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"Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay" se lit très vite et très bien. Un pur roman pour comics fans.
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"Le Club des policiers yiddish" est une petite merveille mélangeant avec brio enquête policière, critique sociale et charge politique fort pertinente sur la destinée du peuple juif et sa confrontation avec l'idéologie conservatrice étatsunienne. Qui plus est, Chabon maîtrise à merveille l'humour aigre-doux et fait montre d'une qualité d'écriture rare. Je te conseille chaudement ce roman, après avoir lu l'histoire de Kavalier & Clay.
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#3
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#4
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c'est moi où ils sont un peu "denses" ses bouquins? en littérature comme en cinéma j'ai tendance à croire que tout peut se dire en un temps court, 300 pages ou 1h30, les formats parfaits. genre Salinger, Philip K Dick ou Lubitsch et Kurosawa période Rashomon.
ça me prendrait un temps infini pour lire les deux bouquins cités au dessus. perso je prends beaucoup de plaisir à la lecture de l'anthologie La fille aux cheveux Etranges de David Foster Wallace. des nouvelles virtuoses au niveau de la langue employée (bon c'est une traduction alors je suis obligé de faire de la conjecture) et puis c'est super attrayant également pour ce qui est de la narration et des idées développées.
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#5
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J'ai lu La Route de McCarthy. Un vrai coup de poing. Si j'ai eu un peu de mal à accrocher au départ avec le style d'écriture, l'absence de chapitres, dès que j'ai trouvé le rythme de croisière tout pris beaucoup plus de sens. J'ai adoré les non-dits, les éléments suggérés par McCarthy et sa manière d'en dire beaucoup avec deux ou trois mots. C'est impressionnant de maîtrise et de finesse. Une grande oeuvre.
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#6
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J'arrive après la bataille mais je me suis aussi fait Crooked Little Vein de Warren Ellis, en deux jours.
A la lecture de la postface on apprend que la première moitié du bouquin a été écrite pour dégoûter son agent qui lui réclamait depuis longtemps un roman. C'est l'effet inverse qui s'est produit, l'agent a adoré et a démarché un éditeur dans la foulée. C'est vrai que l'on sent deux humeurs dans ce roman, la première partie qui n'est qu'une successions de provocations gratuites et la deuxième où il faut en finir avec l'histoire en cours. Ellis utilise le format roman pour ce qu'il est, c'est à dire un des derniers espaces de liberté, permettant des scènes que la bd et le cinéma sont encore frileux à produire. Cependant il est marrant de comparer les réactions à propos de ce roman entre des sites littéraires et d'autres comics. D'un coté on crit au génie alors que du notre on se dit que c'est du bon vieux Warren car on le connaît. En gros on a un peu tout ce qui fait Ellis: les sévices sexuels, un shaman des temps modernes et une certaine apologie de la décadence. A lire par curiosité mais certainement pas le roman de génie comme il est décrit parfois. |
#7
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Boston, 1918. Les soldats sont de retour dans un pays fragilisé, à l'économie vacillante. Tandis que naissent les premières luttes syndicales vite parasitées par des groupes anarchistes, on assiste également à l'avènement des premiers mouvements de défense de la cause noire. Ajoutez à cela, l'épidémie de grippe la plus meurtrière de l'époque moderne et vous obtenez un contexte explosif. C'est dans cette poudrière sociale que nous faisons la connaissance de Danny Coughlin, agent de police chargé d'infiltrer les syndicats et de Luther Laurence, un jeune ouvrier noir. Gravitant autour de ces deux hommes que tout sépare et que le destin va pourtant se charger de réunir, Babe Ruth, star montante du baseball, joue le rôle de fil rouge des différents mouvements de ce roman épique et foisonnant (850 pages en poche). L'aspect le plus fascinant du roman est donc bien ce contexte historique et la majeure partie du livre se focalise sur la lutte acharnée et légitime dont durent faire preuve les policiers pour toucher autre chose qu'un salaire de misère et vivre dans des conditions décentes. Pensez qu'à cette époque, ils doivent payer de leur poche leurs uniformes, leurs armes, qu'aucune heure sup ne leur est payée et que bien évidemment, le droit de grève leur est formellement interdit. Dommage pourtant qu'à trop se consacrer à sa ville fétiche, Lehane laisse un peu de côté ses personnages, qui manquent un peu d'épaisseur et d'originalité ou peinent à s'extirper des ornières obligées de l'évocation historique pour exister par eux-mêmes. Ne boudons pas notre plaisir. Ça se lit très bien et c'est passionnant mais chez Lehane je continue malgré tout à préférer sa série sur son couple de détectives Kenzie et Gennaro plutôt que ses romans isolés (mystic river, Shutter Island ou celui-ci) |
#8
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c'est seulement le deuxième bouquin que je lis aprés un tueur sur la route (que j'avais adoré) et là encore quelle claque...d'une densité incroyable. Ellroy mélange la fiction et la réalité, mélange les styles aussi bien dans le parler que dans la forme des documents, restranscription écrites et orales, si bien que l'on ne sait plus distinguer le vrai du faux...il offre sa relecture de l'Histoire de façon haletante...un vrai travail d'orfèvre. Des personnages passionnants avec la trinité ward Littell, Pete Bondurant et Kemper Boyd. Bref, jubilatoire, à mettre sur sa liste si c'est pas déjà fait. Dernière modification par bardamu ; 14/11/2010 à 20h46. |
#9
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Pour le coup, le reste de sa prod devrait te faire grimper aux rideaux car il te reste le meilleur à lire. Surtout par rapport à "un tueur sur la route" qui est un des plus faibles à mon sens et que l'auteur lui même a plus ou moins renié.
Le meilleur est contenu dans le quatuor de Los Angeles (le dahlia noir, le grand nulle part, LA confidential et white jazz (à lire dans l'ordre)) et dont Clandestin constitue un excellent prologue. Cela étant, tout est à lire chez Ellroy. A l'exception peut-être de "ma part d'ombre", son enquête sur la mort de sa mère, relativement indigeste. |
#10
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c'est noté pour les autres Tu n'évoques pas les 2 restants de la trilogie underworld USA ? Je viens de commencer le bruit et la fureur de W Faulkner. |
#11
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tu recommanderais quoi de Lehane en premier lieu? j'avais failli le prendre celui que tu critiques plus haut, du coup je suis assez content d'avoir un vrai avis sur la question, merci à toi.
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#12
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Comme dit plus haut, ce que je préfère vraiment chez lui ce sont ses romans mettant en scène son couple de détectives Kenzie et Gennaro. Essaye-toi au premier "un dernier verre avant la guerre". Si tout se passe bien, tu devrais te jetter sur les suivants "ténèbres, prenez-moi la main", "sacré", "gone, baby gone" et "prières pour la pluie" dans l'ordre (qui a son importance).
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#13
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Gone baby Gone est donc de Lehane? on parle bien de l'histoire adaptée par Affleck dans son film? si seulement mon débit de lecture était plus important je pourrais te prendre au mot mais en ce moment je suis en cale sèche.
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#14
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Ouais c'est ça. Je regretterai toujours que les K&G ne fussent pas adaptés dans l'ordre pour respecter la progression dramatique de la série. Et avec plus de talent mais c'est un autre débat. Essaye au moins "un dernier verre..." très bon noir.
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#15
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D'une, je supposais que tu allais embrayer sur la suite, mon avis n'avait donc que peu d'intérêt. Secundo, je n'ai pas encore lu le dernier, j'attends sa sortie poche (qui ne devrait pas tarder je pense). Pour l'instant j'aime beaucoup, c'est foisonnant, complexe, labyrinthique, un peu épuisant peut-être. J'y prends un pied moins souverain qu'avec son quatuor. Mais j'attends de lire la conclusion avec impatience.
Ah, j'avais oublié Brown's requiem qui est un noir également très époustouflant et se lit indépendamment du reste. Et puis, il te restera la trilogie Lloyd Hopkins dans le LA des 80's (Lune sanglante (dont avait été tiré un film de merde avec, pourtant, James Woods, Cop), A cause de la nuit, la colline aux suicidés). C'est par ça qu'il a été découvert en France et que j'ai fait connaissance avec lui. On y retrouve toutes ses obsessions. C'est moins ample que ce qui suivra, une oeuvre de jeunesse comme on a coutume de dire, mais également très puissante. Tu vas bien t'éclater avec le Faulkner et sa narration très complexe, pas très éloignée d'un Ellroy d'ailleurs. |
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