Que lisez vous en ce moment? (part II)

[scarletneedle]

Bien que j'apprécie Justice League Of America, je ne peux pas te la conseiller si tu t'attends à suivre une forte exposition de Shazam.
Geoff Johns a remisé le personnage en second plan dans l'équipe (comme Flash d'ailleurs... ).

[FredGri]

Honnêtement, je suis juste curieux de voir si il y a la même qualité d'écriture que sur ces back-up, je me doute bien que Shazam est relégué en arrière plan. Le peu que j'ai vu ne m'incite pas à le croire mais pourquoi pas essayer d'aller un peu au delà de ce premier a priori et tenter le coup...

[Fletcher Arrowsmith]

Il faudrait que je me lise à nouveau toutes les back up à la suite car lors de la publication en VF j'avais trouvé cela très, trop long avec une impression de dilution qui nuisait à terme au récit. En récit complet cela doit mieux passer.

[FredGri]

Oui je comprend que morceau par morceau ça peut paraitre long à démarrer, mais en une fois je trouve que ca gagne en consistance, on n'est même pas vraiment pressé de voir des affrontements, on suit Billy et ses amis qui évoluent dans un cadre très éloigné des poncifs super-héroïques classiques (du moins pendant les 3 premiers quart), même si je trouve que Johns force le côté "gamin rebelle au grand cœur", le tirant presque vers la caricature (c'est la limite de son écriture, cette difficulté à sortir des schémas préétablis).
Mais j'aime bien le rythme de l'ensemble, d'autant que vraiment j'adore Frank qui livre des planches magnifiques et très vivantes !

La critique que je viens de finir pour Sceneario:

	Citation:
	J'avoue, cette histoire de 52verse ne m'intéresse pas trop à la base ! Les coups éditoriaux de cette ampleur pour gagner de nouveaux lecteurs au détriment des anciens je dois bien dire que ça me laisse froid. Néanmoins, il y a quelques projets dans le lot qui titillent ma curiosité et ces back-up sur Shazam sont de cette veine. Il s'avère que l'équipe aux commandes me plait beaucoup, on a déjà vu le duo Johns/Frank livrer d'excellents arcs d'Action Comics, une mini sur les origines de Superman, un GN de Batman et leur complicité artistique est une évidence, l'alchimie fonctionne et ce nouvel album en est la preuve vivante ! Car c'est bien de ça qu'il s'agit, une osmose créatrice. Johns prend le temps de bien développer son personnage principal, même s'il n'évite pas trop les archétypes du gamin rebelle au grand cœur. Toutefois il reste attachant et l'ancrer dans un cadre résolument réaliste, éloigné des grands poncifs super-héroïques c'est une bonne chose, cela permet de rendre les choses plus cohérentes, plus palpables, d'autant que ce Shazam reste un gamin dans sa façon d'appréhender à la fois son pouvoir et son nouveau statut d'adulte ! Johns reste peut-être trop centré sur le côté gamin de Billy, au détriment du reste, voir du personnage de Shazam lui même. Mais c'est intéressant de bien faire comprendre que le centre de ce personnage c'est Billy lui même, son rapport avec les autres, avec la notion même de famille... S'il est devenu Shazam c'est avant tout grâce à son cœur et le potentiel qui se dégage de lui (bon ok, ça reste moralisateur, mais on est dans du comics mainstream, scénarisé ar Johns !!!) ! En attendant, Johns demeure très didactique dans sa démonstration, décortiquant chaque étape, appuyant sur chaque argument, en insistant. Car si on est dans une écriture très réaliste on reste bel et bien dans une approche très manichéenne, très "comics", quand bien même si le personnage de Billy devient moins lisse et "vieux jeu" que sa précédente version ! On sent malgré tout que cette histoire n'est en soi qu'une introduction, qu'elle est là pour poser les bases, pour introduire le héros, ses amis, le cadre familiale et les adversaires. Beaucoup de choses qui promettent d'être développées ensuite et qui donnent envie d'en savoir davantage ! Mais ce qui m'a tout de suite séduit c'est quand même le travail de Gary Frank. Chaque planche est un vrai régal pour les yeux. Très expressif et contrasté, ce dessin appuie le côté réaliste du scénario et démontre que l'artiste est réellement au sommet de son art. En plus je trouve qu'il ne cesse de gagner en profondeur, se débarrassant de ce qui pouvait rester comme petits défauts (le strabisme de ces personnages, par exemple). On ne peut que tomber sous le charme de ces planches magnifiques et extrêmement vivantes ! Espérons qu'il restera au rendez-vous !

[Aguéev]

J'ai fini Cataclysm et j'ai commencé No Man's Land. C'est beau Maleev...
Je me rends également compte que the Ventriloquist est l'un des villains que je trouve le plus effrayant chez Batman...

[Baltazared]

J'ai fini American Vampire (pas Second Cycle) et en y repensant je suis un peu déçu. Rafael Albu est un très grand dessinateur, mais concernant la série en elle même il manque des choses. L'idée du vampire américain est bonne mais finalement, hormis ses nouveaux pouvoirs qui sont en fait les mêmes mais répondant à d'autres conditions et/ou climat et bien ils lassent un peu ces monstres. Et puis on se retrouve avec un trio amoureux faiblard au bout de 5 tomes on tourne en rond. J'avais adoré l'arc avec le jeune chasseur mais il a disparu, même si j'imagine qu'il reviendra.
Je ferai Second Cycle mais j'ai quelques questions pour vous mes chers Buzzukis.

Le tome 6 d'Urban vaut-il le coup ? Je parle en contenu.
Les tomes Legacy par Sean Murphy valent-ils l'achat ? J'adore le bonhomme mais il y a surement mieux à lire alors si ça ne sert à rien par rapport à la série principale je passerai mon chemin.
Second Cycle est-il d'un niveau équivalent ou mieux (voir moins bien) ?

Merci d'avance !

[Kani]

J'ai repris Batman avec le nouvel arc Endgame, et sur deux numéros (35 et 36), je suis très partagé sur ma lecture...
Je fais parti de ces gens qui ont été absolument séduits par Court of Owls. Les onze premiers numéros de la série Batman sont pour moi tous de petits chefs d'oeuvre, grâce à une dream team de personnalités fortes et qui ont du style (Snyder, Capullo, Glapion, Plascencia). S'en est suivi Death of the Family, pas l'événement attendu mais une histoire sympa et servie sur un plateau d'argent. Puis est arrivé Zero Year, qui m'a d'abord totalement convaincu sur sa première partie, puis de moins en moins à mesure que la série avançait. Enfin, Endgame débarque avec ses gros sabots. J'ai du mal, sur ces deux épisodes, a trouvé de vrais mauvais points à cette histoire.
Ca se lit bien, c'est bien dessiné, honnêtement c'est du comic-book A+, le haut du panier de ce qu'on trouve actuellement. Mais ça doit être une histoire de goût, j'en viens au faits qui m'ont dérangés. Je n'ai d'abord trouvé aucune surprise sur ces deux chapitres. Rien qui m'a fait bondir, qui m'a réellement enthousiasmé, pas de grosses idées. On a une histoire qui se suit mais sans réellement que je m'implique vraiment dedans, comme j'ai pu le faire auparavant sur le titre.
D'autre part, et là on va peut-être me tomber dessus, mais le style de Capullo ne me convainc plus autant qu'auparavant. Je trouve qu'il perd de ce qui fait son originalité, son style propre, avec une ligne vraiment très claire et un manque de jeu de contraste qui me plaisait tant, le dessin est plus propre, plus net, mais à moins de personnalité, n'a plus ce côté un peu crade et sombre, très acéré et dynamique. C'est probablement du, d'une part à Dany Miki, même s'il reste l'un des meilleurs encreurs de la profession, il arrondie, je pense, beaucoup le trait de Capullo, Glapion était parfois plus grossier mais apportait plus de personnalité à l'encrage, et d'autre part la direction de la série et du travail de Capullo en général tend à s'éloigner de ce qui faisait pour moi sa force. Ca me saute aux yeux d'autant plus quand je vois la fin de l'épisode qui me rappelle ce que j'aimais tant chez Capullo.
Enfin bref, ça reste toujours de la super BD, j'y prend du plaisir à la lecture et je ne peux m'empêcher de les feuilleter, mais quelque chose semble s'être perdu, de ce qui faisait le charme de la série.

[Mil K]

	Citation:			Posté par Aguéev
	Je me rends également compte que the Ventriloquist est l'un des villains que je trouve le plus effrayant chez Batman...

Le Ventriloquiste original était effectivement très bon, avec son décalage entre son apparence et ses actions qui le rendait effrayant.
La version femme, par Dini, était sympathique, mais peu utilisée et donc moins mémorable.
La version New52 apparue dans Batgirl était naze, par contre, avec son apparence monstrueuse qui enlevait du coup le coté effrayant du personnage pour en faire un ennemi totalement basique et sans aucune originalité...

[mellencamp]

Au début de la série Gail Simone n'y est pas allée avec le dos de la cuillère sur la nouvelle galerie de vilains propre à Babs.

[Mandrill]

Je ne suis pas beaucoup le New52 mais ce Shazam me tente bien. A vous lire, ça semble être une intro à la série JLA, mais est-ce qu'on peut lire Shazam sans enchaîner JLA (qui me tente moyen) ?
Est-ce qu'il est à peu près autocontenu quoi ? (autant que peut l'être un comic mainstream dans un univers partagé)

[Jean-Moul]

Shazam est tout à fait autocontenu, si je ne dis pas de bêtise.

[cytrash]

Tu ne dis pas de bétises :

c'était une back up totalement indépendante lors de sa parution dans le titre Justice League .

[patoche]

cool, je suis en train de lire les DC saga (oui j'ai un max de retard ) et je lis par story arc vu l'avance que j'ai!

je vais pouvoir lire tout Shazam d'un coup, merci

[Mandrill]

Merci pour vos précisions

[FredGri]

Je viens de lire, chez Panini le premier Original Sin de Aaron et Deodato..
Le scénariste alimente le suspense avec une certaine lenteur, restant la plupart du temps dans une écriture extrêmement elliptique. On évolue doucement dans le récit, on ne saisit que l'essentiel sans pour autant réellement comprendre les tenants et aboutissants. Comme par exemple qui est ce mystérieux personnage qui tire les ficelles, qui organise les groupes de héros ? Quels sont ces indices que suivent les différents groupes ? Jusque là on a sans cesse le sentiment d'être mené par le bout du nez sur des fausses pistes, n'ayant d'autres solutions que d’acquiescer, on y verra forcément plus clair ensuite.

Mais en contre partie ce numéro reste haletant et particulièrement entraînant ! Et ce malgré le côté brouillon qui se dégage de l'intrigue ! L'autre point fort, que personnellement j'apprécie, c'est qu'il n'est pas nécessaire d'être un habitué de cet univers, ou en tout cas d'avoir forcément tout lu des dernières productions, les rôles sont bien définis et Aaron peint des caractérisations assez génériques, sans tomber dans l'excès. C'est très abordable pour tout. J'appréhende juste le moment ou les tie-in viendront prendre de l'importance dans le déroulement classique de l'event, ce moment ou on se rendra compte qu'il faut lire les "annexes" pour saisir telle référence, telle anecdote. Déjà, nous sommes invité en fin de numéro à lire le Avengers 18...

Graphiquement, Deodato me surprend ! Ca fait un bail que je n'ai eu l'occasion de le revoir et je trouve que son trait s'est glacé au fur et à mesure, avec une grande propension à utiliser des photos et des modélisations 3D qui donnent un rendu encore plus sec et lisse. Je ne suis pas fan de tout. D'autant qu'il force beaucoup les contrastes, n'utilisant pratiquement jamais (au contraire de ce qu'annonce le texte introductif) de clair obscur, ce qui amène des ambiances très sombres. Après, je dois bien admettre que ça fonctionne pas mal tout de même, c'est juste que je regrette le Deodato d'il y a encore 7 ou 8 ans qui fournissait des planches bien plus vivantes !

Donc première lecture plutôt mitigée !