiment s’épancher. Le style graphique ressemble d’ailleurs énormément aux grandes œuvres récentes de ce pan éditorial de prime abord mais l’auteure parvient à imposer son propre style, très différent de celui de nombre de stars du manga shonen romantique. C’est un dessin très simple et « propre », qui ne m’emballe pas outre mesure mais qui révèle ses immenses qualités dans le découpage des planches et l’enchaînement ultra naturel des situations et du scénario, tant et si bien qu’on est littéralement happé. Ajoutons à cela qu’on s’attache peu à peu à tous les personnages, y compris à ceux dont les caractères nous agacent (mention spéciale au très étrange Toru) et que la fin et l’épilogue sont impressionnants de maîtrise et vous avez devant vous la nouvelle référence du genre pour les années 2010. Et vu que pour moi, on a rien fait de mieux que Video Girl Aï dans le genre (1989-1992 quand même !), il était temps que G.E Good ending arrive ! Histoire : 14/20 Une histoire archétypale du genre Dialogues : 19/20 …mais des dialogues d’un réalisme et d’une finesse remarquables Personnages : 18/20 Là encore des archétypes qui révèlent peu à peu leur complexité et leur humanité Dessins : 15/20 Simples mais d’une efficacité redoutable. Découpage remarquable Fun : 19/20 Le manga le plus passionnant et novateur du genre depuis longtemps Note finale: 19/20 C’est pas tous les jours qu’on le sentiment d’assister à la naissance d’une future grande mangaka Le vrai titre de la série : Le nouveau mètre étalon du shonen romantique Si vous aimez : Video girl Aï, les histoires d’amour réalistes, les mangas qui font du neuf avec du vieux, les dialogues de haute volée Taux de moe : 50% Les fantasmes sexy de Seiji autour des héroïnes sont au final assez sages Taux de harem : 40% Carré amoureux. Pas mal déjà !
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"Whatever knows fear burns at the man-thing's touch!" Chroniques VO 01/02/20 : Deadpool the end, la fin des New Defenders, Tarot 2, Epic collection X-cutionner's song, ravencroft 1, Doc Strange et Cap Marvel the end, Cap 18 Dernière modification par Man-Thing ; 22/02/2016 à 21h14. |
#2
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Une série que j'ai suivi de bout en bout malheureusement pas récompensé dans mon rayon alors que c'est un petit bijou de comédie romantique.
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#3
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Comment ça "pas récompensé dans mon rayon"? Je pige pas bien.
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"Whatever knows fear burns at the man-thing's touch!" Chroniques VO 01/02/20 : Deadpool the end, la fin des New Defenders, Tarot 2, Epic collection X-cutionner's song, ravencroft 1, Doc Strange et Cap Marvel the end, Cap 18 |
#4
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Ah cool je suis en train de me remettre aux mangas a fond grace a marvel et dc !! Je vais me prendre le tome un en test
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If Jack Bauer was in a room with Hitler, Stalin, and Nina Meyers, and he had a gun with 2 bullets, he'd shoot Nina twice. |
#5
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Je gère un rayon manga dans un Espace Culturel, Good Ending a sauté par manque de place au tome 10, j'étais le seul acheteur.
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#6
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Ouais c'est très sympa Good Ending. Je suis à la bourre sur ma collection malheureusement. Mais je compte bien rattraper mon retard après avoir rattrapé mon retard sur Ippo.
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