Nightwing Year 1

[Rhodey]

[U]Nightwing Year One [/U] se découpe en 6 parties (#101 à 106) et relate les évènements qui ont conduit Dick Grayson à s’émanciper de son rôle de Boy Wonder.
Avant d’entrer dans les détails, on peut remarquer que cet arc est autant Nightwing Y1 que Jason Todd Y1 pour les lecteurs qui n’ont pas suivi Batman depuis 25 ans. Et c’est très intéressant au regard des évènements actuels.

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Au scénario, Chuk Dixon est très à l’aise. Si le pitch de base n’est pas extraordinaire, et brode énormément sur ce que j’ai pu lire dans les TPB Teen Titans où la transformation est survenue, l’ambiance est tout à fait sympa. Les personnalités de Bruce, Dick, Alfred et Jason sont bien marquées. Chacun joue un rôle important même si Dick est au cœur de l’histoire.
Le combat qui amène la séparation est intéressant, de même que le retour à Gotham. Le passage à Metropolis avec Superman qui joue le rôle de « parrain » est moyen, Lois apportant une touche rafraîchissante sur quelques cases. Le passage au cirque est finalement celui qui a le moins d’intérêt, rempli de cliché de ce type de situation où le héros opère un retour aux sources « sur la route ». Finalement, c’est le dernier acte du retour au Gotham qui a le plus de saveur, avec le « test » de Robin qui tourne mal. D’abord, on est un peu surpris de voir la situation échapper à Batman, c’est rare. Ensuite, par la force des choses Nightwing fait équipe avec son successeur, ce qui permet petit à petit de montrer leurs différences, leurs points commun, et de faire passer Grayson définitivement dans l’âge adulte. Enfin, on sait que tout ce finira rien, donc on prend le temps d’apprécier le cabotinage des différents personnages.
Le point le plus sympathique, qui à mon goût a donné le plus d’intérêt à la lecture, ce sont les interactions entre les personnages : Batman – Dick, Nightwing – Robin (Todd), Nightwing – Batgirl et Alfred avec un peu tout le monde. De surcroît, je pense que je n’avais jamais lu un comics avec Barbara Gordon en Batgirl et Jason Todd en Robin, donc l’histoire prend une touche de fraîcheur supplémentaire.

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McDaniel m’a renvoyé directement aux premiers numéros de la série. Clairement, sans être aussi méchant que les commentaires moyens que je lis par ailleurs, je trouve qu’il a mal vieilli. L’orientation très cartoon, de plus en plus dépouillée, que prend son style ne me plaît pas trop. Je le préférais plus sophistiqué, et aussi plus sombre. J’imagine qu’il n’a pas du trop se fouler pour faire ces 6 numéros. Ceci dit, ça aurait pu être bien pire. Déjà, il y a un clin bienvenu d’œil au début de la série, ensuite ça colle à l’esprit « d’époque » beaucoup plus fun que l’univers batmanien actuel. Des plans large un peu plus soigné, un peu plus de détails sur les silhouettes et les personnages en général, n’aurait pas été de trop.

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Au final une histoire très cool. Pas de bouleversements essentiels dans le passé du personnage, pas de découvertes spéciale pour le lecteur de DC assez novice que je suis, mais un sentiment de flashback bien communiqué par l’équipe créative, des répliques et des situations assez funs de Dixon. Au regard du contexte actuel, je pense que ça peut faire une publication intéressante en France. Pour plusieurs raisons : cela fait un bon prologue à une éventuelle publication de la série régulière, ça cadre bien la situation de Grayson (malgré que ça se passe dans le passé) qui est appelé à être un personnage important de Crisis, et idem pour Jason Todd qui revient au premier plan depuis quelques temps. Faute de publication en français, vous pouvez toujours vous rabattre sur le TPB qui sort cet été.

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Quelques informations supplémentaires ici :
[url]http://newsarama.com/forums/showthread.php?s=&threadid=20260[/url]

A partir du #107, la série reprend son cours normal. Dick doit composer avec les conséquences de [spoiler]la mort de Blockbuster, qu’il a laissé assassiner sous ses yeux dans le #93 je crois[/spoiler], chose qu’il n’a pas réglé jusqu’au #100 pour diverses raisons. Désormais, il prend un nouveau départ (sic). Nouveau départ qui s’avère un peu déroutant sur le fond, et assez gnian gnian pour l’instant sur la forme. Mais Phil Hester est de la partie. J’attend d’en lire plus.