Garth & Frank : end of the road

[EsseJi]

Garth Ennis conclu son histoire d’amour avec le Punisher ce mois de juillet avec le numéro 59 de la série Max, faisons le point sur ce run explosif de 8 ans.

Lorsque Garth Ennis reprend la destinée du Punisher en 2000 ce n’était pas son premier travail sur le personnage. Il avait déjà mis en scène le vigilant de la maison des idées en 1995 dans le One-shot Punisher kills the marvel universe illustré par Doug Braithwaite. Ce what if ? inavoué était simplement l’excuse pour le scénariste irlandais de laisser libre court à sa soif de violence humoristique et de descendre dans tous les sens du terme certaines icônes Marvel.

C’est dans un tout autre contexte que Ennis est recruté par l’éditeur de la ligne Marvel Knights de l’époque, Joe Quesada, pour reprendre en main le destin de Frank Castle. A ce moment de sa carrière il est en train de conclure deux cycles sur des personnages qu’il a créé, en l’occurrence Hitman chez DC et Preacher chez Vertigo. C’est avec son compère dessinateur, Steve Dillon, co-créateur de Jesse Custer qu’il reprend la destinée du Punisher au volume 5. A l’époque le mot d’ordre pour le Punisher était de réparer les erreurs du passé qui en ont fait un être doté de pouvoir magiques avec armes démoniaques de retour des enfers après avoir été exécuté, accusé d’avoir tué Nick Fury.
Ainsi Ennis récupère un personnage redevenu humain, seul avec ses flingues. D’entrée il donne le ton et les lecteurs et la critique encensent la maxi-série en 12 numéros. Le Frank Castle de Ennis est froid, impitoyable et inébranlable sur ses convictions et sa vision de la justice. Ainsi c’est le casting de vilains et de supporting characters qui vont contrebalancer le coté noir du héros, chacun humilié et écrit avec un humour acerbe. Jamais depuis les vilains russes n’ont été crédibles… C’est aussi pendant la publication de la maxi que le Punisher a du affronter un ennemi insurmontable : l’amour fou, dans l’hilarant crossover avec Painkiller Jane.

Fort du succès de la maxi-série, c’est sans trop de risque que Quesada confie à Ennis & Dillon une ongoing Punisher qui commence cinq mois seulement après la fin du volume précèdent. Mise à part une pause du numéro 7 au 12, Ennis accompagnera le Punisher jusqu'à la fin de cette série au #37 (Jan 04) . Epaulé par entre autres Tom Mandrake, Darick Robertson ou John McCrea depuis le départ de Dillon, Ennis raconte des histoires de mafieux criblés de balles et de guest malmenés, comme écrasés sous un rouleau compresseur, Wolverine s’en souvient encore. Frank a retrouvé ses lettres de noblesses. Il est donc temps d’en raconter un peu plus sur lui. En 2003 sort la première mini spin-off du run de l’irlandais flingueur : Born, ou « comment réagit un tueur né lorsqu’on lui ferme son terrain de jeu », c’est là qu’on explore vraiment la psyché du fou de guerre. Mais cette période n’est qu’un pan de la vie du héros à la gâchette, Ennis en aura d’autres à raconter.

Lorsque la ligne Marvel Knights n’était plus assez mature selon les éditeurs pour les aventures sanglantes du vigilant on le transféra donc chez Max, le "nec plus ultra du comic pour adultes" de la maison des idées et voilà le troisième volume des aventures du Punisher par Ennis sur les étals des comics shops en 2004, un mois après l’arrêt du volume 6. On avait souvent reproché à Ennis jusqu’ici d’avoir ignoré le background installé du personnage. Qu’à cela ne tienne il ramène Micro, compagnon du héros dans les années 90… pour mieux le tuer. C’est aussi sous la ligne Max que Richard Corben a illustré l’une des meilleures productions des The end avec un one-shot où Frank Castle puni les responsables d’un monde dévasté par une guerre totale. Deux autres one-shots sont sorti pendant cette période : The cell avec Lewis LaRosa encré par Scott Koblish et The Tyger dessiné par John Severin où une autre pièce du puzzle nous mène à comprendre les relations entre l’envie de punir et de vengeance en explorant les jeunes années de l’anti héros.
Mais le point d’orgue de la série Max restera la création de l’antithèse du Punisher : Barracuda, aussi fou de la gâchette, les scrupules en moins que notre héros et surtout l’humour en plus. Le personnage deviendra vite populaire et aura droit à sa mini série en 2007.

Y aurait-il eu un deuxième film Punisher sans le travail de Ennis qui a rendu ses lettres de noblesses au personnage ? Sûrement que oui, mais sans lui on n’aurait pas eu la scène de combat la plus hystérique des adaptations de comics sur grand écran lorsque le vigilant en vient aux mains (et autres ustensiles) contre le russe. A propos du film, un mini comic a été publié avec une édition spéciale du DVD, cette bd en mini format intitulé Countdown était signée Ennis et Dillon, hard to find ? You bet!

Il ne faut pas imaginer que Ennis s’est consacré uniquement au Punisher pendant ces huit années. En parallèle à la destinée de Frank Castle il nous a raconté des War Story, avec ou sans Fury et la Riffle brigade, avec des armes tels le 303 British calibre Lee Enfield rifle. Il a créé le Pilgrim, Kev et dernièrement ses Garçons.

Ainsi en Juillet sort Punisher Vol.7 #59 qui conclue 8 ans d’aventures du Punisher par Garth Ennis. Est-ce que le scénariste Irlandais a tout écrit sur ce personnage ? Seul l’avenir nous le dira, toujours est-il que les sollicitations pour cet épisode nous annonce que Garth Ennis tirera sa révérence avec style. Si vraiment l’on doit faire un reproche à ce run c’est que en dépit de quelques apparitions d’autres personnages du marvel universe le Punisher reste une série self-contained sans trop de rapports avec le reste des autres séries de l’éditeur, d’où l’impression de nécessité de création du titre plus mainstream Punisher War Journal Vol.2. En même temps je ne plains pas que le titre n’a pas été tie-in à Maximum security…. Pour conclure, le geek en moi ne fera qu’un commentaire : un grand merci monsieur Ennis pour ce run, il restera avec les Hulk de David l’une des références d’une longévité sans défaillir avec une appropriation de personnages, un enrichissement de leur univers et de leur histoire. Il y aura un avant et après Ennis dorénavant dans l’histoire du Punisher.

[Virgule]

allez tous ensemble...un omnibus un omnibus (voir 2 en fait)

[SuperAlecBaldwin]

C'est clair qu'en ce qui me concerne, Ennis s'est complètement approprié le perso, à tel point que tout apparition de Castle scénarisée par un autre paraissait terne (je ne parlerai même pas de l'actuel Punisher War Journal, qui doit être écrite sur le ton de la rigolade c'est pas possible autrement).

Celui qui remplacera Ennis aura une lourde tâche sur les bras, et je lui conseille de s'approprier à son tour le personnage, plutôt que de tenter une maladroite copie du style d'Ennis.

[Hob]

j'avais arrêté encours de route , un peu lassé !!

Bah là , j'ai envie de tout reprendre ^^

[Fred le mallrat]

En même temps, PWJ n est pas forcement le punisher d ennis...
Le punisher d ennis n est pas clairement dans l univers Marvel... PWj est justement une serie du Punisher dans l univers Marvel....

D ailleurs Born est assez reducteur... un peu simpliste je trouve... le gars est fou et l a toujours ete...
Je preferais le passé du perso par Grant, Baron ou Potts.. avec un perso un peu passé par differents stades... jusqu a avoir même voulu etre pretre...

J aime assez ce qu a fait Ennis mais il y a des hauts (et des summums comme The End) et des bas... parfois le coté too much... l approche in your face...
Je trouve paradoxalmeent le perso moins humain et que vu par Miller, Grant ou Baron mais aussi moins humains que pas mal de persos de Ennis (Dans Preacher, Hellblazer ou Unknown Soldier ...)

Ceci dit c est une tres tres bonne serie(s) (3 series + des one shots a foison)

[chouetteunhibou]

dans les premiers épisodes, la relecture du passage dans le zoo avec les ours blancs me fait tjs autant rire

[Fred le mallrat]

aussi
et l episode dans les egouts tjs autant la nasee

[EsseJi]

J'aurai pensé que la fin du run de Ennis aurait interessé plus de gens...

[Virgule]

je crois qu'il y a welcome back qui sort en PHC et une rumeur d'omnibus avec WBF, kills the MU, le smarvel double tale et 1-7/13-34 je crois du premier run... ça serait bien.. il parait que c'est dans le dernier previews chez dynamite....

[zarma]

J'attends encore de voir comment tout va se terminer.

Mais finalement tous les arcs de la saga Max (ou presque, à part Slavers et Kitchen Irish) finissent par se relier et s'interconnecter les uns aux autres de manière très très classe.

Autant tout ce qui était Marvel Knight avec Dillon faisait pas mal penser à Preacher/hitman (des freaks en veux-tu en voilà, on ridiculise certains super-héros, de l'humour con), autant avec MAX, j'ai l'impression qu'il a trouvé l'identité et l'ambiance impeccable qu'il voulait pour son héros.

Bon, c'est la fin d'une grosse saga, certes... Et après ?

Bah après Fraction fait du bon taff (dans un registre assez différent) sur PWJ, pas d'inquiétudes à avoir pour l'avenir du perso.

Quant à la version d'Ennis, que l'on y touche plus.

[belcantan]

8 ans déja

Cela passe vite

Je me souviens encore de la lecture du premier 100% Marvel ou débutait la maxi-série Ennis-Dillon

Quel pied, j'ai pris

[gourvy]

bravo Spider J pour ton taf, qui sait donner envie de lire ou relire le Pupu d'Ennis

[bartholomé]

et bradstreet aussi dit adieu à la série je crois ?

quels sont ses projets par la suite ?

[hell_nico]

Voilà, c'est fait. Juste avant le passage de témoin d'Ennis.
J'avais résisté 6 mois.
J'ai récemment commandé les 9 TPB de la série Max. Après avoir du acheter de force (à prix tout doux) la mini Barracuda au dernier RamonPedro .
Les 4 premiers sont arrivés aujourd'hui. J'ai plus qu'à les lire.
Je vais poser une alèse sur le matelas, et je m'y mets...

J'ai par ailleurs déjà détecté la "couv' du mois" pour juillet:



Vous pouvez reprendre une activité normale.

[SuperAlecBaldwin]

La série est reprise par Gregg Hurwitz (jamais lu ses travaux) et Laurence Campbell (connait pas ses dessins), avec Dave Johnson aux couvertures.
(source : http://www.marvel.com/catalog/?id=9365).

	Citation:
	THE STORY: "GIRLS IN WHITE DRESSES," PART 1 The first of three story arcs written by three of the hottest writers in crime fictions starts here! Best-selling crime novelist Gregg Hurwitz (The Kill Clause, The Crime Writer) and Laurence Campbell (PUNISHER ANNUAL: THE HUNTED) bring you a tale of death, depravity and revenge south of the border. In black vans and under cover of night, they descend on the little Mexican town of Tierra Rota, abducting its women and returning them days later like broken dolls. And no one can stop them. That is, until one brave soul approaches Frank Castle with his heart in one hand and a bag full of money in the other. Now Frank's no bounty hunter, and definitely no hero, but there are some things the Punisher just can't abide.

On verra ce que ça vaut aux alentours du 20 août.
Courage, Gregg !