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  #31  
Vieux 06/03/2007, 18h57
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je croyais que je lisais ses critiques pour apprendre mais en fait maintenant c'est pour tout l'amour qui se dégage autour.
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  #32  
Vieux 11/03/2007, 16h02
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« Les enfants, j'ai un terrible aveu à vous faire.
- Ha, ha, je le savais que c'était toi qui avais dénoncé les voisins pendant la guerre.
- Nan, il va enfin admettre qu'il enregistre et regarde en cachette toutes les émissions de Guillaume Durand.
- Non mes chers petits, c'est bien plus pathétique que ça, j'ai complètement loupé la nouvelle série d'Ed Brubaker et Sean Phillips : Criminal.
- Hooooooo, la grosse honte !! Pourtant ils ont fait plein de retape sur Buzz.
- Je sais, je sais. Bon je viens de me commander le 1er TPB.
- Ouaip, mais c'est quand même la méga teuhon.»



En attendant le premiers jets de pierre de la brigade du bon goût je n'ai plus qu'à me retourner vers mes étagères ou je retrouve la première collaboration d'Ed Brubaker avec Michael Lark et Sean Phillips : Scene of the crime : a little piece of goodnight.


Après Prez : Smells Like Teen President et avant Deadenders, Brubaker sort chez DC vertigo en 1999 cette mini série en quatre épisodes. A cette époque il n'en est pas à son premier essai dans le style polar puisqu'il a déjà commis the fallchez Draw and Quaterly mais vous n'en saurez pas plus parce que je ne l'ai pas lu. Et ça même si c'est triste, c'est un fait.

Place au résumé aguicheur mais qui n'en dévoile pas trop et ça sans balise spoiler parce que c'est trop facile : Jack Herriman est un jeune détective au passé agité marqué moralement comme physiquement par la mort tragique de son père. Il vit à San Francisco avec son oncle Knutt qui est un artiste reconnu spécialisé dans la photographie de faits divers, sur le modèle du fameux Weegee.

Il est un jour contacté par l'inspecteur Paul Raymonds, un ancien collègue de son père qui lui demande de s'occuper du cas d'Alex Jordan, sa petite amie, à la recherche sa sœur Maggie. Dès la fin du premier épisode jack a remis la main sur cette jeune fille mais les choses s'emballent quand celle ci est retrouvée assassinée dans la chambre de motel où l'a laissée notre détective.



Le roman noir est un genre extrêmement codé et Scene of the crime n'échappe pas à la règle. La structure est efficace même si très classique. Le découpage en chapitre fonctionne ainsi très bien et l'intrigue est tortueuse et noire à souhait. Ce qui rend vraiment le truc attachant ce sont les personnages. Même si Brubaker n'a pas toujours la main légère, ils fonctionnent tous relativement bien. Le héros principal a les fêlures et le sens de la morale désespérée des détectives que j'aime. L'oncle Knutt qui semble apporter un peu de légèreté avec son côté papy protecteur souligne finalement un peu plus la noirceur de l'ensemble quand il sort son appareil photographique pour coucher les cadavres sur pellicule.
Les clins d'oeil sont présents sans alourdir le récit. J'ai beaucoup pensé au Chinatown de Polanski en lisant ce bouquin mais jamais ça n'a gâché mon plaisir au contraire. On notera aussi un personnage secondaire qui fait le lien avec un tradition plus ancienne de romans noirs. Steve Ellington, le collègue et ami venant parfois prêter main forte à jack, s'apparente ainsi plus au détective modèle à la Sam Spade autant dans l'attitude virile et assurée que dans la tenue (imper et chapeau mou de rigueur).

Le traitement graphique participe également beaucoup à la réussite de l'ensemble. Le découpage dynamique et précis réhaussé de cadres noirs est une petite merveille. L'encrage de Sean phillips met parfaitement en valeur le splendide boulot de Lark. La mise en couleur à coup de grands aplats de couleurs délavées et verdâtres sied tout à fait au travail tout en ombre du dessinateur.

S'il faut faire des reproches, on pourra tiquer sur l'épilogue un peu relou avec la petite amie qui cependant ne parvient pas à ternir l'excellente impression d'ensemble. Un bel exercice de style réalisé avec brio par une équipe globalement très inspirée.


Une fois n'est pas coutume, ça à l'air plutôt facile à chopper. Un TPB est sorti en mai 2000 et il a l'air disponible pour une somme modique (moins de 11€). DC a eu l'excellente initiative d'adjoindre aux quatre épisodes la splendide histoire courte du Winter's edge 2. Ce petit conte tragique de Noël est le petit bonus parfait qui rend le tout indispensable.
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  #33  
Vieux 11/03/2007, 17h46
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ça me donne bien envie, comme toujours exelente chronique.
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  #34  
Vieux 18/03/2007, 18h58
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« Tonton Gumby, la mascarade est terminée. J'ai 14 ans, je viens de voir « The wall » et je sais désormais que le monde est une saloperie sans âme.
- Houla, du calme mon petit.
- Nan, ça suffit le paternalisme puant. Tout est pourri, je te dis. Tiens regarde tes chroniques. On croit que c'est pour la beauté de l'art mais en fait je sais que tu ne les rédiges que pour faire monter les côtes dans des enchères déjà plus ou moins truquées sur E-Pay.
- Mais pas du tout.
- Bouhouhou, tout n'est que compromission et marchandage sordide. Je veux mourir comme Kurt !!
- Bon, prends une mousse pour te détendre et viens, on va se consoler en écoutant Clash et les Béruriers.»



Après Scene of the crime retrouvons donc le trait élégant de Michael Lark dans une chouette collaboration avec le scénariste Dean Motter (entre autres Mister X et the heart of the beast). C'est en juillet 1996 que commence chez Vertigo la maxi-série en neuf épisodes : Terminal city.


Le vrai personnage principal de cette BD est une ville, et pas n'importe laquelle. Terminal city est la cité du futur rêvée par les hommes des années 30 avec ces grattes ciels démesurés, ces robots à tête d'ampoule et ces engins volants aussi multiples que rétros. Dean Motter situe donc une série d'aventures pulp débridées et abracadabrantes dans ce décor désuettement charmant.

L'idée qui apporte une touche unique et touchante à cette oeuvre, c'est que le récit se situe « après » le cadre ordinaire dévolue aux fictions de l'époque. En effet dans cette ville, la fête est finie. Les temps sont à la récession. La « brave new world's fair » a fermée ses portes depuis un moment et les grandioses installations rouillent paisiblement. Les héroïques trompe la mort se sont reconvertis ou sont morts. Cosmo Quinn, héros plus ou moins central, est ainsi un ex funambule/alpiniste de l'impossible est devenu un laveur de carreaux spécialisé dans les immenses baies vitrées des dantesques constructions locales.



La galerie de personnages est aussi farfelue que fournie. On peut ainsi croiser un robot maître d'hôtel acariâtre, une meneuse de gang albinos, une justicière vêtue de rouge et muette, un boxeur sur le retour, ou des clones hilarants des Dupont et Dupond...

Le ton est donc plutôt à l'humour mélancolique. Les rocambolesques récits pulp à base de meurtres mystérieux, de vols spectaculaires, de romances fatales, de chutes vertigineuses ou de valise au contenu mystérieux se bousculent et se mélangent avec bonheur avec un ton un poil désabusé mais pas cynique. C'est très inventif malgré un cadre aussi typé (Attendez de croiser votre premier malade atteint du syndrome de Hescher ou de voir qui doit affronter notre pugiliste has been). On a l'impression que ça pourrait continuer comme ça à l'infini en démultipliant des schémas classiques mais qui fonctionnent grâce à la malice communicative du scénariste.

Le dessin de Lark fait des merveilles avec un côté très BD européenne année 80 dans les couleurs plutôt surprenant mais très agréable. La part belle est faite évidemment aux décors grandiloquents dont le côté un peu vide renforce le sentiment un peu amer de l'oeuvre. Cependant les personnages ne sont pas en reste et le design est très inspiré. Lark maîtrise scènes de bagarres débridées et moment plus calme avec beaucoup de classe et d'inspiration dans le découpage. C'est bien sur truffé de petites références visuelles tout à fait plaisantes.

Rajoutez à ça des couvertures somptueuses de Mark Chiarello et Matt Wagner et vous obtenez du tout bon.


Une seconde série en 5 épisodes intitulée Terminal city : Aerial graffiti est parue fin 97 début 98. On reprend la même équipe et le récit s'enchaîne directement avec le précédent. C'est à nouveau très bon avec son robot gangster mexicain, des rivalités entre stripteaseuses et un aviateur écrivant en gigantesques lettres de fumée des grossièretés dans le ciel de Terminal city.



La première série a été compilée dans un TPB mais pas la seconde. Ce n'est pas vraiment un problème puisque Paulie vend ces excellents comics pour un somme sans doute dérisoire. Jetez vous dessus et profitez lâchement de la légendaire incapacité commerciale walnutsienne pour vous faire plaisir.
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  #35  
Vieux 18/03/2007, 21h04
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Les Clash.
Que dire? Les critiques de Mr. Gumby sont mon bol d'air vicié, ce petit supplément d'âme corrompue qui manquent à mon loft gigantesque parfaitement stérile au coeur des Alpes suisses. C'est dire si c'est excitant et bon. D'ailleurs, je vais voter pour lui, là, parce que c'est drôle, pertinent et bien écrit. Vous devriez en faire autant. Oui, vous.
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  #36  
Vieux 18/03/2007, 21h29
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j'ai cru entendre que les snobs modèle king size disent le clash.
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  #37  
Vieux 18/03/2007, 21h56
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J'ai toujours dit "The", mais quitte à traduire l'article, "le" me semble quand même le choix le plus sensé.
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"Today a young man on acid realised that all matter is merely energy condensed to a slow vabration, that we are all one consciousness experiencing itself subjectively, there is no such thing as death, life is only a dream and we are the imagination of ourselves. Here's Tom with the weather!"
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  #38  
Vieux 05/08/2007, 00h36
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Mr Gumby change la caisse du Fauve


«Malgré la fraîcheur de la cellule du temple bouddhique bavarois où il séjournait depuis mars, Mister Gumby suait à grosses gouttes devant son écran. Malgré des débuts difficiles, il avait pourtant tenu son voeu d'abstinence claviériste pendant quatre mois sans abuser d'aides extérieures. A peine avait il eu recours à quelques lectures des Hellblazer de Carey et à l'écoute répétée de la compilation de reprise des jingles de TV Rennes par la chorale du 7ème RIMA. Pourtant sa volonté avait soudainement vacillé. Il avait frénétiquement exploré les recoins les plus obscures de Buzz comics Il avait même lu l'intégralité des archives de la rubrique goodies. Pourtant il devait se rendre à l'évidence, ce forum manquait cruellement d'adverbes. Depuis qu'il avait fait ce terrible constat, ses doigts le démangeaient et...
Ho, tonton Gumby, t'es vraiment obligé de faire tout un sketch pour refaire une chronique ?
Heu, attends, j'ai une version où je perds mes mains dans un accident de jokari et un aide comptable du futur me propose des prothèses extraterrestres...»



Tant qu'à s'y remettre autant commencer par du bon.



Alice in Sunderland de Bryan Talbot est sorti en avril 2007 chez Dark Horse.

C'est un impressionnant hardcover de 320 pages. Je dois avouer qu'intimidé par la première impression mitigée d'un feuilletage superficiel, je l'avais laissé prendre la poussière sur ma table de chevet . Il a fallu attendre que la curiosité me travaille un peu, pour enfin trouver le courage avant d'entamer la bête. Je ne l'ai pas regretté. Ce n'est pas le genre d'ouvrage qui s'avale d'un traite. Plutôt un bouquin que l'on savoure avec délice par petits bouts, soir après soir, et que l'on repose une fois terminé avec le sentiment que s'il avait fait le double de pages, on ne serait pas plaint.

Alors de quoi que ça cause ? De plein de choses en fait et dans le désordre. Talbot pulvérise les limites du narratif et s'offre une splendide digression de plusieurs centaines de pages. Disons que le point de départ est la ville de Sunderland,.importante cité du Nord est de l'Angleterre qui se trouve être la ville où Talbot réside mais également là ou vivait Lewis Caroll. A partir de là, Talbot tresse un méli-mélo tout à fait réjouissant de faits historiques, géographiques, littéraires, artistiques, culturels, anecdotiques, biographiques ou autobiographiques ...

Pour lier la sauce, il a recours à un fil rouge simplissime, un unique spectateur (nous) va voir un spectacle au Sunderland Empire ou un acteur seul sur scène (Bryan Talbot) lui narre de multiples anecdotes sur l'histoire de la région. Ça lui permet de temps en temps de retomber sur ses pieds quand il pousse un peu trop loin le délire.

Ce qui rend le tout réellement réjouissant c'est que la profusion d'informations est emballée dans un foisonnement narratif imprévisible et magistral. On trouve de tout dans Alice in Sunderland, du classique 9 cases, des grandes doubles pages bavardes et déconstruites, un cartoon, du EC comics, et la tapisserie de Bayeux...
Il est certain que l'on peut se perdre dans ce capharnaüm mais la sincérité et la malice communicative de Talbot rend ce foutoir foncièrement attachant et surtout malgré l'ampleur et l'ambition du bidule ce n'est pas prétentieux pour un sou. Accepter donc de vous perdre dans ce joyeux bordel sans queue ni tête et tomber en pâmoison face à la sainte apparition de la page 187.


Ça faisait 20 ans que l'auteur bossait sur ce truc. A mon avis il a du passer au moins la moitié de ce temps à trouver quelqu'un pour le publier ! Bonne nouvelle, pour une fois, le livre est sold out en Grande Bretagne. Ça coûte 29,95$ et ça en vaut chaque cent.
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  #39  
Vieux 05/08/2007, 01h25
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Ivan Rebroff change la caisse du Fauve
Ces quatre mois furent longs sans toi, Mr Gumby. De loin, en le feuilletant nonchalamment, avant que de m'allonger sur mon lit douillet et de lire un comic-book avec de la violence et des collants dedans, Alice... me paraissait également un sacré bordel, une oeuvre à lire avec toute l'attention dont est capable mon cerveau, lecture pour laquelle il fallait réserver une part importante de son temps. Le moins que je puisse dire, c'est que tu sais formidablement (tiens, un adverbe!) donner envie de se le procurer.
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  #40  
Vieux 05/08/2007, 02h08
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evilgreen change la caisse du Fauve
Gumby return's. Ca fait vraiment plaisir.
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  #41  
Vieux 05/08/2007, 18h25
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john_constantine change la caisse du Fauve
Ha oui le Alice, il faudra que j'en parle, ça pète des culs en toute honnêteté.
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Ça resitue les merguez dans un contexte littéraire et intellectuel qui est le bienvenu.

Viens découvrir la saison des animes qui fleurissent.
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  #42  
Vieux 05/08/2007, 20h02
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Et vous croyez que dans notre langue...
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  #43  
Vieux 05/08/2007, 20h36
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john_constantine change la caisse du Fauve
Disons qu'il faudrait un sacré travail d'édition.
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  #44  
Vieux 22/08/2007, 14h29
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«- Ha, les enfants, nous avons vraiment bien mangé. Je vous avais dit qu'elle était bien cette nouvelle pizzeria.
- Mouais, c'est surtout le rosé que tu as eu l'air d'apprécier !
- Dis, tonton Gumby, en attendant les cafés, tu nous ferais pas un petit crayonné vite fait sur la nappe.
- Ha, mais avec plaisir mes petits. Je vous en fais dans le plus pur style Kirby.
- Heu, il dessinait bizarre les vaches le père Kirby ?
- ROGNTUDJU, mais enfin, c'est Hulk, bande de béotiens ! Bon je dessine un Batman. Essayez de trouver le dessinateur que j'imite.
- Druillet bourré ? Reiser sobre ?
- Bob Kane qui dessine avec la bouche et en fermant les yeux ? Mignola à cours d'encre noire ? Miller quand il a pris ses médicaments ?
- Mais vous le faites exprès ou quoi ? Bon, plus facile, je dessine un animal.
- Une amibe née malformée ? Un poulpe passé dans une hélice ?
- Une vache folle par Jack kirby ?
- HAAARGGL !!»


Je n'ai pas trop l'habitude d'acheter des albums de crayonnés. J'ai souvent été déçu par ceux que j'ai feuilleté à deux exceptions près : ceux de Robert Crumb et le joli petit ACME novelty datebook de Chris Ware. L'immense talent de ces deux monstres parvient à rendre l'exercice passionnant. J'adore notamment quand il dessine les gens dans la rue.

Cependant, je n'ai pas pu résisté au casting de rêve d'Intersections. Ce petit fascicule de 96 pages publié chez Image en juillet 2007 regroupe des dessins de Sean Phillips (Marvel zombis, Criminal) et Duncan Fegredo (Enigma, Hellboy : darkness calls). Comment ne pas se laisser tenter par des gribouillis de deux de mes dessinateurs favoris ?
La démarche suivie pour les dessiner joue pour beaucoup dans l'intérêt du truc. Fegredo explique la genèse de cet étrange projet en postface. Durant un dîner arrosé lors de la convention de Bristol 2005, l'idée germe de créer un sketchbook à quatre mains partagé entre nos deux talentueux auteurs. C'est Sean Phillips qui prendra ensuite l'initiative d'envoyer par la poste à son compère un carnet Moleskine dont les deux premières pages sont décorées comme ceci :



La suite devient une sorte de ping-pong graphique et postal où chaque auteur tour à tour remplit deux pages répondant (ou non) aux deux précédentes. Ce petit jeu a duré entre juillet 2005 et janvier 2006.

Est ce intéressant ? Oui, parce que les bonshommes sont quand même diablement doués. C'est souvent surprenant, parfois un peu bateau, mais ça reste très agréable à feuilleter. On retrouve les obsessions anatomiques de Phillips et l'humour étrange de Fegredo. De plus, le côté marabout-bout de ficelle apporte un petit lien minimum plaisant. Bon faut quand même aimer inconditionnellement les deux auteurs et le freestyle dessinatoire pour apprécier un minimum le bouzin.

Est ce indispensable ? Pas du tout. C'est quand même un peu inégale et je trouve que c'est un peu court pour que l'exercice graphique prenne de l'ampleur. Dis Mr Moleskine, tes carnets, tu peux pas les faire avec plus de pages ?

Au final on a un petit bouquin original, agréable et totalement anecdotique. Je me contenterais de ça pour cette fois.

Ha, et puis ça coûte 14,99 $.
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  #45  
Vieux 22/08/2007, 18h44
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Pour lier la sauce, il a recours à un fil rouge simplissime, un unique spectateur (nous) va voir un spectacle au Sunderland Empire ou un acteur seul sur scène (Bryan Talbot) lui narre de multiples anecdotes sur l'histoire de la région.
C'est plus : "un unique spectateur (Bryan Talbot) va voir un spectacle au Sunderland Empire ou un acteur seul sur scène (Bryan Talbot) lui narre de multiples anecdotes sur l'histoire de la région, dont certaines relatées par ou impliquant un certain Bryan Talbot."

Mais sinon, oui.
Gros tour de force, étrangement dénué de prétention comme tu l'écris, ce qui renforce la classe de l'objet vu les choses démentielles qu'il y réussit.
Gros chef d'oeuvre anecdotique.

Meci Mr Gumby.
Quand tu iras au paradis des tatoués je t'enverrai des crêpes à la marie-jeanne emballées dans du bisou au miel.
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