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La Brigade des Maléfices - Voir Vénus et mourir.
Le commissaire Muselier traque l'escroc Adonis Kergueyan (Philippe Clay) mais sa tâche est compliquée par le charisme du criminel : les victimes ne lui en veulent même pas d'avoir abusé d'elles !
Une fuite de baignoire providentielle et une rencontre inopinée avec un jeune plombier féru d'astronomie va lancer Kergueyan dans une nouvelle opération : il va profiter de l'engouement provoqué par le premier vol habité vers Vénus pour monter la première agence de voyage vers la planète ! L'escroquerie, pourtant énorme, fonctionne et les naïfs viennent réserver des places pour les prochains vols. Toute cette agitation irrite les Vénusiens qui envoient une émissaire sur Terre, Vénusine (Annie Duperey). Avec l'aide de Paumier, elle va confondre l'escroc. Très sympathique épisode même si on ne tourne plus ainsi aujourd'hui (l'épisode débute par un long passage dialogué entre Muselier et une victime de Kergueyan, une veuve, qui surjoue. On est plus proche du théâtre filmé que de la télévision.) Le titre détourne l'expression "voir Venise et mourir" (en en conservant l'allitération), elle-même un détournement de la phrase "voir Naples et mourir". Philippe Clay use de son talent pour incarner un escroc pittoresque, Annie Duperrey joue une vénusienne toute en charme et candeur (elle est d'ailleurs blonde comme la Vénus de Botticelli) et on apprend que les visites des Vénusiens sur Terre sont une chose courante : ils peuvent en effet se transporter dans n'importe quel endroit à condition qu'il y ait de l'eau. Paumier connaît leur existence et sous-entend que des peintres comme Sandro Botticelli ont été en contact avec eux/elles. Les auteurs démontrent une nouvelle fois que l'on peut réaliser une bonne histoire fantastique avec peu de moyen, en utilisant l'imagination et la poésie. La Vénus de Botticelli dont une reproduction figure dans l'épisode comme preuve de la visite des Vénusiens sur Terre.
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Quand les mecs de 110 kg disent certaines choses, ceux de 60 les écoutent. Maman ! Je suis de nouveau surZaïtchick's blog Dernière modification par zaitchick ; 16/08/2011 à 00h22. |
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Excellente serie.
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When I'm good, I'm good. When I'm bad, I'm better. |
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Mes critiques à moi Mon blog où je partage mes coups de cœur divers et variés https://cultureetgeekitude.wordpress.com/ |
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La Brigade des Maléfices - La créature.
Regarde les hommes tomber...
Dans un appartement, un homme annonce à sa secrétaire son intention de se suicider. Il sort et celle-ci, complètement indifférente, passe l'aspirateur puis décommande ses rendez-vous. On retrouve le corps du suicidé au pied de la Maison de la Radio. Diablegris (Pierre Brasseur) a assisté au drame. Il téléphone à la secrétaire pour lui annoncer que tout est fini et qu'elle peut "reprendre son état normal". Une épidémie de suicides frappe la capitale. Des hommes jeunes et apparemment plein d'avenir se suppriment sans raison apparente. Personnellement affecté, le principal confie l'affaire à Paumier. Celui-ci charge Albert d'enquêter sur place. Dans l'appartement de la dernière victime, il assiste à une scène singulière : Diablegris vient "récupérer" la secrétaire qui se "dégonfle" sous ses yeux. Paumier envoie Albert surveiller la nouvelle entreprise de Diablegris, MFSTO, en apparence un magasin d'électroménager ordinaire mais qui propose des options tout à fait inhabituelles, comme une ménagère parfaite, physiquement attrayante, obéissante, compétente... et totalement dépourvue d'émotion. Elle est livrée à l'essai pour une semaine à de jeunes célibataires qui finissent par tomber sous le charme de leur insensible compagne et se suicider de désespoir. Paumier doit trouver rapidement un moyen de briser le cycle car Diablegris a déjà trouvé une nouvelle victime, Eugène Laurentin (Claude Brasseur.) La Maison de la Radio où se produisent les suicides programmés par Diablegris a été inaugurée en 1963. C'était donc un bâtiment récent et un symbole de modernité à l'époque du tournage de la série (et sûrement d'accès plus pratique pour une équipe de tournage.) Le père (Pierre Brasseur) et le fils (Claude Brasseur) sont réunis dans cet épisode. Le second est encore un jeune acteur qui tient la même année (1971) le rôle principal des Nouvelles Aventures de Vidocq, succédant à Bernard Noël dans le rôle titre. Dans cet épisode, le diable est un marchand d'aspirateurs. Il y a d'ailleurs une correspondance entre le pacte qu'il propose aux mortels et la pratique, nouvelle à l'époque, de la vente à crédit lorsque le client doit signer une série de traites qui l'engagent auprès du vendeur (une opération pratiquement dématérialisée aujourd'hui.) Une pique sous-jacente contre la société de consommation ? Diablegris utilise le téléphone pour commettre ses crimes. Le téléphone privé est alors encore réservé à une élite. Peu de foyers sont équipés. Il ne se banalise qu'à partir du milieu des années 70 et fonctionne encore avec des jetons dans les lieux publics. Le diable fait donc montre de modernité.
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