Critiques VO 2023

[badmarru]

	Citation:			Posté par Fred le mallrat
	Hickmann pour moi c est pas plus que claremont et aaron est largement au dessus rien qu avec scalped ou southern bastards Pour moi aaron est pas moins bon que gillen... si ce dernier a trouvé sa vœux avec loki.. ses thor ou Iron man par ex...ila une voix..des thèmes.. Vous êtes quand même bien dur avec aaron et très magnanime avec gillen et surtout hickmann dont j attend une seule totale réussite... pour l instant il promet promet mais ne tient jamais

Toujours assez d'accord.



Le meilleur truc de Gillen reste Loki pour moi (là où étrangement un responsable éditorial-cfr plus bas). Ses titres Image, beaucoup moins enthousiasmants.



(j’ai une théorie selon laquelle les auteurs now indé qui ont fait du mainstream sont souvent moins bons lorsqu’il sont libérés de vraies contraintes éditoriales-Skybound mis à part. Je constate que souvent ça manque de rigueur de ce point de vue et rend certaines œuvres difficiles d’accès sur différents plans. Le meilleur exemple pour illustrer mon propos est Remender).


Aaron sur Scalped et Soutern est excellentissime. The other side a fait tourner toutes les têtes attentives à l’époque. Et en mainstream, Ghost Rider, ses numéros sur Black Panther, son Star Wars sont très bons. Je n’avais pas accroché à son Thor initialement mais vais le retenter en omnibus.


Son run sur Avengers semble moins bon de nombreux avis mais ça reste un auteur majeur.


Et pour un peu repiquer dans le cadavre, le jour ou Tom King écrira quelque chose d’aussi bon que Scalped, je serais le premier à le reconnaître. Sheriff of Babylon s’en approchait mais en restait loin de part le format (12 VS 50 ou 60 issues ?)


Hickman est tout de même impressionnant au niveau du high concept. Ce qu’il a fait sur Avengers, FF et X-Men était assez novateur et radical pour ces franchises et les a transformées, qu’on aime ou pas. Ce n’est pas un auteur facile à lire mensuellement et il gagne à être lu en run complet.


De même, Claremont, total respect car il est responsable d’excellentes choses jusqu’à un certain point. Inutile de préciser que les X-Men n’en seraient pas où ils sont sans lui. Alors oui il est verbeux à outrance jusqu’à l’illisibilité (X-treme X-Men) mais au niveau intrigue, soap opéra et feuilletonesque, il a dominé l’industrie durant des années.

[Ben Wawe]

The Incredible Hulk #4
Un bon numéro, mais quand même très décompressé.
Phillip Kennedy Johnson enchaîne, avec dans l'idée une nouvelle menace illustrée par un autre dessinateur. Ici, Bruce échange avec Charlie, qui joue la dure-à-cuire alors que Banner essaye de l'aider. Il veut l'abandonner, alors qu'il se fait poursuivre par les troupes de The Elder qui veut réveiller la Mother of Horrors avec lui. Charlie refuse, est recherchée dans le pays après sa disparition, et se fait menacer par une créature du marais de cette religion pluvieuse et côtière. L'entité incarne des disparus, pour aspirer les vivants. Bruce est lui-même happé par... Man-Thing, qui le brûle et le dévore, mais se fait anéantir de l'intérieur par Hulk. Sauf que cela permet surtout à Ted Sallis d'intégrer Hulk au Nexus, pour évoquer la menace commune...
C'est bien, oui. Phillip Kennedy Johnson gère bien ses personnages et ses ambiances, dans une approche de gothique américain et même du sud de l'Amérique. Ca fonctionne bien, c'est fluide, les menaces sont bonnes, mais... bon, ça prend son temps, quand même. C'est sympathique mais ça avance à peine.
Et c'est là qu'on voit que la qualité globale dépend alors du dessin. Nic Klein a su rendre intense et puissante l'atmosphère du récit initial, et ça a énormément apporté. Travel Foreman est ici bon, bien meilleur qu'ailleurs même, mais ses ambiances sont un rien différentes, moins prenantes et étouffantes. C'est bien, mais moins fort ; et l'ensemble aussi, alors.

Bon et bien, mais très lent quand même.

[Zen arcade]

	Citation:			Posté par badmarru
	Le meilleur truc de Gillen reste Loki pour moi (là où étrangement un responsable éditorial-cfr plus bas). Ses titres Image, beaucoup moins enthousiasmants.

Personnellement, je trouve que des projets perso comme Die ou surtout The wicked + the Divine sont beaucoup plus intéressants que son Loki.
Mais comme je l'écrivais plus hait, je pense que ces préférences découlent surtout d'affinités plus ou moins grandes que l'on ressentira personnellement face à tel ou tel type de travaux d'un auteur.
A la limite, ce que cela démontre surtout, c'est qu'un Kieron Gillen est bon à la fois dans ses projets personnels et dans ses projets plus "éditorialement encadrés", même si on peut préférer les uns ou les autres.

	Citation:
	(j’ai une théorie selon laquelle les auteurs now indé qui ont fait du mainstream sont souvent moins bons lorsqu’il sont libérés de vraies contraintes éditoriales-Skybound mis à part. Je constate que souvent ça manque de rigueur de ce point de vue et rend certaines œuvres difficiles d’accès sur différents plans. Le meilleur exemple pour illustrer mon propos est Remender).

Le problème de ce type de raisonnements, c'est que je peux te citer autant de contre-exemples que tu me donneras d'exemples.
Prenons Jeff Lemire par exemple. Je le trouve considérablement meilleur dans ses réussites perso que dans tout ce qu'il a pu faire en mainstream DC.

	Citation:
	Et pour un peu repiquer dans le cadavre, le jour ou Tom King écrira quelque chose d’aussi bon que Scalped, je serais le premier à le reconnaître. Sheriff of Babylon s’en approchait mais en restait loin de part le format (12 VS 50 ou 60 issues ?)

En ce qui me concerne, Tom King a déjà produit plusieurs fois des choses au-moins aussi bonnes que Scalped.
Et par ailleurs, pourquoi ne pourrait-on pas faire quelque chose d'aussi essentiel en 12 épisodes qu'en 60?
Watchmen, c'est moins bien que Scalped ?

	Citation:
	Hickman est tout de même impressionnant au niveau du high concept. Ce qu’il a fait sur Avengers, FF et X-Men était assez novateur et radical pour ces franchises et les a transformées, qu’on aime ou pas. Ce n’est pas un auteur facile à lire mensuellement et il gagne à être lu en run complet.

Je suis d'accord. Je ne fais pas partie du club qui pratique le Hickman-bashing.
C'est pour moi un auteur important et au-moins son double run Fantastic Four / FF est pour moi une éclatante réussite.


Au final, je pense qu'on discute surtout de préférences parmi des auteurs qui chacun à leur manière sont des acteurs importants du comic contemporain et que les divergences d'opinion sont avant tout des questions d'affinités personnelles.
Parmi les auteurs dont on a débattu, il y a juste Zdarsky qui je trouve n'a pas sa place dans cette "élite" actuelle du scénario de comic mainstream.

[Fred le mallrat]

oui le bashing c est un peu un argument facile.
Je ne me leve pas le mation en me disant que je vais dire du mal de hickmann ou d un autre.
J ai juste toujours été décu par ses prestations que j etrouvent bancales dans le premier sens du terme. Il te dit qu il est architecte et en general ca tombe vite (bon en même temps on va me repondre que c est bien ca un architecte)

bref meme Black mndays murder.. ca reste quand même plus simple que l apparente complexité qu il veut donner
l autre comics que j aime le plus de lui est secret wars qui reste un event

[scarletneedle]

Whaou, après lu la bonne tranche de rigolade avec Peacemaker Tries Hard #5 de Kyle Starks et Steve Pugh (très, très conseillé), je me suis enquillé Danger Street #9 et je n'étais pas prêt...
Pour avoir rigolé lors la preview de la tonne de texte que Clayton Cowles avait dû mettre en page avec une bonne paie, je pense pouvoir dire que ce numéro est un sérieux candidat au Eisner Award du meilleur numéro pour 2024, ni plus, ni moins comme a pu l'être son Batman: One Bad Day: The Riddler grandiose vainqueur de l'année 2023 (le seul de la collection qu'il a écrit).
Ce n'est pas pour remettre une pièce dans la machine sur le taff connu et reconnu de Tom King dans votre discussion : j'aime majoritairement ce qu'il fait tout en reconnaissant qu'il use (et abuse?) des maxi-séries pour appuyer son propos et qu'il peut y avoir des ratés (peu mais il y en a).
Ici, la maxi-série dédiée à l'utilisation des DC 1st Issue Special (dédicace de nouveau à Esseji qui l'avait dit avant tout le monde même Rich J...) était encore l'occasion d'amener son interprétation avec une histoire assez obscure au début pour vraiment prendre son envol au #4 et voir tous les personnages s'agiter dans la toile d'araignée avec des renvois à droite et à gauche quand les personnages se croisent avec leurs motivations diverses et variées.
Aussi, ce numéro est ENTIEREMENT dédié à la confrontation entre Manhunter et Codename: Assassin ce qui permet un superbe dialogue chorégraphié lors d'un duel à l'épée où les points de vue des personnages, leurs convictions s'entremêlent.
La mise en page de Jorge Fornes est sublime et très lisible (sans oublier les couleurs de Dave Stewart), quand bien même la moitié de chaque case (sur des pages en gaufrier en huit, on ne se refait pas) est enrichie par un dialogue à plusieurs niveaux : c'est un régal.
Pas de manichéisme, pas de parti pris dans le combat vu que les 2 sont des assassins, bossent pour des ordures, etc... Juste le lecteur qui est transporté à la fois par le texte et l'image.
Pas le comic que tu lis en 5 minutes mais un comic que tu contemples, que tu re-regardes pour le combat une fois le texte digéré avec 2-3 twists.
C'est beau, c'est fort.

Le mieux est qu'une fois la dernière page tournée, tu as la preview de Wonder Woman #1 toujours par Tom King (avec cette fois le découpage en gaufrier sur 9 cases ) et je me dis que s'il parvient à claquer cette qualité dans une ongoing mainstream (la dernière fut Batman de mémoire et The Penguin #1 ne m'a pas convaincu).

Quelle superbe lecture!

[Fred le mallrat]

	Citation:			Posté par ben wawe
	[b] avengers inc. #1 très agréable et sympathique, même si j'aurais aimé que les mystères demeurent un peu plus. Ici, al ewing enchaîne après la mini-série wasp, où whirlwind a été manipulé par des ennemis puis emprisonné. Sauf que... Au raft, lui et cinq autres super-vilains "communs" sont tués, d'un tir mystérieux dans la tête ; avec quelqu'un de non-visible disant "justice est faite". Janet est appelée pour enquêter vu son lien avec whirlwind, notamment car le maire luke cage a des limites pour l'intervention légale des super-héros en ville... Et cela doit être fait "sans costume", ce qui choque jarvis vu la passion de janet pour les combinaisons (ils sont dans le bar de janet pour super-héros). Jan va au raft avec des tenues adaptées pour changer de taille, elle observe les corps, s'interroge, y revient et... Voit que les morts se relèvent, sans savoir ce qu'il y a. Ils s'emportent, s'en prennent à elle - sauf whirlwind, dont la blessure au front se change en petit diamant. Il se relève, s'en prend aux super-vilains car il n'est pas whirlwind - mais victor shade, avec des pouvoirs de changement de masse ! Janet voit le lien avec vision, et surtout le vocabulaire de vic sur le mystère et l'enquête. Elle en récupère la "garde" pour enquêter, sans costume, alors que, ailleurs, eric o'grady (vivant ?) échange avec un scientifique barbu (dont se souvenait en flash victor shade), qui dit avoir renoncé à whirlwind... Et qui refuse de se faire appeler "doc" car il préfère henry pym ! c'est bien, oui. Al ewing maîtrise bien le personnage de janet, très agréable à suivre en enquêtrice mais surtout en femme marquée, troublée, pas brisée mais pas pleinement en forme. Le scénariste gère particulièrement cette héroïne qui a vécu et subi beaucoup, vit encore, mais sans enthousiasme inutile ou déplacé. Le mystère est prenant, j'ai aimé la surprise sur victor shade et whirlwind, mais... J'aurais préféré ne pas connaître tout de suite le twist, par goût du suspense. Dommage. Graphiquement, leonard kirk livre de bonnes planches, mais ça me paraît moins "beau" ou fluide que d'autres fois. C'est solide, mais un peu plus gras. Un bon début, une belle approche.

+1

[Mr Honey Bunny]

	Citation:			Posté par scarletneedle
	Whaou, après lu la bonne tranche de rigolade avec Peacemaker Tries Hard #5 de Kyle Starks et Steve Pugh (très, très conseillé), je me suis enquillé Danger Street #9 et je n'étais pas prêt... .... Quelle superbe lecture!

Bon. J'avais lu les premiers (au moins les 4 premiers je dirais) et depuis 2009 je fais des reviews de comics en podcast, donc en général je suis capable de résumer en quelques phrases le pitch... Et là, s'il on me demande : "Danger Street, ça parle de quoi ?", je suis totalement incapable de répondre. Mais vraiment, aucune idée. Après au minimum 4 numéros.

C'est tout de même un peu problématique pour moi.

Ou alors, je ne parle pas le Tom King, c'est possible aussi.

D'ailleurs, tiens pour le fun, si je résume de mémoire ce dont je me souviens, c'est assez folklo :

Alors y'a une flic qui connait une bande de gamins à super pouvoirs... Un moment ils sont dans le désert (je crois), et ils rencontrent je ne sais plus qui, qui en tue un par inadvertance (un truc qui arrive souvent chez Tom King depuis Heroes in Crisis, mais soit... admettons lol). Y'a Darkseid qui fait coucou à divers moments. Ah, et on voit pas mal Creeper... Un moment il se rase. Voilà, voilà. Je dis ça comme ça me revient hein...

[Ben Wawe]

Hawkgirl #3
Un bon épisode, vraiment.
Jadzia Axelrod enchaîne efficacement et intelligemment, avec la menace de Vulpecula qui continue de tenter/transformer des pauvres âmes. Ici, c'est un type maltraité dans l'enfance qui gagne du Pouvoir, a priori avec changement temporel, au point de devenir très riche et puissant dans Gotham. Il veut intégrer Bruce Wayne à son conseil d'administration, Bruce enquête, Hawkgirl et Galaxy viennent, Galaxy met en avant les troubles apportés par le Nth Métal (venu d'une autre dimension ?). Bruce, Kendra et Galaxy interviennent en soirée contre ce type et Vulpecula, on voit qu'ils sont liés à la Cour des Hiboux, le type est transformé en hibou géant et veut s'imposer à Hawkgirl. Kendra explose, le tabasse et règle ses comptes avec tous ceux qui veulent lui imposer leur vision d'elle-même ; notamment Carter. Ca va mieux, ça fait du bien, Batman "valide" Galaxy en super-héroïne, Kendra s'ouvre plus mais l'ennemie prépare le pire à Metropolis.
C'est bien, oui. Je sens clairement que Jadzia Axelrod semble vouloir mener Kendra sur une nouvelle sexualité, mais ce n'est pas le propos de l'épisode. Celui-ci gère bien Batman, bien utilisé, mais je retiens surtout l'explosion et la "libération" de Hawkgirl face à un piteux mâle alpha. On reste sur des choses assez basiques, mais la façon d'écrire la scène et les dialogues, avec les dessins, ça fonctionne très bien et c'est très fort. Un bon moment.
Graphiquement, Amancay Nahuelpan assure aux dessins et propose des planches jolies et dynamiques. C'est très agréable.

Un bon épisode, particulièrement intense.

Titans #3
Convenu mais efficace.
Tom Taylor enchaîne en envoyant les Titans enquêter dans la Church of Blood, devenue Church of Eternity, car ils s'inquiètent de ce mouvement devenu philosophique, et notamment que Tempest l'ait rejoint. Nightwing et Beast Boy arrivent, voient un sacrifice en cours, l'arrêtent. Les autres suivent, Flash aussi malgré les résistances, et Tempest débarque puis aide l'équipe. Ils trouvent et libèrent Brother Eternity, qui aurait dû être sacrifié apparemment par ces fondamentalistes en opposition avec ses réformes. Garth décide de rester, l'équipe repart avec Flash qui a dérobé un mystérieux météore. Brother Eternity le voit ensuite et

"envoie" Tempest chez les Titans, en l'infectant bouche par bouche par de mystérieuses tentacules qui sortent de lui.

C'est efficace, oui. Tom Taylor gère bien ses personnages, avec un focus sur une action réussie et prenante. C'est agréable, même si j'ai deux gros bémols. Le premier, c'est la révélation rapide que

Brother Eternity n'est pas gentil.

On s'en doutait, mais c'est dommage de ne pas avoir plus joué le suspense. Le second, c'est qu'il est quand même fort dommage, encore, qu'une série des Titans qui remplacent la Justice League les voient affronter... la Church of Blood ; un de leurs ennemis habituels. J'aurais préféré les voir face à la Legion of Doom ou Starro ou Darkseid ! C'est vraiment frustrant de passer à côté d'un tel changement de paradigme.
Graphiquement, par contre, c'est joli avec une Nicola Scott qui livre de très belles planches, même si ses visages sont un peu figés.

Convenu mais agréable, malgré une double frustration.

Nightwing #106
Très agréable lancement, avec l'espoir que Tom Taylor se reprenne.
Ici, il met fin aux intrigues sur les Titans, et se recentre sur Nightwing, Blüdhaven et ses secrets, ainsi que Heartless ; cool. On revient en effet à l'idée de The Hold, cette étrange banque / cache dans un phare abandonné, tenu par un Quartier-maître mystérieux. Nightwing l'avait visité et avait appris qu'il y avait déposé quelque chose. On découvre que quelqu'un du cirque lui avait remis un colis à son époque Ric Grayson, et Ric avait demandé de l'aide à la barmaid Bea pour trouver où poser ça ; et Bea l'a orienté vers le Quartier-maître. Au présent, Dick décide d'aller finalement voir ce colis, mais Heartless et Zuco ont voulu piller The Hold et ont tué son gardien, même si le contenu a disparu avant. Nightwing remonte la piste des cadavres, fait une course-poursuite, arrive sur un bateau... qui est finalement attaqué par des pirates. Menés par Captain Bud, alias... la barmaid Bea !
C'est cool, oui. J'apprécie grandement de revenir à ce mystère sur The Hold, très beau et bon concept, et au fond de revenir à Blüdhaven pleinement. Tom Taylor retrouve mon intérêt mais aussi un vrai dynamisme, et une belle gestion de l'écriture. C'est prenant, efficace, dynamique et plutôt fun. Cool.
Graphiquement, Stephen Byrne avec un style classique et efficace, proche de l'ambiance générale du titre. Solide.
Enfin, en back-up, Will Conrad et Serg Acuna proposent un petit passage sur Dick formé par Cassandra à la bagarre, puis qui la forme à la cuisine, avant une soirée pyjama devant la TV avec Stephanie. Tandis que des ennemis les espionnent puis renoncent. C'est sympa', bon enfant, avec un graphisme correct.

Un bon épisode, et ça fait plaisir !

Wonder Woman #1
Très réussi.
Tom King arrive sur le titre et la franchise, et livre un #1 très intéressant et pertinent. Il débute avec une altercation violente dans un bar à billard, où une Amazone s'en prend brutalement à des types qui la tripotaient. Bilan ? Dix-neuf morts, masculins ; deux seules survivantes, des femmes. L'enquête patine, l'opinion s'emballe. La piste amazone est lancée, Themyscira répond à peine. L'Amérique s'emporte, le gouvernement exige le retrait des Amazones invitées / laissées libres sur son sol. Les récalcitrantes sont emprisonnées ou tuées par l'A.X.E., organisme chargé de les exfiltrer et mené par un Sarge Steel encore enragé par l'événement Amazons Attack de jadis. L'heure est grave, l'opinion est divisée. Diana est absente de quasi tout le numéro, échangeant en off avec Steve Trevor puis confrontant et savatant Sarge Steel et ses hommes dans la neige. L'Amérique livre un mandat d'arrêt contre Wonder Woman, tandis que la voix-off évoque longuement la "défaite" de l'Amérique à venir contre elle. Une défaite narrée par The Sovereign, qui s'avère être

un "roi secret" d'Amérique, héritier du premier monarque secret, qui maintient son pouvoir grâce au Lasso des Mensonges !

C'est très bien, oui. Tom King gère très bien son #1, en tirant intelligemment les conséquences d'un événement précis dans le contexte américain actuel. L'emballement médiatique et politique est pertinent, car extrêmement cohérent, et ça fait froid dans le dos. La quasi absence de Diana est aussi pertinente, déjà car ça permet une magnifique scène d'action et de révélation quand elle apparaît, ensuite car le numéro ne parle que d'elle mais quasiment sans le voir ; fort et juste. L'ensemble est très fluide, très politique mais aussi très lié à Wonder Woman, sa posture de guerrière et surtout sa lutte pour la paix et la vérité. Le final, d'ailleurs, surprend agréablement sur deux aspects. D'une part, opposer une royauté cachée et manipulatrice à une Princesse publique et "transparente" dans son discours, c'est intelligent. De l'autre, opposer Wonder Woman à un monarque des mensonges, c'est très juste. Ca donne envie.
Graphiquement, Daniel Sampere propose des planches superbes, très fluides, très dynamiques, très jolies. Un grand plaisir visuel.

Je suis emballé, et ça fait plaisir.

[Ben Wawe]

Au fait, ceux qui connaissent Sarge Steel, je suis surpris de son attitude dans ce #1, particulièrement agressive, violente et ultra-patriotique vis-à-vis des Amazones. J'avais en mémoire une posture plus de Nick-Fury-Like à l'époque Amazons Attack.
Est-ce que c'est cohérent ou nouveau ?

[ollieno]

Sarge Steel, c'est le perso issu de Charlton ? (cheveux gris... ) Non c'est un soldat assez patroite de mémoire

(avec Steel, Steel, Steele, Sarge Steel, Sommander Steel ... et qq autres... à force... )

[Mr Honey Bunny]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	[B] Wonder Woman #1 Très réussi. Tom King arrive sur le titre et la franchise, et livre un #1 très intéressant et pertinent. Il débute avec une altercation violente dans un bar à billard, où une Amazone s'en prend brutalement à des types qui la tripotaient. Bilan ? Dix-neuf morts, masculins ; deux seules survivantes, des femmes. L'enquête patine, l'opinion s'emballe. La piste amazone est lancée, Themyscira répond à peine. L'Amérique s'emporte, le gouvernement exige le retrait des Amazones invitées / laissées libres sur son sol. Les récalcitrantes sont emprisonnées ou tuées par l'A.X.E., organisme chargé de les exfiltrer et mené par un Sarge Steel encore enragé par l'événement Amazons Attack de jadis. L'heure est grave, l'opinion est divisée. Diana est absente de quasi tout le numéro, échangeant en off avec Steve Trevor puis confrontant et savatant Sarge Steel et ses hommes dans la neige. L'Amérique livre un mandat d'arrêt contre Wonder Woman, tandis que la voix-off évoque longuement la "défaite" de l'Amérique à venir contre elle. Une défaite narrée par The Sovereign, qui s'avère être un "roi secret" d'Amérique, héritier du premier monarque secret, qui maintient son pouvoir grâce au Lasso des Mensonges ! C'est très bien, oui. Tom King gère très bien son #1, en tirant intelligemment les conséquences d'un événement précis dans le contexte américain actuel. L'emballement médiatique et politique est pertinent, car extrêmement cohérent, et ça fait froid dans le dos. La quasi absence de Diana est aussi pertinente, déjà car ça permet une magnifique scène d'action et de révélation quand elle apparaît, ensuite car le numéro ne parle que d'elle mais quasiment sans le voir ; fort et juste. L'ensemble est très fluide, très politique mais aussi très lié à Wonder Woman, sa posture de guerrière et surtout sa lutte pour la paix et la vérité. Le final, d'ailleurs, surprend agréablement sur deux aspects. D'une part, opposer une royauté cachée et manipulatrice à une Princesse publique et "transparente" dans son discours, c'est intelligent. De l'autre, opposer Wonder Woman à un monarque des mensonges, c'est très juste. Ca donne envie. Graphiquement, Daniel Sampere propose des planches superbes, très fluides, très dynamiques, très jolies. Un grand plaisir visuel. Je suis emballé, et ça fait plaisir.

Bon, on parlait de King, et c'est dingue ce que sur un même truc on ne lit parfois pas du tout la même chose : j'ai pas détesté, j'ai même trouvé cette lecture plutôt divertissante, mais alors par contre, je n'y ai vu aucune finesse, c'est bas de plafond. On aurait ajouté un langage plus fleuri, j'aurais pensé à un comic écrit par Millar.

Le scénario et les enjeux sont extrêmement basiques, là au moins des lecteurs qui veulent du blockbuster qui tache ne seront pas perdu. (on est très proche des débuts de Civil War, mais entre temps on aura vu ça un peu trop souvent)

Ah, et aussi, juste en passant, je me faisais la réflexion sur la sacro sainte quête de "diversité" dans les comics en me disant que, bizarrement, autant il y en a coté Amazones, autant coté hommes, on est uniquement pour le moment sur des males blancs qui sont, forcément, les antagonistes dans ce récit.

Ca manque clairement de nuances.

[mrcitrouille]

Le mâle blanc en tant qu oppresseur c est moins un manque de nuances qu une réalité #notallmen. Mais peut être y a t il au sein de ces antagonistes des hommes transgenres ou non binaires voire des Durlans mais c est vrai ça ne se voit pas et l editor aurait dû le signaler avec des astérisques.

[Ben Wawe]

	Citation:			Posté par ollieno
	Sarge Steel, c'est le perso issu de Charlton ? (cheveux gris... ) Non c'est un soldat assez patroite de mémoire (avec Steel, Steel, Steele, Sarge Steel, Sommander Steel ... et qq autres... à force... )

Celui avec une main bionique.

	Citation:			Posté par Mr Honey Bunny
	Bon, on parlait de King, et c'est dingue ce que sur un même truc on ne lit parfois pas du tout la même chose : j'ai pas détesté, j'ai même trouvé cette lecture plutôt divertissante, mais alors par contre, je n'y ai vu aucune finesse, c'est bas de plafond. On aurait ajouté un langage plus fleuri, j'aurais pensé à un comic écrit par Millar. Le scénario et les enjeux sont extrêmement basiques, là au moins des lecteurs qui veulent du blockbuster qui tache ne seront pas perdu. (on est très proche des débuts de Civil War, mais entre temps on aura vu ça un peu trop souvent) Ah, et aussi, juste en passant, je me faisais la réflexion sur la sacro sainte quête de "diversité" dans les comics en me disant que, bizarrement, autant il y en a coté Amazones, autant coté hommes, on est uniquement pour le moment sur des males blancs qui sont, forcément, les antagonistes dans ce récit. Ca manque clairement de nuances.

	Citation:			Posté par mrcitrouille
	Le mâle blanc en tant qu oppresseur c est moins un manque de nuances qu une réalité #notallmen. Mais peut être y a t il au sein de ces antagonistes des hommes transgenres ou non binaires voire des Durlans mais c est vrai ça ne se voit pas et l editor aurait dû le signaler avec des astérisques.

Je pense que ça va venir.
Là, j'ai moins vu le mâle blanc comme oppresseur que l'Américain certes masculin, mais sûr de lui et oppressant. "Greatest country", etc.

[Mr Honey Bunny]

	Citation:			Posté par Ben Wawe
	Celui avec une main bionique. Je pense que ça va venir. Là, j'ai moins vu le mâle blanc comme oppresseur que l'Américain certes masculin, mais sûr de lui et oppressant. "Greatest country", etc.

En fait c'est justement là pour moi le manque de nuances :

Les Amazones sont "réduites" à leur statue de femmes.
Les "méchants" sont des hommes blancs. (en tout cas tous ceux montrés dans ce #1, et ça va des agresseurs "rednecks" du début jusqu'au sénateur en passant par le mec avec sa fille et son look de bon Trumpiste...)

Si le discours de King c'est de dire que les hommes blanc sont les seuls à pouvoir prendre la parole (avec le père qui raconte que sa fille a pu se déguiser en Wonder Woman, et qui symbolise le patriarcat en s'exprimant pour elle) dans cette société américaine alors que les femmes sont muselés, c'est un peu simple.
D'un postulat les Amazones contre les USA, qui m'intéressait sur le papier, on a plutôt une espèce de guerre des sexes très cliché (la page avec Wonder Woman qui se révèle est classe... Et en même temps les colombes qui s'envolent donne un aspect assez ridicule à cette scène), une version light de Y the Last Man (enfin, la version quasi inverse pour le coup).

Après, c'est le premier épisode, mais même si j'ai passé un moment de lecture pas désagréable, je trouve que King démarre vraiment avec de gros sabots par apport à d'habitude où il y a beaucoup plus de non dits et de nuances, au point qu'une seconde lecture est parfois nécessaire. Là c'est très premier degrés.

[Ben Wawe]

	Citation:			Posté par Mr Honey Bunny
	En fait c'est justement là pour moi le manque de nuances : Les Amazones sont "réduites" à leur statue de femmes.

Parce que l'épisode est narré et présenté par la voix-off de The Sovereign ?
Je le pense.

Je pense que que Tom King a fait ce #1 ainsi dans une approche très cinématographique, avec une longue attente voulue avant de révéler Wonder Woman, dans une scène d'action belle et intense. C'est du découpage de blockbuster, clairement.
Mais l'approche générale est aussi impactée par la voix-off qui présente, évoque, narre l'ensemble avec un point de vue biaisé.

Je pense que la suite permettra d'avoir d'autres points de vue ; mais ce n'est que le #1, là.
Le #1 d'une série Wonder Woman, qui n'est jamais un hit. Il faut aussi que ce #1 "vende", et ça peut passer par un découpage hollywoodien.