La sélection ciné de la semaine : grand écran ou TV, débats sur plein de moovies!

[HiPs!]

Pour ma part, ce n’est pas Oppenheimer qui me réconciliera avec Nolan. Passé une première heure et demi enthousiasmante, rythmée par une musique omniprésente qui participait très efficacement de la tension, l’après Trinity (entre parenthèses, Nolan s’enorgueillit de ne faire appel qu’à des "practical effects“ mais pour l’explosion, un petit coup de pouce numérique n’aurait pas fait de mal visuellement à son pétard mouillé) et la part donnée au «procès» m’ont semblé interminable. Et puis, franchement résumer Trinity, Hiroshima, Nagasaki à un duel de touche-pipi, d’orgueil blessé, me semble un peu fort de café, pour ne pas dire ridicule. Je n’ose pas “indécent“.

Ah, néanmoins, si le sujet de l’édification des premières bombes atomiques et de leurs retombées vous intéresse, je ne saurais trop vous conseiller l’excellente BD “La Bombe“ sorti chez Glénat. C’est palpitant et très bien documenté.

[Fred le mallrat]

L orgueil c est surtout après les bombes...
Sauf l orgueil des inventeurs qui pensent qu ils contrôlerez l arme...
Après trumzn et tout c est l orgueil qu on constate regulierement

Mais sur le coup je trouve que tu résumés un peu vite le film aussi

[HiPs!]

	Citation:			Posté par Fred le mallrat
	L orgueil c est surtout après les bombes... Sauf l orgueil des inventeurs qui pensent qu ils contrôlerez l arme... Après trumzn et tout c est l orgueil qu on constate regulierement Mais sur le coup je trouve que tu résumés un peu vite le film aussi

De là à faire de l’orgueil un twist à la con d'une tragédie humaine ayant coûté la vie à des centaines de milliers de personnes, y a un gouffre.

Je comprends bien que c’est basé sur une biographie de Oppie mais c’est à mon sens l’un des soucis. Une bio telle que celle-ci s’adresse aux spécialistes, au mieux aux amateurs éclairés: tu peux te permettre de te concentrer sur ton sujet sans trop évoquer les conséquences des bombes parce que tu supposes que tes lecteurs sont bien informés sur la question.
Mais les spectateurs? Que vont-ils retenir? Que les bombes atomiques ont été conçus par un scientifique brillant dont le talent aura été empêché par des méchants industriels/politiques pas beaux et que c’est quand même honteux parce qu’il a mis fin à la guerre? C’est un peu simpliste, non? (en plus d’être faux, en tout cas très discutable) Quid des conséquences (ah oui, t’as un plan fugitif d’un visage qui fond et basta)? Quid des habitants de Los Alamos qui ont été expropriés pour la cause? Quid des conséquences à long terme? Quid des activités militantes anti-nuke de Oppie après la guerre? Juste une phrase par ci par là expédiées. Ce qui est un travestissement de la réalité.

-Bon, et ne parlons pas de la place des protagonistes féminins dans les films de Nolan, comme d’hab, c’est une tarte à la crème. Ce ne sont pas des personnages, juste des outils, des véhicules pour faire avancer l’intrigue des hommes, au pire des emmerdeuses. Dans celui-là, c’est le pompon, t’as deux nanas: une alcoolique et une suicidaire dont évidemment les deux caractéristiques principales découlent de trajectoires masculines.

[bardamu]

J'ai pas aimé Barbie, j'ai trouvé ça métaboring...
Le discours asséné sans aucune finesse sur le patriarcat et sur les stéréotypes genrés se font vraiment sans subtilité. Il y aurait pu avoir une construction et des mises en contradiction mais je trouve que l'on reste vraiment dans la réflexion simpliste de la guerre homme/femme. C'est pénible, finalement, ça parle beaucoup pour pas dire grand chose. Parfois gênant, la scène avec la créatrice..."tu peux être ce que tu veux"...pas besoin d'être une poupée ou individu défini par la société et blablabla...
Visuellement, ça fait le job et l'insertion du monde jouet avec le monde personnage humain est une belle réussite.
Je n'ai pas trouvé super bien écrit le film dans structure, je pense notamment à Will Ferrel et la team Mattel qui ne sert strictement à rien, "leur voyage" n'apporte rien, ils sont aussi stéréotypés que leurs figurines, dommage avoir un point de vue humain aurait pu être intéressant mais finalement on ne pourra l'avoir que par la mère et la fille qui va finir elle aussi en robe rose de princesse...elle n'y échappe pas. La victoire des femmes dans le monde Barbie se fait par la séduction uniquement, à défaut de force. Je crois que de nombreuses femmes ont réussi à prendre le pouvoir sans cet atout. Barbie serait sorti en 1950, il aurait été provocateur, là j'ai parfois trouvé le propos has been.
Enfin la réalisatrice se plante dans la comédie musicale, hyper plan plan...Chazelle avec sa scène d'ouverture dans Lalaland offrait une belle redécouverte du genre, ce qui n'est pas le cas ici.
Enfin, prétentieux d'ouvrir quand même son film avec comme ref 2001 l'odyssée de l'espace...et de voir que Barbie est le monolithe qui a libéré de son carcan les petits enfants du joug patriarcal. Elle a sexualisé le jouet poupée enfant certes mais je pense que le travail des femmes pendant la guerre a surtout été un tournant essentiel pour commencer à grande échelle un travail d'équité entre l'homme et la femme.
Il aura fallu attendre 1968 pour avoir la 1ere Barbie afro descendante...Mattel ne s'est pas engagé au début dans le mouvement américain des droits civiques.

[scarletneedle]

Ah bin, j'ai bien aimé Barbie (vu en 2nd) et trouvé Indiana Jones (vu en 1er) assez bof dans mon rattrapage cinéma cet après-midi.
Cela faisait longtemps que je n'avais enchainé 2 films.

Oppenheimer faisant 3 heures, ce sera pour un autre jour.

[rik spoutnik]

De Barbie, j'attends une rencontre au sommet avec Big Jim.

[bukowski]

Putain ! Je viens de regarder FRANCE de Bruno Dumont et je me suis pris un scud dans la gueule !
On y suit le quotidien d'une présentatrice (France) de journal info sur une chaîne en direct et aussi grand reporter de guerre.
Tous les dessous de ces métiers y sont dévoilés et ce n'est pas reluisant. L'"héroïne" et son entourage sont abjects. Tout est bon pour faire de l'audimat.
Certains personnages donnent au film une dimension presque fantastique, comme l'attachée de presse de France qui a l'air sortie de son cerveau pour lui donner ses mauvais penchants ou le salopard de journaliste qui la met plus bas que terre qui ressemble à un ange rédempteur mais n'en est pas un.
Tout est noir dans ce film qui nous met face à nos contradictions. Pourquoi regarde-t-on ces chaînes immondes ? Fabriquons-nous nous même ces monstres qui créent de la fake news à longueur de journée ?
Bruno Dumont livre ici une partition désespérée et désespérante sur notre rapport à l'information. "L'actualité, c'est vous qui la vivez, c'est nous qui en vivons !" Le slogan de Groland n'a jamais été aussi vrai.

[gillesC]

Découvrant cette splendide scène, il se demanda :
David Lynch joue-t-il le rôle de John Ford parce que, comme le souligne Spielberg, il s'agit ici d'Une histoire vraie ? °°

[bukowski]

Ce Dimanche, sur Tf1, j'ai regardé BALLE PERDUE de Guillaume Pierret et j'ai été plutôt agréablement surpris. On est encore capable de pondre de bons polars en France... Par contre, j'apprends qu'il y a un tome 2 et déjà un 3 de prévus... Je suis dubitatif !

Sinon, j'ai découvert un film de 1996 : Killer : A Journal of Murder de Tim Metcalfe.
Le film ressemble à s'y méprendre à un film d'Alan Parker ! C'en est parfois pénible. Malgré tout, c'est un film très intéressant sur la condition des détenus et la peine de mort aux USA.

[gillesC]

C'est fou : même à la télé, même après 5 ou 6 visionnages en 30 ans, Taxi driver se redécouvre encore.

[doop]

Quelques films sympas actuels ou un peu moins récents :
YANNICK est rigolo sur son concept, mais manque d'une fin satisfaisante. (1h07 de film ! )

REALITY est très bon, la réalisatrice installe une ambiance très étrange, limite Lynchienne superbement mise en valeur par la prestation des acteurs et notamment Syndey Sweeney, que je n'avais pas remarqué dans Euphoria pour ses qualités d'actrice. Très intéressant. En revanche, sur son dernier tiers (le film dure 1h20), on revient sur du plus classique !

AGENT STONE prouve une nouvelle fois que si Gal Gadot est très jolie, elle a un niveau d'acting ridiculement négatif. C'est peut-être la pire actrice du moment. Le film ne raconte rien.

BLUE BEETLE... comment dire...c'est même pas mauvais, mais c'est déjà ringard. Un film qui aurait du sortir en 2010 tellement on a déjà tout vu et revu

Mais alors la claque je viens de la prendre en DVD avec UTOYA 22 JUILLET, film norvégien qui date de 3 ou 4 ans et qui raconte la tuerie d'Utoya par Andreas Breivik (? ) mais uniquement du point de vue d'une jeune ado qui ne comprend pas ce qui se passe et court dans la forêt pour se cacher durant une heure trente. Le point fort ? C'EST UN PUTAIN DE PLAN SEQUENCE D'UNE HEURE TRENTE ! Un vrai ! Pas de raccord, la caméra suit vraiment l'ado pendant 90 minutes et ses errements sur l'île, ses rencontres, ses retours, ses choix... Quel tour de force ! Et quel jeu ! Je vous conseille vivement !

[doop]

Quelques films sympas actuels ou un peu moins récents :
YANNICK est rigolo sur son concept, mais manque d'une fin satisfaisante. (1h07 de film ! )

REALITY est très bon, la réalisatrice installe une ambiance très étrange, limite Lynchienne superbement mise en valeur par la prestation des acteurs et notamment Syndey Sweeney, que je n'avais pas remarqué dans Euphoria pour ses qualités d'actrice. Très intéressant. En revanche, sur son dernier tiers (le film dure 1h20), on revient sur du plus classique !

AGENT STONE prouve une nouvelle fois que si Gal Gadot est très jolie, elle a un niveau d'acting ridiculement négatif. C'est peut-être la pire actrice du moment. Le film ne raconte rien.

BLUE BEETLE... comment dire...c'est même pas mauvais, mais c'est déjà ringard. Un film qui aurait du sortir en 2010 tellement on a déjà tout vu et revu

Mais alors la claque je viens de la prendre en DVD avec UTOYA 22 JUILLET, film norvégien qui date de 3 ou 4 ans et qui raconte la tuerie d'Utoya par Andreas Breivik (? ) mais uniquement du point de vue d'une jeune ado qui ne comprend pas ce qui se passe et court dans la forêt pour se cacher durant une heure trente. Le point fort ? C'EST UN PUTAIN DE PLAN SEQUENCE D'UNE HEURE TRENTE ! Un vrai ! Pas de raccord, la caméra suit vraiment l'ado pendant 90 minutes et ses errements sur l'île, ses rencontres, ses retours, ses choix... Quel tour de force ! Et quel jeu ! Je vous conseille vivement !

[mellencamp]

	Citation:			Posté par gillesC
	C'est fou : même à la télé, même après 5 ou 6 visionnages en 30 ans, Taxi driver se redécouvre encore.

Aujourd'hui il aurait une mauvaise note sur Uber pour la propreté de la banquette.

[bukowski]

	Citation:			Posté par gillesC
	C'est fou : même à la télé, même après 5 ou 6 visionnages en 30 ans, Taxi driver se redécouvre encore.

Tiens, ça me fait penser qu'il faut que je regarde The Irishman.

[Fletcher Arrowsmith]

	Citation:			Posté par bukowski
	Putain ! Je viens de regarder FRANCE de Bruno Dumont et je me suis pris un scud dans la gueule ! On y suit le quotidien d'une présentatrice (France) de journal info sur une chaîne en direct et aussi grand reporter de guerre. Tous les dessous de ces métiers y sont dévoilés et ce n'est pas reluisant. L'"héroïne" et son entourage sont abjects. Tout est bon pour faire de l'audimat. Certains personnages donnent au film une dimension presque fantastique, comme l'attachée de presse de France qui a l'air sortie de son cerveau pour lui donner ses mauvais penchants ou le salopard de journaliste qui la met plus bas que terre qui ressemble à un ange rédempteur mais n'en est pas un. Tout est noir dans ce film qui nous met face à nos contradictions. Pourquoi regarde-t-on ces chaînes immondes ? Fabriquons-nous nous même ces monstres qui créent de la fake news à longueur de journée ? Bruno Dumont livre ici une partition désespérée et désespérante sur notre rapport à l'information. "L'actualité, c'est vous qui la vivez, c'est nous qui en vivons !" Le slogan de Groland n'a jamais été aussi vrai.

C'est quand même très démonstratif et surtout très peu subtil. J'ai trouvé que cela passait à côté de son sujet.