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  #1  
Vieux 09/01/2011, 18h21
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les défis: La forêt en janvier 2011

Voilà, j'ai l'honneur d'ouvrir le premier défi de cette nouvelle année.
Je dois prevenir que ce petit texte est une sorte de fanart de l'excellentissime roman de Michael Ende L'Histoire sans fin
il est plus ou moins lié à celui-là: http://www.buzzcomics.net/showpost.p...4&postcount=32

Citation:
Mon nom est Grogramane, lionceau de flammèche; héritière de Graograman seigneur du désert de GroaB. Dame lionne du désert de GroaB. Fille de la Mort Multicolore. Tel est mon héritage.
Je suis face à mon père, ou plutôt ce qu'il en reste. Il est pétrifié pour toujours. Tout cela par la faute de ce Bastien qui sortit Sikanda, l'épée de feu de mon père, de son fourreau contre Atreyu. Il trahit son ami et mon père en brisant la promesse sur la Flamme Multicolore que l’épée ne menacerait jamais un innocent.
Tout cela aussi par la faute de l’Aurin ; médaillon magique de la petite impératrice qui accorda le vœu à ma mère de devenir lionne.
Ce qui lui permit de rencontrer mon père.
Ce qui me permit de naître.
« Méfie toi de tes souhaits, ma fille... un jour, ils pourraient t'être exaucés.» me disait souvent ma mère.

Mon vœu de connaitre mon père m’a été accordé, mais lorsque je l’ai enfin rencontré, il ne restait de lui qu’une statue de pierre. Son âme prisonnière de cette coquille minérale m’a légué son pouvoir : La Flamme du Désert de GroaB. Puis s’en est allée ; elle s’est évanouie comme un nuage de sable dispersé par le vent. J’ai reçu La Mort Multicolore en héritage. A la différence qu’après le coucher du soleil je ne meurs pas pour ressusciter à l’aube, seule ma flamme s’éteint. Je peux donc profiter de la pousse extraordinaire de la forêt de Perilin.
A condition que je réussisse à résister au sommeil magique qui me gagne peu à peu chaque soir à la tombée de la nuit.
Lorsque la lune est pleine, pendant quelques instants, avant de m’endormir, j’arrive à en entrevoir la magnificence. Les arbres poussent à une telle vitesse que l’on peut se retrouver au dessus de la canopée sans avoir à bouger. Il suffit de choisir la bonne pousse et d’attendre qu’elle ait fini sa croissance. En général elle ne dure guère que quelques minutes. Le spectacle alors est superbe : tout là haut, dominant une mer de feuilles on peut apercevoir la progression de l’orée sylvestre à travers de ce qui est le jour le désert de sable bariolé de GroaB. Partout des bourgeons éclosent et les senteurs explosent. Des fleurs multicolores phosphorescentes luisent doucement à la pale lueur bleutée de la lune.
Des papillons luminescents et des colibris iridescents viennent d’on ne sait où pour peupler cette foret pour une nuit. Une fois j’ai essayé de lutter contre le sommeil magique jusqu’au matin pour savoir où ils repartaient. Je n’ai réussi qu’à m’endormir en haut de mon arbre et à l’aube, mon feu l’ayant consumé sans que je m’éveille, je suis tombée dans le sable du désert.
Aucun mal ne peut m’atteindre lorsque ma flamme brûle. Lorsqu’elle s’éteint, personne ne peut m’approcher à cause de la densité des branchages. Si je chute parce que j’ai voulu veiller tard et que le sommeil me surprend au dessus des ramures, les lianes me rattrapent tendrement et me tressent un nid au sol jusqu’à l’aurore. Perilin est capable de sonder le cœur d’un être pour juger s’il est digne d’entrer en son sein. S’il ne l’est pas elle le rejette, s’il insiste elle le tue.
Je suis le garant de la pérennité de Perilin : par ma flamme les graines tombent au sol et germent la nuit. Si le jour je ne la consumais pas cette forêt envahirait tout Fantasia et étoufferait tout sous ses feuilles et ses branchages. Elle le sait et accepte son sort de disparaitre le jour pour mieux revivre la nuit. En échange elle me protège et me cajole pendant mon sommeil.

A présent, après m’être éveillée et comme tous les matins, je frotte mon museau sur celui de ma statue paternelle en signe d'affection et de salut, espérant que quelque part où que soit partie son âme il ressent cette marque d’affection.
Je suis Grogramane héritière de la Mort Multicolore, lionceau de Flammèche et Graograman. Dame Lionne, Flamme Blanche du désert de GroaB. Destinée à veiller sur Perilin sans jamais pour autant en percevoir la réelle beauté. Le reste de mon éternité condamnée à la solitude. Telle est ma malédiction.
__________________
"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein

Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments.

Dernière modification par grogramane ; 09/01/2011 à 19h17.
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  #2  
Vieux 10/01/2011, 15h21
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Althéa Althéa est déconnecté
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Althéa change la caisse du Fauve
Très poétique.
Dans un univers que je connais (mais si peu) par les films, c'est très sympa d'en découvrir un peu plus.
J'ai passé un un moment très agréable à te lire "Dame lionne du désert de GroaB"
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  #3  
Vieux 10/01/2011, 23h39
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Idem : je ne connais que les films et j'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé ça très poétique.
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  #4  
Vieux 10/01/2011, 23h53
Avatar de gorlab
gorlab gorlab est déconnecté
It's.......
 
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gorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spidermangorlab est agile comme Spiderman
Commes les 2 lascars du dessus très pouet hic!
Mais c'est assez court, et j'ai plutôt l'impression que c'est un préambule à une histoire à venir.
__________________
C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules qu'on réalise qu'on ne peut pas régler tout les problèmes par la violence.

Mes planches originales de comics à vendre.http://xanadu-art.eklablog.com/accueil-c17038922
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  #5  
Vieux 21/01/2011, 00h52
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AleK AleK est déconnecté
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AleK change la caisse du Fauve
1h20 en chattant sur FB .
désolé pas de relecture je suis mort, je corrigerai plus tard.

Citation:
Une fureur verte, une oppressante masse de jade en mouvement, c'est mon impression vers la fin. Au commencement tout est plus clair, une touche de gris, une touche de bleu, comme ma caisse roulant sous le ciel azur. Puis c'est plus du rouge, la robe de la gamine et sur mon visage.
Je m'égare, on peut pas reste simple quand le temps est compté, on peut pas rester calme quand vos tripes palpitent au sol, souillé de l'humus, les fougères se frottant tel de viceux razoirs.
En fait elle a sauté de la voiture quand elle a vu que j'allais la tuer; Ca aurait pu être simple, je commande pas moi, j'execute. Les jeunes sont plus alertes de nos jours, j'ai peut être l'air d'un vieux con en disant cela mais ayant connu mes victimes sur deux décennies, je suis toujours surpris par la hardiesse de leur réaction. Ma carrière avait débuté avec des moutons dociles, et se finissait avec cette tigresse, sautant d'une voiture en marche, tourne boulant sur le bitume avant de s'enfoncer dans la forêt.
Pour un prédateur urbain, la nature n'est pas une allié, je ne suis pas à même de sentir une piste, de distinguer une feuille froissée par une fille en détresse. Supris de son geste, on ne le serait moins, je decidais de ne pas la sous-estimer. Je ne lui ai pas fait l'affront de l'appeler comme dans une mauvaise comedie belge. elle n'avait pu parcourir des dizaines de mètres, j'avais repéré son claudiquement lourd dù à sa cascade. je m'accroupi, silencieux, à l'arrêt.
Un mouvement carmin sur la gauche, d'une detente je fus sur elle, la plaquant au sol.
Je me retrouvais vite avec une strige dans les bras et me vrillant les tympans me meutrissant l'entre jambe à force de genouflexions. Elle reussit à dégager un de ses bras, et de sa main-serres, me labourra le visage, et me faisant reculer sous la violence de ses assaults, avant de repartir en courant plus profondement dans la foret.
Le jour commencait doucement à mourir, moi je fantasmais sur le crepuscule de cette fille. Je ne me laisse pas souvent dominer par mes émotions, sinon, depuis bien longtemps je serai privé de soleil, et de mouvement.
Le mouvement j'en avais, courant derriere cette tache rouge, je sentais mon liquide vital couler le long de mes joues, tacher mon sweat. Je la vis ralentir au loin, avant de s'arrete tranquillement, les epaule voutée. Elle n'avaiot pas l'air a bout de force, même pas l'air essouflée. J'arrivais sur elle a pleine vitesse, et je comptais bien la percuter durement d'un coup d'epaule dans la collone, l'envoyant se ficher dans un arbre, de voir une branche se planter dans quelque partie molle de sa personne. C'était une pulsion de mort, d'une de celle qui ont fait de moi le monstre que je suis.
Je n'arriverai jamais jusqu'a elle, quelque chose m'agripa le pied et me forca à embrasser le sol. Visiblement une branche s'était enroulé autour de ma cheville, d'un premier abords, je n'ai même pas reflechis à l'étrangeté de la situation. Comme je le disais tout à l'heure, le chasseur urbain est en terra incognita en pleine nature.C'est quand je tirais sur cette branche, tiède et un peu molle, qu'une seconde s'enroula autour de mon poignet. quand une supplementaire me saisi le cou, je voulu protester, énoncer le fait que cela ne pouvait pas arriver, de voir ce genre de chose dans la vie réèle, c'est a douter de sa santé mentale. Mais les mots restèrent dans ma gorge, me rendant compte de la vaineté de la démarche.
Ca me souleva du sol, sensation plutot désagréable d'etre pendu par les extremités à un arbre.
La fille se retourna, de drôle de choses passaient dans ses yeux, dans son visage, je reconnu les traits de certains de mes trophés. mais ce fut un visage vide, dénoué de toute expression sans cernes, sans rides, un masque de cire, les yeux blanc, qui s'approcha de moi. Une main molle elle tendit l'index. Son doigt avait fusionné avec la foret, je sais pas comment dire cela autrement. Elle avait un ongle d'ecorce fine, qui se revela redoutablement aiguisé lorsqu'il decoupa le sweat, le t-shirt et la peau de mon ventre, libérant une foultitude d'entraille fumante et odorante.
Et puis elle se retourna et disparu, me laissant là à terre, dans la frondaison luxuriante de ce début de printemps. Une fureur verte, une oppressante masse de jade en mouvement...

Dernière modification par AleK ; 21/01/2011 à 01h13.
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  #6  
Vieux 21/01/2011, 17h52
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Joli texte et j'aime bien l'idée d'avoir la photo en ajout. C'est un procédé intéressant.

Personnellement, après 40 minutes d'écriture intensive entre deux cours, accompagné par ceci :

Mère

Le vent fouette son visage, plaque le cuir de son pantalon et de ses gants contre sa peau. Il a froid, commence à grelotter. Il attend, préfère s’habituer avant de se lancer. La journée est encore jeune, peu d’habitants de la forêt sont déjà réveillés. La nuit a été difficile, faite de tonnerre, d’éclairs, de pluie et de colère. Mère a voulu rappeler à ses enfants qu’elle était toujours maîtresse en sa forêt ; lui l’a toujours su.
Il fait de son mieux pour la respecter, pour prendre soin de sa création. Il aime la forêt, il ne tue que pour survivre et respecte le plus possible les cycles de vie et de reproduction de ses frères, les autres habitants.
Il est le seul de sa race, il le sait. Par cela, il a un statut à part ici, et tous le voient comme différent – supérieur, parfois.

Ils ont peur en sa présence, la cherche quand ils sont en danger. Il les subjugue et les mène, résolvant leurs problèmes et leurs querelles. Il est le maître en ces lieux derrière Mère, et il se doit d’en être digne.
C’est pour cela qu’il est là, alors que la journée est encore si jeune. Il doit prouver à tous que la colère de Mère s’est éteinte et qu’il est encore là. Ils ont besoin de lui comme lui a besoin d’eux.

Au fond, il sait très bien qu’il n’est certainement pas le fils chéri de Mère. Il n’a été élevé que par certains des autres habitants, sans aucun signe d’un « destin exceptionnel ». Cependant, il est le seul de sa race dans la forêt – et il l’a visité en entier des journées entières. Il n’est pas le plus rapide, pas le plus grand, pas le plus fort, mais il est très bon dans chaque discipline, alors que chacun des autres habitants excelle dans un domaine.

Il est différent et il doit l’assumer.
Il soupire et se lance.

L’air le frappe à nouveau, rejetant en arrière son épaisse crinière blonde. Il sent aussi les poils de sa barbe naissante se coller contre sa peau sale et humide. Son torse nu frissonne sous la fraîcheur de la chute alors que ses mains attrapent solidement une longue liane d’argent.
Encaissant le choc, il utilise sa chute pour faire coulisser la liane vers l’avant, juste assez pour lui permettre de sauter vers la branche près de lui. Ses doigts gantés s’accrochent de justesse, ses jambes puissantes prenant appui sur la grande structure verte pour le propulser en hauteur. Il grimpe, rapidement, avec précision, vers le sommet de l’arbre duquel il émerge quelques minutes plus tard.

La sueur commence à peine à couler le long de son dos. Ses muscles sont éveillés, en parfait état. Un sourire s’affiche sur son visage.
La journée commence bien.

A nouveau, il court pour se propulser dans le vide, se raccrochant au dernier moment à une liane, une branche ou à un rebord. Ses gants protègent ses mains, ses orteils lui permettent de grimper comme un des habitants qui l’a élevé et il sourit. Il rit. Qu’il est bon de vivre.

Les feuilles et les branches humides n’empêchent en rien sa progression, tout juste doit-il faire attention aux sommets quelque peu glissants.
Autour de lui, les autres habitants s’éveillent en le voyant passer, évitant toujours leurs nids, leurs maisons, leurs lits. Il n’est pas là pour leur faire du mal, juste leur rappeler combien la forêt peut être belle si on sait ouvrir les yeux.

Les minutes, les heures s’écoulent, lui continuant de sauter dans le vide, continuant sa promenade matinale, passant de structure en structure, évitant les blessures, hurlant, criant… vivant. Prouvant à tous que la nuit passée n’est qu’un souvenir, que la journée s’éveille et qu’elle sera belle. La journée n’est qu’une promesse qu’on se fait à soi-même.

Le vent le frappe toujours, le fait frissonner et l’aveugle presque.
L’air marin l’assaille, gerce ses lèvres et lui donne un arrière-goût habituel. Il approche de sa destination.

Il se laisse lentement glisser le long d’une liane, évitant d’être trop près de la structure et des branches pour ne pas se blesser. Au-dessus de lui, les mouettes hurlent, les corbeaux se rassemblent, ses frères commencent à pousser leurs cris et à chercher à manger. Ils trouveront : il s’en est assuré. La forêt a besoin d’eux.

Zigzaguant entre les carcasses d’arbre, d’animaux et d’autres choses inconnues, il parvient enfin à la mer, à cette étendue bleu azur magnifique. Le soleil s’y reflète, formant un paysage merveilleux. Qu’il est bon de vivre ici.
Il ne stoppe cependant pas sa course et embraye sur le long chemin mêlé de structure, d’arbre, de branches et de feuilles mortes qui se lance sur la mer, lui permettant d’accéder à son but. Il ne peut manquer son rendez-vous.
Il doit aller montrer son respect et celui de toute la forêt à Mère.

La course dure, il sent le regard sur lui des habitants, qui attendent et craignent que leur messager ne soit pas bien reçu par Mère ; il sait qu’ils sont dans l’erreur. Sa colère est terminée, la journée sera belle et sera leur. Elle sera sienne.

Derrière elle il arrive.
Il lui tourne autour pour parvenir devant son visage magnifique. Malgré les années, malgré ses colères, elle n’a pas changé et offre encore une expression douce et chaleureuse. Elle est merveilleuse et si imposante ! Comme à chaque fois, il se sent minuscule devant elle, devant sa taille, devant sa majesté.

Comme d’habitude, il s’agenouille, baisse la tête et entonne les paroles sacrées. Le chant que les habitants connaissent, respectent et craignent. Le chant des enfants demandant pardon.
Comme d’habitude, il attend longuement que ses paroles montent aux oreilles de Mère, ornées de sa couronne sublime.
Comme d’habitude, il croit en elle, en lui mais craint quand même que sa colère ne soit pas éteinte. Son cœur se serre à cause de l’attente.

Comme d’habitude, il est rassuré : Mère a pardonné. Mère les aime. Mère l’aime.

Lentement, il relève la tête et lui sourit, pose à nouveau ses yeux sur sa robe éclatante, son visage doux et serein, la tablette qu’elle tient et qui renferme les secrets de l’univers, la torche qu’elle lève au ciel et qu’elle allumera au moment du Grand Pardon. Elle est sublime, barrant le passage à la mer et protégeant les habitants de la forêt, veillant sur eux et elle, les empêchant de se faire mal dans les arbres, ces énormes structures de bois, de feuilles, de béton et de métal.
Il ne sait pas d’où viennent les arbres, les structures et pourquoi il est le seul de sa race. Il pense qu’il est le dernier, celui que Mère a choisi de garder ou de créer pour assurer la paix dans sa forêt. Et c’est avec plaisir qu’il accepte cette mission : protéger les autres. Protéger la forêt. Protéger celle qu’on appelle « Nw Yrk », selon les étranges inscriptions qu’il a trouvées dans la forêt.

Il est peut-être le seul.
Il est peut-être le dernier.
Il sera le meilleur.
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  #7  
Vieux 21/01/2011, 18h10
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AleK change la caisse du Fauve
je viens de lire la planète des singes ce midi alors je suis pas perdu

je pensais à tarzan d'un coup .
bon, sachant que la statue de la liberté est sur une île, je veux bien supposer que la forêt a pris le dessus ^^.
voila
suivant !
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  #8  
Vieux 21/01/2011, 18h21
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C'est pour ça que je parle à un moment

Merci de m'avoir lu.
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  #9  
Vieux 21/01/2011, 19h57
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Jack Kirby aurait sûrement apprecié ce texte en introduction d'un scenar de Kamandi...
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  #10  
Vieux 27/01/2011, 00h05
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john_constantine change la caisse du Fauve
Bon j'ai quelques pistes écrites, je dicterai peut être cela à ma secrétaire en rentrant vendredi. Mais ce sera certainement décousu (ce qui est voulu, tout comme l'obscurité, bon je me dédouane un peu, mais c'est le pouvoir du stylo ).
__________________
Ça resitue les merguez dans un contexte littéraire et intellectuel qui est le bienvenu.

Viens découvrir la saison des animes qui fleurissent.
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  #11  
Vieux 31/01/2011, 09h39
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L’ARBRE A MARIE

Il était une fois, dans une vallée des monts du Jura, une petite fille prénommée Marie qui vivait entre ses parents des temps bien difficiles. Rares étaient les jours où ils pouvaient manger de la viande, et bien plus rares encore les jours ou ils ne se lamentaient sur leur faible richesse. Pourtant, aussi tristes qu’ils pouvaient être, chacun chérissait la vie et profitait des petits riens qui font les grands plaisirs. Les parents de Marie, étaient extrêmement fières de leur enfant, sa bonté et sa beauté faisaient déjà une petite légende dans la vallée. Son jeune âge n’empêchait pas Marie d’aider parent et voisins. Aucune tache ne lui semblait insurmontable et c’est toujours le sourire aux lèvres qu’elle aidait de son mieux.
En cet hiver là, la petite chaumière familiale était bien froide, l’année ayant été mauvaise, les finances manquaient pour acheter bois de chauffage et nourriture.
Chacun se réchauffait de son mieux auprès du maigre feu de cheminée qu’ils s’autorisaient et bientôt la mère de Marie tomba malade. Obligée de tenir le lit, elle toussait à en fendre les murs de la chaumière. Le père de Marie, n’eut alors d’autres choix que d’aller quérir de l’aide en ville. Le voyage allait bien durer plusieurs jours. Aussi demanda-t-il à sa sœur, Agathe, de veiller sur les siens.
L’acariâtre ne se fit point prier et s’installa aussitôt chez son frère. Celui-ci parti, elle commença à régner en tyran sur la maisonnée. Elle se choisit la meilleur place près du foyer, réclamait une part de nourriture plus importante que celle de Marie et sa mère. Elle exigeait de la fillette qu’elle sorti dans le froid afin de ramener les lourdes buches de bois pour le feu. Sa mère étant au plus mal, Marie faisait de son mieux, son sourire devenant de moins en moins présent sur son visage enfantin. Le soir venu, elle se couchait en espérant le retour rapide de son père. Hélas, les frimas hivernaux s’acharnèrent, et une violente tempête de neige s’abattit sur la région, bloquant toutes les routes pour plusieurs jours encore. Un sordide quotidien s’installa donc.

Un soir, Agathe sembla de meilleur humeur qu’a l’accoutumé, et entrepris de conter une histoire à sa nièce.
« C’est au cœur de la grande forêt que se cache le Roi des Arbres, un chêne immense, si grand que dix hommes ne peuvent encercler son fût. Il monte si haut vers les cieux, que les anges s’y reposent volontiers, écoutant le chant gracieux des oiseaux de passage ou les discutions animés d’écureuils affairés.
Ses racines plongent dans les tréfonds de la terre, enserrant les lourds secrets de la création du monde. Car le vénérable existe depuis la nuit des temps et vivra jusqu'à la toute fin de toutes choses.
Bien des hommes et bien des femmes ont cherchés à atteindre l’auguste feuillu, par curiosité, par convoitise, ou par cupidité car il possède le pouvoir d’exaucer un vœu à qui lui donne l’objet le plus cher à son cœur. Hélas pour les prétendants, Sa Majesté est bien protégée. Milles chemins semblent mener à lui, et finissent par perdre les imprudents. Des buissons, des ronciers, et les branches des sujets du Roi griffent, attrapent, retiennent les fâcheux importuns, si bien que beaucoup finissent par renoncer à leur dessein. Les malheureux qui parviennent à sortir des bois ont les cheveux blanchis, leurs yeux fous roulent sans fin. S’ils n’avaient pas atteint leur but, ils avaient trouvés la folie. »

Agathe assura à l’enfant que la légende était véridique et que le Roi des arbres existait vraiment. Enfant, elle-même avait tenté de l’atteindre et n’avait finalement put que l’apercevoir sans jamais l’approcher. Elle raconta aussi a l’enfant que grâce à sa force de caractère elle avait put s’échapper des pièges de la grande forêt et à en sortir indemne. Depuis, elle n’avait cessé d’amasser toutes les connaissances possibles pour enfin, elle souri étrangement en disant cela, transmettre son savoir à qui le mériterait. Marie jura sur le champ qu’elle se montrerait digne des secrets de sa tante, et passa les jours suivants à obéir aux moindres caprices de la vieille dame.
Trois jours passèrent, trois jours d’esclavage pour l’enfant, trois jours où le sourire méchant ne quitta pas les lèvres de l’acariâtre. Epuisée, Marie, ce soir là, voulu monter se coucher lorsque sa tante la rappela.
« Ecoute moi, mon enfant, je vais te révéler le secret du chemin qui mène au roi des arbres. Quand tu te sentiras prête, à l’aube tu iras dans la forêt. Au point du jour, tu trouveras un oiseau bleu, si tu le suis, il te mènera jusqu’au Roi. Surtout ne le perd pas de vue, ou tu te perdras à jamais. » Toute la nuit durant, Marie resta éveillée, tournant et retournant les propos de sa tante dans son esprit enfiévré. Peu avant potron-minet, sa décision était prise, elle irait trouver le Roi des Arbres et demanderait à ce que sa mère fut sauve.
Sans bruit, elle se glissa hors de son lit douillet. Nues pieds sur le sol gelé, elle se risqua à prendre ses vêtements les plus chauds, et sortit de la chaumière sans même emporter de quoi se nourrir.


La neige crissait et craquait sous ses pas mal assurés. Le vent glacial s’acharnait à passer à travers les trous de sa misérable pelisse et l’obligeait à garder ses mains sous ses bras afin d’en garder un peu de chaleur. Comme elle n’aimait pas ce vent qui faisait tomber des paquets de neige du haut des branches sur elle ou faisait virevolter la poussière de neige qui l’aveuglait, l’obligeant à s’arrêter pour ne pas se perdre ! Elle marchait depuis des heures, elle désespérait de voir apparaître l’oiseau bleu. Elle était perdue. Mais Marie était obstinée, et du haut de ses six ans, bien décidée à atteindre le Grand Arbre.
La paille dans ses sabots n’était plus efficace depuis longtemps, elle ne sentait plus ses pieds, elle continua à marcher. Des congères l’obligeaient à faire de longs détours, des buissons semblaient s’animer et cherchaient à l’agripper.
Mille fois elle tomba, mille fois elle chercha en vain le providentiel guide qui devait la sauver. Les heures se succédaient aux heures, Marie, épuisée se blottit contre un petit boulot dont les branches basses faisait un semblant d’abris.
La nuit venait doucement. Les ombres s’allongeaient, dessinant des mains griffues qui se tendaient avidement vers l’enfant. Marie n’avait plus la force de repartir. Elle n’était qu’une enfant, petite, fragile, perdue dans l’immensité de cette forêt. Elle se mit à pleurer, doucement, de peur de déranger les habitants des bois, puis engourdie par le froids s’endormit.

Doucement, précautionneusement, une chose blanche sortie d’un taillis et s’approcha de l’enfant. Dame Renarde huma, inspecta et décida finalement que l’intruse en son territoire ne présentait que peu de danger. Elle s’apprêtait à repartir vers son terrier, lorsque Marie bougea dans son sommeil. Elle grelotait de froid, elle recommença à pleurer sans s’éveiller. Dame Renarde ne put à son tour retenir une larme devant cette triste scène. Elle se souvint de sa jeunesse passée, de ses enfants partis et de son compagnon trop tôt disparu. Elle se sentit vieille, seule, elle choisit alors d’aider cet enfant. Elle se blotti contre elle, et la réchauffa de son mieux en la couvrant de sa grande queue blanche. Toute la nuit durant, la vénérable aïeule veilla.
Le petit matin les trouva pelotonnées l’une contre l’autre, frigorifiées mais vivantes. Marie s’éveilla la première. Elle comprit en voyant sa compagne qu’elle lui devait la vie, aussi la glissa t’elle sous son manteau pour la réchauffer à son tour et repartie a la recherche de son chemin perdu. Elle erra encore de longues heures parmi les nombreux arbres, mais étrangement, il n’y eut plus de branches traitresses. Le vent était tombé, laissant les doux rayons du soleil réchauffer, un peu, l’air hivernal. Bien entendu, les congères de neige bloquaient toujours autant son trajet, mais un chemin semblait se dessiner. Si bien qu’elle arriva dans une grande clairière. Un large cercle d’arbres entourait un vaste espace dégagé au creux d’un petit vallon. Respectueusement, les pins, les boulots, les chênes et toutes les autres essences d’arbres que Marie ne connaissait pas, montaient la garde autour d’un chêne immense. Le Roi des Arbres écrasait de majesté ses sujets. Les branches s’élançaient si haut que Marie n’en voyait pas le bout. Sa maison aurait tenue sans problème dans la ramure sans feuillage de l’arbre. Il aurait fallut à Marie plusieurs heures pour faire le tour de l’énorme tronc crevassé d’écorces rugueuses. En s’approchant lentement, la vision qu’elle avait de l’arbre changea. Elle le vit tour à tour plein de vie au printemps, fier sous les ardents assauts du soleil de l’été, flamboyant en automne et digne dans le froid hiver actuel. Sa majesté et ses sujets observaient l’importune avec une distinction toute végétale.
Très intimidée, l’enfant s’approcha. Dame Renarde pointa son long museau hors du manteau et regarda sans plus bouger l’immense ramure qui couvrait pour moitié la trouée. Un bruissement parcouru les branches nues. Un murmure curieux, chargée d’une sagesse inhumaine, qui encouragea Marie à stopper et à se présenter.
« Bonjour, je m’appelle Marie.
Toute la clairière devint silencieuse.
_ S’il vous plait, pouvez-vous m’aider ?
Silence.
_Je vous ai apporté ma poupée. C’est la seule chose que je possède.
L’enfant sorti de sa poche la modeste poupée de chiffons.
_Vous pouvez guérir ma Maman ??
Un sinistre craquement retenti. Une fente verticale apparue au creux de l’écorce du Roi des Arbres. L’offrande était acceptée. Marie déposa un baiser sur les joues de sa poupée, la glissa dans la cavité en soufflant un ‘Merci’ de sa petite voix fluette.

Dame Renarde qui s’était tenue coite jusqu'à présent, bondit au pied du grand chêne. Elle clapit un instant, attendit une réponse qu’elle fut seule à entendre, puis se tourna vers sa protégée. Plongeant son regard au plus profond de l’âme de l’enfant, elle y vit les intentions les plus pures et désintéressées qui soit. Elle clapit une dernière fois, et alla mordiller doucement les chevilles de Marie. Il était temps de repartir.

L’enfant suivit sa guide et au soir tombant se retrouva à l’orée de la forêt sans avoir été inquiétée. Affamée, fatiguée, transie de froid, Marie se sentit néanmoins pousser des ailes à la vue de sa maison. D’autant plus que le traineau de son père se trouvait devant la maisonnée. Dame Renarde sur ses talons, elle couru rejoindre les siens.
En franchissant le seuil de l’entrée, elle découvrit son père qui se disputait avec sa tante. Agathe en voyant l’enfant rentrer devint hystérique. Elle se mit à hurler des propos incohérents.
« NOOON ! Tu es morte ! Je t’ai vu partir dans la forêt, tu n’as pas put survivre deux jours dans un froid pareil ! Le trésor est à moi !»
La folle se jeta sur l’enfant, le meurtre était inscrit dans son regard. Dame Renarde lui sauta au visage. La surprise stoppa net l’élan meurtrier. Le père de Marie se saisit de sa sœur et la jeta sans ménagement dehors.
« Arrière, maudite mégère, retourne t’en dans ta sinistre maison. Ne remets jamais les pieds ici ou tu tâteras du bâton. »
Il referma alors la porte sur la nuit, le froid et la vociférante acariâtre. Puis les oubliant sur le champ il attrapa sa fille pour la couvrir de baisers. Une faible voix se fit entendre depuis la chambre. L’homme, l’enfant et la renarde se précipitèrent alors au chevet de la malade. Le docteur, finissait son office, une décoction de plantes soulageait déjà la mère de Marie. Mais se fut surtout la vue de son enfant retrouvée qui lui donna vraiment le sourire.

Les mois, les années passèrent, la famille vécue heureuse et à l’abri des besoins grâce au trésor trouvé dans une caché derrière la cheminée. Ils ne surent jamais d’où provenait ce trésor ni comment Agathe en connaissait l’existence, mais peu leur importait tant ils étaient heureux ensembles Marie, ses parents et Dame Renarde
Sur le fil de la Deadline.

Bonne lecture a tous
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@grogra. excellent texte doux-amer. Je ne connais pas les livres de L'Histoires sans fin, aussi ais-je put manquer certaine références mais ton texte se lit sans déplaisir.
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Vieux 02/02/2011, 14h29
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Thoor change la caisse du Fauve
@aleK: Bonne idée, premier jet bien balancé. Ton texte mériterai un petit re-travail. Du bon boulot.
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Vieux 02/02/2011, 15h40
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Thoor change la caisse du Fauve
@ben wave: Tarzan ? Kamandi? Planéte des Singes? Torg? Que de possibilité dans cet histoire ou tu dit tout et ne dévoile rien. Je suis Fan.
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Vieux 02/02/2011, 17h20
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A la va vite on ze spot .. aprés lecture diagonale , je recoupe le ben wawe mais bon pur hazard..


Citation:
Le vent se lève et se met à souffler. Le grand séquoia sent ses feuilles qui commencent à vibrer sous l’action de la brise. Jonas est un séquoia. Grand, majestueux, s’élevant vers les cieux. Il est tranquille parmi ses confrères. Peu d’arbres atteignent sa hauteur dans la forêt si ce n’est les grosses masses grises qui semblent percer le ciel .mais ceux là ne parle pas avec Jonas. Ile ne parlent avec personne d’ailleurs. Jonas pense qu’ils sont morts depuis longtemps mais tous ne se sont pas encore écroulés malgré leur état de délabrement. L’agonie doit être terrible.

Le vent se lève et Jonas frémit. Pas seulement à cause de l’action du souffle mais plus par ce qui est porté par le souffle... Un souffle mauvais qui fait mal à Jonas.
Le séquoia a peur aussi de la puissance… Ses racines ne sont pas profondes et même si la terre grise est robuste- Jonas a mis des années à s’extraire et à se développer dans cette forêt- elle risque de ne pas l’être assez pour retenir le séquoia si le vent se met à souffler trop fort.
Ce vent… ce vent de mort pour les arbres tel que Jonas mais pas seulement.
Un vent que Jonas appelle la Double Mort. La mort qui vient dans le souffle et le souffle qui porte la mort.

Cela fait… combien de temps déjà ? Lorsque Jonas tout petit commença à grandir, le vent portait déjà la mort en son haleine. Une mort lente et invisible comme le vent. Un Souffle de mort qui empoisonna Jonas et ses frères et qui tua aussi tous les autres habitants de la forêt.
Pendant quelques temps Jonas vu passer quelques formes se déplaçant sur deux ou quatre pattes qui passaient à travers la forêt. Il sentit quelques temps des oiseaux voleter et se poser dans ses branches.
Mais ils finirent tous par partir ou par tomber fauché par la Double Mort.
Jonas reste donc seul avec ses frères qui ont poussé comme lui à travers la terre grise au milieu des immenses arbres morts gris.
Jonas est triste de ne pas avoir pu discuter avec ses arbres grands, plus grands que lui… Leur savoir et leur sagesse devaient être aussi immense que leur taille. Jonas se demande des fois si c’est la Double Mort qui les a terrassé.

Et voilà que le vent redouble d’effort et se met à souffler de plus en plus.
Le bruit des maigres feuilles restant sur Jonas et ses frères se fait à peine entendre tant le passage de la Double Mort empli la forêt.
Jonas sent son tronc balancer, poussé par la pression de la Double Mort.
Son corps est faible... Son corps comme tant d’autres est affaibli par la mort porté par le souffle.
Ses racines commencent à percer d’au travers la terre grise…

Le vent souffle et souffle.
Jonas tente de lutter conter les rafales violentes qui s’abattent sur lui. Lui qui est si grand et si exposé…
Si exposé et si fatigué.
La terre grise se fissure et craquelle. Jonas n’en peut plus... Lui qui a vu tant d’années passer…son tronc en est la preuve. Il a vu cette forêt se développer, jaillir de la terre grise au milieu des arbres morts géants. Il a vu les derniers bipèdes s’écrouler, vomissant du sang. Il a vu les oiseaux tomber du ciel, les œufs morts nés dans les nids dans ses branches.
Et il a vu aussi nombre de ses frères tomber aussi sous le souffle de la Double Mort.
Jonas est fatigué… Il ne peut plus lutter, il le sait. Le vent est trop fort pour lui.

Et dans un monde ravagé par l’holocauste nucléaire, qui peut entendre l’arbre Jonas tomber au milieu de la forêt ?
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