Les Inédits Marvel : Marvel Fanfare v.1

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Marvel Fanfare #1/1 : 03/82, pin-up par John Byrne

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Marvel Fanfare #2/2 : 05/82, Annihilation par Roger Mac Kenzie / Trevor Von Eeden / Armando Gil



Une fois de plus, Mr Fantastic a oublié la date de son anniversaire de mariage, mais cette fois il a une bonne raison : il travaille avec acharnement depuis plusieurs jours sur un dispositif pour faire redevenir humain la Chose, un convertisseur cosmique. Comme d’habitude, il ne veut pas en parler à Ben avant mais celui-ci n’est pas dupe. Exténué, il tient quand même à se procurer immédiatement le dernier composant qui lui manque : un cristal uniquement trouvable dans la Zone Négative. Il le récupère, mais évidemment Annihilus en profite pour forcer le passage. Red tout seul ne fait pas le poids contre lui, il n’a qu’une seule solution pour s’en sortir : utiliser son convertisseur pour projeter Annihilus dans le passage vers la Zone Négative, aux dépens bien sûr du cristal qui aurait pu guérir Ben. Epuisé, Red finit par s’endormir et parle de son échec dans son sommeil, des mots que Ben va entendre.

Marvel Fanfare #4/3 : 09/82, Ordeal ! par David Winn et David Michelinie / Michael Golden / Dan Green

Dans un de ses rêves, Tony Stark se retrouve confronté à la personnification de sa fierté (un sorcier), qui menace de passer par l'épée la personnification de sa compassion (une jeune femme). Il en tirera la conclusion qu'il ne doit pas toujours essayer de s'en sortir tout seul et qu'il doit apprendre à accepter que parfois il lui faut demander de l'aide.

Marvel Fanfare #5/1 : 11/82, To Steal The Sorcerer's Soul ! par Chris Claremont / Marshall Rogers / Craig Russell



Le Dr Strange est inquiet, il sent une menace planer sans pouvoir l'identifier... Il a bien sûr raison : en pleine nuit, une petite fille vient tambouriner à sa porte, et quand Strange lui ouvre elle est victime d'une attaque mystique. Strange diagnostique que son aura psychique a disparu : à ces mots, Clea décide aussitôt de sortir vérifier quelque chose, sans en dire davantage. Elle se souvient en effet avoir été victime d'un sort similaire, quand le sorcier Nicodemus avait essayé de s'emparer de ses pouvoirs (Defenders #53/2, Dr Strange n°1). Elle retourne à l'église où elle avait été faite prisonnière et tombe alors dans le piège de Nicodemus. Son plan se déroule à la perfection : pendant que le Dr Strange cherche des indices sur le plan astral, la petite fille obéit à une suggestion post-hypnotique, elle assome Wong et va simplement ouvrir la porte à Nicodemus ! Puis, quand Strange ressent l'attaque dont Clea est victime, il réintègre son corps et se fait aussitôt attaquer par Nicodemus qui parvient à absorber une moitié de ses pouvoirs mystiques. Mais Strange élabore immédiatement un plan : il jette un sort sur la petite fille pour qu'elle délivre un message à Clea, puis entraîne Nicodemus se battre sur le plan astral le temps que Clea se prépare. Un peu plus tard, ils réapparaissent au-dessus du sanctuaire de Strange, et là Clea jette un sort... qui donne à Nicodemus tout le pouvoir de Strange ! Il triomphe... puis tombe en catatonie ! Car Strange avait compris que Nicodemus ne cherchait que le pouvoir, et qu'il n'avait pas la sagesse et la maturité nécessaire à tout sorcier pour maîtriser tout le pouvoir d'un Sorcier Suprême.

Marvel Fanfare #6/1 : 01/83, Switch Witch par Mike Barr / Sandy Plunkett / P. Craig Russell



Cette histoire constitue la troisième apparition de Xandu, un sorcier plutôt loser bien qu'il possède un artifact puissant : le Sceptre de Watoomb ! Il est apparu dans Amazing Spider-Man Annual #2 (récemment publié dans Spider-Man L'intégrale n°3) qui constituait la première rencontre entre Spidey et Dr. Strange, mais cet épisode est en fait la suite de Marvel Team-Up #21, publié dans Spécial Strange n°13. Dans cet épisode, Xandu possédait le corps de Spider-Man et lui faisait attaquer le Dr. Strange pour récupérer le Sceptre. Strange réussit à rétablir la situation en échangeant ses pouvoirs avec ceux de Spidey, puis jette le Spectre dans une autre dimension, mais on apprend surtout la motivation de Xandu : sauver sa fiancée Melinda, plongée accidentalement en catalepsie après une expérience qui a mal tournée. Strange accepte de l'examiner et diagnostique qu'en fait elle est victime d'une mort qui a l'apparence du sommeil... Les deux héros laissent Xandu en larmes sur le corps de son aimée.

Et c'est maintenant qu'on va se rendre compte qu'ils auraient du prendre plus de précautions ! Parce que ça va lui prendre un certain temps, mais Xandu finit par retrouver le Sceptre de Watoomb. Avec lui, il ne peut pas ressusciter Melinda, juste ranimer son corps. Il décide alors de le faire habiter par l'âme d'une autre femme, de préférence une accoutumée aux arts mystiques : le choix de la Sorcière Rouge devenait logique. Et pour se venger de Spider-Man, il envoie le corps de la Sorcière Rouge, qu'il contrôle, capturer Spider-Man et l'amener dans une dimension qu'il gouverne.



Xandu s'apprête à épouser sa Melinda, lorsque l'esprit de celle-ci se manifeste, rappelé du royaume des morts par la réanimation de son corps physique ! Elle l'implore de laisser son corps en paix et de la rejoindre dans l'après-monde, où ils pourront s'aimer toute l'éternité. Mais Xandu pète un plomb et pense qu'elle veut se venger de lui pour l'avoir tuée. Spider-Man en profite pour le mettre KO, et Melinda les aide lui et la Sorcière Rouge à revenir sur Terre. Une fois arrivée, Melinda constate que son esprit a finalement rejoint son propre corps, tout comme pour la Sorcière Rouge. Elle est donc vivante à nouveau, alors que Xandu est poursuivi par le Maître de la Dimension de la Mort qui cherche quelqu'un pour prendre sa place.

La suite de l'histoire de Xandu sera contée dans Marvel Fanfare #20-21, prévus dans cette rubrique pour juin et juillet 2005. Quant à la deuxième histoire de ce numéro de Marvel Fanfare, elle a été publiée en VF, Niglo nous en parlera le mois prochain.

Marvel Fanfare #7/1 : 03/84, With Friends Like These... par Steven Grant / Joe Barney / George Freeman



C'est Hulk qui est au générique de cette histoire, et pourtant l'intérêt se porte plutôt vers les deux vilains qu'il va affronter, le Colosse et Unus l'Intouchable. Le thème traité est celui de l'amitié. Ainsi, si Hulk se comporte toujours comme une grosse brute, quand il dégomme un avion de chasse avec un tronc il vise l'aile et permet au pilote de s'éjecter : chercherait-il inconsciemment à faire ami ami avec les humains ? De même, dans le cirque dont il est le boss, le Colosse se voit reprocher de garder Unus, son meilleur ami, avec lui alors qu'il ne peut rien faire : son champ de force est devenu incontrôlable et bloqué à la puissance maximum. Unus a parfois du mal à respirer et le Colosse doit user de tout son pouvoir pour arriver à le faire manger, si bien que Unus commence à penser que sa fin pourrait être proche. Quand Hulk va débarquer, chacun des deux vilains va tout faire pour protéger l'autre. Le Colosse va avoir deux grosses surprises : il se croit inamovible, mais Hulk va d'abord littéralement arracher le sol autour de ses pieds en le soulevant, puis un peu plus tard un direct de Hulk dans son estomac va se révéler plus puissant que son pouvoir et l'envoyer valser.




De son côté, Unus n'hésite pas à se mettre en danger en utilisant son pouvoir déréglé pour aller aider son pote. Hulk a du mal mais d'un seul coup gigantesque provoque un contre-coup qui assome Unus. Il s'en va en pérorant sur le fait qu'être amis n'avait pas évité la défaite au Colosse et à Unus et que lui n'avait pas besoin d'amis. A son réveil, Unus constate que son champ de force a disparu ! Par contre le Colosse reste dans un état catatonique, maintenant c'est Unus qui va devoir s'occuper de lui. Et quand il part, près du pied d'Unus de petits cailloux se mettent à rouler, indiquant que son champ de force est toujours là.

Le Colosse aura récupéré lors de sa prochaine apparition dans Uncanny X-Men #177-178 (Album X-Men n°10). L'histoire de Unus elle continuera tragiquement dans Spectacular Spider-Man #91, publié dans Nova n°87 qui sera traité par Niglo en avril 2005.

De même, la deuxième histoire de ce Marvel Fanfare a été publiée comme un bouche-trou dans Strange n°228, on en causera donc dans cette rubrique fin 2008

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Marvel Fanfare #8/3 : 05/83, The Bill Sienkiewicz Portfolio





En trois back-stories successives, Gil Kane et Mary Joe Duffy nous proposent une adaptation du "Livre de la Jungle" de Rudyard Kipling. L'histoire n'étant pas ici le plus important, je me contente de vous montrer quelques superbes dessins de Gil Kane encré par P. Craig Russel.

Marvel Fanfare #9/2 : 06/83, Mowgli's Brothers par Gil Kane / Gil Kane / P. Craig Russel





Marvel Fanfare #10/2 : 08/83, How Fear Came par Mary Jo Duffy / Gil Kane / P. Craig Russel





Marvel Fanfare #11/2 : 11/83, Kaa's Hunting par Mary Jo Duffy / Gil Kane / P. Craig Russel







Marvel Fanfare #9/3 : 07/83, The Butch Guice Portfolio





Marvel Fanfare #10/3 : 09/83, The Brent Anderson Portfolio





Marvel Fanfare #11/3 : 11/83, pin-ups

Cloak & Dagger par Terry Austin



Hulk par Jim Shooter et Terry Austin



Man-Thing par Bob Wiacek



Dr. Strange par P. Craig Russell

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Marvel Fanfare #12/2 : Marvel Annfare, par Roger Stern & Ann Nocenti / Al Milgrom / Al Milgrom, 01/84



A cette époque, Marvel lançait encore des évènements qui sur un mois ou deux se répercutaient sur la quasi totalité de leurs publications. Ca pouvait être des cross-overs comme Inferno ou Acts Of Vengeance qui affectaient tout le Marvel Universe, mais aussi des concepts plus délirants comme en ce mois de janvier 1984 avec le « Assistant Editor’s Month », soit le mois des assistants-éditeurs. Le pitch, c’est que l’ensemble des éditeurs part pour la convention de San Diego, laissant pour un mois leurs titres aux mains de leurs assistants, et ceux-ci en profitent pour se lâcher… Le résultat est assez inégal mais il y a quelques perles.





Mon préféré est Spectacular Spider-Man #86, avec comme dessinateur invité surprise, Fred Hembeck et son style… particulier mais on en recausera en décembre.

Marvel Fanfare est une série anthologique bimestrielle, où peuvent donc apparaître tous les héros du Marvel Universe. On a généralement une première histoire de taille normale, une deuxième histoire plus courte, et souvent des pin-ups. Pour ce #12, la première histoire avec la Veuve Noire par George Pérez fait partie d’un arc publié en VF dans Marvel Fanfare n°1. La deuxième histoire nous montre Ann Nocenti, assistant-éditeur de Al Milgrom, à la tête de Marvel Fanfare pour un mois. Elle voit débarquer dans son bureau Roger Stern, scénariste prolifique qui a touché à peu près à tous les persos Marvel, désespéré parce qu’il a fait le déplacement jusqu’au siège de Marvel et qu’il n’y aucun éditeur avec qui discuter de ses plots, ce qui aurait pu lui permettre d’être en avance sur son planning, une chose inédite pour un scénariste Marvel. Ann a une idée pour l’occuper : écrire cette histoire de Captain America qu’il avait promis de faire pour Marvel Fanfare. Et pour lui remonter le moral, elle a un secret : lui faire enfiler la tenue de Captain America ! Roger a du mal à la remplir et tente de trouver l’inspiration mais catastrophe : son bouclier passe par la fenêtre et tombe dans une benne. Quand il descend le récupérer, il tombe sur une bande de loubards en train de tagger le building. Et là le miracle a lieu : il leur sort un speech tellement barbant qu’ils préfèrent réparer leurs dégâts que d’écouter ça. Roger est alors hyper-motivé pour écrire son histoire de Captain America, mais il reçoit un énorme colis de Al Milgrom avec des tas de pages d’Avengers à faire en toute urgence… Lui succède dans le bureau de Ann Bill Mantlo, effondré parce qu’on a refusé son team-up Rocket Raccoon / Valet de Cœur…

Marvel Fanfare #12/3 : The Rick Leonardi Portfolio

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Marvel Fanfare #13/2 : 03/84, Ballad Of The Warriors Three par Alan Zelenetz / Charles Vess / Charles Vess



Les héros de cette histoire sont trois des plus fameux guerriers d’Asgard : Fandral, Hogun et Volstagg, le Trio Palatin en VF. L’histoire de Zelenetz est très classique mais permet surtout à Vess de dessiner Asgard sous toutes ses coutures pour notre plus grand plaisir.
Les trois amis chevauchent dans les forêts d’Asgard et tombent sur la déesse Idunn qui a perdu son mari Bragi, le dieu de la poésie. Or celui-ci doit réciter aux cérémonies de la mi-été et n’a encore rien écrit ! Les trois guerriers se séparent pour le trouver : Fandral va croiser deux Nains, Hogun un Géant des Montagnes, et Volstagg trois Sirènes. Bragi a cherché l’inspiration auprès de tout ce petit monde, et tous l’ont envoyé la trouver au pied de l’Arbre-Monde, le cœur d’Asgard. Fandral, Hogun et Volstagg s’y rejoignent et sauvent Bragi d’un serpent (enfin, Volstagg lui tombe fortuitement dessus). Et là Bragi a l’illumination : il va raconter « la ballade des Trois Guerriers », tout en taisant bien sûr son véritable but. Et quand Odin se déclare impressionné par l’imagination du poète, Bragi lui répond qu’il fait des rimes depuis si longtemps qu’il n’a jamais de problème pour trouver l’inspiration.

Marvel Fanfare #14/2 : 05/84, Against Attilan par Mary-Jo Duffy et Alan Weiss



C'est jour de fête pour les Inhumains : tous se réunissent à Attilan pour le Jour d'Agon en mémoire du père de Flèche Noire. Vif-Argent, qui réside alors ici en tant qu'époux de Crystal, ne loupe pas l'occasion de faire une remarque déplacée sur le peu d'intérêt d'une telle commémoration. Aussi, quand le Spectre Royal est dérobé, fait-il un suspect idéal, surtout que son gardien a été agressé par quelqu'un vêtu de bleu et se déplaçant très vite. Accusé, Pietro se contente de parcourir la cité à grande vitesse pour y dénicher le coupable : Aireo, l'Inhumain volant qui faisait partie de la garde rapprochée de Maximus. Gorgone et Karnak s'excusent alors auprès de Pietro pour l'avoir mal jugé. A noter qu'Aireo s'est visiblement fait bannir d'Attilan puisqu'on le retrouvera plus tard sous le nom d'Airmaster (Skybreaker en VO) comme membre d'un groupe de super-villains, la Force de la Nature, qui a combattu les New Warriors (Spécial Strange n°81-82).

Aireo par Kirby :

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Marvel Fanfare #15/1 : 07/84, That Night... par Barry Windsor-Smith.



Si certaines histoires publiées dans Marvel Fanfare ne sont pas d'une qualité incroyable, on trouve de temps en temps de véritables perles comme ce récit écrit et dessiné par l'excellent Barry Windsor-Smith. Le thème, les farces que fait Johnny Storm à Ben Grimm, est pourtant un grand classique des Fantastiques, mais Windsor-Smith touche vraiment juste et réussit un bel hommage.

Tout commence pendant la nuit : Johnny visite la salle de jeux des FF, où est vraisemblablement rangé tout ce qui doit servir à organiser des fêtes pour Franklin, et fait une véritable razzia : des ballons de baudruche, des pailles découpées en petits morceaux, de la colle, un ressort, des petites voitures, et des cigares piégés. Puis il s'introduit dans la chambre de Ben pendant que ce dernier dort...

Le lendemain matin, à huit heures, le réveil de Ben sonne... et Ben le démolit en voulant l'arrêter. C'est visiblement un réflexe bien conditionné, puisque Ben ouvre aussitôt un placard rempli de réveils neufs et remplace celui qu'il a cassé ! Puis il se rend à la salle de bains, en murmurant des borborygmes incompréhensibles, un papier "Kick me !" fixé au dos de sa robe de chambre et sa couverture nouée à un de ses pieds Et c'est en se brossant les dents qu'un choc le réveille pour de bon : il a... de la barbe !



La première surprise passée, il réalise rapidement que ce ne sont pas des poils qu'il a au menton mais des petits morceaux de pailles... Il déduit aussitôt l'identité du coupable, qui n'est pas dans sa chambre. S'apprêtant à descendre à la cuisine, Ben trouve des patins à roulettes en haut de l'escalier. Il fait semblant de se faire prendre et de tomber... aucune réaction. Et sur la table de la cuisine, il tombe sur le petit déjeûner de Johnny : des pancakes aux myrtilles. Le premier étant délicieux, il décide de tout lui manger pour se venger... et c'est là que tous les pancakes lui sautent à la figure !



Furieux, Ben se lance à la poursuite de Johnny, déboule dans un couloir... jonché de petites voitures, de billes, de skate-boards. Embarqué par son élan, il glisse, traversant des posters de potentiels coupables : Dr. Doom, le Super-Skrull et... Herbie le robot. Finalement, il atterrit au fond d'une pièce remplie de ballons, et là sur des écrans géants apparaît Johnny qui lui crie : "Poisson d'Avril !!"



Mais Ben réalise que quelque chose cloche : il réfléchit un peu et lance à Johnny que le mois de mars faisant 31 jours, on n'est pas le 1er Avril mais la veille !! Réponse de Johnny : "Ah... zut ! Bon ben j'ai rien dit alors..." La nuit suivante, Ben entreprend de se venger : il installe au-dessus de la chambre de Johnny les cinq arrivées d'eau des cinq premiers étages du Baxter Building, avec un déclencheur qui s'activera au moindre bruit quand Johnny se réveillera. Il va ensuite tout simplement attendre que le feu d'artifice commence en se fumant un petit cigare. Et c'est là qu'on se souvient de la première page de l'histoire... 8)


Marvel Fanfare #15/2 : 07/84, Crimson Ash par Roger MacKenzie / Jack Sparling / Akin & Garvey

La deuxième histoire de ce numéro est nettement moins intéressante. Quand il était gosse et avant son accident, Matt Murdock traînait avec une bande de gamins dont une fille, Crimson, qui s'amusait à déclencher des alarmes à incendie. Ca n'avait pas l'air très grave, sauf que ça faisait perdre du temps aux pompiers, et à cause de ça la mère de Crimson périt dans l'incendie de sa maison. Crimson fut placée dans un orphelinat, dont elle s'enfuit après y avoir mis le feu. Des années plus tard, une vague d'incendies criminels frappe New York pendant une grosse vague de chaleur. Daredevil se met à la poursuite du pyromane, et finit par tomber sur Crimson. Il essaie de l'aider, doit secourir des gens coincés par les flammes chez eux, Crimson réalise ses erreurs, l'aide à sauver une petite fille et meurt dans l'incendie. Amen.

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Marvel Fanfare #16/1 : 09/84, Sky-Wolf ! par Marv Wolfman / Dave Cockrum / Joe Sinnott



Wolfman et Cockrum tentent ici leur chance avec un genre un peu délaissé par Marvel : le comics de guerre. Nous sommes en 1940 au large des côtes espagnoles, dans un sous-marin camouflé en étant "collé" sous un chalutier (si si ! n°1). Un marchand d'armes et d'avions, Matt Slade Jr, a envoyé son pilote de fils essayer un prototype qui s'est évidemment écrasé en Boldavie. Les Allemands ont capturé le fiston, son père pour le récupérer a recruté : Skyler Wolf, leader et pilote de test ; Sidney Levine, spécialiste en effets spéciaux à Hollywood ; Jesse Johns, spécialiste de l'évasion. Il leur confie à chacun un super avion à tête de requin et à atterrisage vertical (voir cover).

En Boldavie, les villages sont régulièrement attaqués… par un gigantesque Hitler volant qui balance des boules de feu (si si ! n°2). Nos trois héros réalisent que le Hitler en question est en fait attaché à un dirigeable, qu'ils font exploser. Le général allemand n'apprécie pas et envoie son arme secrète : le Steel Kommando.



Celui-ci fait s'écraser Little John, Levine utilise alors ses effets spéciaux pour transformer son avion en… dragon (si si ! n°3), ce qui surprend suffisamment le Steel Kommando le temps que Sky lui envoie quelques mines. Les deux hommes trouvent ensuite Matt Slade III, mais celui-ci croit à une machination nazie et préfère se tailler avec la fille du général allemand ! La suite dans deux mois.

La deuxième histoire de ce numéro a été traduite dans Marvel Fanfare n°2, Niglo nous en parlera au mois d'avril : Namor par Bill Mantlo et Mike Mignola. Pour vous faire patienter, la pin-up qui est restée inédite. Je me demande d'ailleurs si c'est pas le premier boulot de Mignola pour Marvel comme dessinateur.

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Marvel Fanfare #17/1 : 11/84, Sky-wolf ! par Marv Wolfman / Dave Cockrum / Joe Sinnott



Vous n'en dormez plus , le suspense est insoutenable depuis le résumé de la 1ère partie : mais comment ça finit ! Vos vœux sont enfin exaucés : voici la suite tant attendue...

Sauf que ça casse vraiment pas trois pattes à un canard. Matt Slade Jr tient à partir avec sa fiancée Gretchyn, Little John a survécu à son crash, les Allemands n'insistent pas trop pour retenir les Skywolves : c'est qu'ils ont un atout dans leur manche. Gretchyn joue en effet la comédie et est restée fidèles au Reich. Wolf la démasque, les Allemands lancent alors leur arme secrète : "la montagne qui marche" (si si ! n°4).



Gretchyn parvient à s'évader et à s'emparer d'un des super avions américain. Elle vient le ramener triomphante à son papa général : manque de pot, celui-ci la prend pour un avion ennemi et la fait abattre ! La fin est très classique, Wolf abat le méchant général nazi et les quatres héros acceptent de continuer à faire vivre les Sky-wolves.

Marvel Fanfare #17/2 : 11/84, A Day In The Life… par David Anthony Kraft / Tony Salmons / Tony Salmons



La back-story est également anecdotique. Il s'en passe des choses dans une journée de Hulk ! Il se fait empoisonner par de l'eau radioactive, il se fait tirer dessus par des chasseurs qui un peu plus tard lui sauveront la vie en abattant un arbre, lui permettant de se sortir d'un lac de… goudron où il était tombé, il se pose des questions métaphysiques : les humains sont généralement violents avec lui mais dans le monde animal aussi les animaux se tuent entre eux pour survivre ou se nourrir… Seul le rendu de Hulk par Tony Salmons présente un intérêt.

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Marvel Fanfare #18 : 01/85



La première histoire mettant en scène Captain America par Roger Stern et Frank Miller a été chroniquée par Niglo ici

Marvel Fanfare #18/2 : A Kevin Nowlan Portfolio





Marvel Fanfare #18/3 : A Terry Austin Portfolio

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Marvel Fanfare #19 : 03/85



Dans ce numéro entièrement consacré à Cloak & Dagger, l'intérêt n'est pas spécialement dans le scénario, assez basique : Dagger fait une infidélité à Cloak pour tenter de vivre la vie d'une ado normale en allant danser en boîte, un trafiquant de drogue va tenter de profiter de l'occasion, sans succès bien sûr, et chacun va réaliser qu'il a besoin physiquement de l'autre, Dagger emmagasine de la lumière et Cloak est en manque. La bonne surprise, c'est que l'histoire a été divisée en trois et que chaque partie a été confiée à un dessinateur de talent : Tony Salmons, Rick Leonardi et Kerry Gammill. Et là attention les yeux !!

Chapter One : Such Sweet Sorrow… par Bill Mantlo / Tony Salmons / Tony Salmons




Chapter Two : Dancin' The Night Away ! par Bill Mantlo / Rick Leonardi / Terry Austin





Chapter Three : Dagger's Light par Bill Mantlo / Kerry Gammill / George Freeman





Et une pin-up de Leonardi en bonus !

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Marvel Fanfare #20-21 est un arc en deux parties avec Dr Strange, The Thing et Hulk contre Xandu. Mais les Fantastiques en VF ont un gros retard sur les autres séries, et cette histoire s'intègrera dans la continuité FF en VF... en mai 2008. En attendant voici déjà deux portfolios de Charles Vess et Carl Potts :

Marvel Fanfare #20/2 : 05/85, Vess Pocket Portfolio





Marvel Fanfare #20/3 : 05/85, Pottspourri

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Marvel Fanfare #21 : à venir

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Marvel Fanfare #22 : 09/85, Night Of The Octopus par Ken Steacy & Roger MacKenzie / Ken Steacy / Ken Steacy



Al Milgrom, l'éditeur de Marvel Fanfare, se lâche en laissant carte blanche à Ken Steacy, et pour deux épisodes ! C'est l'occasion de découvrir les dessins spectaculaires et dynamiques de Steacy sur des persos Marvel, vu qu'il n'a pas fait grand chose chez cet éditeur.



Steacy va mettre en scène la première rencontre entre Iron Man et le Dr Octopus. Tout part d'un journaliste, Barger, qui veut faire un sujet à scandale sur la prison de Ryker's Island où plusieurs évasions se sont succédées. Le directeur de la prison organise une visite avec Tony Stark, responsable du système de sécurité de la prison. Barger peut ainsi constater que des cellules sur mesure neutralisent les pouvoirs de Sandman, Grey Gargoyle et Electro. Ainsi que ceux du prisonnier qui en jette le moins mais qui est le plus dangereux : le Dr Octopus. Ses bras mécaniques sont maintenus dans un champ de force qui les protège de son contrôle mental. C'est oublier un second jeu de bras… en adamantium ! Daredevil l'en a privé (dans DD #165), mais comment Stark a-t-il pu les oublier… alors qu'ils sont étudiés par une équipe de scientifiques dans les labos de Stark International ! Octopus est resté en prison pour panser ses blessures, le temps de la liberté est venu ! Il rappelle donc ses bras, ce qui crée une belle panique à Stark International. Stark est aussitôt alerté et coupe court à la visite pour aller se changer.



Les répulseurs d'Iron Man semblent avoir peu d'effet sur l'adamantium des bras. Il s'en tire plus ou moins bien jusqu'à ce que Martinelli lui signale qu'une scientifique est restée coincée dans l'incendie des bâtiments. Le temps d'aller la chercher, les bras peuvent aller retrouver leur propriétaire. Iron Man retourne à Ryker's en sachant ce qui l'attend.



Octopus a bien sûr trouvé utile de libérer ses petits camarades. Et si les hors-d'œuvre sont facilement avalés par Iron Man, il n'en sera pas de même du plat de résistance. Avec une facilité déconcertante, les bras en adamantium d'Octopus déchiquètent l'armure d'Iron Man comme si elle était en carton !



C'est une catastrophe pour Stark : les photographes présents à Ryker's le mitraillent, la presse du lendemain en fait des tonnes, et Stark noie son humiliation dans un verre…



Ken Steacy fait vraiment tout dans ce comics, même un joli paquet de pin-ups !

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Marvel Fanfare #23 : 11/85, From The Ashes par Ken Steacy & Roger MacKenzie / Ken Steacy / Ken Steacy



C'est le drame : après sa défaite humiliante contre le Dr Octopus, Tony Stark s'est remis à boire, et Stark International a carrément du fermer après l'annonce de poursuites judiciaires pour atteinte à la sécurité publique !



Allez, c'est pas si grave ! Déjà, Tony boit… du Canada Dry. Et il a bossé plusieurs jours pour retaper son armure. Avant la revanche, Stark doit d'abord étouffer les velléités de rebellion de son conseil d'administration et essuyer un premier échec au tribunal. Il rend aussi visite à Cherry, la scientifique qui a été blessée dans l'incendie, et l'invite à dîner pour se faire pardonner.



On a droit ensuite à une scène rigolote avec Turk, l'indic looser qui traîne souvent dans Daredevil. Ce dernier commence par l'interroger sur une femme qui pourrait témoigner contre le Kingpin. Puis c'est Iron Man qui veut savoir où se cache Octopus. Dans les deux cas Turk ne lâche rien malgré quelques intimidations physiques. Mais il commet l'erreur de mal parler de Doc Ock qui traînait dans les parages…

Un peu plus tard, Stark a invité Cherry au resto et ils sont interrompus par Octopus en personne : il conseille à Stark de ne plus chercher à le faire retrouver par Iron Man, et kidnappe Cherry dans la foulée.



Après quelques soins, Tony hésite à appeler les Vengeurs à la rescousse, puis décide que c'est son combat. Octopus n'est pas difficile à retrouver : il a pris le contrôle d'une centrale électrique pour faire chanter la ville. Contre Iron Man, il envoie son jeu de bras en adamantium (il porte les classiques sur lui).



Cherry n'est pas là pour jouer les potiches. C'est elle qui a la bonne idée : si on ne peut pas briser ces bras, il faut rompre le contrôle qu'Octopus exerce sur eux. Iron Man tente d'utiliser ses disques réserves d'énergie qu'il porte à la cuisse pour brouiller le signal cybernétique qu'émet le cerveau d'Octopus. Celui-ci l'en empêche, c'est Cherry qui arrive à les fixer sur les bras en adamantium ! Furieux, Octopus envoie violemment Iron Man valdinguer dans l'Hudson River. Son armure est trop endommagée, il va se noyer…



… il se sauve en trafiquant des circuits pour prendre le contrôle des bras en adamantium ! Avec eux, il peut se venger de sa défaite humiliante en arrachant à son tour les quatre bras mécaniques d'Octopus. Les charges contre Stark International sont levées, et c'est le maître d'hôtel qui a le mot de la fin : il demande à Stark qui a réinvité Cherry au resto de ne pas commander la pieuvre cette fois-ci 8)

Un arc à posséder pas pour l'histoire qui est juste sympa mais pour le style original de Ken Steacy. En bonus une deuxième fournée de pin-ups.

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Marvel Fanfare #24/1 : 01/86, The Were-Men Of Lord Raven ! par Doug Moench / Mike Ploog / P. Craig Russell, cover de P. Craig Russell



Weirdworld est une série heroic fantasy créée en 1976 par Doug Moench et Mike Ploog. Sa publication a été assez erratique, vu qu'elle n'a jamais eu son propre titre et qu'elle a donc toujours squatté dans des magazines ou des anthologies. Elle apparaît pour la première fois dans une back-story de 9 pages de Marvel Super Action #1, un mag qui n'a duré qu'un numéro et qui cote la peau des fesses parce qu'y figure une des premières apparitions du Punisher. On continue dans Marvel Premiere #38 d'octobre 77, publié en VF par Aredit dans Thor Le Fils d'Odin n°11. Ca se poursuit dans le mag Marvel Super Special #11-13 en 1979, avec John Buscema aux dessins, là aussi publié en VF par Aredit dans les trois albums Weird World, puis en 81-82 dans le mag Epic Illustrated #9 et #11-13 ( encore publié en VF par Aredit dans Epic n°5-8 ). On en arrive enfin à cet épisode de Marvel Fanfare

Weirdworld est essentiellement peuplé de nains et de monstres. Notre héros s'appelle Tyndall, c'est un elfe atteint d'amnésie, lui et sa compagne Velanna (qu'il a trouvé dans... un oeuf) cherchent à en savoir plus sur eux-mêmes et pourquoi les autres habitants de ce monde les considèrent comme maléfiques. Un bref résumé de leurs aventures est donné sur la première page :



Tyndall et Velanna cherchent l'hospitalité dans un village nain. A la taverne, ils font la connaisance de Mud-Butt, surnommé ainsi parce qu'il se retrouve souvent le cul dans la boue



Les deux elfes l'aident à se défendre d'un client puis sympathisent. Mud-Butt discute et perd la notion du temps, il réalise trop tard que la nuit est tombée et que les Were-Men de Lord Raven ne vont pas tarder à lui tomber dessus, car il a volé quelque chose à Lord Raven... Entendant ça, les nains présents veulent lui faire la peau mais trop tard : les Were-Men sont là !



Mud-Butt et les deux elfes s'enfuient à cheval, ils réussissent à faire tomber les trois Were-Men dans des sables mouvants ! Mais ils se sont approchés du château de Lord Raven, qui en provoquant un éboulement les empêche de repartir ! A suivre...



Sans être exceptionnelle, l'histoire est assez sympa, bien aidée par les beaux dessins de Mike Ploog. En bonus, deux pin-ups de Pat Broderick et John Buscema.





Marvel Fanfare #24/2 : 01/86, Elegy par Chris Claremont / David Ross / Bob Wiacek, back-cover de David Ross

Cette histoire d'inventaire remplit un vide dans l'histoire de Carol Danvers, Binary à l'époque. Tout commence par un grand classique, une partie de poker à l'Hôtel des Avengers Thing y est conduit par Nick Fury, ils retrouvent sur place Beast, Wonder Man et le District Attorney Blake Tower. Deux observateurs attendaient que tout le monde soit arrivé pour se manifester : Carol Danvers et Logan.



C'est la première fois que Carol revient voir les Avengers depuis qu'elle les a enguelés (Avengers Annual #10) pour avoir laissé Marcus l'emmener (Avengers #200). Comme elle l'explique à Jarvis, ses blessures ont guéri, et la carrière de super-héroïne lui manquait. Elle tombe bien, il manque un joueur pour la partie de poker, l'un des Vengeurs est en retard.

Carol décide se présenter aux Vengeurs en révélant son identité civile, puisqu'elle n'est plus Ms. Marvel. On assiste aux retrouvailles entre Logan et Nick Fury, d'après Claremont ils ne se sont pas revus depuis une aventure à Vladivostok juste avant que Fury prenne la tête du SHIELD. Deux heures plus tard, Thing fait la gueule parce qu'il se fait plumer par Carol et Logan (il ne reconnaît d'ailleurs pas Wolverine, peut-être ne l'a-t-il encore jamais rencontré).

Tout d'un coup un grand flash de lumière remplit la pièce ! Les non-Avengers s'inquiètent, Fury sort son arme, mais ce n'est que l'Avenger en retard, le tout nouveau membre Captain Marvel. Carol fait une blague d'un goût douteux sur la possibilité que Mar-Vell, le Captain Marvel kree, ait changé de sexe. Tout le monde la regarde bizarrement jusqu'à ce que Fury réalise qu'elle n'est pas au courant que Mar-Vell est mort d'un cancer !



Complètement choquée, Carol se change en Binary et s'enfuit en faisant un gros trou au plafond et dans le toit ! Tout le monde croyait qu'elle avait perdu ses pouvoirs, seul Logan sait que capturée par les Broods avec les X-Men, elle a été soumise à des expériences en tant qu'hybride kree-humaine pour voir si elle ferait une hôte adéquate pour un embryon brood ; ils obtinrent des résultats imprévus, Carol mutant pour devenir Binary.

Plus tard, Binary s'est rendue sur Titan, où Mentor lui a indiqué l'emplacement de la tombe de Captain Marvel, dans la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Elle regrette de ne pas avoir été là dans ses derniers moments, parce qu'elle l'avait aimé, et parce que, comme elle est une synthèse des meilleurs éléments génétiques humains et krees, elle possédait peut-être en elle les moyens de le sauver.



Encore plus tard, sur Terre, Logan retrouve Carol dans un coin perdu, comme il lui dit il la connaît et il savait où chercher. Elle lui fait alors un aveu douloureux et déchirant : son amitié ne signifie plus rien pour elle, car si elle se souvient bien de leurs aventures passées, des gens qu'elle a connus, elle ne ressent plus rien depuis que Rogue lui a volé ses pouvoirs, son identité, son âme… Xavier lui a rendu la mémoire, mais elle ne sait toujours pas qui elle est, c'est comme si elle était déjà morte, et qu'elle ne s'en était pas encore rendu compte. Mar-Vell a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase : sur sa tombe elle s'est souvenue d'eux… mais elle n'a pas pu pleurer. C'est pourquoi elle va accepter la proposition de Corsair de rejoindre les Starjammers. Sa vie en tant que Carol Danvers est dénuée de sens, autant en commencer une nouvelle en tant que Binary.

C'est dans Uncanny X-Men #174 (Spécial Strange n°46) que Binary annonce aux X-Men qu'elle rejoint les Starjammers. Cette décision avait pu paraître étrange et peu justifiée, cet épisode donne des explications valables qui auraient mérité d'être publiées au bon moment. Claremont joue les bonnes cartes, la prestation de David Ross me paraît plus douteuse, en tout cas c'est pas vraiment ma tasse de thé