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Itou, à la bourre sur tout, vous lire et participer. Dans les jours qui viennent, je m'y attelle, nom d'une jambe de bois...!
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[QUOTE=Diablowagner;831424]Bon, je m'y essaye à mon tour, ayant voté pour la période, c'est le moins que je puisse faire. Première participation, n'hésitez pas à critiquer pour me permettre de m'améliorer ;)[/QUOTE]
J'ai beaucoup aimé l'ambiance et la méthode de vérification zombi/pas zombi est originale et très sympa. :clap: [QUOTE=Halnawulf;834524]:clap: Excellent texte, vraiment. Les descriptions sont immondes à souhait. Je n'avais pas vu la fin venir, j'étais parti sur autre chose, plus proche de l'histoire des pirates dans "Watchmen".;) J'ai un peu la honte avec mon brouillon à la peine à côté de vos textes!:oups:[/QUOTE] :merci::merci::merci: vos commentaires sont très motivants :merci: On attend le tien avec impatience ! Les autres également !
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Althéa: Comme les copain je trouve ton texte très bon, bonne description, bonnes idées ( le coup du lac particulièrement ), un grand bravo
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L'amour pour épée, l'humour pour bouclier ! (B WERBER) |
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Zombi soit qui mal y pense...
Bon, donc, je suis en vacances. Il fallait bien en finir!
[QUOTE] [B][CENTER]Zombi soit qui mal y pense...[/CENTER][/B] La soif de sang de Gilles de Chin ne s'était pas étanchée des corps de Sarrasins qu'il avait amoncelé au pied des murs de Jérusalem avec la bénédiction de l'Église. La faim dévorait les entrailles de la masse hirsute, grouillante, hagarde et puante qui attaquait le bastion de fortune dans lequel s'était réfugié les derniers représentants de la noble famille des Truchis de Varennes. Les cris inintelligibles de la horde terrorisaient Blanche et Clément blottis au creux des bras du vieux Duc. Le crépuscule avait sonné l'hallali de leurs espoirs de fuite loin de leur château dévoré par les flammes, les contraignant à se réfugier dans ce proche grenier à sel en laissant leurs chevaux être réduits en lambeaux de chair par les ongles noirs des assaillants du coche. L'assaut des crèves-la faim sur le grenier à sel de Mons était une douce promesse de libation pour Gilles. Dernier fidèle du Duc, il avait repris les armes pour couvrir leur retraite. Oubliant les douleurs et les outrages du temps, il tailladait et transperçait à tour de bras les damnés de la terre qui se dressaient sur ses pas, mais les corps rompus par une vie accablante de labeur, de douleur et d'injustice semblaient à peine sentir la souffrance. Nourris des campagnes ravagées par la famine, la peste et la guerre, les rangs des assaillants ne craignaient nul massacre. Les efforts méritoires de Gilles n'entamaient guère leurs forces vives et ne réussissaient pas à freiner leur progression. L'ancien boucher de Palestine ne résisterait pas longtemps à la voracité des errants affamés. Le tumulte de la bataille résonnait contre la porte du grenier. A l'intérieur, les adolescents et leur grand-père retenaient leur souffle en écoutant les râles de Gilles qui, au fur et à mesure, devaient plus à l'épuisement qu'à la rage du combat. Des bras innombrables continuaient à se tendre vers lui, tentant de l'agripper pour l'étouffer ou l'écorcher. L'espace autour de lui ne cessait de se réduire et il craignait de perdre pied au milieu de cette vague d'assaut putride et grognante. Une multitude de griffures sanguinolentes striaient son visage et ses bras nus. La nuit finit de tomber alors que Gilles menaçait de faire de même. La lueur de la pleine lune l'enveloppa comme pour mettre en lumière la futile dignité et l'inutile vaillance du probable vaincu. Le bruit du fer de l'épée tombant sur la pierre du seuil glaça le sang de Guillaume de Truchis de Varennes. Il poussa un cri de désespoir qui ne trouva comme écho que le double hurlement bestial des gorges torturées de Blanche et Clément. Déchirés par la clarté lunaire qui s'était immiscée par une meurtrière, leurs corps se démembraient et croissaient, se couvrant d'une fourrure d'où n'émergeaient plus que griffes et dents acérées. Sous les yeux de Guillaume, ils traversèrent d'un seul bond la pièce et la robuste porte de chêne qui les avait protégés des gueux ivres de revanche. Bave et sang aux lèvres, ces derniers restèrent un moment encore plus ahuris que de coutume. Les loups se jetèrent au cœur de la bataille toutes dents dehors, arrachant, broyant, déchiquetant les membres passant à leur portée, refoulant le dégout qui leur tordait l'estomac au goût de ces chairs puantes. Le premier assaut dispersa les rangs des attaquants qui tentaient de se regrouper, remis de leur surprise et sûrs de leur suprématie numéraire. Les canidés firent volte-face et se jetèrent à la gorge des premiers à montrer quelques velléités de revanche, la puissance des mâchoires décapitant les plus téméraires. A demi-assommé sous les débris de la porte qu'il avait gardé jusqu'à la limite de ses forces, Gilles luttait pour reprendre ses esprits et tendit la main vers son épée. A travers les voiles de l'inconscience qu'il tachait de chasser, il entrevit les bêtes féroces qui ravageaient la troupe décharnée des agresseurs. Une masse grise atterrit soudain devant ses yeux exorbités par la peur, son esprit brutalement réveillé pour mieux prendre conscience de l'imminence de son trépas. Les yeux fiévreux de l'animal le fixèrent un instant, ignorant la gorge sans protection qui s'offrait à portée de crocs, puis se détournèrent vers les semblants d'humains qui ne renonçaient pas à la mise à mort. Le loup gris bondit de nouveau pour poursuivre son œuvre d'égorgeur. Se sentant pour le moment épargné, Gilles pris appui sur son épée et se redressa. Brandissant son arme tranchante, il reprit le combat, hurlant tel un possédé, plus soucieux de découper les corps que de montrer sa science de l'escrime. Le tumulte était à son comble mais les cris avaient changés de nature. Le Duc Guillaume qui était resté en retrait s'approcha prudemment de la porte ouverte que nulle créature hostile n'avait encore franchie. Une scène d'apocalypse s'offrit à sa vue incrédule : enfoncé jusqu'aux genoux dans une boue de sang et de cadavres piétinés, un chevalier écumant de rage s'acharnait sur des corps démembrés et rampants ; une bête féroce à la fourrure grise arrachait les gorges et les têtes de paysans sanguinolents pris de folie meurtrière ; un autre loup au pelage blanc souillé de sang crachait les viscères fumants et pestilentiels qui ornaient ses crocs. L'animal ne vit pas le pieu grossier que brandissait derrière lui un gueux à demi éventré. Le Duc n'eut que le temps de faire barrage de son corps entre la lance de fortune et le flan de la créature qui avait été sa petite-fille. L'épée de Gilles arriva trop tard mais l'assassin ne garda pas suffisamment longtemps sa tête pour pouvoir se réjouir. Quand elle roula sur le sol, ses derniers acolytes claudiquèrent vers la forêt. Gilles tomba à genou près du Duc agonisant. Il le prit dans ses bras et sentit son dernier souffle s'envoler vers les étoiles. Épuisé et écœuré au terme d'une heure de massacre et de clameurs, Gilles ne réagit même pas quand il vit s'approcher les jeunes loups et se laissa complètement glisser au sol. Ils reniflèrent le corps sans vie de Guillaume et ne poussèrent que des gémissements plaintifs. Ils reniflèrent ensuite la main de Gilles qui ne put s'empêcher de la tendre doucement vers le loup blanc. La jeune louve prit délicatement le poignet du guerrier harassé dans sa gueule et, sans quitter des yeux le regard de Gilles, renforça peu à peu la force de sa prise. Il sentit sans réagir les crocs pénétrer sa chair, son sang couler doucement et sa vie s'échapper peu à peu ; il se laissa glisser vers le néant. Blanche relâcha sa prise et les loups se blottirent contre Gilles de Chin, attendant le réveil du nouveau chef de leur meute dont l'expérience guerrière et une vigueur nouvelle conduiraient bientôt leur quête vengeresse. Les hordes errantes et affamées ne savaient pas encore quels terribles ennemis étaient dorénavant sur leurs traces.[/QUOTE] Oui, j'ai un peu triché!:D Je voulais aussi l'intituler "L'impact des loups". Bon, maintenant, en route pour un polar avec une femme morte dans sa baignoire et un poème pour le défi de Septembre!:woot: |
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J'ai adoré ! Beaucoup de style et de bonnes idées dans ton récit . :clap:
Une très belle histoire et tes [SPOILER="sshhhh"]Loups[/SPOILER] sont vraiment superbes ! :luv: Comme pour chacun de vos textes, on en veut encore ! Dommage qu'il n'y ait pas de suite, hormis pour Steuf (Allez mon amour va falloir s'y atteler :woot:).
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Merci d'assurer ma promo mon amour, j'adore ton sens de la transition :D
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Je vous ai lu mes biquets. Bon, en fait, je n'ai jamais aimé les zombies. Peut-être pour ça qu'aucun des récits de ce mois ne m'a véritablement emballé à la folie.
Néanmoins, petit palmarès subjectif: Je décerne le prix du Suspens à Grogra. La plus à l'aise dans ce type de récits, je trouve. Le prix [I]caméléon[/I] va à Halnawulf qui endosse le parler médiéval comme une vieille redingote confortable. Bluffant. Le prix [I]coïtus interruptus[/I] va à Steuf! évidemment. Ca part bien ton feuilleton. Le prix [I]Tradition[/I] va à Althéa. Je suis d'accord avec Grogra là dessus. C'est ton texte qui utilise le mieux les standards zombiesques. Le prix de l'Idée à Thoor. Très bon le duo de thanatos. Le prix de la meilleure première oeuvre pour Diablowagner qui s'en sort vraiment bien. Dernière modification par HiPs! ; 27/10/2008 à 19h59. Motif: si je veux |
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[QUOTE=Steuf !;834656]Merci d'assurer ma promo mon amour, j'adore ton sens de la transition :D[/QUOTE]
Non mais réellement à la fin de chacun de vos récit je me suis fait la même réflexion : "[I]Encoooooore![/I]". Puis vu la façon dont ma phrase était tournée [I]"Dommage qu'il n'y ait pas de suite, hormis pour Steuf"[/I] on aurait pu penser que ton texte était tout bidon :D donc j'en ai rajouté une couche :beu:
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[quote=Althéa;834660]Non mais réellement à la fin de chacun de vos récit je me suis fait la même réflexion : "[I]Encoooooore![/I]". Puis vu la façon dont ma phrase était tournée [I]"Dommage qu'il n'y ait pas de suite, hormis pour Steuf"[/I] on aurait pu penser que ton texte était tout bidon :D donc j'en ai rajouté une couche :beu:[/quote]
Ah ben oui je l'avais pas vu comme ça... Je me demandais pourquoi l'icone de Word disparaissait tout le temps... j'ai compris maintenant ! :D
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j'aime cette phrase[SPOILER="lisez le texte"][I]Les hordes errantes et affamées ne savaient pas encore quels terribles ennemis étaient dorénavant sur leurs traces.[/I] elle va tout à fait dans mon sens;)[/SPOILER]
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"l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'etre frappé de respect est comme s'il avait cessé de vivre" A.Einstein
Excusez mon humour de chiottes mais c'est parce que j'y mets tous les déchets de mes sentiments. |
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[QUOTE=HiPs!;834659]Je vous ai lu mes biquets. Bon, en fait, je n'ai jamais aimé les zombies. Peut-être pour ça qu'aucun des récits de ce mois ne m'a véritablement emballé à la folie.
[/QUOTE] Moi non plus, je n'aime pas les zombis. J'ai donc triché car j'ai joué sur l'ambigüité : [SPOILER="Ouh! Le vilain!"]il n' y a aucun zombi dans mon texte!:pfff:[/SPOILER] Je me suis accaparé une théorie selon laquelle les zombis ne seraient qu'une métaphore de la lutte des classes. Ma horde [SPOILER="explication de texte..."]n'est en fait composée que de paysans faméliques, désespérés et affamés, disciples de Jacques Bonhomme....[/SPOILER] |
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Je pense avoir donné tout mes commentaires par points verts sauf pour Halnawulf (mon quota de points à son encontre étant dépassé).
Très bon texte, bonne métaphore du zombie/miséreux. En plus tu mets en scène des ancêtres de Zazie... Du prolo, du people, tout pour mon bonheur ! :D
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[QUOTE=Steuf !;834767]Très bon texte, bonne métaphore du zombie/miséreux. En plus tu mets en scène des ancêtres de Zazie... Du prolo, du people, tout pour mon bonheur ! :D[/QUOTE]
:copain: Et puis Gilles de Chin aussi! [IMG]http://img.photobucket.com/albums/v724/halnawulf/GillesdeChin.jpg[/IMG] Dernière modification par Hilarion ; 27/10/2008 à 20h34. |
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Ah je connais cette bédé ! L'est trop bien :)
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- Bon, fallait s'y attendre, je comprends rien à cette BD ; je ne sais même pas comment la lire ; et en plus c'est écrit très petit et la police est moche :-( Maman >> J'écris des trucs ici |
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[quote=grogramane;831536]lorsque tu ecris:
[spoiler="lisez le texte d'abord"][spoiler="vous l'avez lu?"][I]... Le passé était le passé. La perte d'un bras n'était rien face à la mort.[/I]ne serait ce pas plutot la non-mort?[/spoiler][/spoiler][/quote] [spoiler]Pour moi, ils commencent d'abord par mourir, et ensuite ils ressucitent en zombie, façon vampire, donc l'un implique forcément l'autre. Et les deux implique de toute facon la fin de l'etre humain tel qu'il était en "vie". Enfin, j'sais pas si j'suis trés clair :pfff:[/spoiler] Merci à tous pour vos encouragements en tout cas :huhu: Et pour les textes, j'ai un coup de coeur pour celui d'Althéa et de Grogramane ;) Mais que j'attends quand même pas mal la suite de celui de Steuf, m'a bien plu son héros ! Bon, des poèmes et des meurtres maintenant ? Au moyen âge ? :D |
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