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  #1  
Vieux 26/11/2013, 21h31
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Pour arcade fire, il faut encore que je l'écoute mais il y a 3 titres hors du commun et le reste me semble moins accessible que d'habitude. (Je me dis ça a chaque nouvel album d'arcade fire)
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  #2  
Vieux 27/11/2013, 08h58
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Bonne pioche (merci Agueev).
Quelques morceaux qui tapent bien.
Bon, ça sombre un peu dans le quelconque sur la fin, mais va falloir suivre la donzelle, pas vilaine d'ailleurs, lorsqu'elle sortira son premier disque officiel.
En attendant, je vais aller m'écouter ses deux premières mixtapes.




Je ne sais pas si quelqu'un écoutera toujours Tinashe dans 50 ans, mais là, aujourd'hui, j'en ai un peu rien à foutre.
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  #3  
Vieux 27/11/2013, 10h26
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...mais va falloir suivre la donzelle, pas vilaine d'ailleurs...
.
C'est pas faux, ça se laisser regarder



Bon, je ne la trouve pas sur Spotify, j'écouterais d'une autre façon...
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- Oh, là mon pote je t'arrête, tu déconnes. Être complétiste et aimer les variantes, ça fait deux.
- Qui a dit le contraire ! Je te dis que c'est du même ordre !
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  #4  
Vieux 27/11/2013, 14h54
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Aguéev change la caisse du Fauve
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Posté par FrancoisG
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C'est pas faux, ça se laisser regarder



Bon, je ne la trouve pas sur Spotify, j'écouterais d'une autre façon...
Sa mixtape black water est en dl libre sur les internets genre le site Fader (une recherche google suffit)
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"Pour moi le scénario repose entièrement sur le fait que Magneto est con"




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  #5  
Vieux 27/11/2013, 18h46
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1960 : Duke Ellington enregistre Piano in the Background (qui sera suivi de Piano in the Foreground).

Chef d'orchestre à la tête de formations toujours impressionnantes,le Duke était aussi un remarquable pianiste mais qui s'effaçait souvent derrière son band. Sur cet album, il nous gratifie le plus souvent d'introductions et de conclusions sur les 14 titres (9 titres publiés à l'origine, puis 5 autres rajoutées ensuite lors de la réédition), mais aussi de solos au centre des compositions. Et là, on voit (ou plutôt on entend) que la discrétion du musicien ne l'empêchait pas d'être le véritable architecte de ce qu'il faisait jouer à ses sidemen (on retrouve la fine fleur de son équipe : Russel Procope, Johnny Hodges, Jimmy Hamilton, Jimmy Gonsalves aux cuivres/vents).

Alors bien sûr, le procédé est parfois tellement évident que ça devient une formule, mais c'est si bien exécuté qu'on ne peut décemment s'en plaindre. Bon sang, écoutez comme il revisite "Happy go lucky local", "Perdido", "I'm beginning to see the light", "Take the 'A' train" - des airs mille fois joués par les jazzmen, Ellington le premier, mais qui conservent une fraîcheur, un pep's intacts.
Cette tonicité dans l'interprétation, c'est le fruit de musiciens dont la complicité est jouissive : on sent que ces gars-là se connaissent parfaitement, ils jouent les uns pour les autres et l'ensemble dégage une puissance, une joie de vivre fabuleuses.
On comprend mieux comment, même quand ils se produisaient en live sans avoir répété (ou si peu), ces musiciens n'étaient jamais perdus : ils maîtrisaient le jazz mieux que les partitions en le jouant comme d'autres le respirent.

Dernière modification par wildcard ; 27/11/2013 à 18h56.
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  #6  
Vieux 27/11/2013, 19h05
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Gassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme SpidermanGassian est agile comme Spiderman
Numériser ses CD, c'est peut-être (sûrement) fastidieux, mais ça permet de redécouvrir des pépites un peu oubliées avec le temps.



Ainsi cette version live de Prove It All Night et son invraisemblable crescendo instrumental de 5 min.
Au total, plus de 10 minutes de bonheur importé de 1978.
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  #7  
Vieux 27/11/2013, 23h12
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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Posté par Ransom
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Numériser ses CD, c'est peut-être (sûrement) fastidieux, mais ça permet de redécouvrir des pépites un peu oubliées avec le temps.



Ainsi cette version live de Prove It All Night et son invraisemblable crescendo instrumental de 5 min.
Au total, plus de 10 minutes de bonheur importé de 1978.
Effectivement 10'44 de bonheur. Merci Ransom.
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  #8  
Vieux 27/11/2013, 22h55
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A moi. Un peu de tout mais du bon voire de l'excellentissime. Pas mal de trucs des 60's/70's que je découvre.




The Creation, par exemple. Très obscur groupe british en activité fin 60's. Inconnu partout mais culte en Allemagne. Les bizarreries de l'import-export. Des petites bombinettes vraiment sympas avec un son très particulier dû -ai-je lu- au jeu singulier du guitariste, Eddie Phillips, qui se servait d'un archer sur son instrument. Paraitrait même que The Who voulait qu'il intègre leur formation mais fier comme un paon, le Eddie a refusé. Résultat, mon gars, tu te retrouves soldé dans les bacs du marché de la richard-wagner-platz le jeudi au lieu d'avoir pissé sur un monolithe. Mais bref, excellent groupe. Les harmonies vocales rappellent les Beatles, la structure des chansons un peu les Kinks parfois, et ne nous cachons pas que le niveau des compos n'égale pas celui des fab four ou de Davis -y a une justice- mais leur son très singulier, cette approche bruitiste qui titille l'oreille en fait vraiment un groupe qui fait du bien à découvrir.




Après, j'ai eu un gros flash pour le disque psyché folk d'un groupe brésilien, Lula Cortes & Zé Ramalho de 75.
A l'odeur de patchouli à l'entrée, vous ne pouvez pas vous gourer c'est de la pure seventies. Et de la bonne... Et y a de la flute en plus!, le pire instrument au monde, avec la fraise du dentiste.

Mais, restez un peu, parce qu'à deux min, bondit une basse furieuse suivie par un entrelacs de voix qui se mettent à vous dérouler une transe habitée et là, ça devient le panard. Les percus se sont installées et c'est parti pour une heure pas commune. Alors, tout n'est pas bon. On sent qu'on écoute le résultat d'une jam gigantesque, avec ses moments un peu lourds. Et ses parcelles de brillance. Et ce disque en recèle plein dont ce morceau "Nas paredes de pedra encantada".




On remonte un peu le temps sur 1958 et Augie Colon un percussionniste vraiment pas à chier (mouarf). Ca s'appelle Sophisticated Savage, déjà le titre est une merveille, et c'est une diablerie cubano-caraïbéenne et pourtant je ne suis pas trop friand du genre. Un morceau peut-être. On est d'accord que je n'écoute pas ça tous les matins, ce en quoi j'ai peut-être tort, mais c'est bien, c'est fraicheur. Ca donne envie d'avoir du sable entre les fesses.




Quelques fuseaux horaires plus loin, un folk-rock turc de 1974 carrément emballant. Et l'occasion de constater que le turc se fait très bien au rock*.
Non, vraiment étonnant ce gars qui marie avec aisance les harmonies rock et celles de son pays. Ce morceau par ex Cemalim(c'est un faux live manifestement... désolé rien trouvé de mieux) c'est une juste une tuerie de rengaine ethno-rock (surtout avec d'Artagnan à la basse). Et le gars est pas manchot. Dommage qu'il semble sorti d'un casting de figurants pour les Monty Python. Un talent fou sinon.




Le nouveau Death Grips a plein d'avantages. C'est du hip-hop expérimental tout en colère rentrée super efficace gratté jusqu'à l'os et farci comme une pinata de plein de trouvailles sonores à l'intérieur. Rien à jeter ou quasi.
Et le second avantage, en dehors de sa joliesse sonore, est qu'il est gratuit! Le groupe le propose en téléchargement ici. Du bonheur à pas cher, comme aurait dit ma grand-mère.

Non, vraiment, excellent disque. Un gros merci aux artistes. Ca donne envie de les découvrir en concert.




Enfin, ricochetons un peu du revisionnage de Django Unchained à l'envie de revoir Two mules for sister sara (ça vous l'a pas fait vous?) puis d'avoir la BO originale du flim rarement présente sur les compils du maestro ou éparpillée façon puzzle.
Et tout le disque est formidable.


Ah et non, enfin, le nouveau disque de Connan Mockasin est...incompréhensible. Je ne trouve pas d'autre mot. Son précédent Forever Dolphin Love est un de mes disques de chevet et là...je ne comprends pas. C'est nul de nul du début jusqu'à la fin. J'ose même pas vous mettre un extrait ou la pochette, c'est dire. Ce Caramel, c'est du caca, et ça me fait même pas rire. L'ayant vu dans une prestation rigolote mais assez moyenne au pitchfork festival le mois dernier, je ne tombe pas de ma chaise non plus, je m'y attendais. Mais, pas à ce point.

Si quelqu'un comprend et aime ce disque et veut bien m'en donner la grille de lecture, je l'en remercie d'avance. Manifestement, quelque chose m'échappe.



*j'ai vérifié, y a pas de contrepèterie à part "le crock se fait très bien au rut", ce qui ne veut pas dire grand chose.
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  #9  
Vieux 07/12/2013, 22h19
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The Creation, par exemple. Très obscur groupe british en activité fin 60's. Inconnu partout mais culte en Allemagne. Les bizarreries de l'import-export. Des petites bombinettes vraiment sympas avec un son très particulier dû -ai-je lu- au jeu singulier du guitariste, Eddie Phillips, qui se servait d'un archer sur son instrument. Paraitrait même que The Who voulait qu'il intègre leur formation mais fier comme un paon, le Eddie a refusé. Résultat, mon gars, tu te retrouves soldé dans les bacs du marché de la richard-wagner-platz le jeudi au lieu d'avoir pissé sur un monolithe. Mais bref, excellent groupe. Les harmonies vocales rappellent les Beatles, la structure des chansons un peu les Kinks parfois, et ne nous cachons pas que le niveau des compos n'égale pas celui des fab four ou de Davis -y a une justice- mais leur son très singulier, cette approche bruitiste qui titille l'oreille en fait vraiment un groupe qui fait du bien à découvrir.
Je ne connaissais pas du tout et je découvre aussi.
C'est sympathique tout plein, ce groupe.
Y a un petit côté garage psyché sur leurs morceaux tardifs qui me les rend vraiment sympathiques.
Merci pour le conseil.

Sinon, Eddie Phillips qui se sert d'un archer, tu crois qu'il était plutôt fan de Hawkeye ou de Green Arrow ?
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Dernière modification par Zen arcade ; 07/12/2013 à 22h29.
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  #10  
Vieux 30/11/2013, 15h05
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Aguéev change la caisse du Fauve
bon j'écoute le Gaga, mon avis plus tard en tout cas comme je l'avais lu, elle et sa maison de disque ne se sont pas genés pour récuperer un morceau sorti il y a un (2?) an(s).

ils étaient au courant de cela mais n'ont rien dis.

Heureusement les petits gars de Zombie Zombie ont fait marché leur avocat et ils vont donc être payés.






Je vous laisse juger (le morceau de Gaga est tout de même très cool)
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  #11  
Vieux 01/12/2013, 18h30
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Mobley n'a jamais été considéré à sa juste valeur dans l'histoire du jazz : ce n'était pas un saxo ténor fou comme John Coltrane ou charmeur comme Stan Getz, mais un musicien simplement solide, au son affirmé, qui aimait composer ou revisiter les standards, entouré de formations de sidemen souvent plus charismatiques que lui. Il sera un des Jazz Messengers réguliers de Art Blakey, qu'on retrouve ici à la batterie, dans son style explosif coutumier.

Il n'empêche, ce gaillard avait un sacré talent, un son superbe, avec un gros volume, une énergie décapante ou une suavité exquise. Roll Call est considéré avec Workout et Soul Sation comme son meilleur effort. Il est accompagné de la fine fleur du hard-bop, son registre de prédilection, jugez plutôt : Wynton Kelly au piano qui joue avec une souplesse fabuleuse, Paul Chambers à la basse qui utilise parfois un archer pour un petit solo, et donc Blakey à la batterie survolté comme d'habitude (l'intro du morceau "Roll call" est tonitruante).

https://www.youtube.com/watch?v=OgmEYz56gBE

9 mois après Soul Station, Mobley décide d'ajouter une trompette pour le soutenir et fait appel au jeune Freddie Hubbard, 22 ans à l'époque. Hubbard, un des trompettistes les plus flamboyants que le jazz ait produit, aborde l'enregistrement plein de respect envers Mobley mais lui vole la vedette en infusant un dynamisme affolant aux compositions du saxophoniste (qui a signé 5 des 6 morceaux). Sa prestation pleine d'insouciance est plus joyeuse, sympathique, qu'insolente : on sent qu'il prend un plaisir immense non pas à s'imposer contre le leader du groupe mais à sublimer sa tracklist avec des solos créatifs et puissants.

Quelle pêche !



L'album House Party, enregistré en 1958 par Jimmy Smith, témoigne de la prolificité de l'organiste le plus fameux du jazz : en effet, à l'époque, le producteur Alfred Lion disposait à chaque session du musicien d'une telle quantité de matériel qu'il ne pouvait de toute façon, pour des raisons techniques, tout sortir sur un seul disque !

Les 5 morceaux de cette galette sont donc issues de plusieurs séances avec des équipes différentes.
D'abord, en Août 57, avec Lee Morgan à la trompette, George Coleman au saxo alto, Curtis Fuller au trombone, Eddie McFadden et Kenny Burrell aux guitares et Donald Bailey à la batterie ("Just friends" et "Blues after all").
Ensuite, en Février 58, la formation a évolué pour les trois autres morceaux ("Au privave", "Confirmation", "Lover man") : Lou Donaldson remplace Coleman au saxo alto, Tina Brooks arrive au saxo ténor, Kenny Burrell reste à la guitare et Art Blakey s'installe à la batterie.

https://www.youtube.com/watch?v=ibRLr8o2Rb4

Avec des partenaires pareils, Smith dispose d'un band incroyable dont la seule présence garantit une écoute de choix. Il s'en donne à coeur joie sur des titres de parfois 15' mais dont la durée n'est jamais lassante. C'est très tonique et Smith ne cherche pas forcément à se mettre en avant alors que son style de jeu l'y incite naturellement. Néanmoins sa dextérité pour servir les mélodies, les faire sonner tout en assurant la basse grâce à la pédale de son instrument, est confondante, d'un groove incomparable. Dès l'ouverture avec "Au Privave", on a affaire à un tour de force d'un 1/4 d'heure, incendiaire, entêtant, intense et joyeux - car c'est toute l'essence de Smith, cette joie qui transpire de ses interprétations, cette complicité avec ses sidemen.

Soutenu par les cuivres rugissants de Lee Morgan et Tina Brooks, il est aussi bien servi par les prestations pleines de swing de Kenny Burrell et bien sûr de Art Blakey, dont la vigueur est toujours aussi irrésistible.
Sur "Lover Man", Lou Donaldson conduit le groupe au gré de splendides solos, dont le lyrisme est mis en valeur par Smith.
Sur "Just Friends" (enregistré à l'origine pour l'album The Sermon !), Eddie McFadden voit tous les autres jouer autour de son thème à a guitare et on assiste à une succession de solos puis de choeurs du combo magnifiques.

Chacun a "son" moment sur cet album et en définitive, c'est pour cela qu'il est si jubilatoire : dès les premières notes, il vous gagne à sa cause et ne vous lâche plus jusqu'à son terme, au point qu'on n'est jamais dérangé par les changements de formation car on est littéralement transporté par le groove de cette fête.



Durant les années 60, le label Blue Note a imposé un quasi-monopole sur le style hard-bop. Deux registres se distinguaient dans ce courant : le jazz modal, permettant des improvisations sur des thèmes, et le soul-jazz, influencé par le blues et le gospel avec la présence emblématique d'un orgue. Lou Donaldson était un des champions de cette seconde catégorie et The Natural Soul un de ses efforts les plus accomplis.

Pour cette session de 7 titres, la seconde que Lou Donaldson a enregistré avec un orgue dans son groupe, il est entouré par le gratin du genre : John Patton aux claviers, Grant Green à la guitare, Ben Dixon à la batterie, et le trompettiste Tommy Turrentine (le frère aîné du plus célèbre Stanley Turrentine). John Patton avait un jeu moins agressif et exubérant que celui de la superstar Jimmy Smith, tout comme Grant Green était un guitariste au style sobre, répétant les mêmes notes pour atteindre une certaine intensité. Cette discrétion laisse de l'espace pour Lou Donaldson dont le saxo alto peut alors s'exprimer puissamment (comme le ferait un saxo ténor façon Sonny Rollins). Le tout est soutenu par une rythmique solide de Ben Dixon, très bluesy.
Le moins connu des sidemen de ce disque demeure Tommy Turrentine, que la renommée de son frère cadet a éclipsé. C'était pourtant un musicien très doué, au son chaud, avec une belle amplitude.

L'album s'ouvre avec un chef d'oeuvre, écrit par Patton, "Funky Mama", irrésistible. Donaldson a composé deux morceaux, et redonné du lustre à des perles rares comme "Nice and Greasy". Mais le pic du set est sans doute "Sow Belly Blues", de plus de 10', où brillent Green et Patton.

https://www.youtube.com/watch?v=o4tIhsfcxyM

Comme d'autres enregistrements de hard-bop, The Natural Soul possède ce mix d'énergie très efficace et d'ambiance cocktail, probablement ce que le jazz produit de plus entraînant.
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  #12  
Vieux 01/12/2013, 19h07
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  #13  
Vieux 01/12/2013, 19h11
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Bon, le hard-bop, j'aime bien mais c'est quand même un peu du jazz de bisounours, hein...

Là, je me replonge dans le jazz de Chicago de la fin des 60's et début des 70's.
Tous ces gens qui avaient créé ou faisaient partie de l'AACM (Association for the advancement of creative musicians) et qui bousculaient l'ordre établi dans la foulée de leurs aînés qui avaient inventé le free jazz.
Il y a un bouillonnement assez fou à l'époque autour des membres de l'Art Ensemble of Chicago, Anthony Braxton, Henry Threadgill, Wadada Leo Smith, Muhal Richard Abrams et quelques autres.
Tous des musiciens qui sont encore aujourd'hui au sommet de leur créativité. Il suffit pour cela d'écouter les incroyables albums, toujours aussi audacieux, toujours aussi inventifs, que sortent encore Wadada Leo Smith ou Henry Threadgill aujourd'hui pour s'en convaincre.




Deuxième album du pianiste Muhal Richard Abrams, en 1969.
Composé d'un morceau de 29' au piano en solo et d'une improvisation free de 20' en quintette avec Leo Smith à la trompette et Henry Threadgill au sax alto.
Le morceau en piano solo est stupéfiant. Tour à tour tendu à se rompre, d'une beauté lyrique ou versant dans l'atonalité, il alterne les climats en proposant une musique qui rend à la fois hommage aux formes passés et qui s'en affranchit en partant dans un ailleurs que les mots peinent à décrire.
C'est un pur chef d'œuvre.
Le deuxième morceau, c'est du free qui fait du bruit. Inécoutable pour certains, brûlant d'énergie pour d'autres. Perso, j'adore.




Fanfare for the warriors, album studio enregistré en 1973 par l'Art ensemble of Chicago accompagné par Muhal Richard Abrams au piano, est sans doute l'album définitif de la première période de l'AEC, celui qui est à la fois accessible (enfin, selon les normes à appliquer à ce type de musique, hein) tout en restant parfaitement représentatif de la manière du groupe.
Ca part dans tous les sens, c'est souvent complètement bordélique mais ça déborde d'une énergie renversante.
Bon, c'est du free à ne pas mettre entre toutes les oreilles quand même, hein
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  #14  
Vieux 02/12/2013, 18h16
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Bon, le hard-bop, j'aime bien mais c'est quand même un peu du jazz de bisounours, hein...
C'est le style de jazz que je préfère (en tout cas, ça doit être celui dont j'ai le plus d'enregistrements). J'aime bien aussi le be-bop et le soul-jazz - en fait, ma décennie favorite, c'est 1955-1965 : ça m'a pris du temps pour trouver ce que j'aimais plus que le reste et puis, à force de collectionner les albums, j'ai remarqué que la majorité de ma discothèque jazz se situait dans ces années-là.
Ajoute à ça que je ne suis pas spécialement attiré par les grandes stars du jazz (genre Davis, Coltrane)... Mais bon, il y a tant de pépites à découvrir rien qu'en se cantonnant à cette période.
C'est comme une pelote de laine : tu tires un fil et le reste vient/ tu aimes un musicien, tu découvres avec qui il a travaillé et ça te conduit à une foule d'autres musiciens.

Mais bon, chacun son truc. Le jazz est un territoire tellement vaste, et je crois que les amateurs ont tous un peu leur époque préférée (quand tu écoutes les bof de Woody Allen par exemple, tu remarques qu'il est lui aussi scotché à quelques années).

Citation:
Là, je me replonge dans le jazz de Chicago de la fin des 60's et début des 70's.
Tous ces gens qui avaient créé ou faisaient partie de l'AACM (Association for the advancement of creative musicians) et qui bousculaient l'ordre établi dans la foulée de leurs aînés qui avaient inventé le free jazz.
Le free-jazz, c'est là où je décroche. J'ai insisté pourtant mais je n'y arrive pas, ça m'échappe totalement - ce qui m'a valu des discussions, disons énergiques, avec le responsable des achats de cd de la médiathèque.
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  #15  
Vieux 02/12/2013, 21h36
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C'est le style de jazz que je préfère (en tout cas, ça doit être celui dont j'ai le plus d'enregistrements). J'aime bien aussi le be-bop et le soul-jazz - en fait, ma décennie favorite, c'est 1955-1965 : ça m'a pris du temps pour trouver ce que j'aimais plus que le reste et puis, à force de collectionner les albums, j'ai remarqué que la majorité de ma discothèque jazz se situait dans ces années-là.
Ajoute à ça que je ne suis pas spécialement attiré par les grandes stars du jazz (genre Davis, Coltrane)... Mais bon, il y a tant de pépites à découvrir rien qu'en se cantonnant à cette période.
Ben ouais, 1955-1965, c'est certainement une époque particulièrement féconde pour le jazz.
Le hard bop à la Blue Note, je dois avouer que ce n'est pas vraiment ce que j'écoute le plus. Ca reste à mes yeux trop souvent une déclinaison un peu facile et gentillette du bebop.
Ceci dit, j'ai plein de disques d'Art Blakey, Sonny Clark, Horace Silver,... et j'écoute ça avec plaisir.
Mais si je dois taper dans le Blue Note 60's, j'écoute plutôt les disques d'Andrew Hill, Grachan Moncur, Sam Rivers ou d'autres. Des choses un peu plus aventureuses.

Davis, Coltrane, Mingus, je ne peux pas passer à côté. C'est tellement énorme ce qu'ils ont fait.

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C'est comme une pelote de laine : tu tires un fil et le reste vient/ tu aimes un musicien, tu découvres avec qui il a travaillé et ça te conduit à une foule d'autres musiciens.
C'est ça qui est gai avec le jazz.
Chaque disque te donne envie d'en découvrir au-moins dix autres.
Y a moyen de devenir complètement dingue.

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Mais bon, chacun son truc. Le jazz est un territoire tellement vaste, et je crois que les amateurs ont tous un peu leur époque préférée
On a certainement tous nos préférences mais moi je ne m'en sors pas, j'aime tout.
Depuis les Hot Five et Seven d'Armstrong dans les années 20 jusqu'au jazz contemporain, depuis le truc le plus accessible jusqu'au truc le plus expérimentalo-extrême.
Si je devais nommer un style de jazz que je n'aime pas trop ce serait le cool jazz west coast. Ca, pour moi, c'est de la musique de salle d'attente.

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Le free-jazz, c'est là où je décroche. J'ai insisté pourtant mais je n'y arrive pas, ça m'échappe totalement - ce qui m'a valu des discussions, disons énergiques, avec le responsable des achats de cd de la médiathèque.
Je comprends.
C'est le cas de beaucoup d'amateurs de jazz.
Mon père qui est un gros gros fan de jazz décroche là aussi.
Et ce qui est dommage, c'est que c'est une telle cassure qu'il ne raccroche pas au jazz d'aujourd'hui.
Pourtant, le jazz est toujours un genre extrêmement vivant et je trouve dommage de ne s'intéresser à un genre musical uniquement pour en explorer des formes passées.
Personnellement, je ne conçois pas un seul instant de m'investir dans un style musical sans m'intéresser à ce qu'il produit dans ses formes les plus contemporaines.

Bon ceci dit, aujourd'hui j'étais en congé et j'en ai profité pour écouter plein de disques de Helen Merrill.
__________________
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
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