Les Inédits Marvel : Tales Of Suspense v1 - Buzz Comics, le forum comics du monde d'après.

*sim theury* · #1 10/09/2006, 21h49

Tales of Suspense # 01 (vol 1)
Janvier 1959

Couverture : Don Heck/Don Heck

1/ The Strangers From Space (5 pages)
/ Al Williamson / Al Williamson

Dans le futur, un vaisseau spatial inconnu s'apprête à atterrir sur Terre.

La défense terrienne se tient prête à toutes éventualités. L'armée fait feu sur le vaisseau mais un badaud est blessé accidentellement.

Au même moment, un homme sort du vaisseau. Il annonce qu'il vient en paix, que lui et ses compagnons cherchent un endroit pour réparer leur vaisseau et se dit capable de guérir le blessé collatéral.

Tout va bien dans le meilleur des mondes ?
Oui … mais nos amis extra-terrestres ont juste caché une chose.

Une histoire digne des EC Comics, le style de Williamson vient renforcer cette ressemblance.
La couverture avec son bandeau rouge a aussi des faux airs des ces glorieux prédécesseurs.

2/ I Dared Explore The Unknown Emptiness (5 pages)
/ Don Heck / Don Heck

La Terre en l'an 2000. Ses ressources naturelles sont quasi épuisées par la surpopulation
Une équipe d'astronautes aguerris est envoyé dans l'espace pour trouver une planète capable d'accueillir une vie terrienne.

XXL, tu te portes volontaire pour les accompagner ? 8)

Après plusieurs planètes explorées, un constat s'impose : trouver une autre Terre sera extrêmement difficile.

Nous n'avons pas su préserver NOTRE propre planète et nous en payons le prix.

Encore une belle histoire qui privilégie la réflexion à la SF pure. Une des plus anciennes histoires de comics sur le thème de l'écologie.

3/ The Day I Left My Body (4 pages)
( / John Buscema / John Buscema)

Après une tentative d'évasion ratée, un prisonnier se découvre des facultés psychiques. Il se sert de son pouvoir pour convaincre le meilleur avocat de plaider son cas.

Histoire bien réalisée avec un twist final relativement peu utilisé par la suite.

He Fled In The Night (4 pages)
( / Larry Lieber / Larry Lieber)

L'histoire d'un écrivain rêveur qui aspire à une vie paradisiaque dans les îles. Il finit s'embarquer sur un bateau pour atteindre son but.

Mais un autre destin l'attend

Histoire peu inspirée et trop longue surtout vue la fin.

5/ Prisoner Of The Satellites (5 pages)
( / Steve Ditko / Steve Ditko)

Un prototype du captain Universe ?

Des extraterrestres lancent sur Terre des météorites qui rétrécissent les objets sur lesquelles elles trouvent orbite. Un pauvre passant en fait les frais.

Les autorités s'inquiètent face à cette menace extraterrestre.

Grâce à des scientifiques, il est envoyé dans l'espace dans un satellite où les météorites sont expulsées et le lipputien retrouve sa taille normale.

Face à cette victoire de la science terrienne, les extraterrestres abandonnent leur plan de conquête de la Terre. 8)

Encore une preuve que des substance illicites devaient circuler chez Marvel. Seul le trait de Ditko nous fait passer cette histoire abracadabrantesque ('tain c'est dur à dire).

*sim theury* · #2 10/09/2006, 21h52

Tales of Suspense # 2 (vol 1)
Mars 1959

Couverture : Steve Ditko / Steve Ditko

Numéro entier non traduit en France selon comics VF

1/ Invasion from Outer Space (5 pages)
(/Jack Kirby / Christopher Rule)
L'histoire complète : http://monsterblog.oneroom.org/tales_of_suspense_2.html

Une armada extraterrestre vient de se poster au dessus de la Terre.

Cette flotte semble indestructible et malgré leurs réticences, les deux blocs Est/Ouest décident d'un commun accord de montrer leurs intentions pacifiques en désarmant leur pays respectifs (suivant en cela les conseils d'un plus scientifique).

La démonstration fait son effet et les vaisseaux s'en vont.

La paix est revenue sur Terre grâce aux ET ?

Pas si sur …

Schéma classique : la création d'une menace mondiale oblige les gouvernements à faire fi de leurs différents pour œuvrer ensemble. Si l'histoire ne surprend pas vraiment, ça reste du Kirby

2/ Trapped in Yesterday (5 pages)
(/ Bob Forgione? / Bob Forgione?)

Jason Grubb est balayeur dans un laboratoire scientifique. Ses rêves de gloire et de puissance l'amène à utiliser la machine à remonter le temps que son employeur vient juste d'achever.

Il part au Moyen âge, en espérant se faire passer pour un grand sorcier grâce aux objets "du futur" qu'il amène avec lui.

Dommage que la TV ne fonctionne pas sans électricité, la radio à pile sans émissions ne sorte aucun son, et l'appareil photo n'a pas grand utilité si on ne peut pas développer les films.

Bon, ben, .. balayeur c'est bien comme boulot en fait.

Bien qu'on se doute de la fin, on prend un réel plaisir à lire cette histoire SF humoriste. Le trait de Bob Forgione convient parfaitement au ton de l'histoire et est loin d'être déplaisant.
A noter que cette histoire sera reprise en 1969 dans Chamber of Darkness # 1 avec Gene Colan

3/ The Planet That Wasn't There (4 pages)
(/Russ Heath / Russ Heath)

2026, une fusée décolle vers l'espace. Mais alors qu'elle atteignait la stratosphère, elle explose et s'écrase sur terre.

C'est le nième échec de lancement d'un vol intergalactique destiné à trouver une nouvelle planète habitable. Les ressources naturelles viennent à manquer et malgré les pertes humaines le président persiste dans la quête de cette planète salvatrice.

Sa fille et ses conseillers cherchent à lui faire entendre raison mais le président a la conviction qu''une telle planète existe au delà de leur système solaire.

Nouvelle tentative : nouveau drame. La fusée explose de nouveau en plein vol avec son équipage.
Un des conseillers vient apporter une information plus funeste au président : sa fille était à bord. Elle s'était embarquée sachant que sa mort éventuelle ramènerait son père à la raison.
Brisé, le chef d'état abandonne ses projets de conquête spatiale.

Après tout, il n'y a sans doute aucune planète nommée "La Terre" dans l'univers.
(Note : dans ce cas, comment peut-il connaitre son nom ?)

On retrouve avec plaisir Russ Heath dans un style très EC dommage qu'il soit mis au profit d'une histoire sans rythme et au final très mal amené.

4/ The Secret of Planet "X" (4 pages)
(/Steve Ditko / Steve Ditko)

2045 : Josef Kluge est un tyran qui tient d'une main de fer les habitants de son état totalitaire. 50 années de manipulation, de coup de force et de trahison ont enfin payé mais il veut plus : pourquoi se contenter d'un état alors qu'il pourrait avoir une planète entière sous sa volonté.

Son conseiller lui parle alors de la planète "X". Jusqu'à lors inhabitée, elle semble aujourd'hui curieusement colonisée par un peuple on ne peut plus docile.

L'occasion est trop belle. Kluge part avec plusieurs hommes conquérir cette planète.

Sans avoir à utiliser la force, il constate que les habitants de planète se placent sous ses ordres sans opposer la moindre résistance.

Ils obeissent à Kluge tout en continuant à vaquer à leurs pacifiques occupations de jardinage et de soins à leurs fleurs.

Les semaines passent, Kluge a finit d'installer son pouvoir sur la planète entière.
Satisfait, il ne comprend pas malgré tout cette totale soumission de la part ses habitants.
Il demande à un des ses sujets pourquoi ils obéissent à ses ordres sans plaintes ou résistances.

Le planetxien lui demande alors depuis combien de temps il est arrivé sur cette planète.
Le tyran lui répond que cela fait 3 semaines. Son "sujet" leur annonce alors qu'il doit être "prêt" ….pour les fleurs (?).

Il lui explique que lui et ses compagnons ont débarqué sur la planète X pour aussi conquérir cette planète. Mais au bout de quelques semaines, il se sont aperçu que les fleurs qui recouvrent la planète ont un pouvoir psychique qui les a réduit en esclavage et les force à les soigner.

Kludge va connaître les joies du jardinage jusqu'à la fin de ses jours (l'arroseur arrosé)

Le petit bijou de ce numéro. Ditko montre sa grande habilité à imprimer des sentiments aux visages de ses personnages ainsi que son trait d'humour habituel.

5/ A Robot in Hiding (5 pages)
(/Joe Sinnott / Joe Sinnott)

2834, les robots domestiques sont partout. Un tout nouveau modèle vient d'être mis sur le marché et fait fureur dans les ménages. Mais sans explication, le dirigeant de la Terre déclare que les robots sont dangereux et trop nombreux et doivent être désactivés.

Aidé par sa famille d'adoption, un exemplaire de la nouvelle génération parvenir à s'enfuir et se rend au palais du gouverneur du monde. Il parvient non sans mal à s'introduire son bureau.
Il s'en approche et …

On a connu Joe Sinnot plus inspiré. Ses dessins manquent de profondeur et de dynamisme. L'histoire en elle même, malgré ses faiblesses, reste sympathique à lire et n'est pas sans évoquer "I Robot"

*Brother Ray* · #3 18/09/2006, 21h03

Tales of Suspense (1°) # 3
Mai 1959

Cover : (John Buscema/John Buscema)

Le contenu de ce Comics n'a pas, selon mes sources, de traduction VF.

1/ The Terrible Time Machine
( ?/Jack Kirby/Christopher Rule)

Après une commotion cérébrale occasionnée lors d’une chute, un homme est aux prises à d’étranges rêves. Le trouble s’installe en lui, il nous raconte son histoire.
Un physicien nommé Ashley Hunt met au point une machine à voyager dans le temps.

Une fois le fabuleux engin mis au point, cet homme avide et sans scrupules entreprend un étrange voyage. Son but : faire un saut temporel (2700 ans avant JC) vers l’Egypte pharaonique en vue de s’emparer du trésor de Tut-Kin-Tut dissimulé dans son mausolée. Cette tombe demeurant introuvable suite à un tremblement de terre.

La machine fonctionne à merveille et voilà notre aventurier temporel à l’intérieur du monument funéraire, l’étourdi a hélas oublié le nécessaire du parfait pilleur de tombes.
Qu’importe, un « petit bond » dans le futur afin de récuperer le matos. Et tout sera OK !

De retour à notre époque et astucieusement équipé le voilà prêt à retourner dans l’antique Egypte. Encore un petit problème, sur le chemin du retour la machine se dérègle et une infime erreur (de 1 heure) se produit.
Et là… Catastrophe !!!

S’ensuit un pugilat entre les deux Ashley Hunt qui se termine de la sorte.

Un temps de réflexion s’impose ???
Bon, en résumé et pour les anglophobes, le double « antérieur » terrasse le Ashley Hunt « actuel » et disparaît puisque ce dernier n’existe que si l’actuel entreprend son voyage dans le futur, chose qu’il ne peut faire puisque celui-ci est OUT.
(Faudrait peut être faire plus simple la prochaine fois, parce que là…)

Pour terminer Hunt est plongé dans une amnésie totale et est retrouvé errant dans le désert par une tribu nomade. La petite surprise consiste à se demander : mais qui peut bien nous raconter cette jolie histoire ?

Mon avis : Une petite histoire sympathique et originale qu’il faut lire à tête reposée. Je pense d’ailleurs que Kirby a influé notoirement sur ce scénario, le graphisme restant honnête même si l’encrage de Rule donne un ton nouveau au coup de crayon de Kirby.
C’est pour moi incontestablement le meilleur récit de ce Comics.

Récit complet sur Monsterblog

2/ The Thing From Planet X
( ?/Steve Ditko/ Steve Ditko)

Dans un lointain futur, un équipage d’explorateurs spatiaux est menacé de cour martiale suite au crash de leur vaisseau. Ils décident d’un commun accord de taire les « vraies » raisons (tellement incroyables) de cet accident et invoquent l’incident technique. Ce qui s’est réellement passé peut être résumé ainsi.

Suite à une exploration sur la planète X, planète à l’atmosphère empoisonnée et uniquement peuplée d’une étrange espèce végétale, les scientifiques rentrent sur Terre après avoir prélevé un spécimen. Une surprise de taille les attend, car le végétal n’est pas aussi inoffensif que cela.

Voici ses objectifs à court terme. Tout un programme…

Malgré l’emprise télépathique de l’alien, l’équipage parvient tout de même à détecter une faille et arrive à évacuer le vaisseau en catastrophe. Privé de pilote, celui-ci s’écrase en mer.

Une fois sauvé, l’équipage doit justifier cette fin de mission pour le moins explosive.
En guise de final : pas de cour martiale, rassurez-vous, la commission d’enquête conclut à la défaillance technique. Les rescapés se chargent alors de mettre tout en œuvre pour prévenir une éventuelle récidive.

Mon avis : Une deuxième partie en demi-teinte pourtant solidement illustrée par un Ditko en bonne forme. Le final prévisible à souhait gâche quelque peu l’ensemble de ce récit qui à mon goût aurait pu être exploité d’une façon plus distrayante. Un bon point malgré tout.

3/ Robot Hater
( ?/Paul Reinman/ Paul Reinman)

Ce récit d’anticipation, décrit un monde futur (le notre) où les robots humanoïdes sont omniprésents et acceptés par tous, sauf par Vincent un industriel méfiant.
Ils rendent pourtant de fiers services à la race humaine, mais rien n’y fait « un robot ne remplacera jamais un homme » pense t-il.
Lorsque Vincent doit se rendre dans l’espace pour visiter une de ses usines. Il a bien du mal à trouver une compagnie de transport n’utilisant pas des robots comme pilotes. Sa détermination semble pourtant récompensée.

Durant son voyage vers la Lune une pluie de météores menace le vaisseau, et c’est avec une incroyable dextérité que le pilote se dégage de ce danger absolu.

Sa conviction est sans conteste vérifiée, aucun robot n’aurait pu faire mieux… Du moins c’est ce qu’il croit.

Mon avis : Reinman fait ce qu’il peut pour agrémenter ce récit qui se veut plein de bons sentiments, mais qui reste en réalité statique et sans réel intérêt.

4/ The Haunted House
( ?/Don Heck/ Don Heck)

Deux prisonniers évadés, échappent à leurs poursuivants et se terrent dans une maison sinistre, abandonnée au beau milieu d’un marais. Leur quiétude est perturbée par les gamins du village voisin venant se faire peur dans cette bâtisse de sombre réputation. Pour les tenir à distance les compères de cavale jouent les fantômes.

Et à tous les coups cela fonctionne…

Jusqu’au jour où ils se trouvent confrontés à…

Au final les 2 prisonniers se retrouvent à nouveau en prison et on apprend que la vieille maison sert de lieu de passage à des créatures invisibles issues de la cinquième dimension.

Mon avis : Pas terrible, c’est le moins que l’on puisse dire… le scénario hyper alambiqué et l’encrage à l’arrache de Heck ne sont pas du meilleur goût.

5/ The Aliens Who Conquered Earth
( ?/Joe Sinnott/ Joe Sinnott)

Un récit de science fiction sur lequel il ne faut guère s’attarder. Une armada d’aliens conquérants envahit notre planète, les défenses Terriennes sont impuissantes à endiguer leur conquête. En dernier recours le plus haut responsable de notre race décide d’aller seul au quartier général des envahisseurs.

Miracle il arrive à réduire à néant le moral des troupes d’invasion grâce à une arme « inconnue », ou plutôt oubliée. Que vous découvrirez en cliquant le spoiler ci-dessous.

Mon avis : Passez votre chemin il n’y a rien à voir. Un schéma d'aliens similaire sera repris dans TOS(1°)# 47 quelques années plus tard.

*Brother Ray* · #4 18/09/2006, 21h07

Tales of Suspense (1°) # 4
Juillet 1959

Cover : (Jack Kirby / ?)

Pas de traduction VF pour ce Comics.

1/ The Invisible Army
( ?/ Joe Sinnott/ Joe Sinnott)

Un dictateur avide de pouvoir et de conquêtes décide d’utiliser l’invention extraordinaire de l’un de ses sujets : une machine destinée à rendre invisible tout être vivant. Quelques précisions s’imposent…

Malgré la résistance héroïque du génial inventeur, les moyens mis en œuvre pour le faire céder, portent leurs fruits. L’appareil va donc être testé en guise d’entrée en matière sur les officiers supérieurs de l’armée du despote.

Le pire, c’est que ça fonctionne !!! Enfin, en partie seulement, les soldats invisibles restant désespérément statiques. N’y aurait-il pas tromperie « sur la marchandise » ???

Mon avis : Un premier récit très moyen pour ce TOS, le graphisme de Sinnott semble toujours aussi statique et emprunté, l’encrage lourd et mal réparti ne rehausse pas un ensemble décevant. Sinnott serait-il lui aussi victime de la terrible machine ???

2/ One of Our Spacemen is Missing
( ?/ Jack Kirby / Christopher Rule)

Un groupe d’explorateurs spatiaux découvre une planète inexplorée. Après les premières analyses, une importante vie végétale y est détectée. Les plus hardis décident de constituer une expédition sans plus attendre. Malgré les avertissements du chef de groupe, une petite équipe de Terriens débarque sur la planète. Dans un premier temps tout baigne, mais très rapidement des disparitions suspectes commencent à plonger nos explorateurs dans la crainte. Pourtant à part une végétation dense, rien à signaler si ce n’est…

Tout s’éclaire. Le reste de l’équipage décide de passer à l’action illico.

Mon avis : Le bon encrage de Rule sur les solides dessins de Kirby n’arrivent pas à rattraper la faiblesse scénaristique de cette courte. On pourra qualifier celle-ci d’un simple éloge à la prudence et à la réflexion… Tout au plus !

Récit complet sur Monsterblog

3/ The Voice of Doom
( ?/ ?/ ?)

Fred Sanders, radio amateur de son état, vient de capter de curieux messages sur son émetteur-récepteur. Une voix commente « en live » une situation de guerre ou 2 armées sont face à face et se préparent à en découdre. Ces informations ne manquent pas d’intriguer le jeune Fred qui imagine (sans trop savoir) que ce conflit doit se dérouler quelque part dans l’espace.
La voix décrit un à un les évènements dans un ordre chronologique, et comme dans toute bataille il y a forcément un vainqueur et un vaincu.

Perplexe, Fred s’éloigne, je doute fort qu’il connaisse un jour l’origine de cette étrange expérience. Mais si vous voulez en savoir plus, un petit clic juste en dessous.

Mon avis : Graphisme rétro légèrement touffu pour ne pas dire dense, difficile de se prononcer sur les crédits de ce récit. Le scénario original tient le lecteur « en haleine » jusqu’au derniers panels.

4/ Beware of ... The Robots
( ?/ Al Williamson/ Al Williamson)

Joe est ouvrier sur une chaîne de production industrielle, satisfait de son sort, il se retrouve fort inquiet lorsque il apprend que des robots vont prendre la place des humains pour toutes sortes de travaux répétitifs. Comme on pouvait s’y attendre ce dernier est licencié et se développe chez lui une aversion viscérale pour ces « être mécaniques ».
Dès lors, il n’aura d’autre objectif que de démontrer à ses congénères, le danger que représente la robotisation.

Sa croisade débute par un article de presse, qui est suivi (vu le succès) par un autre, puis un autre, etc. Un formidable ascenseur social transforme l’anonyme ouvrier en auteur à succès, mondialement reconnu pour ses écrits militants. Pourtant face à sa nouvelle vie, un questionnement coupable l’empêche de poursuivre son œuvre et amène Joe à rompre son serment.

Mon avis : Solidement illustré par un Williamson récemment arrivé à la Marvel, ce récit de science fiction propose une vision utopique sur le thème des choix de société et notamment la place de l’homme dans le monde du travail. Intéressant et plein de bonnes intentions.

5/ One of Us Is A Martian
( ?/ Steve Ditko/ Steve Ditko)

Les humains ont mis au point un engin spatial capable d’aller explorer la planète Mars. L’allégresse générale n’est pas partagée par tous ; en particulier par les Martiens eux-mêmes, qui voient d’un mauvais œil cette folle entreprise. Ils décident d’ailleurs d’envoyer sur terre un agent (Geroko) qui aura pour mission de faire échouer cette tentative. Le Martien ne tarde pas à localiser l’engin et décide de le faire sauter au moment du décollage.
Nous assistons alors et en parallèle aux préparatifs des différents protagonistes : les Terriens d’une part et d’autre part le kamikaze de Mars.

Le jour du départ, l’irréparable se produit !!!

Mais non… Contrairement à toute attente l’histoire continue dans un tout autre registre.

Quelques explications seraient les bienvenues.

Mon avis : Un bon scénario, des dessins à la hauteur. Tout pour faire de cette histoire une petite perle du genre. Si bien que de multiples variantes de ce thème verront le jour dans les publications futures. Vous pourrez d'ailleurs le constater…

*Brother Ray* · #5 10/10/2006, 09h41

Tales of Suspense (1°) # 5
Septembre 1959

Cover : (Jack Kirby/ George Klein)

Ces histoires n'ont à priori pas été traduites.

1/ I Became a Human Robot
(?/ Joe Sinnott/ Joe Sinnott)

Une invasion extra terrestre est programmée, son objectif : la Terre. Un agent de renseignement doit être dépêché sur notre planète afin de collecter les dernières informations avant le déclanchement des hostilités. Il décide d’utiliser un stratagème des plus étrange. Il va transférer son esprit dans la carcasse métallique d’un robot indestructible.

Et essayer de gagner la confiance des Terriens de manière à leur soutirer un maximum d’informations.

Et il met le paquet, le bougre. Iron Man n’aurait pas fait mieux…

La confiance acquise, les hautes autorités militaires intriguées par cette étrange mécanique décident de l’étudier plus en détail dans le grand QG des forces armées. L’endroit idéal pour se procurer les données confidentielles nécessaires à l’accomplissement de la mission. Une fois que tout semble au point et que les secrets défense n’ont plus aucun secret pour l’alien, arrive l’inattendu…

La seule chose à laquelle il n’avait pas pensé une seule seconde. L’étonnante ingéniosité des Terriens. Mais qu’est-il arrivé ?

Mon avis : Une histoire amusante, sans plus, qui s’apparente à un remake de « l’arroseur arrosé ». Une certaine originalité dans la construction et un graphisme un peu plus enjoué de Sinnott rendent ce récit plaisant à découvrir.

2/ I Fought the Tyrannosaurus
(?/ Steve Ditko/ Steve Ditko)

Au cours d’un voyage en Afrique, un jeune couple est intrigué par la présence d’une île à priori inexplorée à quelques encablures à peine de la cote. Les indigènes évitent soigneusement le lieu et considèrent celui-ci comme tabou. Voilà un élément supplémentaire qui ne va pas tarder à aiguiser la curiosité des touristes. A peine débarqués, l’endroit semblant vierge de toute présence humaine, une caverne attire leur attention. Ils décident bien entendu de l’explorer.

A l’intérieur le froid est intense, mais leurs efforts ne sont pas vains : un œuf énorme siège au plus profond de la cavité. Persuadés d’avoir fait une trouvaille ils vont se décarcasser pour ramener celui-ci sur le continent.
Sous l’effet de la chaleur l’œuf éclot, et un tyrannosaure en super forme surgit et commence à reconnaître le terrain. Sa croissance est ultra rapide et le bébé devient quelque peu encombrant. Il va falloir faire quelque chose et rapidement.

Le « coupable » de cette bavure va s’offrir un sacré numéro de bravoure.

Il ne reste plus qu’à applaudir le héros !!!

Mon avis : Une honnête prestation de Steve Ditko qui rend cette histoire digeste. Le final à un sacré goût de déjà vu, mais l’ensemble reste homogène et agréable.

3/ I Walk Thru Walls
( ?/ Paul Reinman/ Paul Reinman)

Un ancien repris de justice, un peu bricoleur et surtout chanceux construit par hasard une formidable machine qui permet de transférer la matière. Lui vient alors l’idée d’utiliser sa trouvaille à des fins criminelles.

Jusqu’au jour où un policier astucieux décide de lui tendre un piège. Il arrive d’une manière tout à fait judicieuse à mettre fin aux agissements de ce cambrioleur insaisissable.

Il arrive d’une manière tout à fait judicieuse à mettre fin aux agissements de ce cambrioleur insaisissable.

Mon avis : Bof ! Cette petite histoire sans prétention n’arrive pas à nous captiver ni par sa trame ni par son final. Sur le plan graphique Reinman reste inégal et malgré ses premiers panels intéressants il s’essouffle comme à son habitude très rapidement.

4/ I Travelled Thru Time
( ?/ Bob Forgione/ Bob Forgione)

Un groupe d’espions communistes vient d’être démasqué, jugés ils sont condamnés à la peine capitale. Leur sang froid est tout de même surprenant. L’explication est pourtant simple : un stratagème parfaitement huilé devrait leur permettre d’échapper à leur triste sort. Une attaque de train « à l’ancienne » pour commencer, la suite est un tantinet plus futuriste. Une machine à voyager dans le temps finira le travail et soustraira définitivement les fugitifs à leurs poursuivants.

La seule restriction à ce processus est de taille : pour éviter un chaos temporel le voyageur « prendra place » dans un individu existant à l’époque du transfert. Une intervention du FBI vient contrecarrer le bon déroulement de l’opération. La machine est détruite rapidement un seul des espions a eu le temps de plonger vers le passé, mais est-il vraiment sauvé.

On peut le dire, une explication s’impose…

Mais qui c’est ???

Mon avis : Un récit vraiment très moyen, le graphisme ultra classique de Forgione, n’arrange rien… Et en plus sans un bon dico tu piges pas grand chose...

5/ I Was Trapped in the Tunnel to Nowhere
( ?/ John Forte/ John Forte)

Un ingénieur hyper frimeur accumule les récompenses et les honneurs. Ses constructions sont de véritables chefs d’œuvres. Son ambition l’amène à s’attaquer à un projet invraisemblable : construire un tunnel intercontinental reliant l’Amérique à l’Europe.
Malgré des débuts prometteurs, un événement imprévu va compliquer sensiblement les choses. Le trajet adopté va perturber la quiétude d’étranges créatures peuplant une mystérieuse cité souterraine.

Celles-ci, pour préserver leur « intimité », envisagent de faire sauter et donc d’écrouler le tunnel.
Il est temps de procéder à une évacuation en urgence. Bien entendu l’explication de cet échec a du mal à passer et son histoire de « monstres » dynamiteurs est considérée comme une excuse destinée à camoufler son incapacité à réaliser une telle entreprise.

Mon avis : Histoire qui ne vaut que par le ridicule de ces créatures souterraines qui semblent tout droit issues d’un croisement contre nature entre un crocodile et un bœuf.

A oublier aussi la morale pompeuse des derniers panels. Donc à oublier tout court.

*Brother Ray* · #6 16/11/2006, 11h24

Tales of Suspense (1°) # 6
Novembre 1959

Cover : (Jack Kirby/ George Roussos - Klein)

Pas de traduction VF connue pour ces 5 histoires courtes.

1/ I Hear It Howl in the Swamp!
( ?/ Steve Ditko/ Steve Ditko)

Un vieil Indien (Charley), connaissant parfaitement le marécage rentre chez lui après avoir vérifié ses pièges. Il prend conscience du silence ambiant et de l’absence de toute faune dans ce lieu pourtant « si vivant ». Il y aurait peut être quelque chose de bizarre, n’est ce pas ?

En effet, des eaux obscures émerge un monstre terrifiant, il se met alors à hurler. Le vieil homme effrayé et un peu abasourdi, quitte à grands coups de gaule cet endroit maudit. La créature n’a pas bougé, mais continue à brailler et c’est sans encombre que de retour à la civilisation il raconte son étrange rencontre. Les hurlements confirment ses dires et l’agent gouvernemental en poste demande à voir la créature.

Statique, et bruyante l’énorme créature ne semble pas hostile. La terreur aidant, l’armée est appelée à la rescousse. Les militaires prennent les choses en main et ne font pas dans la dentelle. Sans savoir, ils décrètent que ce monstre est une menace et qu’il faut le détruire sans tarder. Charley se voit contraint d’accompagner la troupe, alors qu’il désapprouve le but même de l’expédition.

Peu de temps la créature resurgit et envoie tout ce beau monde à la flotte. Ah oui, j’oubliais, elle se met à hurler.

Voilà donc la situation telle qu’elle se présente. Le tout est de savoir quel sort va être réservé aux humains désarmés.

Heureusement la créature n’était que le rejeton d’une race d’aliens gigantesques, égaré on ne sait comment dans ces marécages. Ces horribles hurlements n’étaient donc que des pleurs désemparés destinés à attirer l’attention de ses parents. Et oui… Si nous avions su se dit le bidasse… Cette rencontre aurait pu être enrichissante pour nos deux races.

Mon avis : Excellent début, une histoire bien construite et remarquablement mise en image par Steve Ditko. Un final, certes un peu prévisible, mais rafraîchissant à souhait, et j’en redemande.

2/ I Was Captured by the Cyclops!
(?/ Don Heck/ Don Heck)

Un homme d’affaire, regagne son domicile. Dans l’avion, un scientifique un peu allumé lui soumet une théorie fumeuse. L’esprit dominerait tout et l’on pourrait si l’on s’en donnait la peine faire des choses aussi surprenantes que les voyages temporels ou les incarnations diverses. Mmmmouaiis…

De retour chez lui, notre héros lit à son petit garçon pour l’aider à s’endormir une histoire du célébrissime Simbad le marin. Et là, il décide de tester la théorie du vieux savant, sans trop y croire. Pourtant le voilà très rapidement dans la peau de l’aventurier sur son bateau et proche de l’île où séjournent les cyclopes.

Il décide de faire commerce avec l’un d’eux et débarque avec ses hommes, il va essayer d’échanger un troupeau de béliers contre un joyau que possède la redoutable créature. Il pénètre dans la caverne du cyclope et s’aperçoit que la créature mythologique lui a tendu un piège.
Simbad est débrouillard et arrive à faire consommer au géant du vin empoisonné qui va le rendre aveugle. En utilisant à nouveau la ruse et planqué sous le ventre des béliers l’équipage va réussir à fausser compagnie au cyclope. Le joyau convoité va être récupéré au passage par l’aventurier.

Croyant être victime d’un rêve le héros reprend pied dans la réalité, mais une petite surprise l’attend…

Mon avis : Une histoire amusante, gâchée par la prestation à l’arrache de Don Heck et par le bariolage anarchique lors de la mise en couleur. Dommage et pénible à regarder…

3/ The Mutants and Me
(?/ Joe Sinnott/ Joe Sinnott)

Tiens, tiens voilà une histoire qui attire l’attention rien que par son titre. Le sujet effectivement pourrait augurer des perspectives intéressantes pour l’avenir.

Lors d’une conversation Henry essaie de convaincre le rationnel Vincent qu’il existerait des « mutants » ; ces êtres, posséderaient des pouvoirs bien particuliers leur permettant de surclasser l’homo sapiens. On ne soupçonnerait même pas leur existence, car soit ils sont eux-mêmes inconscients de leurs capacités, soit ils évitent de se faire remarquer sous peine de se faire traiter de monstres. Autant le dire tout de suite Vincent n’en croit pas un mot…

Vincent qui est également un industriel concepteur de coffres-forts va se retrouver enfermé à son insu dans son modèle le plus performant. La situation est désespérée quand soudain, le miracle se produit. Par on ne sait quel moyen, Vincent se retrouve hors du coffre à la grande surprise de l’employé d’entretien présent.

Vincent doit se résoudre à l’évidence, Il détient le pouvoir incroyable de passer à travers la matière. Ce qui fait forcement de lui un de ces mutants évoqués récemment par son ami Henry.

Mon avis : Une bonne histoire qui pourrait rentrer dans les ébauches réalisées par Stan Lee pour concevoir son univers mutant, qui démarrera officiellement en 1963 avec les X-Men. La réalisation graphique honnête de Sinnott accompagne un ensemble cohérent. Certains ont vu dans ce personnage de Vincent un « lointain ancêtre » de Kitty Pride, n’exagérons pas…

4/ Who Hides Beneath My Mask?
(?/ Dick Ayers/ Dick Ayers)

Un cambrioleur pas très chanceux, décide d’utiliser un masque « révolutionnaire » pour accomplir un casse pépère, chez un vieux monsieur avare habitant en dessous de chez lui. Hélas le coup échoue lamentablement et le vieux monsieur a le temps de voir les traits disgracieux du voleur.

De retour dans son appartement il est clair que la police ne va tarder à rappliquer. Il est temps d’oter ce masque et reprendre ainsi les traits d’un homme au dessus de tout soupçon.

Il est clair que le sort en a décidé autrement…

Mon avis : le sujet est bon, la réalisation graphique est plus que médiocre. Passons vite sur cette quatrième partie vu que le même thème sera repris quasiment à l’identique par Ditko dans TTA(1°) # 11, c’est vraiment une sacré bonne reprise et je suis sur que le grand Sim Theury sera fier de vous la présenter.

(Je l’ai chroniqué en VF dans « Aberrations et histoires de monstres »)

5/ The Luna Lizards Had Me Trapped!
(?/ Jack Kirby/ Christopher Rule)

La Terre dans un futur proche souffre de la surpopulation donc en 1966 (eh oui, n’oublions pas que nous sommes en 1959) les humains décident de coloniser la Lune. Dès 1970 une communauté va habiter un dôme protecteur correctement oxygéné sous lequel est construit une citée. Tout baigne dans un premier temps, le seul petit souci c’est que la Lune ne semble pas aussi désertique qu’elle le paraît vu que des traces gigantesques sont régulièrement découvertes à proximité des installations humaines.
Ces créatures au vu des empreintes sont certainement des espèces de reptiles gigantesques comme ceux qui peuplaient notre planète il y a des milliers d’années. Ils sont forcément des prédateurs dotés d’une cruauté inimaginable.

Lorsque le dôme vient à se fendiller, malgré la réparation rapide, l’air s’est échappé en masse et il va falloir sortir récupérer des réservoirs de secours. Et bien entendu au plus mauvais moment voilà qu’apparaissent les créatures assoiffées de sang. Elles commencent d’ailleurs à tambouriner sur le dôme avec leurs poings.

Un plan d’urgence est mis au point, pendant qu’un des hommes (champion de course à pied à va attirer la troupe de monstres à ses trousses. Les autres auront peut être le temps de ramener les réserves d’oxygène à l’intérieur du dôme.
Le plan fonctionne à merveille, mais l’appât humain est rapidement encerclé par les reptiles. Ceux-ci se rapprochent sans cesse, la fin est proche. Mais à quelle sauce va-t-il être mangé ???

Rien de tout ça… Les Luniens sont pacifiques et sachant les humains en danger, ils apportaient simplement aux colons les réserves d’oxygène tant désirées. Et comme on ne leur ouvrait pas ils frappaient pour entrer.

Pour retrouver l’intégralité de ce récit : Direction Monsterblog

Mon avis : malgré le final moralisateur un récit excellent et bien maitrisé par le duo Kirby/ Rule et les deux acolytes ne sont pas à leur coup d’essai.

*Brother Ray* · #7 09/02/2007, 09h09

Tales of Suspense (1°) #7
Janvier 1960
Editeur : Marvel Comics

Cover : (Jack Kirby/ George Klein)

Histoires non traduites selon ComicsVF

1/ I Come From The Shadow World
(? / Steve Ditko/ Steve Ditko)

Cette inquiétante créature a fait irruption sur une base atomique Américaine dans un but bien précis. Issue d’une dimension voisine de la notre, cet être intangible vient tester les capacités Terrestres en vue de préparer une invasion de grande envergure.

Sa faculté de modeler son corps à sa guise ainsi que sa facilité de se fondre aux ombres existantes en font un ennemi redoutable. L’armement classique étant bien entendu complètement inefficace, l’humanité ne sait plus à quel saint se vouer.

Casey, un modeste électricien, pense bien avoir trouvé la solution. Il propose donc aux autorités impuissantes de tenter son va-tout. Mais pour cela, il va falloir tendre piège à l’invincible créature. Celle-ci, curieuse, ne tarde pas à se manifester et c’est dans un local bien particulier que va avoir lieu le coup de théatre final.

L’ingénieux Casey a bien compris que l’ennemi naturel de l’ombre est la lumière. Il immerge donc le monstre dans un lieu tellement lumineux que l’ombre n’y a plus sa place, donc forcément…

Mon avis : Que dire de plus, c’est un classique… Une histoire amusante qui fait mouche à tous les coups. Une remarquable réalisation graphique de Ditko où certains ont même vu dans cette créature un (lointain) proto de Spider-Man. En conclusion, excellent début pour cette publication.

2/ I Know The Power Of The Genie
(?/ Don Heck/ Don Heck)

Ce récit part du principe que le pouvoir de l’esprit est sans limite et que seule notre conscience et notre sens du rationnel nous empêchent de profiter de cette puissance infinie.

Nancy est une gamine espiègle qui supporte mal le cadre imposé par ses parents. Elle veut à tout prix prendre sa revanche sur les adultes qu’elle méprise par-dessus tout. Pour cela elle va être aidée par un Génie tout puissant qui va exécuter le moindre de ses caprices.

Après quelques exploits notoires, le pouvoir ultime étant aussi rébarbatif que la discipline quotidienne, Nancy ne demande plus qu’une seule chose : que tout redevienne comme si le génie n’avait jamais existé. Ce dernier vœu sera pris en compte par l’être surnaturel et ces temps magiques seront gommés de la mémoire collective.

Mon avis : Une version presque séduisante du mythe. Habilement racontée et mise en page, Don Heck y réalise un travail plus qu’honnête. On notera un encrage discret et précis, ce dont l’artiste n’est pas obligatoirement coutumier.

3/ My Name Is Robot X
( ?/ Paul Reinman/ Paul Reinman)

En ces temps où les robots sont omniprésents dans la société, un gangster utilise un de ces êtres mécaniques à des fins criminelles A priori ces machines sont programmées pour accomplir tous les désirs de leurs propriétaires.

Le Robot X, n’est pas chanceux et semble souffrir de ce qu’on l’oblige de faire. Son maître, un petit malfrat, l’utilise pour commettre des cambriolages…

Durant tout le récit le robot expose à son maître sa désapprobation. Mais hélas sa programmation ne lui permet pas de faire plus. Au final, au cours d’un nouveau casse, un évènement de taille va se produire. Le robot ne réagit pas aux ordres de son maître et semble refuser d’exécuter les directives du gangster.

Alors, que s’est-il passé ? Une rébellion aussi inespérée que surprenante ? Un problème de programmation ? Et bien, rien de tout ça, juste un oubli. En effet il ne faut pas omettre que ces être mécaniques ont quelquefois besoin d’un peu de lubrifiant pour pouvoir se mouvoir.

Mon avis : Un récit amusant mis en image par le spécialiste incontesté en la matière, j’ai nommé Paul Reinman. Il rend là une copie, sans grand génie certes, mais correcte et parfois imaginative.

4/ I Was Trapped Inside Of The Martian Maze
(?/ Steve Ditko/ Steve Ditko)

La conquête spatiale est en pleine expansion, les liens commerciaux interplanétaires sont devenus des enjeux vitaux. Les Martiens ont décidé qu’ils n’établiront des relations marchandes uniquement avec les races capables de résoudre l’énigme de leur labyrinthe.

Les Terriens vont tenter de relever le challenge. Les plus brillants cerveaux de notre planète vont se frotter sans succès au problème. Cela semble simple a première vue : un gros cube obscur que l’on doit traverser. Le seul souci c’est que l’on n’arrive pas à atteindre la porte de sortie, alors pourquoi ???

Si les cracks ont échoué, le steward du vaisseau spatial ayant conduit la délégation Terrienne sur Mars, va résoudre astucieusement cette énigme.

Un ingénieux tapis roulant dissimulé dans le sol situé près de la sortie, maintenait le visiteur à une distance raisonnable de celle-ci.

Mon avis : Un sans grade arrive, par son astuce, à trouver une solution potable à un problème que les grands scientifiques n’ont pu résoudre. Joliment racontée ce court récit ne s’embarrasse pas de détails superflus. Ditko y semble à l’aise, même si ses dessins paraissent un peu « rapides » sur certains panels.

5/ I Fought The Molten-Man Thing
(?/ Jack Kirby/ Steve Ditko)

Frank Harper un aviateur, suite à un incident aéronautique qui faillit lui coûter la vie, décide de se mettre au vert quelques temps. En effet il se sent désormais incapable de reprendre le manche…

Sur une île paradisiaque au beau milieu du Pacifique, il semble retrouver petit à petit cette confiance qui lui fait cruellement défaut. Jusqu’au jour où suite à une éruption volcanique une créature de lave, tout droit venue du centre de la Terre, se met à arpenter la campagne environnante.

Frank, à lui tout seul, va trouver les ressources nécessaires pour renvoyer cette créature dans son milieu originel. Il va utiliser pour cela une soufflerie géante qui va se charger de dégoûter le monstre des joies du tourisme.

Dopé par cet exploit Frank, quant a lui, va retrouver la force qui lui permet de reprendre les commandes et repartir d’un nouveau pied.

Mon avis : Un peu facile et très classique, ce récit est tout juste sympathique. Ditko y encre Kirby, son style est facilement reconnaissable. Le résultat est mitigé. Sur cette période ont peut regretter Rule qui donnait (à mon avis) une dimension supplémentaire aux graphismes du King.

*Brother Ray* · #8 30/04/2007, 18h19

Tales of Suspense v1 #8
Mars 1960
Editeur : Marvel Comics

Cover : (Jack Kirby/ Dick Ayers)

Selon ComicsVF, aucune de ces histoires n’a fait l’objet d’une traduction Française.

1/ Monstro... The Menace from the Murky Depths!
(? / Jack Kirby/ Dick Ayers)

Petit détour en pleine guerre froide pour cette première histoire. Dans une lointaine nation appartenant au bloc de l’Est une pieuvre gigantesque, au pouvoir dévastateur préoccupant, vient menacer un port stratégique majeur. Les communistes incapables de faire face à une telle menace font appel à un éminent savant océanographe Américain nommé Mark Faraday.

Celui-ci ne peut que constater l’ampleur des dégâts. Il essaiera d’aller approcher l’animal mais cet octopode est un réel fléau.

Il quitte la ville dévastée en promettant que tout rentrera dans l’ordre dans très peu de temps. Et en effet quelques jours plus tard, de retour aux US, les autorités lui apprennent qu’il est devenu un véritable héros. Le monstre marin a disparu et tout est rentré dans l’ordre (???).

Mais quel est donc le secret de Mark faraday. Et bien à mon avis c’est un génie car il a compris plein de choses :
- les Rouges font des essais nucléaires maritimes secrets,
- La pieuvre qui devait être certainement dans les parages a fait le plein de radiations et a grandi démesurément,
- Elle a quitté la zone irradiée pour cette zone portuaire plus saine,
- Le monstre devrait reprendre sa taille originelle sous peu,
- Il regagnera la haute mer dès que les radiations se seront dissipées.
- Cet incident aura certainement des répercutions sur la politique nucléaire stratégique du bloc de l’Est
- etc.

Je vous avais bien dit qu’il était très fort le Faraday. Je passe sur le final moralisateur qui me semble vraiment vu et revu…

2/ The Story of Sammy Snork!
( ? / Bill Everett/ Bill Everett)

Sammy Snork, un braqueur de banque, se retrouve accidentellement embarqué dans une aventure qui va dépasser l’entendement. Mais revenons au commencement : en ce jour, la foule se presse autour de l’attraction du moment. Une salle de projection en forme de vaisseau spatial où l’on peut admirer les tous derniers clichés de la planète Mars. Sammy n’a hélas pas le temps de s’attarder, il a un casse qui l’attend.

Le Hold-up terminé il est pris en chasse par la police et trouve un moyen original d’échapper à la capture. Il décide de s’introduire dans le vaisseau spatial et de prendre place au milieu de la foule. En voilà une bonne cachette se dit-il et pour échapper à la prison que ne ferait-on pas ?

A l’intérieur la surprise est grande. Une fois les portes fermées il s’aperçoit d’une part qu’il est seul, d’autre part qu’il fait une chaleur infernale et pour terminer que l’on ne projette aucune photo dans cet endroit exigu. Il va même tourner de l’œil et à son réveil, quelle surprise !!!

Il se serait trompé de « vaisseau » que cela ne m’étonnerait pas…

3/ I Am the Changing Man!
(? / Steve Ditko/ Steve Ditko)

Un extra Terrestre de la race des Dethans vient sur Terre en vue de préparer une invasion prochaine. Sa mission est simple : créer sur notre monde une profonde discorde de manière à ce qu’une attaque venant de l’extérieur soit décisive. Les Dethans peuvent compter sur leur pouvoir de mimétisme ; en effet ils n’ont aucune peine à prendre la forme de n’importe quel être vivant. En se faisant passer pour les grands dirigeants de ce monde il frôle de réaliser son projet en créant une zizanie sans nom.
C’est sans compter sur la perspicacité des Terriens qui découvrent à temps qu’un envahisseur est parmi eux. Traqué et acculé dans ses derniers retranchements, l’alien va tenter une dernière transformation pour échapper à ses poursuivants.

Il prend alors l’apparence d’un chien qu’il aperçoit par hasard sur une affiche. Hélas il me semble qu’il n’a pas fait le meilleur choix.

4/ The Runaway Planet!
(? / Doug Wildey/ Doug Wildey)

Le professeur Hauptmann est un scientifique dont les théories ne sont plus d’actualité. Considéré comme un looser, il enseigne l’astronomie à un auditoire amusé. Il prétend que l’univers est un espace harmonieux où l’ordre est primordial contrairement à l’idée, désormais généralement admise, où tout ne serait que chaos et hasard. Sa théorie n’est vraiment pas confortée par le fait que l’on vient d’apprendre qu’une énorme planète est sur le point de rentrer en collision avec notre Terre. La panique est générale, seul Hauptmann est sûr que tout va s’arranger.

En effet, la dite planète était en réalité un énorme vaisseau extra Terrestre, qui a rebroussé chemin à proximité de notre atmosphère. Ces êtres étranges n’avaient rien d’hostile, bien au contraire. Ils ont même laissé un message de paix et d’espoir aux Terriens incrédules. Hauptmann avait donc raison. Un juste retour des choses en quelque sorte.

5/ It Walks by Night!
(? / Don Heck/ Don Heck)

Lorsque les premiers robots domestiques se retrouvent être une menace pour l’humanité, les gouvernants décident de les supprimer et d’interdire leur production. Ils promettent d’ailleurs la peine capitale à quiconque reconstruirait de telles machines. Pourtant un homme pense le contraire et va tant bien que mal continuer le développement robotique. Pour cela il doit s’isoler et travailler dans le plus grand secret. C’est pour cela qu’il investit une maison isolée au beau milieu de la campagne Anglaise. Ses travaux interdits sont une réussite. Il teste son engin de nuit à l’abri des regards indiscrets. Enfin c’est ce qu’il croit.

Dénoncé, la police se met en chasse, désintègre le robot et traque son constructeur. Celui-ci acculé au vide, à proximité d’une falaise, préfère se jeter dans le vide que de se retrouver face à la justice. Miraculeusement il sort pratiquement indemme de la chute.

Effectivement, on peut comprendre pourquoi. L’homme était en réalité un robot, rescapé des tristes évènements expliqués plus haut, il trouvait la solitude un peu oppressante et c’est pour cela qu’il a décidé de se créer « un frère ».

NB : Cette histoire est en 2 parties. La fin, ce sera pour la prochaine fois.

Mon avis : un numéro inégal qui, comme souvent dans ce genre de publication, manque d’originalité scénaristique. On regrettera en particulier le final catastrophique du premier récit ainsi que la naïveté consternante du quatrième. Un bon point pour les dessinateurs qui font ce qu’ils peuvent pour combler des lacunes quelquefois bien importantes. Mention spéciale au trio Everett, Kirby, Ditko qui rend une fois de plus une copie impeccable. Concernant Don Heck je regrette encore son encrage lourd et inconstant qui surcharge inutilement ses planches.

*Brother Ray* · #9 05/06/2007, 15h13

Tales of Suspense v1 #9
Mai 1960
Editeur : Marvel Comics

Cover : (Jack Kirby/ Dick Ayers)

1/ I Saw Diablo! The Demon From the Fifth Dimension!
(Stan Lee/ Jack Kirby/ Dick Ayers)
VF : dans Eclipso #53 (Artima – Comics Pocket)

Un aventurier intercepte par hasard une conversation où il est question d’un être étrange qui hanterait les montagnes Mexicaines de la Sierra Madre. Les indigènes terrorisés l’ont d’ailleurs surnommé « El Diablo » et il serait un esprit mauvais incarnation de la colère des dieux. Il n’en faut pas plus pour aiguiser la curiosité de notre voyageur, il décide d’aller vérifier tout cela sur place.

Rapidement le voilà confronté à une créature humanoïde gigantesque dont le corps serait constitué d’une épaisse fumée noire. La communication avec ce monstre est pourtant possible grâce à la télépathie. On apprend notamment : que la créature est d’origine extra terrestre, que son but est de prendre possession de la Terre car sa propre civilisation est menacée d’extinction à cause d’une surpopulation sur sa planète d’origine.

Son corps intangible le rend bien entendu invulnérable aux armes traditionnelles et sa capacité à engloutir les êtres vivants dans sa masse enfumée fait de Diablo une menace certaine.

Que dire de plus ??? Le courageux humain fait alors une audacieuse proposition à l’impitoyable alien. Il lui prouve alors à l’aide de son briquet que pour un humain se débarrasser d’un tel fléau ne pose pas réellement de problème. Voyez par vous-mêmes.

Commentaires :
- Cette histoire a fait l’objet de plusieurs rééditions dont une dans le Strange Tales Annual #1 et une autre dans Monsters on the Prowl # 30.
- On retrouvera un monstre similaire du point de vue morphologique, mais ayant des caractéristiques différentes dans KRAGOOM ! The Creature Who Caught an Astronaut. Récit issu de Journey into Mystery v1 #78 en 1962.

Mon avis : Cette création de Lee et Kirby est une sorte d’archétype du « grand monstre » dans toute sa splendeur. Le scénario habilement mené, fluide et inspiré nous conduit tranquillement vers la surprise finale qui gâche un peu l’ensemble par sa naïveté inquiétante.

2/ The Wrath of Chondu!
( ? / Doug Wildey/ Doug Wildey)
VF : dans Eclipso #53 (Artima – Comics Pocket)

Le pouvoir mental de Chondu, un célèbre mystique, est très controversé. Considéré par certains comme un habile usurpateur, en tous cas, il ne laisse pas indifférent. Il prétend que le pouvoir de l’esprit est bien supérieur à tout ce qui peut bien exister sur cette Terre. Mais si seulement ses détracteurs savaient ce qui s’est passé cette nuit là, ils changeraient à mon avis de position.
Sur une route déserte, Chondu se rend à une conférence qu’il doit tenir dans une ville toute proche, il fait alors une surprenante rencontre. Un criminel en cavale, activement recherché par touts les polices, tentera sous la menace de son arme de lui dérober son véhicule. Chondu ne se démonte pas et propose au braqueur de lui trouver une planque de première classe. Ce dernier refuse « poliment ». Mais c’est sans compter sur l’opiniâtreté de Chondu qui l’enverra, contre toute attente,…

… finir ses jours seul quelque part dans les limbes.

Mon avis : bof, rien d’autre à ajouter. Pas vraiment le top en quelque sorte.

3/ Time on My Hands!
( ? / John Forte/ John Forte)
VF : dans Eclipso #53 (Artima – Comics Pocket)

Un habile magouilleur utilise une machine à voyager dans le temps pour aller rechercher dans le futur des informations susceptibles de pouvoir l’aider à s’enrichir lors de son retour dans le présent. Dès son arrivée dans le futur il se met en chasse d’informations d’archives, collectant avec avidité les résultats des courses hippiques, les relevés boursiers, etc. En peu de temps, il arrive à obtenir tout ce qu’il était venu chercher. Mais lorsqu’il regagne l’emplacement désert où il avait « garé » sa machine, son destin le rattrape et les choses se compliquent sensiblement.
D’une part son merveilleux engin a été « incinéré » car il était déposé à l’emplacement même d’une décharge à ordures futuriste. D’autre part les voyages temporels étant interdits dans ce lointain avenir notre héros sera arrêté et conduit en prison illico presto.
Sic…

Mon avis : sans surprise sur le plan scénaristique, un petit point positif pour l’application de John Forte aux dessins et le coté amusant de la situation finale.

4/ Earth Will Be Destroyed
( ?/ Steve Ditko/ Steve Ditko)
VF : Etranges aventures # 28 (Arédit – Comics Pocket)

Gorgon ce bout d’univers ravagé par des guerres successives est devenu inhospitalier même pour les guerriers qui l’habitent. Un chef de guerre demande alors à ses scientifiques de localiser au plus tôt un monde capable d’abriter leur civilisation. Le choix se porte tout naturellement sur une planète à priori bien adaptée : la Terre. Le fait que notre astre soit habité n’est pas un problème, Gorgon dispose de l’armement suffisant pour en faire facilement sa nouvelle contrée.

Le plan adopté est simple. Tout d’abord l’envoi d’un missile révolutionnaire qui provoquera des explosions en chaîne qui vont déstabiliser les défenses Terrestres. Puis la phase de conquête proprement dite avec des troupes opérant au sol pour finir le travail. Mais avant tout, encore faut-il localiser avec précision cette planète.
C’est hélas une autre affaire, les moyens de détection perfectionnés en place sur Gorgon n’arrivent à rien, la Terre semble partout et nulle part…

Une énigme vous dis-je. D’ailleurs les scientifiques de Gorgon ne sont pas prêts de résoudre ce mystère car un événement totalement imprévu se produira alors.

Mon avis : Un classique qui sera repris maintes et maintes fois par Ditko. Même si l’on connaît à l’avance le dénouement, on appréciera les graphismes soignés et l’imagination du maître sur ce récit attachant malgré tout.

5/ The Return of the Living Robot!
( ?/ Don Heck/ Don Heck)

Suite de l’épisode contenu dans Tales of Suspense #8 : It Walks by Night.

John, le robot décrit dans l’épisode précédent, a survécu à sa chute. Son jugement sur l’humanité va évoluer sensiblement, à partir de maintenant son unique but sera le suivant : se venger en construisant une nouvelle race d’être mécaniques programmés pour détruire les êtres humains. Pour être sûr d’aboutir il veut faire cela en toute légalité et élaborer un plan machiavélique. Il invitera un des ses amis, Cyril Stredford membre influent du parlement Anglais, le séquestrera, prendra son aspect et ira prêcher en son nom la bonne parole à la chambre des communes.

Son aplomb et son argumentation en faveur d’une nouvelle génération de robot ne tarderont pas à faire l’unanimité.

Quand tout à coup le vrai Stredford déboule et dénonce l’usurpateur. S’ensuit une lutte sans merci sur les toits de Westminster. Stredford arrive à projeter son adversaire mécanique dans le vide (encore une fois…) grâce à une arme cachée (remarquablement d’ailleurs) qui jaillit de son torse métallique. Car vous l’aurez compris StredFord était lui aussi un robot.

Mon avis : On est bien content que cette histoire s’arrête enfin. A ce rythme là d’autres rebondissements étaient à prévoir et auraient pu faire l’objet de développements futurs. Vous m’aurez compris si je vous dis que cette histoire sur 2 fois 5 pages semble en fin de compte un peu longuette et que l’on s’ennuie ferme.

*Brother Ray* · #10 11/09/2007, 08h58

Tales of Suspense v1 #10
Juillet 1960
Editeur : Marvel Comics

Cover : (Jack Kirby/ Steve Ditko)

Comics inédit en France selon ComicsVF

1/ I Brought the Mighty Cyclops Back to Life!
(?/ Jack Kirby/ Dick Ayers)

Quelque part en Méditerranée à bord d’un bateau de plaisance, Duncan demande pour la énième fois en mariage la belle Amanda. Et comme toujours celle-ci refuse. Elle juge que Duncan ne lui a toujours pas apporté les preuves suffisantes qui feraient de lui l’époux idéal. Au même moment les conditions météorologiques changent brutalement, un épais brouillard s’installe et la navigation devient alors bien périlleuse. Le bateau s’échoue bien vite sur une île qui étrangement ne figure sur aucune carte.

La brume est tellement dense que les 2 jeunes gens décident de grimper au sommet d’un volcan semblant dominer les environs. Arrivés au sommet, la purée de pois s’étant dissipée, leur attention se porte vers un cratère tout proche où l’incroyable les attend. Une énorme créature semble emprisonnée sous une épaisse couche de glace tapissant le fond de la cavité. Vu son aspect et son œil unique il ne peut s’agir que du mythique Cyclope décrit par Homère dans son « odyssée ».

Duncan armé d’une hache entreprend d’attaquer la glace pour libérer le corps gigantesque. En effet il a hâte de montrer au monde sa découverte et prouver que ce monstre légendaire a réellement existé. Persuadé qu’une telle créature n’a pu survivre aux plusieurs dizaines de siècles de confinement, il met du cœur à la tache. C’est alors que contre toute attente le géant s’anime et se libère de sa prison de glace.

La créature maléfique retrouve ses vieilles habitudes et menace alors les tourtereaux. A la grande surprise d’Amanda, Duncan fait héroïquement front et va s’employer sans compter pour renvoyer le monstre à la place que jamais il n’aurait du quitter. Son héroïsme sera payant vu que en fin de récit Amanda ne pourra résister bien longtemps à la proposition de son cher Duncan.

Mon avis : Faut bien reconnaître que le suspense est un peu léger dans cette première partie. On imagine rapidement le dénouement et de surprise, il n’y en a guère. Les dessins de Kirby ne sont pas des plus géniaux et quelques cases sont, d’après moi, un peu justes pour ne pas dire loupées. Impression mitigée pour cette première histoire.

2/ I Was Trapped in Nightmare Valley
(? / Paul Reinman/ Paul Reinman)

Chasseur, aventurier, explorateur, Frank Savage est un homme d’action. Peu de choses sont susceptibles d’entamer l’intégrité d’un tel individu, et pourtant… Parti à la découverte d’une vallée de sinistre réputation au cœur même de l’Himalaya, celui-ci se retrouvera face à une situation qui marquera à jamais sa carapace.

En effet Frank devra y affronter, dans une ambiance cauchemardesque, une végétation hostile dotée d’une intelligence maléfique. Ces arbustes bien « vivants », d’origine extra terrestre, se reproduisant à l’abri des regards sont désormais prêts à répandre leurs semences de manière à conquérir notre planète.

Ayant frôlé la mort dans des sables mouvants, Frank sera sauvé in extremis par un autochtone ayant bravé ses craintes ancestrales. Les arbres maléfiques seront, quant à eux, détruits par une coulée de lave arrivant, on peut le dire, bien à propos.

Trouvant peu d’explication à un tel concours de circonstances, l’aventurier devra peut être se contenter de l’explication de son sage sauveteur. Celui-ci prétend que la Terre n’a fait que se défendre et a chassé d’elle-même ses envahisseurs uniquement dans un but d’auto défense. Après tout on peut toujours en discuter…

Mon avis : Pas si mal que ça cette deuxième histoire, elle dégage un climat angoissant et en plus bénéficie d’une réjouissante dynamique. Coté graphisme il y a aussi du positif : Reinman ne tombe pas en déliquescence dès la troisième page même si les décors sont un peu aux abonnés absents. Enfin soyons aimables et attribuons donc un bon point à ce récit.

3/Behind My Door Waits... Medusa!

Citation:

Posté par odipus

Les Gorgones sont trois soeurs, Sthéno, Euryalé et la plus fameuse, Méduse, filles de divinités marines. Elles se caractérisent par les serpents qui leur tiennent lieu de chevelure. Seule Méduse est mortelle et meurt décapitée par Persée qui a réussi l'exploit de la tuer sans croiser le regard de la Gorgone qui a le pouvoir de pétrifier celui qu'elle fixe.

Un visiteur vient de pénétrer dans cet étrange magasin d’antiquités. Son regard est immédiatement attiré par une statue au combien réaliste. Intrigué, il s’adresse au propriétaire de la boutique et l’interroge sur l’origine de cette œuvre. Ce dernier, après quelques réticences, se décide à apporter ses explications.

Il prétend avoir été, il y a peu, victime d’un cambrioleur. L’infortuné voleur ayant pris une arrière salle, à la porte richement décorée, pour un coffre fort s’est retrouvé momifié par Médusa emprisonnée à l’intérieur. La fameuse statue vous l’avez compris, c’est lui…

Cette explication fantaisiste ne semble pas si convaincante que cela. Et le visiteur ne peut s’empêcher de mettre en doute la véracité de tels propos. Mais lorsque le propriétaire lui propose d’aller jeter un coup d’œil derrière la fameuse porte, la prudence est de mise.

Le curieux préférant ne prendre aucun risque, il s’avère bien difficile de connaître la vérité sur cette affaire. Et ce ne sont pas les propos énigmatiques de l’antiquaire qui nous aideront à y voir plus clair.

Mon avis : Habilement mené, ce récit qui ne propose pas un dénouement définitif est incontestablement fort réussi. Ditko y est parfait dans son rôle, l’expression des personnages semble y avoir été particulièrement soignée et ses arrières plans sont de toute beauté. Cette courte histoire à elle seule vaut bien une mention spéciale. Il est à noter toutefois que Ditko s’est fortement inspiré de son travail sur « I Dared to Defy Merlin's... Black Magic », paru en 1959 dans Strange Tales v1 #71 pour réaliser le présent récit.
On notera la deuxième référence à l’œuvre de Homère dans la même publication…

4/ I Am The Shaggy Creature
( ?/ Don Heck/ Don Heck)

Victor Phillips est un homme traqué. Ce scientifique génial, mais aussi peu scrupuleux, a jadis utilisé ses talents à des fins criminelles. Toutes les polices sont à ses trousses et sa vie tourne au cauchemar. Pourtant il arrive à trouver refuge dans un cirque. Il sait très bien que ce répit ne le protègera pas durablement. C’est alors que ses talents de généticien vont lui venir en aide dans la réalisation de son plan infaillible.

Victor échafaude alors une manigance particulièrement habile qui devrait lui permettre de semer ses poursuivants une fois pour toutes. C’est en voyant le gorille présenté par le cirque que cette idée à germé. En effet si lui-même pouvait se transformer occasionnellement en gorille en cas de menace, la police n’y verrait certainement que du feu. Une fois son sérum mis au point il n’a guère loisir de tester la potion plus longtemps car les forces de l’ordre sont déjà à proximité.

Il se précipite dans la cage du paisible gorille, s’injecte le produit et prend bien soin de garder à portée une seringue contenant l’antidote afin de redevenir humain une fois que les enquêteurs auront terminé leur boulot. La transformation est immédiate et la supercherie fonctionne à merveille. Un seul petit détail inattendu viendra contrarier ce plan génial. Que peut donc représenter une seringue pour un gorille ? Certainement pas grand-chose, ne croyez-vous pas ?

Mon avis : Une « farce tragique » pour terminer. Même si ce récit est un peu surprenant, à première vue, il fait mouche et atteint donc son but. Amusant et inspiré en tous cas… On remarquera pour la petite histoire que Don Heck a fait des efforts certains, pour rendre son encrage un peu moins dense que d’ordinaire.

*Brother Ray* · #11 15/11/2007, 09h29

VO : Tales of Suspense v1 #11 (09/1960)
Editeur : Marvel Comics

Cover : (Jack Kirby/ Dick Ayers)

Comics inédit en France selon ComicsVF. Aucune de ces quatre histoires ne semble avoir fait l’objet d’une quelconque reprise.

1/ I Created Sporr, The Thing That Could Not Die (7 pages)
(?/ Jack Kirby/ Dick Ayers)

Petit détour en Europe centrale pour cette première histoire. Recherchant la tranquillité absolue, un scientifique décide d’établir son laboratoire de recherche dans un château de sinistre réputation ayant appartenu jadis au terrible Baron Frankenstein. La population locale voit d’un mauvais œil cet événement qui semble être synonyme de menace imminente.

Dès les premiers appareils installés, le chercheur commence ses travaux. Il apporte la touche finale à un curieux dispositif de son invention, capable de faire croître de manière spectaculaire, toute matière vivante. Ses objectifs sont louables, vu qu’il compte ainsi remédier à la famine qui ravage une bonne partie de notre planète. Hélas les autochtones superstitieux, victimes d’une terreur instinctive, veulent mettre un terme à tout cela et entreprennent de chasser l’étranger coûte que coûte.

Sur place le biologiste teste son engin en focalisant son rayon sur une amibe. Les villageois, ne tenant pas compte des avertissements du professeur, embarquent ce dernier et le mettent à l’abri dans la prison la plus proche. L’amibe, quant à elle, continue de croître, de se développer… pour finalement donner naissance à la menace ultime : Sporr !

L’effrayant monstre, sans intelligence propre, s’en prend involontairement au village qui ne tarde pas à devenir un véritable champ de ruines. Les armes classiques étant inopérantes contre un tel phénomène, la population sera contrainte de faire appel, en dernier recours, à son créateur.

Le scientifique désormais libre réussira, malgré le danger, à attirer par un habile subterfuge la créature dans un marais. Après une haletante poursuite celle-ci périra, en fin de récit, dans une fosse remplie de sables mouvants. Ce qui aura bien entendu comme effet immédiat de susciter quelques interrogations chez les protagonistes…

Mon avis : Un classique, une histoire merveilleusement réalisée par ses auteurs. Un must en quelque sorte, même la touche finale moralisatrice de Lee passe bien, c’est dire. On peut ajouter pour finir, que Kirby a certainement du éprouver beaucoup de plaisir à illustrer ce conte car chaque panel semble avoir fait l’objet d’un soin tout particulier.

2/ I Know The Secret Of The Flying Saucer ! (6 pages)
(?/ Steve Ditko / Steve Ditko)

Curieusement le narrateur de cette seconde histoire est un extra Terrestre, plus précisément un Martien. Il nous explique qu’il a été choisi pour participer à une mystérieuse mission d’envergure sur une planète voisine : la Terre.

Vu sous un autre angle, les humains voient débarquer avec étonnement sur leur chère planète une armada de vaisseaux étranges venus de l’espace. Ceux-ci atterrissent aux quatre coins du monde et se contentent de rester immobiles. Par mesure de sécurité, les autorités bouclent et sécurisent les zones d’atterrissage. Incapables d’attribuer un but précis à cette visite, les grands de ce monde décident de dépêcher auprès de ces engins venus d’ailleurs leurs plus brillants scientifiques.

Ceux-ci constatent avec dépit leur incapacité à rentrer en contact avec les occupants. Leurs tentatives d’intrusion sont aussi vouées à l’échec car le blindage entourant les vaisseaux semble à toute épreuve. L’angoisse monte de jours en jours et même les plus incrédules commencent à trouver tout cela bien suspect.

Puis un jour, de manière totalement synchrone, les portes des soucoupes s’ouvrent. Ne voyant rien sortir, les humains décident de prendre la situation en main. Leurs plus grands cerveaux et stratèges investissent les curieux engins et une surprise de taille les attend à l’intérieur provoquant chez ces explorateurs un profond malaise. Est-ce la fermeture brutale des portes dès leur entrée ou la désolation ambiante ? En tout état de cause, il est force de constater que ces soucoupes ressemblent plus à des coquilles vides qu’à des vaisseaux capables de traverser des galaxies. Fort heureusement les portes ne restent pas closes bien longtemps. Les humains, sans se faire prier, ont tout juste de quitter les lieux que les engins décollent simultanément.

De retour sur Mars, notre narrateur Martien se félicite de la réussite totale de la mission. La question est donc de savoir qu’elle était la teneur exacte de cette épopée, plutôt statique au demeurant. La réponse, quant à elle, est juste en dessous dans le spoiler.

Une parfaite infiltration en quelque sorte.

Mon avis : Ingénieuse et pleine de suspense cette courte histoire tient toute ses promesses. La prestation de Ditko y est excellente, ses finitions se passent de tout commentaire. Un ensemble parfaitement équilibré qui ne peut aboutir qu’à une réussite.

3/ The Eyes Of Igor (5 pages)
(?/ Paul Reinman / Paul Reinman)

Igor est sans conteste le maître incontesté de l’hypnose. Son pouvoir est si intense que même ses fidèles coéquipiers n’en croient pas leurs yeux. Spécialisés dans les larcins de toutes sortes, Igor et son gang envisagent de passer à la vitesse supérieure. Leur nouveau plan semble infaillible et se déroulera dans un cinéma très fréquenté : ils vont faire en sorte de projeter un film tout particulier à une audience qui se retrouvera inévitablement sous le charme… des yeux d’Igor, bien entendu. Et ensuite ce sera un jeu d’enfant de récupérer un butin si facilement gagné.

La projection du « faux film » commence et le numéro de l’hypnotiseur ne tarde pas à porter ses fruits. Sur la pellicule, son talent semble même décuplé et la prestation est si parfaitement réussie que Igor et ses comparses admiratifs se retrouvent eux-mêmes dans un état second.

Et c’est bien cela le hic, car la suite ils l’imagineront derrière les barreaux.

Mon avis : une variante de l’arroseur arrosé, amusante certes, mais un peu trop classique à mon goût. Paul Reinman y est bien irrégulier et son travail n’est pas de nature à rehausser ce récit qui manque cruellement de mordant.

4/ I Escaped To Another World (5 pages)
(?/ Don Heck / Don Heck)

Un criminel vient d’être arrêté et condamné aux travaux forcés. Ses récents méfaits et son passé ont fait que sa peine a été fixée à 15 ans de dur labeur. Parallèlement à ses évènements et devant toutes les caméras du monde, le professeur Kermanki est projeté sur le devant de la scène. Ce dernier vient en effet de mettre au point la première machine temporelle opérationnelle.

Dans son lieu de détention, le sinistre individu échafaude un stratagème qui possède toutes les caractéristiques du « plan foireux » par excellence. Il s’évertue donc, dans un premier temps à creuser un tunnel qui lui permettra de sortir du pénitencier. Dans un deuxième temps il localisera le laboratoire du professeur Kermanki. Et enfin dans le troisième temps il obligera ce dernier à l’envoyer une centaine d’années dans le passé.

Arrivé dans son nouvel environnement, le gangster ne tardera pas à retrouver ses chères habitudes et s’évertuera à manigancer de sombres combines. Dès sa première récidive il sera obligé d’utiliser son arme et tuera par inadvertance… son grand père. Ce qui a comme effet immédiat de susciter un petit problème de continuité temporelle. N’est-ce pas ?

Mon avis : Alors celle-là, ce n’est pas la plus réussie du lot. Sans être foncièrement mauvaise, le suspense ne tient pas une minute et on conserve en bouche un sérieux goût de déjà vu. Enfin, tout n’est pas loupé, Don Heck n’est pas trop mal sur le coup et restitue une copie propre et appliquée.

*Brother Ray* · #12 18/02/2008, 08h32

VO : Tales of Suspense v1 #12 (11/1960)
Editeur : Marvel Comics

Cover : (Jack Kirby/ George Klein ou Dick Ayers ?)

1/ Gor-Kill, the Living Demon
( ?/ Jack Kirby / Dick Ayers)

- Retrouvez cette histoire en VF dans Frankenstein #15 (Comics Pocket/ Arédit-Artima) et intitulée « Le démon vivant ».

Une entité cosmique, dérivant dans le cosmos, a choisi notre planète comme ultime destination. Plus exactement une ville côtière d’Europe centrale pourvue d’une importante retenue d’eau dispensée par un barrage tout proche. L’alien se combine alors à l’eau contenue dans le réservoir et donne naissance à une créature conquérante et destructrice que l’on nommera Gor-Kill.

Ce monstre dont le corps liquide, quasiment indestructible, dévastera à plusieurs reprises le village avoisinant, plongera la population dans une indicible terreur.

Entre les attaques on tente bien de reconstruire, mais en vain, seul un dénommé Hans Grubnik ne semble pas vraiment impliqué dans ces évènements.

Ce bon à rien mis à l’écart par la population se la joue tranquille, ce qui lui vaut d’être banni du village. C’est tout de même lui qui percera le secret de Gor-Kill et sera à l’origine de son éradication.

Ce qui ne l’empêchera de payer chèrement le prix de son héroïsme. Pour le sauveur de l’humanité, avouez que la justice repassera.

Mon avis : Un classique, que dire de plus. Gor-Kill fait partie de ces monstres légendaires qui ont contribué à établir les lettres de noblesse du genre. Même si le sujet reste répétitif on appréciera le soin apporté par Kirby et Ayers à la représentation graphique de cette courte histoire, qui n’est à n’en pas douter une de mes favorites.

2/ Those Who Lurk Below!
( ?/ Steve Ditko/ Steve Ditko)

- Retrouvez cette histoire en VF dans Namor #7 (Artima Color Marvel Super Star/ Arédit-Artima) et intitulée « Un monde Souterrain ».

Kragok le gardien, est ce qui se fait de mieux dans ce pénitencier, et quand il a quelqu’un dans le collimateur, il sait faire preuve d’un sadisme à toute épreuve. Manipulations en tous genres, menaces, mauvais traitements, tout y passe. Pierre, en sait quelque chose, persécuté par cet ignoble individu il ne devra son salut qu’à l’intervention inattendue de l’extraordinaire.

Kragok, a décidé de briser définitivement la résistance de Pierre en lui assignant une tache cyclopéenne : déblayer les ruines d’un ancien temple, situé justement dans le sous sol de la prison. Le travail est harassant, lorsque par hasard et à bout d’espoir, Pierre découvre un vieux manuscrit. Celui-ci donnera au malheureux une dernière lueur d’espoir, il raconte comment des extra Terrestres ont élu domicile dans les profondeurs de ce temple et y séjournent encore dans la quiétude et la paix.

Pierre tentera désormais de trouver coûte que coûte le chemin qui le mènera hors de cet enfer. Son espoir fou de rejoindre la cité souterraine lui redonne un surplus d’énergie non négligeable, à la plus grande joie de son écoeurant geôlier.

Ce que Pierre ne sait pas, c’est que Kragok lui-même a posé ce grimoire dans le temple, uniquement dans un but malicieux. C’est alors que le prisonnier tombe par hasard sur la machine ayant permis aux aliens de s’extraire du monde de la surface. Lorsque Kragok s’apercevra de son erreur, il sera trop tard, Pierre est déjà bien loin de son emprise. Et ça, un gardien de la trempe de Kragok ne pourra le tolérer, ayant récupéré les outils adéquats, c’est désormais à son tour de creuser…

Mon avis : Une excellente variante de l’arroseur arrosé. Remarquablement illustrée par Steve Ditko qui retrouve son tracé caractéristique, notamment dans la représentation de ces personnages caricaturaux présents dans ce récit. Un talent à toute épreuve pour une seconde réussite consécutive.

3/ The Monster in My Cellar!
( ?/ Reed Crandall/ Reed Crandall)

- Retrouvez cette histoire en VF dans Captain America #6 (Artima Color Marvel Super Star/ Arédit-Artima) et intitulée « Une bête dans la cave».

Un auteur fantastique se retrouve inexplicablement confronté à la créature imaginaire qu’il vient tout juste de créer pour son prochain récit d’horreur. C’est de sa cave que va surgir un monstre reptilien bien réel, il ne tardera pas à se montrer des plus menaçants envers l’écrivain terrorisé.

La force pure ne pouvant venir à bout de ce phénomène, il faudra bien dénicher une parade. C’est finalement dans son subconscient que l’humain trouvera le salut. A grands coups d’auto persuasion la bête finira par disparaître laissant le malheureux dans un état de perplexité bien légitime.

Mon avis : Du classique, mais aussi de l’efficacité pour ce récit où le vétéran Reed Crandall apporte vraiment beaucoup. La chute n’est pas vraiment une surprise mais on reste malgré tout sur une bonne impression globale.

4/ I Met the Thing on Midnight Island!
( ?/ Don Heck/ Don Heck)

- Retrouvez cette histoire en VF dans Sideral #19 (Comics Pocket/ Arédit-Artima) et intitulée « L’ile de minuit».

Un plaisancier, Rick Jordan, croisant avec son voilier quelque part dans les mers du sud, vient tout juste de récupérer une bouteille jetée à la mer. A l’intérieur de celle-ci, un message dont le contenu se révèle être un appel au secours. En effet un individu serait pris au piège et en danger sur une petite île déserte, appelée Midnight Island.

Jordan part immédiatement sur place et commence à explorer les lieux. A sa grande stupeur il rencontre alors, une créature terrifiante, qui n’a de cesse de le pourchasser. Obligé de quitter la petite île en catastrophe, après avoir repris ses esprits, il est convaincu que ce monstre ne peut être que le sinistre geôlier du malheureux ayant écrit le message.

Tout en multipliant les efforts pour retrouver l’humain prisonnier, Jordan s’apercevra en fin de récit que le naufragé était en réalité le monstre lui-même. Un extra Terrestre échoué malencontreusement sur cette île désolée et qui a tout tenté pour fuir sa triste condition. Ses congénères arriveront à le localiser et viendront même le récupérer en conclusion de récit.

Mon avis : Une histoire vue et revue où l’à priori l’emporte sur la raison. Au final, le héros est toujours désolé de ne pas avoir pu rentrer en contact avec l’étranger qui, à n’en pas douter, aurait certainement beaucoup apporté à la race humaine. Dommage que ce thème revienne aussi fréquemment dans ces courtes histoires de suspense…