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  #436  
Vieux 28/07/2014, 00h06
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Merci tu m'as vraiment donné envie de relire mes albums qui ont suivis mes déménagements sans que j'y touche beaucoup ces 15 dernières années

Je réalise du coup qu'il me manque pas mal d'albums de Franquin, facile les deux tiers ! (j'ai surtout des Tome et Janry, qui sortaient quand j'étais au collège et que je lisais Spirou Magaziiiine) et je me demande si je vais pas compléter ça avec les intégrales. Mais acheter les albums manquants d'occase me reviendrait moins cher... Est-ce que les intégrales contiennent un peu de matériel inédit en album, ou est-ce que le rédactionnel est une bonne valeur ajoutée ? (ça peut influencer mon choix) Et est-ce que l'ordre chronologique des récits change beaucoup par rapport aux albums ? (a priori Wildcard n'a pas ces intégrales donc mes questions s'adressent aux lecteurs du topic )

Mon album fétiche à moi reste Le Nid des Marsupilamis, ça doit être le premier que j'ai lu et celui que j'ai le plus lu avec les Zorglub, vu que je le relisais chaque fois que j'allais en vacances chez mon oncle et ma tante (mon cousin avait 12 ans de plus que moi et une grosse collection de BD, il est d'ailleurs devenu illustrateur !) #tranchedevie

Dire que je ne l'ai même pas chez moi, un comble !

Assez d'accord avec toi quand tu dis que le marsu nous fout la banane à chaque apparition : il est totalement imprévisible, on ne se lasse pas de sa gestuelle et des milliers de fonctions que sa queue peut avoir !
J'ai acheté ces intégrales au fur à et mesure de leur sortie et je ne regrette pas mes achats.
J'avais déja quasiment tous les albums hormis quelques numéros de Fournier et les Nic&Cauvin.

Il n'y a pas vraiment de bonus (qqs historiettes inédites, les couvertures du magazine spirou ... ) mais le rédactionnel est bien fichu et permet de resituer les histoires dans leur contexte et c'est vraiment agréable.

Ce qui est vraiment appréciable, c'est la parution chronologique des histoires pour Franquin car c'est un peu le bazar dans la série originale entre les Hors-séries d'inédit, les histoires bouche-trous plus anciennes dans les albums.

Pour l'aspect financier, ça dépend combien d'albums tu aurais à racheter ... (8 tomes à 20 euros pour la partie Franquin)

Pour ma part, j'ai refilé mes albums individuels à mes fistons et ils commencent à s'y intéresser.

Dernière modification par sim theury ; 28/07/2014 à 09h18.
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  #437  
Vieux 28/07/2014, 00h34
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Merci pour les infos A terme si je prends les intégrales ce serait pour me faire tout le run ; mais je pense pas les acheter frénétiquement, ce sera un de temps en temps. Ceux de Nic/Cauvin et Fournier, je sais pas encore, je vais déjà relire ceux que j'ai quand j'aurai fini les Franquin et on verra.
__________________
Je pense donc je signe.
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  #438  
Vieux 28/07/2014, 09h18
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Merci pour les infos A terme si je prends les intégrales ce serait pour me faire tout le run ; mais je pense pas les acheter frénétiquement, ce sera un de temps en temps. Ceux de Nic/Cauvin et Fournier, je sais pas encore, je vais déjà relire ceux que j'ai quand j'aurai fini les Franquin et on verra.
Les fournier sont sympas (et en plus Franquin encore incognito sur les premiers épisodes). Il a vraiment son style et son univers.
Par contre les Nic et cauvin ne sont vraiment pas à la hauteur. Heureusement qu'il n'y a qu'un volume.

La série d'intégrales devrait s'arrêter puisqu'il ne reste plus qu'un Volume à paraitre pour les Tome et Janry.
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  #439  
Vieux 28/07/2014, 19h31
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LES AVENTURES DE SPIROU ET FANTASIO : Z COMME ZORGLUB est le 15ème album de la série, écrit par Greg et Franquin et dessiné par Franquin et Jidéhem (pour les décors) sorti en 1961.
Il s'agit de la première partie d'un récit dont la suite est le tome 16, L'Ombre du Z.

*



Tout commence par le cadeau inattendu d'une admiratrice que Fantasio reçoit dans un colis : un sèche-cheveux ! Spirou arrive au moment où il l'essaie et est apparemment victime d'une électrocution. Pourtant, peu après, Fantasio revient à lui et sort de chez lui, tel un zombie, pour monter dans une voiture sans chauffeur - mais télécommandée depuis un autre véhicule.
La balade se termine dans la vitrine d'une boutique et Fantasio est hospitalisé. Spirou en raccompagnant son ami chez lui est à son tour victime du même sort et conduit dans une maison abandonnée où il écoute un message sous hypnose.
Lorsqu'il réapparaît chez Fantasio, ses souvenirs sont confus, il ne se rappelle que d'avoir écouté le mystérieux "Z" s'adressant à travers lui au comte de Champignac - lequel est mis au courant par téléphone et a deviné qui se cachait derrière tout ça.
En effet, le savant reçoit dans la soirée la visite de Zorglub, un ancien camarade de promotion, mégalomane grotesque qui lui propose d'être son partenaire dans son projet de conquête du monde. Mais le comte le congédie vigoureusement. Zorglub repart, non sans avoir assujetti et embarqué le gendarme Jérôme, qui lui a manqué de respect.
Spirou et Fantasio rejoignent le comte à Champignac et, après avoir appris la disparition du policier, voient revenir Zorglub, à bord d'un vaisseau futuriste, le Zorgléoptère. Il renouvelle son offre au comte qui la refuse encore et menace alors de prouver sa puissance le lendemain.
Via les ondes radios, il pousse la population de Champignac à s'attaquer au château du comte, mais Spirou les neutralise avec l'aide du Marsupilami et de quelques mixtures de son ami savant. Fantasio se moque alors de Zorglub qui le kidnappe en en faisant un de ses zorglhommes décérébré (à moins qu'un gadget mis au point dans la nuit par le comte ne l'ait immunisé contre la zorglonde...).
Grâce à la zorglumobile de Jérôme, Spirou, Spip, le Marsupilami et le comte remontent la piste du repaire de Zorglub. Drogué par son rival après avoir été malmené par Fantasio (qui jouait donc la comédie du pantin), le pathétique "Z" s'avoue vaincu et promet de détruire ses bases dans le monde (construites en extorquant de l'argent) mais obtient de réaliser son rêve : inscrire sur la Lune une publicité visible depuis la Terre. Mais l'expérience échoue, le slogan étant écrit en zorglangue, donc à l'envers !
Humilié, Zorglub s'éclipse, la tête basse, tandis que nos héros libèrent ses anciens sujets...



LES AVENTURES DE SPIROU ET FANTASIO : L'OMBRE DU Z est le 16ème album de la série, écrit par Greg et Franquin, et dessiné par Franquin et Jidéhem (pour les décors), sorti en 1962.
Il s'agit de la suite directe du tome 15, Z comme Zorglub.

*



Zorglub vaincu mais laissé libre car accablé par son échec, Spirou, Fantasio, le comte de Champignac, Spip et le Marsupilami rentrent au château, mais, en survolant le village, découvrent que ses habitants ont été zorglhommisés par Jérôme, le gendarme laissé k.o. mais pas guéri sur place.
Nos héros s'emploient donc à "ranimer" les malheureux d'un côté tout en essayant d'arrêter Jérôme de l'autre, ce qui les occupe pour la journée.
Mais, quelque temps après, Zorglub resurgit, sans être reconnu grâce à un nouveau procédé - sauf par le Marsupilami. Cependant, à Champignac, de nouveaux zorglhommes sont présents et confirment que le malfrat n'a pas tenu sa promesse de se tenir tranquille. Démasqué, il prend la fuite avec ses troupes, mais Fantasio, qui a averti l'armée, sait où ils se réfugient : en Palombie !
C'est donc l'occasion de retourner dans le pays du Marsupilami, toujours agité par de nouveaux désordres : cette fois, les habitants sont pris de fièvres consuméristes subites, derrière lesquels le comte devine vite la main de Zorglub pour financer ses recherches.
Lorsque des zorglhommes commettent directement un hold-up, Spirou et ses amis les suivent dans la jungle et localisent le nouveau repaire de Zorglub... Avant de découvrir qu'il est en affaires avec le sinistre Zantafio !
Zorglub reconnaît avoir influencé la population dans ses achats mais le maître d'oeuvre des braquages est Zantafio, remis à la police avant que le comte, grâce à un champignon particulièrement puissant, ne détruise la base.

Le dyptique de Zorglub est un classique de la série, tenu par beaucoup de fans comme le chef-d'oeuvre du run de Franquin.
Il faut noter que l'auteur comptait produire un troisième volet consécutif, mais Charles Dupuis, craignant de lasser les lecteurs (et il était le premier d'entre eux), refusa. On peut le remercier car cela aurait effectivement été abusif et qu'en l'état le résultat est impeccable.


Ce ne sont cependant pas mes tomes favoris, et j'oserai même dire que l'âge d'or de la période Franquin vient de s'achever.

A cette époque, l'auteur est surchargé de travail : il anime Spirou et Fantasio depuis plus de dix ans, a lancé Gaston, et, à cause d'une brouille passagère (pour des affaires financières) avec Dupuis, il est même passé chez le concurrent, Tintin, où il a créé Modeste et Pompon (ce qui fait que Franquin a, brièvement, produit pour le Journal de Spirou et le Journal de Tintin simultanément).
Comme il le racontera à Numa Sadoul dans leur livre d'entretiens (Et Franquin créa Lagaffe), il commençait par ailleurs à lentement mais sûrement se lasser du groom.


La génèse des deux albums précédents (Le Voyageur du Mésozoïque et Le Prisonnier de Bouddha) fut déjà difficile. On a envie de dire "comme toujours" tant Franquin était peu sûr de lui, improvisait souvent ses histoires à partir d'une vague trame et de dialogues, mais, donc, le calendrier dément qui était le sien rendit les choses encore plus compliquées.
Pour Modeste et Pompon, il reçut l'aide de Goscinny et Greg, et ce dernier devint son co-scénariste (et souffre-douleur) sur Spirou.


Greg a témoigné de la difficulté de travailler avec Franquin, une tâche à la fois très stimulante grâce à l'exigence du maître mais aussi ingrâte car il s'ennuyait vite, discutait tout, intervenait constamment. De fait, les albums co-écrits avec Greg sont moins fluides et légers : c'est la rencontre de deux imaginaires, l'un du verbe, de la structure (Greg), l'autre du mouvement, de l'imprévu (Franquin), et cela se sent à chaque page. Ce que les Spirou de Franquin gagneront en rigueur, ils le perdront en fantaisie.


Par exemple, il n'est plus question de pages entières décalées, déconnectées, où le Marsupilami peut aérer le récit en libérant des gorilles sur un paquebot ou en affrontant un lion dans la savane.
D'ailleurs, le dyptique de Zorglub, même s'il nous ramène en Palombie au second acte, clôt une sorte de "cycle des aventures exotiques" (avant cela, seul Le Prisonnier de Bouddha refera voyager les héros, mais la Chine y est moins bien exploitée que l'Afrique ou l'Amérique Latine).
Parfois, on sent Franquin à l'étroit dans cette histoire trop bien calibrée, où la bd Spirou est devenue un vrai team-book (avec le comte, Spip, le Marsupilami, Fantasio, le retour de Zantafio - il ne manque que Seccotine à l'appel).


Mais attention ! Pas de méprise, cela reste très bon et ces quelques 120 pages répartis sur deux albums constituent un projet ambitieux et abouti dans le run de Franquin.
Le talent de narrateur de Greg (aussi à l'aise dans les registres comiques que réalistes) est exemplaire et la lecture est formidablement rythmée, avec un enchaînement de rebondissements merveilleux. Franquin continue de peupler le Spirouverse en inventant Zorglub qui, tout en étant un adversaire d'envergure, épaississant le passé du comte (même si on peut pinailler en constatant l'évidente différence d'âge entre ces deux camarades de promotion...), est un pathétique et drôlatique loser.
Contrairement à Zantafio, avec lequel Greg l'associe tardivement (et de manière maladroite car on voit qu'il s'agit d'un prétexte pour permettre aux héros de localiser la nouvelle base de Zorglub), il n'est pas méchant, mais inconséquent, donc juste assez dangereux pour ne pas être négligé. Il deviendra en tout cas un personnage récurrent de la série après le départ de Franquin et la source d'inspiration de nombreux auteurs, y compris dans les hors-série Une histoire de Spirou par...(cf. Les Marais du Temps, de Le Gall).


Le dyptique de Zorglub témoigne de l'esprit gentiment anarchiste de Franquin, qui se radicalisera dans Gaston : les critiques du conditionnement des individus, de l'hyper-consommation, des dérives totalitaires (déjà abordées dans Le Dictateur et le champignon) et scientifiques, de la publicité (le message inscrit sur la lune est d'ailleurs inspiré d'un projet du savant allemand Werner Von Braun, leader du programme spatial de la Nasa), tout cela démonté par l'absurde et l'énergie d'aventuriers justiciers, c'est du pur Franquin, et du meilleur, ordonné par Greg.


Les deux opus bénéficient d'illustrations au style de plus en plus nerveux, moins élégant mais plus tonique, où l'apport de Jidéhem pour les décors est décisive : grâce à son lieutenant, Franquin a pu donner à cette aventure au long cours une tenue irréprochable, jamais bâclée.

Sans être donc mes préférés, ces deux tomes sont indispensables : la série par Franquin entame sa dernière ligne droite et, sous le signe du "Z", brille d'un feu qu'elle ne retrouvera pas avant longtemps.

(A SUIVRE...)

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  #440  
Vieux 29/07/2014, 16h56
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La séquence qui m'a le plus marqué, gamin, c'est la séance de lavage de cerveau de Fantasio à travers une série de machines des plus loufoques (en effet, Gaston n'est pas loin).
dans mon souvenir, L'Ombre du Z souffre un peu d'un déséquilibre car la partie Jérôme/Champignac est meilleure que la suite (plus drôle en tout cas), alors que ça tient plus de la parenthèse prolongée au départ !

J'ai eu la chance de lire aussi cette histoire dans le Journal de Spirou grâce à mon oncle qui a gardé la plupart des magazines de sa jeunesse (il les a même reliés lui-même !) et je crois qu'il n'y a pas eu de pause entre les deux albums.
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  #441  
Vieux 29/07/2014, 19h18
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Non, en effet, Franquin commencera à faire des pauses ensuite. C'est vraiment le signe que le coeur n'y est plus tout à fait.
La chose la plus troublante, peut-être, avec le Spirou de Franquin, c'est que dès le début, il était obsédé par l'idée d'en faire une bande dessinée relativement réaliste car il ne pensait pas que le lecteur accepterait trop de fantaisies, d'excentricités. Il a toujours été étonné que le public accepte le Marsupilami, les champignons du Comte, les inventions de Zorglub, etc.
A la fin de sa vie, il continuait à penser qu'il aurait dû être plus sérieux avec Spirou, et d'ailleurs il appréciait ce que faisaient Tome et Janry pour leur capacité à construire des histoires qui synthétisaient l'aventure et la comédie sans être trop délirantes.

Et suivant cette préoccupation de Franquin sur un Spirou "réaliste", je me demande en effet ce que donnerait un one-shot écrit et dessiné dans ce registre, pas forcément un récit dramatique (par exemple, Emile Bravo a glissé des passages dramatiques dans Le Journal d'un Ingénu) mais qui éviterait tout élément fantaisiste.
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  #442  
Vieux 30/07/2014, 19h28
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LES AVENTURES DE SPIROU ET FANTASIO : SPIROU ET LES HOMMES-BULLES (Et LES PETITS FORMATS) est le 17ème album de la série, co-écrit et co-dessiné par Franquin et Roba, publié en 1964.
Il contient deux histoires d'une trentaine de pages chacune : Spirou et les Hommes-bulles et Les Petits Formats.

*




- Spirou et les Hommes-bulles : Spirou, Fantasio et le comte de Champignac apprennent l'évasion de John Héléna dit "la Murène" (qu'ils ont affronté dans Le Repaire de La Murène). Le bandit a évidemment l'intention de récupérer l'or resté dans l'épave du "Discret" et nos héros vont s'employer à l'arrêter.
Dans le Sud, ils sont hébergés par Herbert d'Oups, un riche excentrique désirant leur venir en aide. Après une plongée, Spirou délire sur des "hommes-bulles" mais le Marsupilami confirme qu'il se passe quelque chose dans les profondeurs qui n'a rien du fruit de l'imagination du groom.
Tandis qu'Héléna est appréhendé bêtement avec son complice et l'or remonté du "Discret", Spirou confond d'Oups dont il découvre la cité sous-marine, alimentée en oxygène par les anciennes machines de "la Murène".
Mais tout le monde promet de garder le secret sur cette construction pour éviter dans faire une attraction touristique qui compromettrait l'environnement.

-Les Petits Formats : La disparition subite de Fantasio alors qu'il devait interviewer le docteur Solfatare, collectionneur de miniatures, décide Spirou à enquêter.
C'est avec effroi qu'il pense retrouver son ami réduit à la taille d'une figurine mais le comte de Champignac le rassure en lui apprenant qu'il s'agit d'une photo en trois dimensions. Cela met Spirou sur la piste du photographe Flashback qui a mis au point (enfin, presque...) un dispositif permettant ce procédé mais rendant le modèle amnésique.
Fantasio erre, sans souvenir, et son comportement lui attire des ennuis mais permet à Spirou de le retrouver. Le comte et Flashback améliorent le dispositif de ce dernier et soigne Fantasio.

Ce curieux volume paraît deux ans après L'Ombre du Z et indique que Franquin est à la fin de son run sur Spirou : en effet, il se consacre désormais de plus en plus à sa création, Gaston Lagaffe, avec lequel il peut développer sa science du gag en une page après Modeste et Pompon et faire évoluer son dessin dans un style plus nerveux, éloigné des canons de "l'école de Marcinelle". C'est ainsi qu'il réalisera encore deux tomes de Spirou (QRN Sur Bretzelburg et Panade à Champignac). Bref, l'âge d'or du run de Franquin sur Spirou est bien révolu.
Ces deux histoires ont été écrites par Franquin avec Roba, le créateur de Boule et Bill (qui apparaissent d'ailleurs dans une scène), et ont été rassemblés en un album sans avoir été conçu pour cela au départ. La forme du livre rappelle les tomes 1 et 3, avec ses collections de mini-récits co-signés avec Jijé.
Néanmoins, les scénarios sont bien plus aboutis que dans Quatre aventures de Spirou et Fantasio et Les Chapeaux noirs, reprenant pour le premier des éléments d'un classique comme Le Repaire de la Murène. La seconde intrigue flirte avec le fantastique et l'angoisse, genres qui ne seront que revisités par Tome et Janry bien plus tard, et s'avère efficace et énergique.

Graphiquement, Franquin collabore aussi avec Roba avec lequel il semble s'être bien réparti le travail, se réservant le dessin des personnages et laissant décors et encrage à son partenaire de luxe. Le résultat est aussi abouti qu'au temps de son association avec Jidéhem, mais la mise en couleurs a mal vieilli (peut-être cela a-t-il été corrigé lors de l'impression des intégrales...).

Toutefois, cela n'est pas (plus) à la hauteur des sommets de la série : cela reste agréable mais le génie est retourné dans sa bouteille - ou s'est libéré dans les pages de Gaston, dans un registre loufoque bien différent.
De l'aveu même de Franquin, il aurait dû quitter la série après le dyptique du "Z" : il faut saluer cette lucidité et s'en tenir là pour ce qui est de son run sur Spirou.

***



SPIROU ET FANTASIO : QRN SUR BRETZELBURG est le 18ème tome de la série, co-écrit par Franquin et Greg et dessiné par Franquin, publié en 1966 par Dupuis.
*


Fantasio a fait l'acquisition d'un transistor radio miniature dernier cri - et justement l'appareil est aussi petit que puissant par le volume. Excédé par ce vacarme, Spip mord Fantasio au mollet et il échappe l'appareil que le Marsupilami avale en le prenant pour un caramel, mais la la radio continue d'émettre à pleine puissance.
Un voisin, Marcelin Switch, qui s'adonne à sa passion pour les communications radio, a intercepté les messages du roi de Bretzelburg, sous la coupe de son général en chef, Schmetterling, mais des interférences brouillent leurs échanges. Switch remonte jusqu'à la source de ces parasites dues au transistor avalé par le Marsupilami, chez Spirou.
Après que Fantasio et son ami aient écouté l'histoire de Switch, Spirou transporte le Marsupilami, qui s'est assommé volontairement pour détruire la radio logée dans son nez, chez le vétérinaire. Fantasio accepte de garder la maison de Switch, qui a accompagné Spirou, mais il reçoit alors la visite de deux agents de la police d'état du Bretzelburg qui le prennent pour le correspondant du roi et l'enlèvent.
De retour chez Switch, ce dernier et Spirou apprennent par la police, alertée par une voisine, que Fantasio a été kidnappé et comprennent vite qu'il s'agit d'un coup des autorités du Bretzelburg. Les deux hommes partent le délivrer, malgré les appréhensions de Switch. En attendant les secours, Fantasio devra résister à la torture, et espérer que le général Smetterling ne déclenche une guerre avec le Maquebasta avant...

Pour son avant-dernier album, c'est un Franquin las et très fatigué que nous retrouvons aux commandes : depuis 20 ans qu'il anime les Aventures de Spirou et Fantasio, il a fait feu de tout bois, allant même jusqu'à signer chez le concurrent, "Le Journal de Tintin", pour y créer (à la suite d'une brouille passagère avec Dupuis) Modeste et Pompon, puis imaginant Gaston qu'il développera dans sa propre série. Ajoutez à cela les innombrables couvertures réalisées pour "Le Journal de Spirou" et d'autres collaborations (comme Sophie, qu'il co-écrit avec son ami Jidéhem, qui dessine le titre, à partir de 1965)... Bref, Franquin est en surchauffe.

Ce qui devait arriver arrive et après une quinzaine de pages pour ce 18ème album de la série, l'auteur est victime d'un burn-out. Il part se mettre au vert chez sa fille Isabelle et se retape en se consacrant à Gaston. Mais il lui faut quand même achever cette histoire de Spirou et appelle à nouveau Greg, avec qui il a déjà collaboré sur le diptyque de Zorglub et Le Prisonnier du Bouddha (tomes 14-15 et 13) pour l'aider à boucler le scénario. Mais le mal est fait à tous les niveaux : Franquin, qui ne se sentait déjà plus motivé par Spirou, ne signera plus qu'un album après celui-ci, en 1968, et avouera ne s'être jamais totalement rétabli ; quant à ce 18ème tome, il reste beaucoup moins bon que ses prédécesseurs.

J'ai hésité avant de m'atteler à sa critique car il me fallait le relire et je ne gardai pas un bon souvenir de la première fois. J'avais eu l'impression que la magie n'opérait plus, et à l'époque, j'ignorai la genèse difficile de ce récit, les affres traversés par Franquin. De manière plus globale, même si j'aime le diptyque de Zorglub, c'est à partir de là que j'ai trouvé le run de Franquin moins inspiré, peu convaincu par son partenariat avec Greg (alors que Le Prisonnier du Bouddha est excellent), et que Spirou et les hommes-bulles, conçu avec Roba, est également (très) moyen.

Néanmoins, j'ai été agréablement surpris en redécouvrant QRN sur Bretzelburg qui, sans renouer avec le brio des classiques de Spirou par Franquin, se lit facilement. Le récit souffre de longueurs, de baisse de rythme, ses 60 pages manquent de fluidité, et la dernière partie de l'histoire (grosso modo, les 10 dernières pages, lorsque Spirou et Fantasio sont réunis avec Spip, le Marsupilami, et Switch, puis les résistants du Bretzelburg, Trinitro et Helmut) se traîne, avec d'ultimes rebondissements superflus.

Mais avant cela, le scénario ne souffre pas tant que ça : la contribution de Greg se matérialise dès la fin de la première séquence (après que le Marsupilami ait avalé le transistor), charpentant le script et la rédaction des dialogues. Sur un canevas classique et éprouvé, Franquin et son acolyte développent une intrigue habile et efficace, dans laquelle la politique s'invite de manière explicite avec ces militaires à la fois félons et imbéciles, un roi manipulé, mais aussi des seconds rôles beaucoup plus sombres comme le tortionnaire Doktor Kilikil (auquel, de manière très troublante, Franquin donne ses propres traits - certes, ce n'est pas le premier dessinateur à se croquer en méchant, comme le fit Edgar Jacobs avec Olrik, mais cette incarnation-là semble à la fois dire à quel point l'auteur n'en peut plus de Spirou et traduit littéralement son envie de malmener ses héros).

L'autre attraction de cet opus est le Marsupilami, la seule des créations apportée à Spirou par Franquin dont il conservera la propriété après son départ de la série. Le prodigieux animal a droit à de longues scènes où il vole la vedette à tout le monde, parfois infortuné (avec le transistor qu'il a gobé), parfois sauveur providentiel (quand il gagne le Bretzelburg tout seul et libère Fantasio). Franquin, qui reconnaissait avoir attribué trop de capacités extraordinaires à sa créature, corrige le tir en le réutilisant comme à ses débuts, c'est-à-dire un animal étonnant mais imprévisible (il prend par exemple le temps de se goinfrer avec la nourriture du Dr Kilikil avant d'aider Fantasio). Ce recentrage est bienvenu, mais étrangement Franquin, en privant ses successeurs de continuer à utiliser le Marsupilami ne lui rendra pas service : comme il l'admettra là aussi plus tard, il avait cassé une dynamique de groupe et commis une erreur de jugement en estimant que sa créature pouvait exister de façon intéressante dans ses propres aventures.

Visuellement, le break pris par Franquin au début de l'album reste imperceptible, son dessin ne souffre pas d'une baisse de qualité significative. Mais l'artiste n'est plus le même que dans les années 50, lorsque son trait possédait cette simplicité et cette vivacité mêlées, d'une folle élégance.
Au fil du temps, le crayon qui swinguait est devenu plus nerveux, avec un tracé un peu plus frustre, terriblement tonique mais moins fin. Techniquement, Franquin a troqué le pinceau pour la plume, et parfois cela aboutit à des plans aux finitions moins jolies, parfois à des idées dont la traduction picturale est fulgurante (par exemple, lorsque Spirou, le Marsu, Spip, Fantasio et Switch rampent dans une galerie souterraine pour échapper à l'armée du Bretzelburg et vont rencontrer les résistants, avec plusieurs plans en silhouettes noires).
Le découpage reste cependant étonnamment dense, avec des planches de plus de dix cases souvent, des valeurs de plans très variées. L'expressivité des personnages et le soin apporté aux décors (sans l'aide d'assistants comme Jidéhem) sont aussi exemplaires pour un dessinateur en proie à de telles difficultés personnelles alors.

Même si la couverture de l'album spoile grandement l'histoire, et que sa fabrication a été compliquée, QRN sur Bretzelburg possède sinon les qualités d'un vrai bon opus, celles du témoignage sur la fin mouvementée du run de Franquin.

***



SPIROU ET FANTASIO : PANADE A CHAMPIGNAC & BRAVO LES BROTHERS est le 19ème tome de la série, écrit par Franquin avec Gos et Peyo (pour la première histoire) et dessiné par Franquin avec l'aide Jidéhem pour les décors (pour la première histoire), publié par Dupuis en 1969.

*



- Panade à Champignac (36 pages). Pour changer les idées à Fantasio, en pleine crise de surmenage à la rédaction du "Journal de Spirou", Spirou l'emmène rendre visite au Comte de Champignac, qu'ils n'ont pas vu depuis longtemps. A leur arrivée au château du savant, il le trouve épuisé, et pour cause : il doit s'occuper de Zorglub qui, victime de sa zorglonde, a régressé au point de se conduire comme un nourrisson !
Pour soulager le Comte et lui permettre d'accélérer ses recherches pour guérir Zorglub, Spirou et Fantasio acceptent de jouer les baby-sitters. Mais, dans l'ombre, un ancien soldat de leur adversaire, Otto Paparapap, se prépare à récupérer son chef qu'il croit retenu contre son gré...

- Bravo les Brothers (21 pages). Gaston Lagaffe offre à Fantasio pour son anniversaire trois singes savants qu'il a achetés à un cirque dont le dresseur a été renvoyé par le directeur. Les animaux sèment une pagaille folle dans les bureaux du "Journal de Spirou", bien aidés par Gaston, et malmènent durement les nerfs de Fantasio. Spirou part alors à la recherche du dresseur...

Trois ans après la publication chaotique de QRN sur Bretzelburg, André Franquin entame la réalisation de son 19ème tome des Aventures de Spirou et Fantasio en s'estimant à nouveau prêt. Il déchante vite en affrontant une nouvelle crise d'inspiration que sa déprime persistante aggrave. Se confiant à son ami et collègue Peyo (alias Pierre Culliford, le papa de Johan et Pirlouit et des Schtroumpfs, qu'il a commencé à côtoyer lors de son apprentissage au studio Gillain à la fin des années 40), ils conviennent d'un marché : Peyo, avec son assistant Gos (alias Roland Goosens, qui a travaillé sur les Schtroumpfs et dessiné quelques Gil Jourdan), aide Franquin à développer son histoire et réciproquement.

Je vais être direct : je n'aime pas cet album, le dernier du run de Franquin sur la série. Pourtant, l'auteur en était très content, malgré sa conception difficile, il le considère même (dans ses Entretiens avec Numa Sadoul : Et Franquin créa Lagaffe) comme un de ses préférés, surtout graphiquement, un des rares qu'il a plaisir à refeuilleter.

Pour moi, les soucis commencent dès le début de l'histoire avec la présence de Gaston, qui n'en est pas à sa première apparition dans Spirou mais qui symbolise ici la préférence affichée de Franquin - cette préférence ne se discute pas : Gaston est sa création, sa série représente d'une certaine manière le sommet de la carrière de Franquin, et après 23 années consacrées à Spirou, il est légitime que l'auteur se soit lassé du groom.

Or, tout comme il estimait que ce fut une ânerie de réunir Gaston et le Marsupilami dans le recueil Tembo Tabou (un album assemblé de récits épars par Dupuis, compté comme le 24ème tome de la série et sorti après les 4 premiers épisodes de Fournier), je considère comme une erreur d'avoir voulu intégrer Gaston aux aventures de Spirou, car cela entraîne la série vers la comédie burlesque au détriment de l'aventure humoristique, en dénaturant donc le caractère même.

Dans Panade à Champignac, l'effet n'est pas trop flagrant car Gaston n'apparaît que brièvement au début, mais la suite ne rattrape pas vraiment l'affaire. Déjà dans QRN..., le personnage du tortionnaire Dr Kilikil semblait traduire l'agacement et la volonté de maltraiter les héros (Fantasio en particulier qui était écrit de manière schizophrène en apparaissant à la fois dans les pages de Spirou, en tant que partenaire sympathique du héros, et celles de Gaston, où il était le supérieur hiérarchique de ce dernier mais nettement plus irritable et désagréable). Franquin a décidé ici de pousser le bouchon encore plus loin en montrant d'abord Fantasio au bord du burn-out (comme celui que subit l'auteur) puis le Comte de Champignac comme un vieillard usé par la garde d'un Zorglub ayant régressé intellectuellement comme un bébé. Il y a comme une volonté de casser la série, ses codes, qui est, je trouve malvenu, bêtement méchante, comme si Franquin avait décidé de se passer les nerfs sur des personnages dont il ne voulait plus.

L'histoire proprement dite avait pourtant du potentiel et Franquin révéla son projet initial à Numa Sadoul, une intrigue ambitieuse qui devait courir sur deux tomes mais qu'il a abandonné parce que cela réclamait une documentation importante (en montrant Zorglub retourner à l'école, traverser à nouveau l'adolescence jusqu'à redevenir mentalement adulte et peut-être libéré de ses frustrations qui en faisaient un apprenti dictateur). Je ne sais pas si cela aurait été meilleur, moins ouvertement farceur - j'en doute, mais c'est sans doute parce que Zorglub ne m'a jamais beaucoup plu, tout son folklore (la zorglonde, la zorglangue, sa rivalité avec Champignac) ne m'a jamais passionné, et il avait quand même déjà eu droit à deux albums.

Quoi qu'il en soit, ça n'a abouti qu'à un récit lourdingue, que je ne trouve pas drôle. Franquin a, à mes yeux, loupé son coup - et sa sortie. Il subsiste un morceau de bravoure (la course folle de Zorglub dans son landau, poursuivi par Spirou, Fantasio, Spip, le Marsupilami et Otto Paparapap) qui ferait passer la séquence mythique du Cuirassé Potemkine pour une broutille, mais c'est tout.

Le dessin est lui aussi inégal. Si le sens du mouvement de Franquin est et reste fabuleux, avec un découpage prodigieux, et que la contribution du précieux Jidéhem permet aux décors (la campagne, le château, Champignac-en-Cambrousse, etc) d'être très bien campés, le trait du dessinateur n'a plus rien à voir avec celui de mes épisodes préférés de la série - on est ici en plein mode Gaston, avec cette nervosité, cette tension, ce "lancé" (pour reprendre un terme de l'artiste) typique de la deuxième partie de sa carrière, et qui rompt trop avec la ligne plus élégante et pourtant aussi dynamique des albums des années 50.
Ce n'est pas ainsi que j'aime tout simplement Spirou par Franquin.

Passons ensuite, mais rapidement, au second chapitre de l'album, le cultissime Bravo les Brothers. Il s'agit d'un vrai crossover entre Spirou et Fantasio et Gaston, mais là, Lagaffe vole vraiment la vedette au duo de héros, entraînant avec lui tout l'épisode dans son univers déjanté.
Pourtant, ce qui peut se lire comme une sorte de super-épisode de Gaston Lagaffe avec Spirou et Fantasio en guest-stars ne réussit pas à être aussi drôle et abouti que les gags en une page du célèbre héros sans emploi de Franquin. C'est plutôt un objet bâtard, souvent prétexte à dessiner des animaux plus qu'à animer une histoire (dont l'argument est déjà bien mince).
Les trois singes ravageurs offerts à Fantasio et qui provoquent une série de catastrophes aussi prévisibles que spectaculaires sont moins drôles que Gaston dans ses strips ou ses inventions (comme en témoigne d'ailleurs la cire pour parquets qui brille sans glisser vue au début de Panade à Champignac, très efficace - au point de dissoudre le sol !). Qu'est-ce qui a pu faire croire à Franquin que dessiner ces chimpanzés serait si drôle et tiendrait le coup sur une vingtaine de pages ? Et tout ça pour conclure de manière si niaise...
Pourtant, cet épisode est porté aux nues par de nombreux fans, et Dupuis l'a même réédité dans un album à part !

Le dessin, entièrement réalisé par Franquin, est bien, sans être transcendant. Je ne sais pas quoi en dire de plus. Quand j'étais plus jeune et que je préférai Gaston à Spirou, le style de Franquin à cette époque me plaisait davantage, mais en me replongeant dans l'oeuvre du maestro, je suis tombé amoureux de son trait des années 50, d'une lisibilité et d'une beauté bien plus grande. Aujourd'hui, quand je relis Panade à Champignac et Bravo les Brothers ou les albums de Gaston, je suis dérangé par l'hystérie du trait, qui reflétait en fait l'évolution personnelle de l'artiste, les conséquences de ses ennuis de santé, sa relation à la bande dessinée.

Voilà, en fait, pourquoi, j'ai tant tardé à critiquer la fin du run de Franquin sur Spirou et Fantasio (même si je suis content d'avoir écrit sur tous ses albums) : je n'aime pas rédiger d'articles comme celui-ci parce qu'il est toujours délicat de ne pas sombrer dans une prose qui confond la déception et le ressentiment. Je suis un grand fan du Spirou de Franquin (et de Franquin en général) même si j'ai plus de mal avec ses derniers tomes, et son tout dernier en particulier - mais une grande oeuvre, c'est aussi cela, une somme de livres où tout n'est pas bon et qui donne à voir une évolution sur une période conséquente.

***




SPIROU ET FANTASIO : TEMBO TABOU (Et d'autres galipettes du Marsupilami) est le 24ème tome de la série, publié en 1974 par Dupuis. L'album comporte 4 histoires : Tembo Tabou, écrite par Greg et co-dessinée par Franquin et Roba ; La Cage, écrite et dessinée par Franquin (avec des décors de Will) ; une histoire sans titre, écrite et dessinée par Franquin; et Marsupilami-Sport, écrite et dessinée par Franquin.

*



- Tembo Tabou (29 pages). Spirou, Fantasio, Spip et le Marsupilami sont partis pour le Kwakildila, en Afrique, pour y retrouver l'écrivain Thirstywell, porté disparu mystérieusement. Dans la jungle où ils campent, les héros croisent des éléphants rouges qui effraient les indigènes, des pygmées, victimes par ailleurs d'un racket par des bandits qui convoitent l'or sur leur territoire. Et si ces rançonneurs étaient impliqués dans la disparition de Thirstywell ?

- La Cage (6 pages). Le chasseur Bring M. Backalive est spécialisé dans la capture d'animaux rares et il croit avoir fait sa plus belle prise en attrapant un bébé Marsupilami. Mais l'animal va lui donner du fil à retordre...

- Histoire sans titre (6 pages). A Champignac-en-Cambrousse, la présence du Marsupilami occasionne une série de situations aussi amusantes pour l'animal qu'éprouvantes pour ses maîtres et le voisinage.

- Marsupilami-Sport (2 pages). Le Marsupilami fait encore des siennes en assistant à des manifestations sportives.

Quand cet album est publié par Dupuis, André Franquin n'anime plus Les Aventures de Spirou et Fantasio depuis 6 ans et ce recueil, dont il a désapprouvé la conception par la suite, est effectivement un produit fait de bric et de broc, indigne de l'éditeur et irrespectueux envers l'auteur emblématique de la série (alors conduite par son successeur, Fournier, depuis 4 albums).
Mais est-ce quand même mauvais ?

Tout d'abord, il faut resituer historiquement le matériel de ce tome. En 1958, les éditions Dupuis passent un drôle de marché avec l'hebdomadaire "Le Parisien Libéré" : chaque semaine, celui-ci publiera six bandes inédites de Spirou et Fantasio afin d'offrir une meilleure visibilité à la série en France. La naïveté de l'éditeur belge est sidérante avec le recul puisque l'hebdo recevra ces planches sans avoir à les payer !
Mais, cependant, les auteurs, eux, sont normalement rétribués par Dupuis. Les auteurs, car il y en a plusieurs : en effet, en 1958, Franquin est un homme bien occupé puisqu'il signe la série Spirou et Fantasio, de nombreuses illustrations pour le "Journal de Spirou", mais aussi Gaston Lagaffe (depuis 1957), sans oublier Modeste et Pompon (avec des scénarios de Greg et Goscinny) chez le concurrent, "Le Journal de Tintin" (que l'auteur a rejoint à la suite d'une brouille financière avec Dupuis, un différend vite réglé mais qui n'empêchera pas Franquin d'honorer son engagement pendant 4 ans avec les éditions du Lombard).

Quand le deal avec le "Parisien Libéré" est conclu, Franquin doit recruter pour l'aider dans cette nouvelle tâche. Son fidèle décoriste Jidéhem officiant déjà sur Spirou et Fantasio et Gaston, l'artiste donne sa chance à Jean Roba (qui a six ans de moins que lui et n'est pas encore connu comme le créateur de Boule et Bill) et sollicite encore une fois la plume de Greg. La boucle est bouclée : ayant lui-même débuté dans le "studio Gillain", Franquin est à son tour à la tête d'une équipe (même si, dans les faits, cela sera moins familial qu'avec Jijé et ses copains Morris et Peyo à la fin des années 40).

De 1958 à 1960, Dupuis et le groupe conduit par Franquin fournira ainsi trois histoires courtes inédites pour "Le Parisien Libéré" - Tembo Tabou, Les Hommes-Bulles et Les Petits Formats (ces deux dernières seront publiées en albums comme récits principal ou secondaire du tome 17, Spirou et les Hommes-Bulles).

Pourquoi alors Tembo Tabou (l'histoire et l'album) sont-ils parus si tardivement en recueil ? Il semble que ce soit le manque de matériel suffisant pour constituer un album qui ait retardé l'affaire, mais aussi le fait que Dupuis ait assemblé ce produit dans le cadre d'une édition avec la Hollande dans les années 70. Quoi qu'il en soit, il est surtout évident que, même si Fournier rencontrait un beau succès depuis sa reprise de la série, Dupuis a toujours souhaité qu'il produise plus et plus vite (ce qui conduira le breton à jeter l'éponge et l'éditeur à vouloir confier le titre à plusieurs équipes d'auteurs au début des années 80) et puis promettre un "inédit" de Franquin était la promesse de ventes encore meilleures.

Le contenu, maintenant : il est bien entendu très inégal, mais demeure étonnamment agréable. L'histoire principale, qui donne son titre à l'album, a été réalisée, comme Les Hommes-Bulles et Les Petits Formats, à "six mains", même si Tembo Tabou a servi à essuyer les plâtres de ce dispositif. Dans les faits, cela se traduisait ainsi : Franquin a laissé carte blanche à Greg pour inventer l'intrigue (même si on devine que l'artiste a suggéré une aventure exotique), puis il découpait les planches en dessinant précisément les héros, les véhicules et les éléphants (un animal qu'il affectionnait particulièrement) tandis que Roba se chargeait des personnages secondaires et de la plupart des décors.

Le récit est amusant et bien construit, Greg y fait preuve de maîtrise et de sobriété (y compris dans les dialogues qui échappent à son goût des bavardages). Cette expédition le long du fleuve Labatou-Tobou à la recherche de Thirstywell a même des faux airs de Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad. En tout cas, il y a de l'action et des scènes mémorables, où le Marsupilami est bien mis en évidence (on lui découvre un nouveau don : il est fourmilier !).

Visuellement, le combo Franquin-Roba aboutit à un résultat de toute beauté : la représentation de cette Afrique de carte postale est magnifique, le découpage est classique mais d'une fluidité exemplaire, on se régale.

La Cage est un court récit ultérieur et cela se voit tout de suite avec le dessin de Franquin qui a alors beaucoup évolué pour adopter un trait plus nerveux, un tracé moins fermé. Ce qui sert d'histoire est vite expédié (même si l'auteur racontera qu'il aurait aimé exploiter davantage le personnage de Backalive, le chasseur) et n'est qu'un prétexte pour mettre en scène le Marsupilami, même s'il n'accomplit là rien de plus extraordinaire que dans les meilleurs épisodes où il accompagnait Spirou et Fantasio.
Will (le futur dessinateur de Tif et Tondu, qui avait déjà assisté Franquin sur Les Pirates du Silence, le tome10 de Spirou et Fantasio, et dont il dessinera plus tard Isabelle, co-écrit par Yvan Delporte et Macherot) s'en donne à coeur joie pour représenter la jungle palombienne.
Franquin reconnaîtra que s'il avait gardé la propriété exclusive du Marsupilami, c'était parce qu'il était convaincu que la bestiole pouvait vivre dans une série à elle. Commercialement, il est vrai que c'est devenu une affaire juteuse, avec des albums et une flopée de produits dérivés. Mais le même Franquin admettra plus tard qu'il avait, en privant ses successeurs à la tête de Spirou, brisé un des éléments de la dynamique de la série (un peu comme il s'était passé de Seccotine en se laissant convaincre par l'équipe éditoriale, certains amis et lecteurs, qu'elle n'apportait rien d'essentiel). La Cage est l'illustration parfaite de cet erreur stratégique de Franquin.

On peut passer aussi vite sur l'histoire sans titre et Marsupilami-Sport, deux greffons très dispensables (à moins d'être vraiment inconditionnels de la créature), juste là pour arriver à un album de 46 pages. Certes, le Marsu est irrésistible, il suffit de le voir en action pour avoir le sourire, et Franquin, même sans forcer son talent, est capable de suggérer le mouvement avec une facilité confondante. Mais bon, on comprend aussi pourquoi il n'était pas content de voir ces pages dans un album de Spirou à cause d'un éditeur juste bon alors à faire un "coup" commercial pathétique.

Voilà, c'est un peu du Spirou hors-série, une ultime relique de Franquin avec le héros, et un produit sans gloire. Mais Tembo Tabou est un petit épisode sympa en soi (plus que QRN sur Bretzelburg et encore plus que Panade à Champignac/Bravo les Brothers), vestige d'une époque bien antérieure à sa publication en album, quand la série alignait les classiques.







Dernière modification par wildcard ; 30/07/2014 à 19h49.
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  #443  
Vieux 01/08/2014, 15h07
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Merci, j'ai appris plein de trucs sur la carrière de Franquin grâce à toi
C'est vrai que ça éclaire pas mal de choses de savoir qu'il en a eu marre à un moment donné...

"Panade à Champignac" j'en ai un bon souvenir, ado ça me faisait marrer les tronches de Zorglub (et un peu pathétique en même temps) et la trogne du Marsu en bas de la planche que tu as affichée est à mourir de rire (là aussi, peut-on y voir Franquin qui boude ses personnages ?) Je ne l'ai pas relu depuis très longtemps et je me souviens surtout de la course dont tu parles, donc peut-être qu'à la relecture ce sera différent (on n'a pas le même humour à 11 ans et à 37!)

"QRN", je l'ai chez moi, j'ai donc dû le lire, peut-être même plusieurs fois, mais j'avoue que son intrigue ne m'a pas du tout marqué, je ne me rappelle de rien !

Et "Tembo tabou" encore un que je n'ai lu que gamin, mais de très nombreuses fois, évidemment plus pour l'histoire éponyme : j'étais fasciné par ces plantes carnivores !!
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  #444  
Vieux 01/08/2014, 19h39
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Je posterai peut-être les critiques que j'ai écrites sur le run de Tome & Janry alors. J'avoue que je n'ai jamais accroché à Fournier, une relecture serait instructive (mais j'ai déjà tellement de trucs sur le feu).
Quant au passage-éclair de Nic et Cauvin, mieux vaut faire comme si ça n'avait jamais existé (quand je pense qu'à l'époque chez Dupuis, il y a eu des "génies" pour emmerder Yves Chaland et Yann alors qu'ils ont permis à Nic et Cauvin de faire deux albums...).
Les tomes de Morvan et Munuera sont bien dessinés (Munuera a un beau coup de crayon) mais les histoires sont quand même médiocres.
Pour Vehlmann et Yoann, je suis partagé, même si en relisant leurs trois albums, c'est convenable. On verra ce que donne leur prochain effort.

Dans les one-shots, il y a aussi des trucs intéressants (celui de Vehlmann et Yoann déjà, le Emile Bravo qui est un chef d'oeuvre. Par contre Le Gall s'est un peu planté. Et je n'ai pas lu Le groom vert-de gris de Yann et Schwartz).

En tout cas, merci à ceux qui me lisent, et bien content si j'ai pu en éclairer certains sur Franquin.
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  #445  
Vieux 01/08/2014, 19h46
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En fait il y a trois Nic et Cauvin, même si ça ne change rien au fait qu'en effet ils ne valent absolument pas le reste de la série !
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  #446  
Vieux 01/08/2014, 19h51
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Ah, ben, tu vois, j'avais oublié que Nic & Cauvin en avaient fait trois ! Je n'ai donc pas lu leur dernier, un signe qui ne trompe pas quand on n'est pas satisfait.
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  #447  
Vieux 02/08/2014, 14h46
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Le 3e c'est "les Faiseurs de Silence", le seul que je possède (et le seul que j'ai lu). Je l'ai lu pas mal de fois étant gamin, de souvenir le comique repose beaucoup sur les scènes où l'Aspison (ah, je me rappelle du nom de la machine !) provoque le silence et des catastrophes en chaîne. Faudra que je le relise aussi.

Et Wildcard, ma foi, si tes critiques des Tome & Janry sont déjà écrites, ma foi je veux bien les lire

En one-shot, je n'ai lu que "Le groom vert de gris", j'ai trouvé ça cool pour la plongée historique dans le Bruxelles occupé (et Bruxelles tout court, qui est rarement explicitement nommée dans les BD Dupuis classiques, comme la France ou la Belgique, sans doute par souci d'universalité)
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Dernière modification par Mandrill ; 02/08/2014 à 14h54.
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  #448  
Vieux 03/08/2014, 19h59
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Et Wildcard, ma foi, si tes critiques des Tome & Janry sont déjà écrites, ma foi je veux bien les lire
Elles sont écrites, donc je les posterai ici.


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En one-shot, je n'ai lu que "Le groom vert de gris", j'ai trouvé ça cool pour la plongée historique dans le Bruxelles occupé (et Bruxelles tout court, qui est rarement explicitement nommée dans les BD Dupuis classiques, comme la France ou la Belgique, sans doute par souci d'universalité)
Du même tandem (Yann & Schwartz), je peux aussi te conseiller le one-shot Gringos Locos, qui raconte le voyage fait par Jijé, Franquin et Morris aux Etats-Unis. C'est excellent, un peu irrévérencieux (comme sait le faire Yann quand il est bien inspiré), même si les familles des artistes ont râlé et même obtenu que soit ajouté à l'album une sorte de droit de réponse (un texte assez absurde pour dire que Jijé était pas comme ci, Franquin pas comme ça). Mais du coup, le tome 2 qui était prévu est en stand-by : ça devait s'appeler Crazy Belgians.
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  #449  
Vieux 04/08/2014, 01h07
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J'avoue que je n'ai jamais accroché à Fournier, une relecture serait instructive (mais j'ai déjà tellement de trucs sur le feu).
J'ai une tendresse particulière pour les albums de Fournier, même si, objectivement, la qualité est inférieure à ceux de Franquin.

On peut diviser ses albums en 3 :

D'abord le cycle du Triangle : Le Faiseur d'or, Du Glucose pour Noémie, L'abbaye truquée et Tora Torapa. A part le 3ème que j'apprécie vraiment bien, les autres sont assez faibles (Tora Torapa me faisant penser à une mauvaise copie de l'Ombre du Z, par ex. Mais ces albums introduisent Ito Kata, personnage très sympathique dans la galerie des alliés de Spirou (et qui remplace le Marsu dans les runnings gags, puisqu'à part dans le premier tome, Franquin ne permet plus son utilisation).

Les trois suivants sont à mon avis les meilleurs du run : Le Gri-gri du Niokolo-Koba (qui renoue avec l'exploration des contrés sauvages de l'époque Franquin, avec une pointe de merveilleux), et surtout Du Cidre pour les Etoiles et L'Ankou, qui sont les deux albums les plus personnels de Fournir, où on retrouve le merveilleux qu'il avait développé dans sa série Bizu, et qu'il intègre vraiment bien dans l'univers de Spirou. Amitié et tolérance malgré les différences dans le premier tome, et protection de l'environnement dans les landes bretonnes hantées de légende dans le second, on a vraiment deux magnifiques albums, très différents dans la réalisation par rapport à Franquin, mais où les thèmes abordés se recoupent.

Enfin, la fin de son run, avec le cycle Kodo le Tyran et Des Haricots partout est nettement moins bon. Lisible, sympathique, mais du niveau de QRN par exemple, guère plus. Le méchant est très caricatural (on est loin de l'Ankou...), et les péripéties s'enchainent, parfois sans trop de logique.

En espérant avoir pu t'éclairer, y'a donc de tout dans ce qu'à fait Fournier, mais je conseille quand même largement Du cidre pour les étoiles et l'Ankou, qui sont nettement au-dessus des autres
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  #450  
Vieux 04/08/2014, 02h44
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Adinaieros change la caisse du Fauve
C'est vrai que l'Ankou c'est très bien. Avec le Faiseur d'Or ce sont les deux seuls que je relis de chez Fournier.
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