Critiques Doop n°52: Oversized anniversary issue : venez fêter ça !

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Critiques Doopiennes semaine 52

JOHN CONSTANTINE, HELLBLAZER : PECHES ORIGINELS.

(Delano/Ridgway-Alcala)

Après le succès du titre HELLBLAZER en librairie, PANINI nous sort une imposante intégrale cartonnée des neufs premiers numéros de la série, datant de 1987. Etrange idée car ces premiers numéros n’ont vraiment rien en commun avec ceux des 100% VERTIGO de CAREY et MANCO, aussi bien au niveau du scénario qu’au niveau du dessin.
Quelle claque que ce recueil !
Je n’avais jamais vraiment accroché au personnage, le run d’AZZARELLO (un des seuls que j’ai lu) m’avait aussi laissé un peu sur ma faim, dans la mesure où il est très obscur en VO pour quelqu’un qui ne maîtrise pas la langue sur le bout des doigts.
Je pensais donc que j’allais pouvoir avoir une bonne idée de ce JOHN CONSTANTINE avec ses premières aventures, et je n’ai pas été déçu, car c’est exactement ce que j’attendais.
Nostalgie quand tu nous tiens.
Car la lecture de ces épisodes m’a fait faire un bond dans le passé, là où les séries VERTIGO tentaient quelque chose de neuf et d’agressif tout en poussant la narration à un niveau très élevé et la provocation comme moyen de dénoncer les choses. J’ai connu mes premiers émois hors super-héros en tombant sur des séries comme SANDMAN par GAIMAN, SWAMP THING par MOORE, et c’est complètement dans le ton de ces séries qui ont lancé le label, comme SHADE THE CHANGING MAN où encore dans une moindre mesure DOOM PATROL.
Au départ, la série se pose définitivement comme un récit d’horreur, nous narrant les aventures d’un sorcier désabusé et sans but dans la vie. Classique me direz vous, c’était sans compter sur le talent exceptionnel de JAIMIE DELANO, qui va utiliser sa bande dessinée pour faire une attaque virulente de l’Angleterre de Thatcher et de tout ce qui ne va pas dans le monde en général. Contrairement à certaines séries plus récentes distribuées aujourd’hui sur le même label, la provocation n’est jamais gratuite ici et tout à un sens. DELANO se moque sans détour de son pays et pointe tous ses défauts à travers de petits récits horrifiques qui en plus tiennent vraiment la route, et nous livre à chaque fois quelque chose de nouveau et d’intéressant. S’il met un peu de temps avant d’atteindre sa vitesse de croisière (le premier épisode étant somme toute assez classique) ; la série prend son essor au bout de trois/quatre
numéros. Dés le quatrième épisode (les battants, critique sans concessions de la société moderne et de ses travers), on comprend tout de suite ce que DELANO veut faire de sa série et comment il va s’y prendre : en utilisant le cynisme total et l’ambiguïté morale de son personnage principal. L’arc qui suit est encore meilleur, car il va nous montrer toute l’étendue de l’intelligence de CONSTANTINE, qui va utiliser son cerveau et son ingéniosité pour résoudre le problème qui lui est posé, et pouvoir ainsi cracher son mépris à la face du monde.
Tout simplement brillant, les épisodes ont en plus une grosse valeur ajoutée ; à savoir les dessin de JOHN RIDGWAY et d’ALFREDO ALCALA, qui , même si certains pourront les trouver un peu vieillots, restituent tout à fait l’ambiance et le ton de la série. Les personnages sont véritablement terrifiants, les démons tout à fait représentatifs de ce que l’on pourrait imaginer, et le storytelling est impeccable. C’est sûr, c’est beaucoup moins flashy que d’autres grands noms du dessin, mais cela convient parfaitement ici. Avec au moins une excellente idée par numéro (le personnage qui se fond dans l’ordinateur ; la bataille entre les différentes personnalités du monstre supporter de CHELSEA et ARSENAL) de l’humour noir à chaque page et une partie graphique peut être pas vraiment clinquante mais totalement dans le ton, c’est un pur petit bijou qui nous est offert ici et qui nous rappelle les premières années du label VERTIGO, là où les scé,naristes poussaient le bouchon toujours un peu plus loin avec de grandes idées derrière. Ca fait du bien, c’est réussi et on attend vraiment la suite, si jamais il doit y en avoir une (je ne sais pas si la suite a été publiée en TPB). On a vraiment envie de voir jusqu’où DELANO peut aller. Un petit mot pour féliciter la traduction absolument impeccable de JEREMY MANESSE.
Si vous êtes nostalgique des toutes premières séries VERTIGO, si vous adorez les bonnes histoires où la provoc n’est jamais gratuite, si vous voulez voir du bon dessin et si vous aimez les Anglais révoltés, foncez sur ce recueil qui ne pourra vous apporter que des satisfactions.
Même si vous n’aimez rien de tout cela, allez y aussi, si vous n’avez jamais rien lu du label VERTIGO avant 1995, vous risquez de recevoir une sacrée grosse claque !

Excellent !
et demi

ESSENTIAL AVENGERS volume 6

(Englehart-Thomas-Conway/Brown-Heck-S.Buscema-Cockrum-Tuska)

contient les épisodes 120 à 140 de AVENGERS, ainsi que GIANT SIZE AVENGERS 1 à 4, CAPTAIN MARVEL #33 et FANTASTIC FOUR #150

Cet ESSENTIAL répond à l’une de mes grandes frustrations de généalogiste sénile, et c’est pour cela qu’il a largement sa place dans cette critique numéro 52. En effet, il y a quelques année, la défunte maison d’édition AREDIT s’était lancée dans la publication de la série AVENGERS, nous gratifiant de jolis revues en couleurs et grand format avant de passer à du petit format noir et blanc. Ce sont quasiment tous les épisodes qui sont compilés dans cet ESSENTIAL. Pourquoi l’acheter si l’on a déjà les épisodes en VF ? Tout simplement, parce qu’à l’époque, AREDIT avait la sale manie de sauter des arcs importants (du genre tous les crossovers) et ne publiait pas les GIANT SIZE, qui ont toute leur importance car extrêmement liés à la série principale. J’avais découvert le personnage de MANTIS et SWORDSMAN en VF et n’avais jamais pu avoir la fin, car AREDIT n’avait allégrement sauté les derniers épisodes concernant le destin de ces deux personnages. J’ai appris aussi qu’il y avait eu une aventure spatiale avec THANOS et les SKRULLS, un crossover avec les FANTASTIC FOUR et ULTRON, bref, finalement une bonne quinzaine d’épisodes qui n’avaient jamais été traduits dans ces fascicules VF et qui pourtant donnent une autre dimension à l’histoire, avec évidemment des relations entre les personnages beaucoup plus développées et moins brutales que dans la VF. On a apprend que notre ami VISION avait craqué un peu pour la jolie MANTIS , on comprend enfin toute la portée de la venue de LA MADONNE CELESTE et par la même occasion on découvre tout un pan de l’histoire de l’univers MARVEL qui avait été occulté par AREDIT (à savoir les origines des KREE et des SKRULLS, race qui n’était pas vraiment guerrière au départ ! ).
Ce sont de très bonnes aventures, qui ont le mérite d’être quasiment toutes scénarisée par un STEVE ENGLEHART, qui même s’il n’et pas au niveau de ce qu’il a pu donner dans la série DOCTOR STRANGE, réussit à rendre son récit passionnant, tout en ménageant des scènes d’action entrecoupées de passages plus « soap ». Ce sont vraiment de bonnes histoires, où l’on découvre toute la complicité entre THOR et IRON MAN ainsi que trois mariages ! Celui de PIETRO et CRYSTAL, celui de WANDA et VISION ainsi que celui de SWORDSMAN et MANTIS. Cela éclaire aussi le mystère autour des différentes versions de KANG (RAMA TUT, IMMORTUS etc…) et c’est donc absolument indispensable pour quiconque s’intéresse un peu à la chronologie MARVEL. Ca tombe bien et j’ai vraiment découvert de nombreuses choses dans ce volume.
Un petit point noir quand même, ce sont les dessins. On commence par du BOB BROWN, pas vraiment très à l’aise sur ce titre encré par un DON HECK envahissant et très lourd, qui gâche une bonne partie de son travail. HECK prend ensuite tout seul les rênes du dessin, et comme c’est un dessinateur que je n’apprécie vraiment pas beaucoup , c’est assez désagréable pour les yeux (d’autant qu’il ne livre pas son meilleur travail, loin de là…). On respire un peu avec des épisodes signés STARLIN ou COCKRUM, voire RICH BUCKLER dans son style très KIRBY-esque et l’on est ravi lorsque SAL BUSCEMA entre en scène pour de nombreux épisodes. ON déchante ensuite lorsque GEORGE TUSKA arrive, encré en plus par VINCE COLLETTA, très lourd lui aussi sur ses pinceaux.
L’intérêt de ce volume est donc forcément au niveau des histoires qu’il nous propose, et sur ce point , c’est vraiment très intéressant.
On va maintenant pouvoir attendre patiemment le volume 7, où un jeune dessinateur va prendre en main le destin graphique de la série : GEORGE PEREZ :woot ::woot ::woot : suivi de près par JOHN BYRNE !!!! On devrait avoir là aussi pas mal de renseignements sur la bataille avec la couronne du serpent et toutes ces histoires qu’AREDIT a troquées…..
Je ne saurais insister sur l’importance de ces ESSENTIAL, qui permettent vraiment de découvrir où de redécouvrir des épisodes importants de l’univers MARVEL. ON s’aperçoit que pas mal de choses, considérées comme rétro, tiennent la route même aujourd’hui, et on apprend à aimer des gens comme ENGLEHART ou CONWAY, trop peu mis en valeur dans les versions Françaises d’alors.

Même si graphiquement il est un peu juste , cet ESSENTIAL porte une fois de plus bien son nom.
et demi

BATMAN : FALSE FACES

(Brian K.Vaughan/Mc Daniel-Burchett-Kolins-Martin)

Vaughan a le vent en poupe depuis un moment, et c’est l’occasion pour DC de ressortir ses premières histoires en tant que scénariste fill-in. On a donc quatre épisodes de BATMAN, deux de WONDER WOMAN et une back-up issue de BATMAN SECRET FILES 1.
Dés sa préface, Vaughan admet que ce ne sont pas ses meilleures histoires, et à la lecture, il est vrai qu’on peut trouver plein de défauts. Beaucoup de récap sur la vie et le personnage de BRUCE, pas mal de raccourcis un peu foireux , mais l’idée générale de la première salve d’histoires est très intéressante. Il s’agit en effet, non pas d’une aventure de BATMAN, mais d’une histoire mettant en scène le fameux MATCHES MALONE, alter ego de BRUCE pour enquêter dans les milieux du crime. ON en apprend donc beaucoup sur ce personnage, et si l’idée est très intéressante, on a quand même quelques petits soucis du côté de l’histoire, BATMAN subissant abruptement un dédoublement de personnalité , puis revenant à la normale après avoir vu le théâtre où ses parents ont été assassinés. Pourtant, c’est loin d’être ridicule, et VAUGHAN montre tout de suite que son point fort est la caractérisation des persos. Le tandem NIGHTWING/BATMAN fonctionne à merveille , avec des dialogues parfois bien sentis (comme cette page entière consacrée aux SOPRANOS) et tout à fait représentatifs des personnages. Le tout est dessiné par un SCOTT Mc DANIEL tout à fait correct. On a donc une approche originale, inédite, de bons dialogues, mais une histoire et un fil rouge un petit peu tiré par les cheveux, comme si le scénariste avait eu un petit peu de mal à mener sa conclusion jusqu’au bout, et comme s’il n’avait pas pensé à toutes les ramifications de son idée de départ. C’est d’un bon niveau néanmoins, et je dois avouer que le personnage de MATCHES MALONE est fort bien amené.
On a ensuite droit à un épisode solo centré sur MAN BAT et plus particulièrement sur le MAD HATTER. C’est apparemment un des premiers épisodes écrits par Vaughan et là aussi, on sent que si cela part sur une bonne idée, c’est un petit peu long, avec de gros placards de dialogues. En revanche, la teneur de cet épisode est largement rehaussée par le joli travail de RICK BURCHETT qui rend une version de MAD HATTER tout à fait intéressante. C’est quand même assez anecdotique.
Suit deux épisodes bouche trous de WONDER WOMAN qui eux reposent sur une très mauvaise idée : WONDER WOMAN (créature née d’une boue mystique) face à CLAYFACE (créature de boue tout court…). L’idée est saugrenue, et le fait de rajouter DONNA TROY au milieu comme sœur jumelle de DIANA n’arrange rien. C’est assez décevant, le résolution de l’intrigue étant elle aussi complètement absurde (DONNA fait tourner les deux comme une centrifugeuse pour séparer les deux boues…) . Cela aurait pu être juste fun, mais le dialogue, très banal, ne rend pas franchement l’absurdité de la situation. Aux dessins, c’est SCOTT KOLINS, absolument pas reconnaissable, avec un style passe partout pas vraiment transcendant.
Ce recueil se termine sur une toute petite histoire dessinée par MARCOS MARTIN mettant en scène un vilain oublié, THE SKELETON. Sympathique, mais là aussi, la tonne de texte est un peu gênante car elle recouvre trop les dessins.
En résumé, une initiative un peu foireuse de DC, car seuls les trois premiers épisodes sont au dessus, le reste n’étant vraiment que très dispensable. Pour les curieux qui voudraient voir les débuts d’un très bon scénariste sur du mainstream.

et demi
J’avoue être un peu déçu par la qualité de l’objet, DC aurait mieux fait de rééditer seulement les trois épisodes de VAUGHAN/Mc DANIEL sur ce coup, car le reste fait totalement bouche trou.

WONDER WOMAN : QUI EST WONDER WOMAN ?

(Heinberg /Dodson)

Enfin la sortie tant attendue de la nouvelle série WONDER WOMAN, scénarisée par ALLAN HEINBERG qui a fait un plutôt bon travail chez MARVEL avec YOUNG AVENGERS et dessinée par le talentueux TERRY DODSON. Sur le papier tout pour convaincre. L’avantage de la VF c’est aussi que tous les épisodes sont concentrées sur un même recueil et qu’on peut donc tout lire à la suite, sans devoir attendre la sortie d’un numéro d’un mois sur l’autre. C’est important car ce run de HEINBERG a souvent été décrié , principalement à cause de ses retards dans les délais. Le fait de lire tout d’un coup permet-il d’être un peu plus objectif ? Pas vraiment.
Autant vous le dire tout de suite, les trois premiers numéros ont provoqué une énorme désillusion, moi qui suis en ce moment en plein travail de généalogiste sur les WONDER WOMAN de PEREZ.
En effet, on se dit que si HEINBERG a du retard, c’est parce qu’il a du essayer de peaufiner son scénario au maximum, d’effectuer des recherches etc…
Il n’en est rien, les trois premiers épisodes sont uniquement constituées de scènes de bagarre qu’un STAN LEE aurait pu « pitcher » en quelques secondes au téléphone de JACK KIRBY. ON voit l’idée de base se dégager, à savoir rendre WONDER WOMAN un peu plus humaine, et on se dit que c’est certainement une bonne idée. Le fait de lui donner un travail en tant que DIANA PRINCE, avec un casting de seconds rôles assez réussi (SARGE STEEL et NEMESIS) est bon aussi, mais tout le reste est très foireux. D’abord on commence avec DONNA TROY, qui ouvre le premier numéro en tant que WONDER WOMAN, et on se dit que cette dernière va certainement avoir un rôle important. Que nenni , elle agit seulement en tant qu’otage idéel, comme WONDER GIRL quelques pages plus tard. Rien d’intéressant à raconter sur ces deux héroïnes , qui auraient largement mérité une meilleur exposition et une meilleure implication dans la série.
HEINBERG essaye ensuite de raccrocher la mythologie et la continuité de WONDER WOMAN pour arriver à ses fins, et cela donne plutôt un catalogue de vilains qui apparaissent sans aucune justification. De la même manière, le méchant principal n’est pas beaucoup crédible et on sent bien que HEINBERG a essayé de calquer des situations les unes sur les autres pour coller a son idée de départ sans avoir pensé aux ramifications que cela pouvait impliquer. C’est donc un joyeux foutoir, où il ne se passe quasiment rien sur les 60 premières pages. Arrive ensuite l’épisode 4 et l’annual, où l’intrigue prend un peu plus d’épaisseur, mais encore une fois, la situation de départ semble tellement superficielle que du coup, le dénouement perd toute sa saveur. Pour conclure on a droit à…une énième scène de baston, qui finit d’implanter non plus WONDER WOMAN mais DIANA PRINCE dans l’univers DC. A mon sens, cette introduction est trop faible pour ne pas disparaître rapidement.
A mon sens , c’est une bonne idée et un bon point de départ, mais terriblement mal exécutée. Les dialogues sont eux aussi sans saveur, ce qui fait qu’au niveau de l’écriture, c’est avec du recul assez médiocre.
Le point fort de cette série, c’est vous l’avez bien évidemment compris, les dessins de TERRY DODSON, qui s’en donne à cœur joie quand il s’agit de représenter les héroïnes pulpeuses. C’est extrêmement joli mais l’accumulation de scènes de bagarre est gênante, même pour lui car en plus il faut faire des combats avec un personnage de 10 mètres de haut, ce qui n’est jamais facile à représenter. Un reproche aussi, DIANA et DONNA sont totalement identiques. J’aurais préféré qu’on puisse les distinguer un petit peu….mais comme elles sont à croquer…on va dire que ça ira…
Pour finir , on a droit à une petite partie totalement anecdotique dessinée par GARY FRANK, qui a beaucoup de mal avec les expressions faciales…. Très dispensable.
Voici donc une revue qui ne doit son salut ici qu’à son dessinateur, c’est dommage, parce que l’idée de départ est assez nouvelle pour pouvoir promettre de bons épisodes dans la longueur, mais l’exécution et l’enrobage avec HERCULE, CIRCE et compagnie est totalement raté. Le pitch est bon, les dessins aussi, mais tout le reste est largement au dessous.

juste pour les dessins de DODSON ; mais le scénario vaut beaucoup moins…..

ESSENTIAL DOCTOR STRANGE volume 3

(Englehart-Wolfman-Starlin-Stern / Brunner-Colan-Nebres-Sutton)

Je tenais absolument à finir cet ESSENTIAL pour les critiques 52, car il m’a fait découvrir un fait très important : STEVE ENGLEHART est un excellent scénariste, peut être trop sous estimé. En effet, c’est lui qui préside à la destinée de DOCTOR STRANGE dés le début de sa propre série, et c’est un festival digne des plus grands moments de délire de GERBER.
Etait-il sous l’emprise de drogue lors de l’écriture de cette série : certainement, car o, commence avec une histoire absolument délirante concernant un mystérieux personnage, DAGUE D’ARGENT et le téléportation de STRANGE sur le monde d’ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, avec une chenille qui fume la chicha !
C’est quand même franchement osé, et cela va durer pendant cinq épisodes, dessinées par le formidable FRANK BRUNNER qui laisse exploser tout son talent graphique ! C’est absolument sublime, et cela continue avec l’arc suivant, où BRUNNER laisse sa place au non moins magistral GENE COLAN , à qui le noir et blanc va si bien pour une longue saga avec DORMAMMU, UMAR,un lapin géant et des sosies du président NIXON!
Mais la série n’est pas que constituée d’arcs empilés les uns à la suite des autres, elle va aussi pointer en fil rouge la relation entre STRANGE et CLEA , les deux seuls protagonistes réguliers de la série. ENGLEHART va jouer sur un point sensible : on ne peut pas être sorcier suprême et amoureux, et il va donc faire se dégrader les sentiments de CLEA envers STRANGE, d’autant plus de la terre est détruite, puis recrée à l’identique par ETERNITE ! Seul STRANGE est au courant de ce qui s’est passé et cela l’affecte beaucoup. Il l’avouera à CLEA qui a du mal à comprendre qu’elle est morte puis ressuscitée par des pouvoirs qui la dépassent un peu !
Après un crossover pas franchement réussi et un peu longuet avec DRACULA,
on part pour un voyage à travers le temps, lorsque STRANGE montre à CLEA les différents évènements qui ont conduit à la création et à la grandeur des ETATS UNIS. ON y rencontrera entre autres FRANCIS BACON et surtout BENJAMIN FRANKLIN, avec qui CLEA va avoir une relation amoureuse. Oui, vous avez bien lu, CLEA se tape BENJAMIN FRANKLIN car STRANGE la délaisse trop à son goût ! C’est osé, tellement osé qu’à mon avis les éditeurs de MARVEL ont dû dire stop à ENGLEHART, qui laisse donc sa place en plein milieu de sa saga à MARV WOLFMAN qui va ramener le récit sur des rails plus traditionnelles et finir poussivement l’histoire en faisant apparaître un méchant pas franchement réussi de son chapeau. C’est dommage, on aurait bien aimé voir jusqu’où les délires de ENGLEHART auraient pu emmener notre docteur.
S’ensuit une période de trouble au niveau du scénario, WOLFMAN laissant très vite sa place à JIM STARLIN, qui au bout d’une saga pas terriblement géniale va passer le relais à ROGER STERN, qui va relancer la série.
En attendant, graphiquement, cela tient toujours aussi bien la route puisque COLAN est remplacé par RUDY NEBRES ou P.CRAIG RUSSEL. Seul AL MILGROM viendra un peu ternir le tableau, amis comme il est encré par NEBRES, ça va !
C’est vrai que cette dernière partie, baptisée CREATOR CHRONICLES, m’a un peu déçu, mais un joli travail final de TOM SUTTON.
Bref, on a quand même de sacrés lascars sur la partie graphique, là, et comme le scénario tient plutôt bien la route, c’est un excellent essential encore une fois. Il me tarde de voir le numéro 4 dans les bacs….
Je conseille à tout le monde de lire la chronique des DOCTOR STRANGE dans la rubrique rétro narrée par l’excellent et trop rare en ce moment XXL !!!!!



On continue avec une petite revue VF

MARVEL HEROES 5

Vilaine, vilaine COVER de GARY FRANK.

Qui contient :

MIGHTY AVENGERS #5 :
(Bendis/ Cho)
Après un premier numéro prometteur, BENDIS s’est laissé aller à ses travers, à savoir des épisodes où il ne se passe rien et où les personnages usent et abusent de bulles de pensées, ce qui est une bonne idée au départ, mais devient à la longue totalement inutile et injustifié. ON se croirait vraiment dans un épisode de DRAGONBALL Z, où les combats durent et durent et durent jusqu’à épuisement du lecteur. C’est un peu pareil ici, mais comme on se rapproche de la conclusion, les choses commencent à avancer. ARES prouve qu’il sait faire autre chose que bourriner, mais ce n’est pas vraiment une surprise non plus. On attend donc la conclusion. CHO aux dessins me convient tout à fait, sans être exceptionnel, c’est très agréable à l’œil…


INCREDIBLE HULK #106
(Pak / Frank)
Nouvelle série dans MARVEL HEROES, qui est censé nous raconter les déboires de HULK. Sauf que voilà, il est dans l’espace et forcément il n’apparaît pas dans cet épisode, qui donne un coup de projecteur à MISS HULK et à LEONARD SAMSON, ainsi qu’au petit génie qui a pris HULK en amitié… C’est plutôt un épisode introductif, on sent bien qu’il va poser les bases de la série pour les prochains numéros et c’est assez convaincant. Un peu court néanmoins. Il ne se passe à priori pas grand chose, mais les dessins de GARY FRANK sont assez bons, même si je trouve qu’au fil des années, son style devient de moins en moins attractif. C’est peut être la couleur, l’encrage , amis je trouve qu’il y a du DAVE FINCH dans les traits de FRANK, et ce n’est pas vraiment pour me plaire. Il a perdu un peu de son style assez rond et doux. Les expressions des visages (la colère par exemple) sont aussi à revoir…. Bien mais sans plus non plus.


NEW AVENGERS : ILLUMINATI
(Bendis-Reed / Cheung)

Enfin un bon épisode des ILUMINATIU, série qui enchaînait déception sur déception depuis le début. D’abord on retrouve un scène d’introduction absolument inutile mais assez rigolote. BENDIS joue sur son point fort ici et quand il n’essaye pas de révolutionner l’univers MARVEL, il utilise juste ses dialogues pour raconter une anecdote amusante et c’est ce qui fonctionne le mieux. On se focalise sur MARVEL BOY, de retour depuis quelques temps dans le giron des éditeurs MARVEL (voir RUNAWAYS / YOUNG AVENGERS) et l’histoire est réussie, BENDIS s’intéressant enfin aux ILLUMINATIS et nous dévoilant plus de choses sur eux. Les dessins de CHEUNG sont complètement à la hauteur cette fois ci, c’est une nette amélioration ! Après, c’est toujours pas révolutionnaire, mais cela se suit plutôt bien .


OMEGA FLIGHT
(Oeming / Kolins)

Fin de cette mini série qui est à mon sens un désastre total : des dessins qui font mal aux yeux, un scénario inexistant et une caractérisation des personnages totalement absente ou confuse.
En gros, on a eu droit à une scène de bagarre pendant cinq épisodes et la création d’une équipe qui ne tient absolument pas la route. C’est bien évidemment la faute de MIKE OEMING, qui aurait mieux fait de s’abstenir sur ce coup là, car un jour après avoir lu l’épisode, je ne me rappelle même plus de ce qui se passe. Le pire, c’est que la fin nous promet une suite.
KOLINS livre lui son travail le moins agréable, dans un style qui aurait pu être ma foi intéressant, mais qui fait plus mal aux yeux qu’autre chose. A oublier vite fait.
et demi

Au global un magazine qui ne souffre absolument pas de l’absence de AVENGERS INITIATIVE , et on est heureux de voir OMEGA FLIGHT laisser la place à HULK. Peut être le meilleur depuis le début (à part peut être le premier numéro).

CAPTAIN AMERICA : LA LEGENDE VIVANTE

(Roger Stern / John Byrne / Joe Rubinstein)

J’avais lu ces épisodes dans les versions AREDIT et j’en avais gardé plutôt un très bon souvenir. A l’occasion, je m’étais dit que prendre cette édition ne serait pas une mauvaise chose, histoire de voir si cela avait un peu vieilli.
Même si je dois avouer que je n’ai pas vraiment retrouvé l’enthousiasme d’antan, ces épisodes sont quand même d’une assez bonne qualité. Il faut dire que ce n’est jamais facile de faire quelques chose de très fort avec CAPTAIN AMERICA qui n’ait déjà été fait par le trop sous estimé STEVE ENGLEHART à l’époque. Redonne rune lisibilité au perso, une nouvelle direction, de nouveaux amis, tel est le but. Et on revient finalement au comics de super héros de base, avec CAPTAIN qui combat des méchants. Plus de critique ou de vision de l’Amérique différente, plus d’homme en désaccord avec ses dirigeants, on revient sur de la baston avec des hommes en costume, un point c’est tout.
Vous allez me dire, et l’épisode où CAPTAIN est incité à devenir président des U.S.A ?
A la relecture, c’est peut être l’histoire la plus guimauve du recueil, ou finalement pas grand chose ne se passe, et où on ne trouve pas de réflexion derrière.
D’un autre côté, cela paraît logique, si on veut attirer de nouveaux lecteurs, de faire partir le personnage dans cette direction, et il faut reconnaître qu’en tant que comics de super héros, c’est excellemment réussi. Le premier arc est peut être un peu faiblard, avec MACHINESMITH et L’HOMME DRAGON, CAPTAIN se retrouvant ballotté au gré des évènements et des vilains sans qu’il y ait trop de cohérence.
ON passe sur l’épisode CAPTAIN AMERICA PRESIDENT ? déjà évoqué, et on arrive sur les deux arcs les plus intéressants de ce bouquin, à savoir celui avec MISTER HYDE et BATROC ZE LEAPER, où les deux artistes arrivent à rendre plus intéressante une intrigue somme toute assez classique. On sent qu’ils commencent à prendre leurs marques, et si le récit avec BATROC est déjà pas mal étoffé , l’arc concernant le BARON BLOOD est tout simplement excellent, car cette fois ci, STERN et BYRNE jouent un peu avec le passé de CAP. Autant les autres histoires auraient pu être des histoires où le héros principal était SPIDER MAN ou DAREDEVIL, autant celle ci est totalement intégrée dans l’univers de notre héros portant la bannière étoilée. C’est l’une des meilleures histoires de CAPTAIN AMERICA qu’il m’ait été donnée de lire, cet arc avec le BARON BLOOD, car non seulement il utilise un personnage intéressant et des seconds rôles bien définis (UNION JACK, JACKIE FALSWORTH, BLOOD), autant il pose les bases d’une éventuelle suite avec la création du nouvel UNION JACK (presque jamais réutilisé après, sauf par JOE CASEY vingt ans plus tard). On attend évidemment à la fin de la série d’en savoir plus sur ce nouveau personnage, mais BYRNE et STERN n’auront pas le temps de développer de tels projets, puisque après un dernier numéro retconnant de manière assez faiblarde les origines de CAPTAIN AMERICA, ces deux là tirent leur révérence.
En toute logique, on a un premier arc assez banal et faiblard, une histoire devenue guimauve sur le patriotisme et les U.S.A. suivis de très bons épisodes. C’est finalement assez peu.
Alors pourquoi ce run est-il devenu de référence ?
Les dessin de BYRNE ? Pas vraiment. Même si c’est solide, ce n’est pas son meilleur. Peut être est-ce l’encrage de RUBINSTEIN qui paraît un peu classique par rapport à ce qu’avait pu faire un TERRY AUSTIN , et certains décors sont quand même bien vides.
Je pense que ce run est considéré comme légendaire car il n’implique pas une continuité quelconque, qu’il est totalement accessible pour la personne qui n’a jamais entendu parler de CAPTAIN AMERICA et que malgré tout, les dessin et le scénario, sans être totalement exceptionnels, sont très solides. Et puis surtout, il y a ces deux épisodes avec le BARON BLOOD, qui eux sont plus des classiques que l’ensemble du run tout compte fait.
Du super héros très correct somme toute, avec des bonnes histoires. Pas très transcendant non plus au regard de ce qui a été fait depuis quelques années sur CAPTAIN AMERICA avec BRUBAKER, mais vraiment, si vous avez envie de vous replonger dans la nostalgie des super héros des années 80 ; ce recueil est fait pour vous !
et demi
car vraiment, le BARON BLOOD, c’est de la bombe !

BONE : THE ONE VOLUME EDITION

(Jeff Smith)

Bon, voilà, comment chroniquer/critiquer une oeuvre qui a pris plus de douze ans à son créateur, qui fait plus de 1300 pages et qui se retrouve condensée en un seul volume en noir et blanc. La première chose consiste à savoir si l’on s’est ennuyé tout au long de ces pages et de ces presque trois mois de lecture. La réponse est non, pas une seule seconde.
La deuxième chose, c’est qu’on sort de ce livre avec un grand sourire aux lèvres. En effet, BONE commence comme une bande dessinée très cartoony et très gentille, avec de jolis petits animaux, des éléments touchants et des héros différents, ayant chacun leur caractère sans que cela tombe dans la caricature ou le rasoir. Notre petit personnage est amoureux d’une jeune demoiselle de la campagne, qui va au fur et à mesure en pincer un peu pour lui, on sent la présence de créatures malfaisantes (les rats, qui ne veulent manger que des quiches) et de dragons camouflés dans le décor. Le tout est agrémenté de scènes à la limite de la poésie, le ton et les dialogues minimalistes servant une narration graphique souvent silencieuse et immobile qui renforce la beauté de la chose. C’est une réussite totale sur cette première partie, où les choses commencent doucement à se mettre en place. FONE BONE est perdu dans un pays qu’il ne connaît pas et essaye de retrouver ses deux cousins, PHONEY BONE et SMILEY BONE , le premier étant une sorte de PICSOU manipulateur, le deuxième un DINGO pas très futé mais débordant de gentillesse.
C’est vraiment l’aspect cartoon qui est mis en valeur dans les premières centaines de pages, SMITH pose son décor, ses personnages et surtout les lieux où il va faire vivre ses héros. C’est très drôle, on pense à des scènes comme la chute de neige (qui tombe très vite), le petit insecte TED, invisible de face , le pinacle se situant dans la partie consacrée à la course de vaches du village.
A partir de ce moment, le récit prend une autre orientation. SMITH décide d’infléchir un peu son chemin et l’on arrive directement en pleine FANTASY pure et dure, avec des princesses, des malédictions, des dragons, des chevaliers, des traîtres, etc…. Tout l’arsenal FANTASY est développé, l’odyssée de nos trois petits personnages prenant une tournure digne du seigneur des anneaux. Car ils galèrent beaucoup, nos petits héros, perdus dans un monde trop grand et trop dangereux pour eux, et c’est à force de courage qu’ils vont pouvoir venir à bout des dangers qui les guettent, eux et la future princesse du royaume.
On se demande alors comment l’auteur va pouvoir entretenir le suspense, et ce dernier enchaîne les rebondissements sans que cela soit répétitif ou téléphoné. Le meilleur est quand SMITH arrive à mêler aventure et comique de situation, je pense notamment aux monstres géants (ROCK JAW et KINGDOK) censés faire peur, amis qui ont toujours un petit quelque chose de rigolo, de la même manière, le dragon rouge blasé et dubitatif est particulièrement excellent. Mais l’aventure avance, et on s’aperçoit que non seulement JEFF SMITH a le don de dessiner et de faire évoluer des créatures instantanément attachantes, mais qu’en plus de ça, il sait aussi très bien se débrouiller avec les personnages humains, toujours dans son style , mais avec un dynamisme et une précision digne des plus grands. La batille finale est digne de la plus grande épopée FANTASY et les dessins sont absolument splendides.
On se laisse juste guider par les évènements, la tension se faisant de plus en plus palpable au fur et à mesure des pages pour atteindre des sommets de suspense dans la dernière partie. Evidemment, la fin est peut être, est toujours trop rapide dans ces cas là, car on a envie que cela dure encore des centaines et des centaines de pages. Un tout petit bémol, le noir et blanc gène un peu sur certains évènements qu’on ne distingue pas trop (les GHOST CIRCLES ou la CROWN OF HORNS) mais comme elle a d’abord été réalisée en noir et blanc, ce n’est pas un problème.
L’édition en elle même est excellente, pas vraiment de bonus, mais les pages sont assez épaisses (beaucoup plus que sur un ESSENTIAL, par exemple) et elles ne se détachent pas immédiatement après l’ouverture de livre, ce qui est déjà considérable vu l’épaisseur de l’ouvrage.
Bref, on est complètement conquis par le style assez minimaliste de SMITH qui nous raconte finalement de grandes choses.
La fin renoue d’ailleurs totalement avec l’esprit du début, l’ouvrage formant une boucle parfaite et l’on ne peut qu’être heureux d’avoir passé du temps à lire une œuvre de cet acabit. On a en plus droit à tous les niveaux de lecture possible, tout le monde trouvera forcément quelque chose dans BONE qui lui plaira.
Une ouvre poétique, magistrale et essentielle. Le travail d’une décennie. INDISPENSABLE.

Je suis content de présenter ce livre dans la 52ème Critique Doopienne, qui clôt donc cette première année de critiques hebdomadaires avec lesquelles je prends toujours autant de plaisir. C’est un pari un peu fou, une idée bien tordue que je me suis lancée et que je suis content d’avoir pu mener à terme pendant au moins une année. Ce forum m’a fait découvrir tellement de BD qui ne m’auraient même pas interpellé avant, je pensais donc un peu renvoyer l’ascenseur en attirant l’attention des gens sur telle ou telle BD, et surtout d’échanger…. Loin de moi l’idée de faire des critiques « de référence » . je n’ ai pas la prétention de faire une analyse fouillée et surtout pas le talent d’écriture ou de synthèse de certains. C’est juste faire partager mon opinion, mon ressenti qui n’engage que moi, sur ce qui restera ma passion première : les comics et sur la pile que je dévore chaque semaine. Je préfère rester sur l’enthousiasme ou la déception, ce qui est hautement subjectif et pas toujours logique, je veux bien l’admettre.
A aucun moment ces critiques n’ont été une obligation, je ne me suis jamais mis devant mon ordi en me disant « bon, qu’est ce qu’il va falloir que tu fasses cette semaine » ; rien de tout cela. C’est juste mon petit plaisir hebdo, qui se décuple bien évidemment lorsque je vois que les messages de réponse abondent sur le thread (ou pas). Car c’est aussi le but du jeu, l’idée principale : lancer un débat sur tel ou tel bouquin, et de pouvoir partager son opinion avec les autres sans imposer quelque mépris que ce soit si l’on est pas d’accord ou si l’on a pas la même analyse. (même si CASELLI c’est le mal…..)

J’en profite donc pour remercier tous les gens qui prennent le temps de venir lire ce petit billet régulièrement et qui m’encouragent de par leurs commentaires. Ca fait toujours plaisir.
Vraiment.
Bon , après toutes ces heures de lecture afin de fêter dignement cette année de critiques (entre BONE, les deux ESSENTIALS, ainsi que le HELLBLAZER ou le CAPTAIN AMERICA, mes yeux en ont pris un coup ! ), je vais un peu me reposer
En ce qui concerne le futur des critiques, vu tout le retour positif que j’ai, j’envisage franchement de continuer à ce rythme. Attendez vous néanmoins à un peu moins de revues chroniquées la semaine prochaine (ou pas) , car là, il va falloir que je reconstitue un peu tout mon stock. Je peux vous dire qu’il y aura CASANOVA, certainement le crossover CHECKMATE/OUTSIDERS , la mini du prince NAMOR par PHIL BRIONES et d’autres surprises….


Prochain objectif : la 100ème !
:w oot:

[HiPs!]

Bon, j'ai pas encore lu, du taf et tout, mais je sors déjà le champagne:

[persepolis]

Merci pour tes chroniques , Doop .
J'ai surtout lu ta chronique essential avengers car elle me parle plus.
Petite question personnelle : tu as lu tout cela en une semaine ?
A quoi tu te dopes ?

[doop]

NOn, dans la semaine, c'est juste pas possible....
BONE (1300 pages ) cela m'a pris deux/trois mois petit à petit.... Mais je l'ai fini cette semaine.... Les deux essentials: un la semaine dernière et un cette semaine. Sinon, le reste, cette semaine aussi.
Buvez du COCA, ca fait tenir éveillé longtemps..

[Hob]

faut que je me le chopes absolument ce Bone de 1300 pages

[Niglo]

Quel beau gâteau d'anniversaire ! A la fois copieux et fin au palais. Mes félicitations au cuisto.

Et Happy Doopday !!!

[gillesC]

Yeah!


(..et vive Caselli )

[watchblue]

	Citation:			Posté par persepolis
	Merci pour tes chroniques , Doop . J'ai surtout lu ta chronique essential avengers car elle me parle plus. Petite question personnelle : tu as lu tout cela en une semaine ? A quoi tu te dopes ?

la vrai question c'est le budget

Et combien le bone ??

[doop]

Le BONE est à 40.00 $. C'est pas franchement excessif pour ce que c'est.. sinon BUDGET, c'est clair que depuis que je traine sur BUZZ.....

[Hob]

ouais à ce prix là , faut vraiment que je l'achète .. Bon l'objet me ft un peu peur en soit ( 1300 pages d'un seul coup mouarff ) mais comme je les ai déjà lu en Vf , c un bon moyen de me le refaire en complète en Vo

[doop]

Moi je l'ai fait à petites doses, des chapitres par ci par là, j'ai pris mon temps et cela passe trés bien.

[snoopy]

Bravo Doop pour cette année de chroniques très intéressantes! Je poste rarement d'avis car j'ai rarement lu les choses que tu chroniques au moment où tu les poste, mais je lis systématiquement.

Sinon, chouette chronique de Bone. 100% d'accord avec toi. Tu m'as donné enive de reprendre ma brique et de relire ce superbe comic.

[NRV]

Je suis assez d'accord avec toi sur l'évolution du graphisme de Gary Frank...
Ca vient indubitablement de l'encrage de Sibal. C'était tellement mieux quans il était encré par Cam Smith!

[thanoslefou]

Bravo et merci pour tes critiques que je ne loupe jms.
Faut que je le lise le hellblazer... il dort sur mon étagère...

[Hilarion]

Félicitation et apibeurzdé pour tes 1 an, Doop!

Enfin un 52 qui ne sort pas tous les 2 mois! Bravo Doop pour ce travail de titans et pour tes avis avec lesquels je suis, à 80%, d'accord en général!

Bone, c'est mieux en Noir et Blanc ou en couleur? En VF ou en VO?