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Vieux 10/04/2007, 16h46
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Incredible Hulk #310 : 08/85, Banner Redux par Bill Mantlo / Bret Blevins / Al Williamson, cover de Bret Blevins / Al Williamson



C'est Bret Blevins qui a l'honneur de succéder à Sal Buscema pour un simple fill-in d'un numéro. Perso je ne suis pas hyper fan mais il faut bien reconnaître qu'encré par Al Williamson, il va nous gratifier de quelques superbes pages

Sur le monde du dernier épisode, des marais ont succédé aux déserts. Encore une fois, la Triade est divisée, Glow se félicite des progrès de Hulk à devenir plus rationnel alors que Goblin trouve que le Hulk sauvage est bien plus fun.



Glow l'arrête aussitôt, si le Hulk sauvage était content de son état, la Triade n'existerait pas, c'est en réponse aux problèmes psychologiques de Hulk qu'elle a été créée ! Goblin enfonce le clou, leur but est de faire redevenir Hulk entier, de faire se reconnecter les esprits de Brune Banner et de Hulk. Glow fait remarquer qu'ils ne sont pas certains que l'esprit de Banner soit encore présent, après tout Banner a tenté de commettre un suicide psychique. Guardian demande alors comment il est possible que Hulk recommence à penser ? Goblin suggère : par expérience, tout simplement. Et cette fois ci Glow partage l'opinion de Goblin : ils l'ont récemment vu réagir dans des situations de danger comme ni Bruce Banner ni le Hulk que la Terre a connu ne l'ont jamais fait ! Comme s'il développait... sa propre intelligence !

Guardian s'inquiète : si Hulk est capable de pensées indépendantes... la Triade n'a plus de raison d'exister ! Sauf, fait remarquer Glow, si certains aspects de ses deux personnalités précédentes, Banner et l'ancien Hulk, existent encore et se rebellent contre ce nouveau Hulk...

Leur réflexion est interrompue par leur arrivée devant une gigantesque cité. Un défilé d'hommes cagoulés emmène devant les portes de la ville une femme, visiblement leur prisonnière. Et Hulk est rendu furieux par cette vision...



Est-ce parce qu'elle lui rappelle son propre sort, soumise à son destin sans espoir pour le futur ? Une cérémonie commence, son habit lui est enlevé, laissant apparaître une superbe jeune femme ! Un homme sort un sabre, elle va bien être sacrifiée ! Hulk intervient, il s'interpose entre le bourreau et sa victime. Des cavaliers aux visages squelettiques apparaissent alors, criant "la femelle appartient au maître, le maître doit recevoir son bien".



Les chevaliers attrapent la fille, Hulk ne veut pas les laisser faire... et Glow remarque qu'il s'exprime comme le Hulk des origines, "Hulk will smash" style ! Le combat s'engage, et la Triade remarque rapidement que les chevaliers possèdent des faux dont un simple contact suffit à tuer leurs victimes ! Pour que Hulk s'en rende compte, Guardian lui envoie une flèche baignée de la raison de Glow. Goblin voit la flèche arriver avec horreur, c'est de rage dont Hulk a besoin maintenant, pas de raison ! La flèche lui passe au travers, lui causant des effets secondaires désagréables. Sur Hulk, la flèche a l'effet voulu, il s'exprime à nouveau comme Banner, il s'apprête à suivre la fille emmenée dans la ville à cheval quand un chevalier le frappe de sa faux dans le dos !



Le plan de Goblin et de Glow s'est retourné contre eux, l'arme redoutée va-t-elle tuer Hulk ?? Non, mais elle a un effet inattendu :



A défaut de tuer Hulk, la faux a occis la personnalité de Hulk, laissant la place à Bruce Banner ! La Triade n'a que le temps de se présenter à Banner comme son remplaçant dans l'esprit de Hulk avant de disparaître, car Bruce n'a a priori pas besoin d'elle ! Bruce plonge dans l'inconscience en se disant que plus sa vie change, plus elle reste totalement démente !

Les chevaliers squelettiques n'en reviennent pas que leur adversaire ait survécu à un contact de leur faux, il doit être rempli d'une grande force vitale, exactement ce que leur maître recherche. Ils l'emmènent dans la cité, et il se réveille sans réaliser que c'est la fille qu'il a sauvée qui va maintenant le sacrifier lui !



Pour Bruce Banner, est-ce vraiment une mauvaise chose, d'ailleurs ?? C'est ce que nous verrons au prochain épisode, ainsi que des explications sur la Triade.
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Stannis à Davos : On n'a rien pu faire, ils étaient au moins genre vingt-deux et puis y en avait un torse nu.
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Vieux 17/04/2007, 23h18
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Incredible Hulk #311 : 09/85, Life Is A Four-Letter Word ! par Bill Mantlo / Mike Mignola / Gerry Talaoc, cover de Mike Mignola / Al Williamson



Pour finir l'immense run de Bill Mantlo sur la série, l'ultime tryptique est dessiné par le duo Mike Mignola / Gerry Talaoc. Comme il l'avait fait avec Sal Buscema, Talaoc imprime sa marque sur les crayonnés de Mignola, pour un résultat moins spectaculaire mais tout aussi intéressant

Bruce Banner vient juste de réapparaître après des mois enfoui au plus profond de l'esprit de Hulk, et il se retrouve aussitôt sur un autel prêt à être sacrifié !



Il ne peut que constater que sa vie est toujours aussi folle. Pourtant il voulait mourir... et il le veut toujours ! Il souhaite que le couteau tombe sur lui, quoique vu le n'importe quoi de son existence jusqu'ici, il pourrait bien revenir à la vie un peu plus tard Il n'est donc pas étonné quand un cri arrête le geste de la femme et lui sauve la vie, dans le plus pur style des clichés... des comics



Le "maître" n'est pas content car c'est le géant vert qu'il voulait voir sacrifié, il lui faut élucider ce mystère. Bruce décide de lui donner ce qu'il veut, il ferme les yeux et fait le vide en lui pour laisser sortir Hulk, mais il a la surprise d'avoir une vision de la Triade ! Que fait-elle dans son esprit ?

La fille tenant toujours le couteau, le maître le lui prend des mains pour couper les liens de Bruce, c'est vrai que les drogues qu'il utilise pour se faire obéir des autochtones les rendent longs à réagir. Bruce lui constate à nouveau l'absurdité de sa situation, il est prisonnier d'aliens sur un autre monde, et leur chef parle anglais avec un accent écossais ?! Il se présente : Dr. Daniel DeCyst, diplômé de l'Université d'Edinbourgh en... 1759. Bruce lui répond de la même manière : diplômé de l'Université de Los Alamos, en 1960. DeCyst rend le couteau à la fille et amène Bruce dans son atelier. Peu après, elle reprend contrôle d'elle-même, les drogues de DeCyst ayant cessé de faire effet, avec à la main le couteau sacrificiel qui a tant répandu le sang de son peuple. DeCyst a oublié que c'est elle qui aurait du être sacrifiée... mais pour l'instant elle est encore trop groggy pour se venger.

DeCyst a bien compris que son invité venait aussi de la Terre, et de son futur, ce que Bruce lui confirme en lui apprenant que les Américains ne font plus partie des colonies, ils sont indépendants depuis plus de 200 ans. DeCyst est un docteur en alchimie ! Banner est la première personne à pénétrer dans son atelier et à pouvoir comprendre ce qu'il y fait.



Bruce tente la transformation du plomb en or, raté, DeCyst avait un but bien plus intéressant : l'immortalité ! Prenant cela pour un délire, Bruce se prend la tête entre les mains et se demande pourquoi il n'est pas mort, il aurait échappé à cette folie. DeCyst ne voit pas ce qu'il pourrait gagner dans la mort : la paix, la fin du délire qu'est devenu son existence, lui répond Bruce. DeCyst lui était plutôt obsédé par la brièveté de la vie humaine, alors qu'il aurait tant de choses à découvrir ! Sa quête de l'immortalité commença dès ses études à Edinburgh, mais les moqueries de ses collègues le poussèrent à partir. Plus tard, ce furent des prêtres pour qui sa quête de la vie après la mort était blasphématoire qui l'emmenèrent à se retirer en haut de montagnes inaccessibles. Là, il dévia de ses travaux scientifiques vers la sorcellerie issue d'anciennes civilisations, et un sort le transporta dans une autre dimension !

Il décida d'y rester, car les aliens autochtones le révéraient comme un dieu et ils lui fournissaient ce qu'il considérait comme l'élément essentiel dans sa quête pour l'immortalité : du sang ! Bruce sursaute : il a bu leur sang ?! Non, rien d'aussi vampirique, ses recherches scientifiques sont cependant parvenues à rallonger sa propre vie de plus de 200 ans. Comment ? DeCyst l'emmène dans une autre pièce voir sa fontaine d'immortalité : en distillant le sang d'aliens, il obtient une substance verte qui lui octroie la vie éternelle !



Bruce constate avec horreur que les pauvres bougres sont toujours vivants : une condition nécessaire pour que leur sang conserve toute sa vitalité. Bruce condamne ces expérimentations, DeCyst s'en doutait, ce qui l'intéresse c'est le sang de l'alter-ego de Bruce, la monstrueuse créature verte qu'il était avant de se transformer, son sang lui permettra certainement d'acquérir en plus la jeunesse éternelle !!

Bruce comprend bien la situation : s'il se laisse faire, il ne mourra pas, il sera toujours vivant pendant que DeCyst recueillera son sang ! Bruce parvient à bousculer DeCyst et à s'enfuir, ce n'est pas un problème, ses gardes asservis le captureront pour lui... sauf qu'une alien n'est plus sous son contrôle, et elle venge toutes les victimes parmi son peuple avec le même couteau qui les as tuées !



Bruce lui continue à fuir les chevaliers squelettiques, mais il se pose des questions : même vidé peu à peu de son sang il finirait par mourir, alors pourquoi court-il ? D'où vient cet instinct de conservation qui le condamne à vivre alors qu'il veut mourir ?? Puis il sent que son taux d'adrénaline est en train de déclencher la transformation en Hulk, il n'a pas le choix mais de toute façon les deux options ne lui sont pas favorables... Hulk revient donc en scène, et avec lui la Triade !



Pour la Triade, même dans ses pires heures de désespoir, au fond de lui Bruce veut vivre, et c'est toujours Hulk qui a préservé leurs deux existences. Ils ne font bien qu'un, et la Triade veille sur chacun d'entre eux ! Le Hulk sauvage ne fait qu'une bouchée des chevaliers squelettiques, la Triade en profite pour expliquer ce qu'elle représente. Sans l'esprit de Banner pour le guider, Hulk a besoin que Glow lui donne une raison de vivre, que Guardian lui apporte le désir de vivre, et que Goblin contrôle sa rage pour que sa force soit proportionnelle à sa colère ! Si Banner était toujours relié à Hulk, l'existence de la Triade ne se justifierait pas, ce n'est plus le cas depuis que Nightmare a fait disparaître l'influence de Banner.

En attendant, la seule rage ne suffira pas à Hulk, Guardian lui décoche à nouveau une flèche baignée de la raison de Glow, lui rendant son intelligence et lui faisant se souvenir qu'il est intervenu à la base pour sauver une fille.



La fille n'est plus là, Hulk décide de partir d'ici et de retourner au Crossroads. C'est là que la réconciliation entre Banner et Hulk, l'homme et le monstre, devra se faire s'il veut un jour revenir chez lui. Déjà, sur le monde alien, la jeune femme n'oubliera pas que c'est l'action conjugée d'un homme et d'un monstre qui a libéré son peuple.

Vous êtes prévenus, le prochain épisode fait partie des incontournables, des must-have, à la fois beau et touchant, innatendu et magique. Be there !
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Stannis à Davos : On n'a rien pu faire, ils étaient au moins genre vingt-deux et puis y en avait un torse nu.
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Vieux 17/04/2007, 23h20
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Incredible Hulk #312 : 10/85, Monster (Secret War II tie-in) par Bill Mantlo / Mike Mignola / Gerry Talaoc, cover de Mike Mignola / Bill Sienkiewicz



Il y a bien longtemps, à l'hôpital de Dayton, dans l'Ohio. Le Dr Brian Banner entend sa femme sur le point d'accoucher hurler de douleur et se montre brutal envers une infirmière. L'obstétricien est appelé et lui explique que l'accouchement sera certainement très difficile à cause de la position du foetus dans l'utérus, il n'a d'ailleurs jamais vu une patiente souffrir autant. Sa vie est en danger et il préconise fortement une césarienne pour sauver à la fois la mère et l'enfant. Mais le Dr Banner se fout complètement de son fils, d'ailleurs lui ne voulait pas d'enfant, leurs boulots l'empêchent déjà tellement de voir sa femme. La vie de sa femme tant aimée est la priorité, il faut tout faire pour la sauver, même si... Bon dieu, pourquoi n'a-t-il pas pensé à emmener une bouteille ?!



La césarienne est pratiquée, l'obstétricien prend toutes les précautions possibles, rien n'est normal dans cet accouchement. Brian Banner est d'accord, et si toutes les années passées à étudier l'énergie nucléaire avaient endommagé sa structure génétique ?? Tout ça est de sa faute, il aurait du y penser plus tôt et ne pas se laisser persuader d'avoir un enfant, avec toutes les radiations qui ont bombardé ses gènes, comment leur fils pourrait-il être autre chose qu'un...



Le petit Bruce passe plusieurs mois à l'hôpital en soins intensifs, et après des tas d'examens médicaux le verdict tombe : il est tout à fait en bonne santé. Ses parents peuvent le ramener chez eux, et sa mère Rebecca ne pourrait être plus heureuse, elle tient enfin son beau bébé dans ses bras, elle le voit sourire à la vue du mobile en forme d'étoile qu'elle a placé au-dessus de son lit. Hélas Brian n'est pas du tout dans le même état d'esprit, voir sa femme fondre devant leur fils le révulse, il est jaloux de lui, tout le temps et l'attention qu'elle lui porte lui était consacré avant, à lui et à lui seul !



Rebecca demande à son mari pourquoi il ne prend jamais son fils dans ses bras ? Il élude la question en lui demandant de se préparer pour le symposium et le dîner auxquels ils doivent assister. Mais Bruce vient juste de leur être rendu, ne pourraient-ils pas annuler et passer la nuit avec lui ? Il n'en est pas question, ce symposium est important pour la carrière de Brian et Nurse Meachum est là pour s'occuper de Bruce. Rebecca finit par céder, elle ne peut pas voir que dès qu'ils sont partis, la nurse tombe le masque et parle méchamment à Bruce, elle n'aime pas ce boulot mais elle en a besoin, alors que Bruce s'amuse en silence avec cette poupée que sa mère lui a laissée et qu'il la laisse tranquille !

A un âge où les autres enfants apprennent à rire, Bruce lui apprend la solitude. C'est différent quand sa mère est là, mais son père la laisse si rarement s'occuper de lui. Occultant la méchante nurse, Bruce cherche du réconfort à travers les jouets offerts par sa mère, la brillante étoile au-dessus de son lit qui chasse les ténèbres, et sa poupée chérie, sentinelle dressée contre sa solitude.



Quatre ans plus tard, veille de Noël. Le petit Bruce craque et se glisse dans la nuit auprès du sapin et des cadeaux. Il raconte à sa poupée, Guardian, combien il est heureux de voir l'étoile que sa mère avait accrochée au-dessus de son lit et que son père avait enlevée trôner en haut du sapin, sans elle il a peur dans le noir, mais aujourd'hui elle brille et illumine tout le salon. Il installe Guardian sur une boîte, pour qu'elle le prévienne si son père ou la nurse arrive ; dans l'esprit de Bruce, sa poupée l'a toujours protégé de la tristesse, d'où le nom qu'il lui a donné. Il sait bien qu'il ne devrait pas ouvrir ses cadeaux dès maintenant, mais la tentation est trop forte pour un enfant dont la curiosité et la créativité sont sans cesse bridées...



A la lumière de l'étoile et sous la protection de sa poupée, Bruce découvre un jeu de construction et en saisit tout de suite toute la complexité, en quelques minutes il a déjà bâti une étonnante structure. Il voudrait tant que sa mère le voit et soit fière de lui, au lieu de cela Guardian tombe de son poste, signalant trop tard l'arrivée de son père. Brian comprend immédiatement qu'un enfant de quatre ans n'aurait jamais du être capable de construire quelque chose d'aussi complexe, tout s'éclaircit alors dans sa tête, son fils est bien un monstre ! Ce n'est pas sur son corps que les radiations ont eu une influence, c'est sur son esprit ! Furieux, il détruit d'un coup de pied la construction de Bruce, terrorifiant son fils.



Si seulement lui était mort de cette satanée irradiation ! Mais il n'est pas trop tard, il peut encore agir maintenant, avant que Bruce devienne à la fois un homme et un plus grand monstre dont le génie contre-nature le rendra supérieur à eux, simples mortels. Rebecca surgit alors, pourquoi Brian hurle-t-il sur leur fils, a-t-il bu à nouveau ? Brian veut renvoyer sa femme, cette chose n'est pas leur fils ! Est-il devenu fou ? Il a grandi en elle, elle lui a donné naissance ! Le mal était fait depuis bien longtemps, et c'est de sa faute, c'est à lui de corriger son erreur maintenant. Rebecca s'interpose, Brian la frappe, Bruce s'élance au secours de sa mère, lui aussi se prend une claque. Rebecca n'en revient pas, comment Brian a-t-il pu frapper leur enfant ?! Parce que ce n'est pas un enfant normal, il est différent, inhumain... mon fils, le monstre !



Rebecca arrive à mettre des mots sur ce qu'il se passe : bien que Brian ne lui ait jamais parlé de son travail à Los Alamos, elle s'est toujours doutée que c'était en rapport avec la bombe et l'énergie atomiques. Il a donc été exposé à des radiations, et il a craint que ses gènes aient été altérés et que ce soit héréditaire ? Mais les mèdecins ont fait passer à Bruce toute une batterie d'examens et ils n'ont jamais rien trouvé d'anormal ! Qu'importe pour Brian, il sait en son for intérieur qu'il est un monstre, et c'est elle qui a voulu un enfant, alors que lui voulait juste son attention et qu'ils soient heureux tous les deux. Pourquoi a-t-elle tant insisté pour avoir un enfant ?

Réveillée par le bruit, la nurse descend dans le salon, Brian lui demande de ramener Bruce dans sa chambre, lui et sa femme doivent parler. Rebecca réalise que son mari, pour ne pas la heurter, a accepté de lui faire un enfant qu'il a haï dès sa naissance ! Oui, il faut qu'ils parlent, mais pas devant Bruce. Il y a tant de choses qu'il ne peut pas encore comprendre, comme pourquoi il n'a plus jamais vu sa mère sourire...


Des années plus tard, à l'université de sciences de Los Alamos. Bruce est devenu un étudiant particulièrement doué, tellement impliqué dans ses travaux qu'ils ne parle même pas aux autres élèves. Ceux-ci, frustrés de ne pas lui arriver à la cheville, l'ont pris en grippe. Le directeur de l'université s'est rendu compte du problème et a convoqué la tante de Bruce, Susan Drake, qui l'élève depuis que Brian a tué Rebecca !



Elle sait que l'enfance de Bruce avait déjà été difficile avant cette tragédie. Le directeur se doutait d'une histoire de ce genre, et il avertit Susan : quel que soit le niveau de rage que Bruce a accumulé à travers les mauvais traitements de son père, il l'intériorise, que se passera-t-il le jour où il la laissera sortir de lui ?

Une occasion se présente : pendant un cours de chimie, un élève sabote une expérience de Bruce, faisant exploser ses tubes à essai. Le professeur le tient pour responsable et s'étonne qu'un si bon élément s'abaisse à de telles farces de potaches. L'élève responsable répond que c'est le problème avec les surdoués, on ne sait jamais quand ils vont craquer... Pas cette fois là en tout cas.

Plus tard, Bruce et son père se retrouvent auprès de la tombe de Rebecca, le jour anniversaire de sa mort, de son meurtre. Bruce avait entendu que son père était sorti de l'institution psychiatrique où il était devenu, en théorie sain d'esprit et plus tôt que prévu grâce à des réductions de peine pour bonne conduite. Brian regrette de n'avoir même pas été autorisé à assister aux funérailles, puis tombe à nouveau le mesque : son monstre de fils a du culot de venir ici !



Bruce n'en revient pas que son père délire encore sur cette histoire de monstres ! La court a considéré qu'il avait été atteint de folie passagère, il a pu berner le jury, mais pas son fils : il a torturé sa famille pendant des années, et quand sa mère a finalement tenté de s'échapper, il l'a tuée ! Pour Brian, c'est parce que Rebecca était stupide, elle savait ce qu'était son fils et pourtant elle voulait lui permettre de devenir un homme malgré le mal qu'il avait en lui. Pour Bruce, seul son père était mauvais, quand il a maudit son fils et tué sa femme ! Non ! Ce qu'il a fait, ce qu'il va faire, c'est pour le salut de l'humanité ! Même si personne n'a voulu le croire, il a toujours su que son fils était un monstre, plus précisément... un mutant ! Il a lu des tas d'articles sur les mutants, il sait qu'ils veulent asservir l'humanité, et maintenant qu'il est à nouveau libre, il dévoilera au monde la vérité sur Bruce ! Quand ils analyseront ses travaux, ils comprendront bien qu'aucun cerveau humain n'aurait pu réaliser les avancées scientifiques qu'il a faites, quand ils comprendont qu'il n'est pas humain, ils l'empêcheront d'utiliser son génie dû aux radiations pour renverser l'humanité.

Stupéfait, Bruce parvient quand même à répondre que sa mère avait raison : son père est complètement fou ! Il n'y a rien d'anormal en lui, s'il est particulièrement intelligent, c'est un don, pas l'erreur de son père. S'il était un mutant, ses pouvoirs latents se seraient déclenchés à l'adolescence, or il a toujours été particulièrement doué ! Qu'il raconte ses théories insensées à qui il veut, qu'est-ce qu'il en a à faire ? Il lui a déjà pris la seule personne qu'il ait jamais aimée, la seule qui l'ait jamais aimé aussi. Dans toutes ses années de ténèbres, elle seule brillait comme une étoile, penser à son père diminuait l'intensité de sa lumière. Bruce avait espéré qu'il lui ferait oublier son mari en la rendant fière de lui, mais maintenant sa vie et sa lumière ont disparu à tout jamais.



Encore quelques années plus tard, le Dr Banner arrive dans une base militaire top-secrète en plein désert. La fille du Général Ross, Betty, vient lui souhaiter la bienvenue en personne. Bruce la complimente sur sa beauté, elle l'avertit tout de suite de ne pas parler comme ça devant son père, il désapprouve sa présence sur une base grouillant de soldats et de scientifiques. Pourquoi est-elle ici alors ? Parce que même s'il grogne beaucoup, elle l'aime.

Betty regarde Bruce déballer ses affaires, qui est cette femme sur ce portrait ? Sa mère, elle est morte. Et ceci ? Une vieille poupée, qu'il avait projeté de jeter, il semble avoir oublié.



Le Général "Thunderbolt" Ross arrive alors, aussi aimable que sa réputation le laissait entendre. Il engueule sa fille, elle n'a rien à faire ici, elle distrait les hommes et les empêche de travailler. Pas de temps à perdre à déballer des affaires, le Pentagone lui a donné un calendrier serré et il entend s'y tenir. Bruce tente de le raisonner, il est impatient de travailler sur cette bombe gamma mais il ne faut jamais oublier que les énergies manipulées sont considérables et qu'il faut procéder lentement et en toute précaution. Ross ne veut rien entendre, pour lui une bombe est une bombe, il aurait du se douter qu'un civil minauderait comme ça, il a pourtant connu son père à Los Alamos, lui c'était un vrai homme ! Bruce répond que le jury qui l'a jugé non coupable en raison d'une folie passagère d'avoir tuer sa femme avait un autre terme pour le qualifier : meurtrier !

Betty est consternée d'entendre ça, pour Ross par contre, ça signifie juste que Banner se consacrait trop à son travail, ça a pu le rendre instable. C'est une raison supplémentaire pour qu'il s'inquiète de Bruce : ce projet de bombe gamma est sacrément trop important pour qu'il soit compromis par une chiffe molle déchirée par les tourments de son passé ! Enervé, Ross attrape la poupée posée sur une table et lui arrache un bras en hurlant qu'il veut sa bombe et qu'il ne laissera rien venir interférer dans le travail de Bruce pour en construire une ! Guardian n'était qu'une vieille poupée d'après Bruce, mais il l'a toujours eu auprès de lui depuis qu'il était un bébé, elle l'a protégée quand ça allait mal, a apaisé son âme quand il souffrait, c'était un cadeau de sa mère, sa mère qui brillait comme une étoile, comme Betty maintenant.



Betty tente de rassurer Bruce, depuis que son père a reçu le surnom de "Thunderbolt" il essaye de s'en montrer digne. Bruce remercie Betty, mais son père n'a pas à s'inquiéter, il lui construira bien sa bombe gamma.


Vient l'heure du premier test de la bombe. L'assistant de Bruce, Igor, veut savoir comment il parvient à maîtriser les rayons gamma, et s'il lui arrivait quelque chose ? Son secret serait perdu ! Bruce lui répond que ses formules sont à l'abri dans un coffre dans ses quartiers, il les livrera au gouvernement uniquement si le test d'aujourd'hui est une réussite. Ross est impatient de voir la bombe exploser, pourquoi est-ce si long ? Banner a peur d'échouer ou quoi ? Bruce lui répond qu'il suit juste la procédure et que sa bombe va sauter, même s'ils risquent de le regretter dans l'avenir. Igor Sklar est en fait un espion soviétique, il réalise qu'il est le seul à savoir que les formules de Banner sont enfermées chez lui, s'il pouvait se débarasser de lui... Et l'occasion se présente : un gamin en jeep déboule dans la zone de tir ! Bruce demande à Igor de retarder la mise à feu, le temps qu'il mette le jeune à l'abri, et le reste est entré dans l'histoire...



Bien qu'à des kilomètres du point zéro, Bruce Banner est baigné de plein fouet par les mystérieux rayons gamma. Il crie, mais personne ne l'entend, tout comme personne n'a jamais entendu ses cris silencieux tout au long de sa vie de solitaire. L'incroyable puissance des radiations gamma est libérée aujourd'hui, et il en est de même pour toute la rage accumulée pendant des années à l'intérieur de l'âme d'un enfant en manque d'amour, destiné depuis sa naissance à devenir ce que son père a toujours craint qu'il deviendrait, plus qu'un homme, un monstre !



Aujourd'hui, au Crossroads, Hulk est seul avec la Triade, qui représente tout ce qui reste de l'enfant qui allait devenir Bruce Banner. Guardian est son instinct de survie, qui lui fait défaut maintenant ; Glow est sa capacité à raisonner, il représente son esprit brillant et logique qui lui a permis de construire la bombe gamma, l'instrument qui a fait basculer son destin ; Goblin personnifie la rage de Banner, refoulée pendant toutes ces années, qui n'attendait qu'à être libérée. Hélas, quand l'occasion se présenta, le sort voulut que Bruce disparaisse et que Hulk prenne sa place !

Car Bruce a tellement souffert pendant son enfance qu'il a appris à vivre à l'intérieur de lui-même et à ne jamais laisser s'exprimer sa raison, sa rage, et son désir de survivre. Il y serait peut-être arrivé s'il en avait eu le temps. Il fut alors exposé aux rayons gamma, et ils transformèrent l'homme modelé à partir d'un enfant perturbé en monstre, celui que son père avait toujours prédit qu'il deviendrait. Comment aurait-il pu en être autrement ? Comment aurait-il pu se percevoir autrement qu'en un monstre alors que son père l'a traité ainsi depuis sa naissance ? Tout cela est bien de la faute de Brian Banner, le plus grand de tous les monstres.

Au moins Bruce sait maintenant que la Triade a toujours existé en lui et sera toujours là pour l'aider à faire face à son destin et peut-être, un jour, à le surmonter. La vérité ne lui fera peut-être pas plaisir, mais il sait dorénavant qu'il ne peut pas échapper à ce qu'il est, sauf en mourrant. Hulk est vraiment né d'une partie de lui, il lui faut l'accepter, cesser de se cacher en lui et réclamer à nouveau sa vie.



Seul maintenant au Crossroads, Bruce peut méditer et réfléchir à ce qu'il vient d'apprendre. Hélas, le cadeau de la connaissance donné par la Triade est difficile à accepter ! Bruce se trouve toujours vivant, alors qu'il a vraiment vu mourir, pour enfin se libérer de Hulk. La vie continue à lui jouer des tours, pourquoi cela changerait-t-il ? Jamais il ne sera un homme normal, capable de contrôler sa destinée, d'avoir des rêves, non il restera toujours ce que son père a fait de lui, un monstre.

Pendant ce temps, le Beyonder, qui apprend à vivre dans les pages de Secret Wars II, trouve qu'il a fait des progrès raisonnables sur l'existence sur Terre et décide d'explorer une particularité de notre univers : son côté multi-dimensionnel, qui fait de lui plutôt un multiverse. Il commence à l'explorer, passant de dimension en dimension comme en tournant les pages d'un livre : il visite Asgard, le royaume de Mephisto, le Microverse, la Dark Dimension de Dormammu, et il finit par arriver au Crossroads, où se trouve un nexus de réalités.



Il y trouve un Bruce Banner toujours dérangé émotionnellement, et il s'arrête devant lui, intrigué par son comportement. Bruce est littéralement misérable, et pourtant il semble se complaire dans son désespoir, il ne fait rien pour s'en arracher, il laisse de côté son intelligence et même toute la puissance de la bête enragée enfermée en lui pour s'abandonner à sa désespérance, comme s'il en était amoureux. Y a-t-il vraiment quelque chose à gagner à se vautrer dans son mal-être plutôt que d'affronter la solitude et la peur ? Est-ce une expérience que le Beyonder doit tenter lui-même ? Il sera répondu à cette question dans Secret Wars II, avec des conséquences cataclysmiques !

Soudain, à des années-lumière de là, un rayon d'énergie surgit du néant. Le Beyonder le ressent aussitôt, ainsi que son but : il cherche une vie, dans cet endroit pourtant bien bizarre. Aussi loin il n'a aucune chance de tomber sur Bruce, et celui-ci est toujours habité d'idées suicidaires... Le Beyonder décide alors de l'aider, et change la course du rayon d'énergie pour qu'il se dirige vers Bruce, puis il s'en va.




Wow, quelle claque ! Cela fait quelques années que Bill Mantlo fait un boulot remarquable sur le titre, et cette saga sur l'exil interdimensionnel de Hulk ne manque pas d'intérêt, malgré quelques fluctuations de qualité. L'introduction récente de la Triade, bien que pertinente, peut sembler un peu bateau et ringarde. Quel lecteur pouvait s'attendre à l'époque à ce que la conclusion de la saga et la justification de la Triade soit le cadre d'un si bel épisode ? Mantlo réussit le coup de force de finaliser son histoire en offrant à ses lecteurs un véritable morceau du mythe de Hulk, l'explication du pourquoi la bombe gamma a transformé Bruce Banner en un monstre ! Passer de multiples voyages dans des dimensions aliens à des flash-backs sur la jeunesse de Bruce qui dévoilent des personnages et des moments de sa vie jamais abordés jusqu'ici, c'est vraiment une surprise totalement inattendue et d'autant plus merveilleuse !

Or non seulement l'idée d'un tel épisode est un coup de génie, mais sa réalisation est vraiment à la hauteur ! Mantlo raconte son histoire comme un poème illustré, et les symboles utilisés par Mignola et Talaoc sont tout simplement magnifiquement rendus. Les mots sont inutiles, l'aura verte qui entoure Bruce, le visage de Goblin que prennent la nurse, le père ou Ross, on comprend ce qu'ils expriment bien avant que Mantlo nous l'explique à la fin. Et le moment où la bombe explose, quand toute sa rage accumulée pendant toutes ses années s'incarne en Hulk sous l'effet des rayons gamma, quand l'aura disparaît pour laisser place à Hulk, c'est tout bonnement superbe !

Je ne remercierai jamais assez Mantlo, Mignola et Talaoc pour nous avoir offert cette merveille. Mantlo finit en plaçant la barre très haut, il a donné une raison à l'existence de Hulk. Les prochains scénaristes devront jouer sur un autre registre, sur la cohabitation entre Bruce et Hulk et sur la personnalité de Hulk, ou plutôt les personnalités... John Byrne sera le premier à s'y attaquer en prenant la relève de Mantlo, il reste à celui-ci un ultime épisode pour conclure proprement sa saga et renvoyer Hulk sur Terre. Les vieux lecteurs de Strange se souviennent peut-être que cela va impliquer Alpha Flight...
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Les récaps (rigolotes) de Game of Thrones Saison 5

Stannis à Davos : On n'a rien pu faire, ils étaient au moins genre vingt-deux et puis y en avait un torse nu.
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