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  #2281  
Vieux 29/09/2013, 23h33
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Elýkar change la caisse du Fauve
Je ne sais pas si je suis au bon endroit pour poser la question, mais à défaut d'autre lieu je le fais quand même: quelqu'un a déjà lu les romans de Dan Abnett?

Ayant adoré son run sur Guardians of Galaxy, j'ai récemment découvert qu'il avait écrit des titres SF ou fantasy (sous licence Warhammer) et je me demande ce que ça vaut.

J'ai lu une bonne critique de son roman écrit "hors licence", une sorte de fantasy cape et épée nommée "Triumff: Her Majesty's Hero", mais je n'ai pas trouvé d'avis sur ses travaux SF.
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  #2282  
Vieux 30/09/2013, 22h43
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Anna Akhmatova - Requiem

Comme de nombreux autres poètes avant elle, on ressent le poids des années, on sent que par ses simples mots, elle tente d'évoquer une multiplicité de sensation et surtout une évolution semblable à celle du pays qui n'en était encore qu'à certains balbutiement alors que ça faisait presque une quinzaine d'année que la révolution avait ravagé le pays pour libérer le peuple du Tsar et surtout de son entourage. La guerre y est décrite et comme l'auteur, on ressent un certain calme bien que pour elle en tout cas, dehors, l'enfer se déchaîne! La passion de son art comme celle pour son pays sert de transfuge pour nous faire parvenir ce que ressent le peuple à ce moment précis alors que les braves luttent contre l'invasion allemande violente et ravageant une partie du pays. La guerre n'est pas l'unique sujet de ses poèmes bien entendu vu que les écrits se propagent jusque dans les années 50, pour autant on ressent le poids de son conflit et de l'aura que celui-ci à ajouter aux dirigeants communistes alors au sommet de leur gloire bien détruisant peu à peu le pays et surtout massacrant le peuple par de grands travaux (utile j'en conviens) et par une paranoïa trop grande pour être logique dans ce qui en découle. On ressent aussi les regrets, les regrets de ne pouvoir rien faire devant une puissance comme celle des soviétiques, ses écrits pouvant être un phare dans les ténèbres, mais étant censuré par le pouvoir, ils ne pourront éclairer le peuple que bien des années plus tard et c'est bien dommage vu que tous ses écrits sont aussi élégants par sa volonté de transmettre, que par sa puissance des mots, ses choix de rythme et ce vécue qui se ressent à chaque vers. C'est le dernier ouvrage de tous ceux entourant une grande partie de son travail et s'y replongé de temps en temps fait vraiment plaisir. C'est l'une des poétesses, si ce n'est la seule que je peux relire sans me lasser aucunement... j'exagère un peu vu que ce n'est pas la seule, mais c'est en tout cas la seule qui me transporte dans une époque que je n'ai pas connue et qui pourtant à travers ses écrits me fait penser le contraire. En tout cas à tous les amoureux de la poésie, ce sont des ouvrages à posséder, surtout qu'ils sont tous à un prix correct et réunie dans des sublimes ouvrages!
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  #2283  
Vieux 02/10/2013, 11h59
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Lamento change la caisse du Fauve
La clé de l'abime - José Carlos Somoza, Actes SUD.

On pourrait commencer en disant que c'est l'histoire d'un employé de train qui, lors d'une journée qui avait tout pour être banale, va le faire basculer dans un monde effrayant dont il ignore tout.
Daniel Kean est employé dans service ferroviaire, sur une ligne très fréquentée qui traverse des "villes". Ce jour-là, il adresse la parole à l'individu qu'il ne fallait pas... Pris en otage par un kamikaze prêt à tout pour faire sauter le train, il devient malgré lui le héros de l'histoire. En effet, le kamikaze lui fait une révélation juste avant d'être abattu, révélation suffisamment énorme pour que Daniel l'oublie et que seul son esprit s'en souvienne, manière de message subliminal qui ne s'activera que sous certaines conditions. Cette révélation : c'est l'emplacement de la clé de l'abime. Et quiconque possède la clé est à même de déterminer le sort de Dieu (rien que ça !).
Et voilà que plusieurs factions pseudo-religieuses, à la recherche de la clé, s'arrachent Daniel. Sa famille est prise en otage et il est forcé de collaborer avec les uns ou les autres.
Le roman commence donc comme un polar, dans la veine du thriller, avec la prise d'otage classique d'un basique employé lambda puis l'enlèvement de sa famille. Puis on bascule dans un sorte de mélange mystico-science-fictionnel fantastique. Somoza nous présente peu à peu son monde, qu'il a entièrement reconstruit. L'action se déroule dans un futur très peu défini. Notre société n'existe plus, les humains se reproduisent sur "achat génétique" et seules les "villes" ont encore un brin de civilisation. L'entre-deux villes étant dans le domaine du sauvage, du brumeux, du dangereux, de l'inconnu. Et le monde se divise en croyants et non-croyants. Et les croyants sont eux-mêmes divisés selon un "chapitre".
Pour retrouver sa famille, Daniel est contraint de s'allier avec une des factions (contre l'autre qui retient sa femme et sa fille, pas très original) et va voyager depuis l'Europe, vers le Japon puis la Nouvelle Zélande. Chaque pays a une ambiance marquée, très lourde (le Japon est hyper glauque), presque olfactive. Le voyage qui d'une enquête devient initiatique sera jonché d'horreurs et de mystères, mais aussi de nombreux cadavres. Tout ne se passe pas sans peine. Et on peut passer du merveilleux à l'horrible en quelques lignes.
De notre ancien temps, il ne reste que d'étranges évocations (comme les hommes biologiques nés d'un homme et d'une femme) c'est par la réorganisation de la société selon une bible dont chaque chapitre repose sur un texte fondamental qui fait l'intérêt de ce monde étrange. Il y a les croyants du 1er chapitre, ceux du 2ème chapitre, ceux du 3ème chapitre etc. Et tous ont une spiritualité bien distincte. Et cette bible c'est... la seule relique véritable qui prouve que notre monde a existé et que l'histoire se passe bien dans notre avenir fantasmé par Somoza. Difficile d'en dire plus sur cette bible sans crever l'intrigue, juste que le livre de Somoza est divisé en autant de chapitre que cette bible et que du coup, ça confère à chaque chapitre un ton, une couleur et une intrigue particulière.
Dommage que l'avant-propos voire la table des matières ou la mini-postface bousillent ce suspense. Dur d'en faire abstraction.
Chaque chapitre est un voyage dans un pays halluciné, mélange de Verne, Lovecraft et un peu de Poe. Fort hommage aux écrivains de cette génération (fin XIXe-début XXe). Pour quiconque ne plonge pas de suite dans le trip, c'est un bouquin certainement un peu chiant, avec des personnages un peu "simplistes" : on voit venir les réactions de Daniel, on devine le caractère de certaines des protagonistes, et le méchant caché aussi (le fameux Maître qui est évoqué par l'une des factions). Par contre on se perd, avec le pseudo-héros dans ce monde ravagé par le Cataclysme (la colère de Dieu ? Mais lequel, celui de quel chapitre ?), les décors sont grandioses et, personnellement au Japon j'ai pas mal suffoqué tant l'ambiance était bien rendue.
Mon avis : un livre un peu compliqué si on ne décrypte pas le code avec lequel il a été écrit. Mais si on le décrypte on se grille l'essentiel de l'intrigue. Pas grave : si vous êtes fans, on le dévore. Si on ne le décrypte pas, on reste totalement extérieur et je crois qu'on perd un peu de la saveur, surtout de ce qu'a voulu faire Somoza. Reste que le monde est superbement décrit, dommage pour les personnages un peu stéréotypés (notamment la ninja aveugle).
A tester pour les fans des vieilles histoires d'horreurs gothiques dont c'est ici un bel hommage.
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  #2284  
Vieux 03/10/2013, 12h16
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LE ROMAN DU MARIAGE de JEFFREY EUGENIDES



Citation:
Le Roman du mariage est l'histoire de trois étudiants américains, une fille et deux garçons, qui se rencontrent à l'université de Brown, au début des années 80. Ensemble, ils découvrent avec exaltation la littérature, le sexe, Roland Barthes et les Talking Heads. Madeleine tombe sous le charme de Léonard, Mitchell tombe sous le charme de Madeleine. Tel un personnage de Jane Austen, la jeune femme se retrouve au coeur d'un dilemme, entre l'amant maniaco-dépressif et le gendre idéal attiré par la spiritualité.
Mais l'Amérique de Reagan n'est pas l'Angleterre victorienne, et l'amour n'a plus le même sens.

Le vrai sujet de ce livre est peut-être celui du passage à l'âge adulte. Madeleine, Léonard et Mitchell sont les héros d'une nation d'adolescents hypersexués et idéalistes. Comme les soeurs Lisbon de Virgin Suicides ou l'hermaphrodite de Middlesex, Madeleine fait l'apprentissage de la féminité en perdant son innocence, sans renoncer pour autant à toutes ses illusions.
L'auteur de Virgin Suicides et Middlesex continue d'explorer les relations amoureuses et l'univers des adolescents/étudiants américain à travers son troisième roman.
Ce qui est intéressant avec EUGENIDES à travers le Roman du Mariage ce n'est pas forcément l'histoire des 3 personnages principaux (Madeleine, Mitchell et Léonard) qui lorgne vars le classique (au contraire des ces 2 romans précédents) mais plutôt le regard qu'il apporte à leurs histoires et la construction littéraire derrière. Le roman est entrecoupé de chapitres où sont entrecroisés les 3 protagonistes sur des centaines de pages pour finir sur des chapitres assez court traitant un seul personnage. A travers cette structure EUGENIDES semble nous dire que même si l'histoire ne semble pas sortir des sentiers battus le destin de chacun n'est jamais entièrement tracé et peur emprunter plusieurs chemins. Il casse volontairement le rythme que nous croyant établi de sa narration. Cela permet également de se rendre compte que l'on s'attache à chacun des personnages pour des raisons différentes et au final on se demande réellement qui il a voulu mettre en avant (même si Madeleine occupe un rôle central entre les 2 males à la recherche de leur virilité propre).
Le thème du roman c'est l'apprentissage : de son corps, des autres, du passage à l'âge adulte, du monde du travail, de la vie en couple, du mariage, de sa sexualité, de la spiritualité, de la religion, de la tolérance, la maladie.....Chaque phrase transpire de l'intention de l'auteur de nous narrer la transition sur les sujets précédemment cités.
Parmi les charmes du roman il y a la situation du roman. EUGENIDES place son action au début des années 80, à une époque ou les jeunes souhaitent aller vite tout en prenant leur temps. La comparaison avec le monde actuel est flagrante et pas forcement flatteuse. Les années 80 c'est une génération qui sort à peine des années peace and love espérant que cette dernière dure (référence aux drogue, à la bisexualité, l'amour libre, l'Inde et la spiritualité, Paris ville lumière) tout en prenant de plein fouet les crises de la fin des années 70 avec les années Reagan puant le fric, les parvenus et les laissés pour compte qui sonnent à la porte. Nos héros ne sont pas encore désabusés. Ils vont là encore vivre cette transition.
Enfin le tout est bercé par un fil conducteur victorien à travers les nombreuses évocations littéraires avec en toile de fond le graal suprême du mariage et ses errements (au passage il y a quelques références comics assez sympas, je les ai relevé pour vous ici).

Un très bon roman, qui part sur une trame classique (tout en nous barbant avec de la littérature classique) pour au final sortir des sentiers battus sans prêcher l'extravagance. Cela peut se lire comme un complément des Moi, Charlotte Simmons de Tom Wolfe ou bien les lois de l'attraction de Bret Easton Ellis avec le côté plus posé mais néanmoins aussi ravageur si on veut prendre le temps de la réflexion.
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  #2285  
Vieux 02/12/2013, 20h47
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Certaines n'avaient jamais vu la mer, Julie Otsuka. Nous sommes en 1919 et des jeunes femmes japonaises épousées par procuration vont rejoindre leurs maris japonais travaillant aux states.

C'est un très joli récit pluriel qui se déroule comme un choeur antique, la narratrice adoptant la voix de chacune de ces immigrées. C'est à la fois un procédé très fort parce qu'il permet de couvrir largement la somme des expériences vécues tout en leur conférant un caractère solennel implacable.
Vous vous doutez jusqu'où l'histoire nous transporte. Dans 2 décennies, une guerre terrible opposera les deux nations et les japonais ne seront plus vraiment les bienvenus.
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  #2286  
Vieux 22/01/2014, 23h24
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Pitch :
Andrew est triste dans sa vie depuis le décès de sa femme. Il arrive à un âge où la balance qu'il comptabilise ne lui montre qu'un nombre douloureux de dernière fois. Des choses qui sur le moment on ne se rend pas compte mais qu'avec la solitude ou le temps on vient a regretter ne plus pouvoir faire (Parce que la personne à disparu de son quotidien). Et pourtant contrairement à des amis de son âge il n'a pas à se plaindre de problème de santé.
Quand à son travail, il ne le passionne plus. Malgré qu'il soit proche de ses employés et déteste ceux qui cherchent à faire faire à sa société de meilleur profit au détriment du produit ou des salariés.
Il demande alors à son amie d'enfance une faveur. Lui trouver un poste de majordome dans un coin de France peut être parce que sa femme était française. Et il place sa secrétaire en qui il a toute confiance à la tête de son entreprise.
En arrivant, Il découvre alors une vieille propriété tenu tant bien que mal d'un coté par une cuisinière qui agit comme un amiral prenant sa cuisine pour les quartiers de son porte-avion, et de l'autre par un garde chasse un peu spécial aussi. Quand à sa patronne elle se morfond encore plus qu'Andrew dans une langueur des instants passés qui l'amoindrissent de jour en jour.
Ajoutez à ça une jeune femme faisant le linge et le ménage chaque matin dans l'attente de passé son concours d'institutrice et dont les amours sont contrariés. Un jeune garçon un peu paumé à remettre sur le droit chemin de l'école. Et un chat qui tel le sphinx semble imperturbable. Et tout ce petit microcosme va mener Andrew à apporter du soleil autour de lui et à retrouver le gout des surprises de la vie, lui prouvant qu'il avait encore de nombreuses "première fois" à vivre.

Avis :
Un roman très beau, d'une écriture élégante et pourtant facile à lire. Il donne de savoureux moments positifs qui réchauffent le coeur. Il nous ouvre et nous donne aussi envie de donner à d'autre gratuitement juste pour prouver que la vie à aussi des gens positifs.
Personnellement attaché à des romans imaginaire (SF, Fantasy) ou à du mystère (Polar), je n'ai eu pouratnt aucun mal à m’attacher à ce Complétement Cramé d'Andrew, de lire ses péripéties et découvrir son entourage.
Un beau coup de coeur que je recommande chaudement qui vous donnera aussi à nouveau regard sur certain classique de la littérature. Parce que là oui il me donne envie de lire Youpla de Jack London ou le compte de Monté Cristo (Surtout lorsque Youpla remplaçant Beruccio doit aller parler de l'amour de Dantes à Mercedes que Yanis prend pour une voiture de luxe ^^ ).
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  #2287  
Vieux 15/02/2014, 22h16
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Salut !

Vous auriez un bon bouquin sur Jack l'éventreur à me conseiller ?
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  #2288  
Vieux 15/02/2014, 22h43
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Jack l'Éventreur : affaire classée - Portrait d'un tueur de Patricia Cornwell

Il y a un topic sur Jack l'éventreur sur le forum ici
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  #2289  
Vieux 16/02/2014, 11h14
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Arf, désolé, je ne me souvenais plus qu'il y avait un topic dédié
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  #2290  
Vieux 16/02/2014, 12h36
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Après avoir lu le premier tome du cycle d'Ender de Scott Card (un petit bouquin assez sympa, bien plus intéressant que l'adaptation ciné récente, en fait ! Au final, ces gamins ultra intelligents et complètement déshumanisés m'ont un peu agacé, mais qu'importe !). Je me suis relancé sur le deuxième Omnibus du cycle de Mars de Burroughs.
Le truc que me fait tiquer à chaque fois c'est l'incroyable systématisme de son écriture, tout ses romans commencent de la même façon et la trame se construit exactement sur les mêmes bases (une princesse ou je ne sais quelle autre femme, est capturée ou perdue, un chevalier servant se lance donc à sa recherche pour la sauver... Et à la fin il est récompensé, soit en gagnant le cœur de la femme qu'il a sauvé, soit en gagnant un titre prestigieux...) Bref on est bel et bien dans de l'archétype. J'avais eu la même impression en lisant les premiers Tarzan qui fonctionnaient sur le même modèle à peine décliné.
Mais paradoxalement c'est passionnant à lire, très bien rythmé et on a du mal à ne pas se boulotter le truc d'un coup. La j'en suis au Combattant de Mars et une fois passé les tics habituels les pages se suivent sans s'en rendre compte !
J'espère que ca leur permettra de continuer les Tarzan, voir même d'embrayer sur le cycle de Vénus qui sait !
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Dernière modification par FredGri ; 16/02/2014 à 13h10.
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Vieux 16/02/2014, 12h58
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voir même d'embrayer sur le cycle de Vénus qui sait !
Si ce n'est Pellucidar (dont un titre avec Tarzan)
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  #2292  
Vieux 16/02/2014, 13h00
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C'est vrai que Pellucidar ca serait pas mal, il en parle aussi dans le Cycle de Mars d'ailleurs
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je ne sais pas quel tour m'a joué mon inconscient mais je me suis retrouvé à lire Limonov d'Emmanuel Carrère. Je ne peux pas croire que mon choix n'ait rien à voir avec les évènements ukrainiens mais c'est vraiment à mon insu et c'est la seule explication, en dehors du fait que j'aime bien l'auteur, parce que je n'ai jamais eu une appétence folle pour la Russie et ses histoires, les contemporaines comme les historiques.

Bref, Limonov. Prénom Edouard, dissident et écrivain russe, squale nostalgique de la grande URSS qui fricote avec l'extrême-droite, provocateur, belliciste, violent, peut-être tueur. Un drôle de client quoi. Mais, à côté de ça, grand amoureux, révolté flamboyant et charismatique, doté d'une hauteur morale et d'une fidélité inoxydable à ses amis, à ses amours et à ses idéaux, un romantique dans la pure tradition slave, un loser magnifique, un poète.

Pas un roman, ni vraiment une biographie, Carrère emprunte ici la forme plus libre du récit, se met en scène comme dans L'adversaire (suffocante et puissante étude sur Jean-Claude Romand, ce médecin de l'OMS qui a tué toute sa famille et dont on découvrit très vite qu'il n'avait en réalité jamais été médecin mais l'avait fait croire à tous 20 ans durant.), y mêle sa propre histoire d'héritier d'une grande famille russe. Et c'est passionnant. Ne serait-ce que parce que Carrère ne se donne pas le beau rôle, ne s'épargne pas au passage dans le portrait qu'il fait de celui pour qui l'admiration et le rejet se mêlent à part égale.

Après, comme j'étais dans le mood, j'ai rétropédalé jusqu'à Un roman russe, du même auteur. Mais qui n'a aucun rapport si ce n'est géographique. Emmanuel Carrère, sa vie, ses amours, ses emmerdes tandis qu'il se lance dans un reportage TV sur une petit ville paumée de la campagne russe. Très impudique, comme souvent chez lui, c'est le récit d'un amour fou et douloureux entre l'auteur et une certaine Sophie. Une fois passé l'écueil nombriliste qui guette inévitablement ce genre de récit mais avec lequel Carrère est très à l'aise et très franc, on se prend aux pérégrinations de l'auteur, Tintin maladroit et souvent mufle qui tente de rattraper l'Amour en train de lui filer entre les doigts.

Et là, j'attaque Inyenzi ou les Cafards de Scholastique Mukasonga, récit autobiographique d'une jeunesse au Rwanda avant le génocide. Ca va être champêtre, je le sens.

Une fois fini, je crois que je m'attaquerai enfin, mais il pèse une vache et dans le métro c'est pas aisé, au Baltimore de David Simon.
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Vieux 15/03/2014, 17h16
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Magda change la caisse du Fauve
Apparemment c'est un sujet pour parler des romans en général donc je poste ma critique ici:

Pornstar d'Anthony Sitruk

Mouai, ce livre fut vraiment ennuyeux à lire, je n'en attendais pas un chef d'oeuvre bien entendu, mais au moins une lecture intéressante, loin des clichés sur le milieu et en faite ce fut le contraire. D'ailleurs le l'histoire est assez quelconque "Ex-gloire de l'Age d'or du cinéma porno français, Alan ne survit plus que de petits boulots : tournages à la chaîne pour un producteur véreux, "boute-en-train" dans un club libertin ou encore animateur dans un sex-shop... Parfois, il sort de son relatif anonymat pour signer quelques autographes, accorder des interviews à des journalistes ou "baiser" de jeunes débutantes qui voient encore en lui un dinosaure prestigieux. Disloqué entre son sexe envisagé comme un outil de travail et des émois naissants pour une jeune starlette du X abîmée trop tôt, l'odyssée d'Alan révèle un panorama très documenté de l'histoire du X en France et s'affirme comme un so long terriblement touchant d'une époque désormais révolue... Mais au-delà de l'émotion, Pornstar est un roman qui régalera les amateurs de la mécanique des corps et des fluides, car du sexe, oui, il y en a.'

Le livre en faite est tellement monotone qu'on en vient presque à faire comme Garrison dans South Park, vouloir tourner les pages pour lire les scènes de sexe. Bon que ce soit les scènes classiques ou de sexe, ce n'est pas intéressant. Ici l'écrivain se perd en route, de son histoire initiale, il ne reste pas grand-chose et surtout on se demande ou il veut en venir par moment. Je l'ai dit je ne voulais pas un chef-d’œuvre, mais au moins une œuvre qui attire à nous captiver et ce n'est pas le cas. On pourra apprécier le fait que l'acteur n'enjolive pas la réalité, rendant les choses assez froide, mais à quoi bon quand on ne comprend même pas de quoi l’œuvre parle en faite. Ici l'auteur nous ennuie du début à la fin, on le sent nostalgique d'une période, mais connait il cette période au moins? En faite il vaut mieux faire partie de ce milieu pour en parler, les avis extérieurs étant souvent étranges, voir irréel, je recommande d'ailleurs l’œuvre de Coralie Trinh Thi,"La Voie Humide", un chef-d’œuvre à mes yeux. Elle ne parle pas que du milieu du Porno, mais aussi du cinéma en général, de la vie, de la magie et j'en passe, c'est à lire en tout cas selon moi. Le roman en tout cas quelconque, le style de l'auteur est passe-partout lui aussi, il n'y a pas de génie et c'est dommage, le sujet n"était pas exceptionnel, mais il pouvait en tirer le meilleur facilement, bref je ne vous le recommande pas.
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Vieux 15/03/2014, 23h24
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Algernon Backwash change la caisse du Fauve
Je te rejoins pour dire qu'il n y a pas de génie, mais ça n'en fait pas une bouse pour autant. Je trouve le bouquin intéressant et l'écriture présente quelques fulgurances. La première page m'avait bien scotché.

Bon, je ne suis peut être pas impartial, puisque le bouquin est écrit par un pote avec qui on a longuement parlé du sujet.

Je trouve son point de vue intéressant parce qu'il est lui même amoureux du porno d'antan, entre autres, et t'en parle avec les yeux qui brillent.

Bref, my two cents.
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"That's some catch, that Catch-22," Yossarian observed.
"It's the best there is," Doc Daneeka agreed.
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